Millesime Bio 2008

Renversant !

Le métier réserve quelque fois des journées fantastiques. Ce fût le cas en nous rendant pour la première fois au salon Millesime Bio qui s’est tenu du 28 au 30 Janvier 2008 au Parc des Expositions de Perpignan. Organisé par l’association interprofessionnelle des vins biologiques du Languedoc Roussillon (AIVB-LR) , le salon professionnel accueillait près de 250 exposants, principalement de France, d’Espagne et d’Italie.
Le vin Bio ou Vin issu de l’agriculture biologique se doit être un produit Authentique, et pour cela il doit répondre aux exigences d’une règlementation européenne du 24 juin 1991. Elle lui impose notamment, une culture de la vigne en dehors de tous produits chimiques de synthèse tels que les engrais ou pesticides et d’être certifié par un organisme agréé, Ecocert en France. En contre-partie, après 3 années, la bouteille peut comporter la mention : « vin issu de raisins de l’agriculture biologique » avec le logo :

logo AB

On se retrouve ainsi face à plusieurs centaines de cuvées, alignées sur des tables recouvertes d’une nappe blanche, défendue chacune par son propriétaire, le plus souvent un couple de vigneron, Monsieur et Madame, qui ne tardent pas à vous séduire et à vous emporter dans leur élan.
La démarche de produire un vin bio souligne, bien évidemment, une volonté affirmée de redonner toute son importance aux facteurs naturels. Chaque discussion redonne l’occasion de défendre une démarche de respect de la bio-diversité.
Faire un vin bio, c’est forcément se donner du mal, prendre un risque, oser la différence par l’expression naturelle d’un cépage et d’un terroir. Certes, dans le monde du vin, tous les producteurs avec cette même philosophie ne se contraignent pas à être sous la bannière Bio. L’avantage, ici, réside dans le fait d’être certain du suivi de cette démarche. Et puis, ce fût l’occasion de voir qu’il existe des vignerons de cet acabit un peu partout en France même en Bourgogne ou en Bordelais !
Ce qui frappe aussi, mais ce n’est pas lié au caractère bio, ce sont les étiquettes sur les bouteilles. Le classicisme demeure une règle imposée pour les domaines Bordelais et de la Bourgogne. Le marché ne veut pas être surpris apparemment par l’enrobage du vin sur ces deux grands terroirs. A l’inverse, tous les vins étrangers et ceux du Languedoc Roussillon apportaient nouveauté et inventivité. Les Italiens déploient une imagination impressionnante. A la vue d’une gamme entière de vin, vous avez, face à vous, un véritable patchwork bariolé de couleur. Certains parleront de Marketing, avec une connotation négative, d’autres de créativité, de jeunesse, d’expression d’une identité !

Vous aurez bientôt quelques articles à propos de certains vignerons rencontrés sur ce salon. Il y a des personnages qu’il faut absolument faire connaitre !!! Vous les retrouverez également, avec plaisir, dans la sélection des Forfaits Vins de ShowVin.

Ci-dessous : Le Domaine Montchovet : un accueil coloré, en accord, et chaleureux !!! Une autre image du vigneron, n’est-ce pas !

Portrait Montchovet

Le mot de la fin entendu lors de notre fructueuse dégustation dans l’oenothèque (espace en libre-service des vins des exposants) :

« Mieux vaut le vin d’ici que l’eau de là !!! »

Monsieur Modération

Qu’il est difficile de parler du vin !
C’est même prendre un risque. Celui de faire l’apologie de l’abus de boisson. Un article sur le champagne et vous risquez une amende de 5000 euros !!!

L’abus tue c’est certain, et la bêtise tout autant !!!
Et oui, faut-il encore le répéter : Boire avec Modération est exactement ce que prescrivent tous ceux qui parlent et écrivent sur le vin. Nous parlons bien de déguster, de savourer, de ressentir un arôme, de percevoir un parfum…L’ivresse est tout autre chose. Certes le vin peut y aider mais il est avant tout plaisir, finesse et élégance.

Par précaution, respectons donc ce fameux Monsieur Modération. Invitons-le dans chacun de nos articles sur le vin. A la fin, c’est lui qui sera victime de notre abus !!!

(Les réactions des élus du vin nous redonnent des couleurs : www.elusduvin.org. On va encore dire qu’il y a un lobbie puissant!!!)

Le prix en question ! Surtout pendant les SolDes !

Comme pour tous produits, le vin a une valeur qui se traduit par son prix d’achat. Comme tous consommateur achetant un produit, la valeur du produit s’estime forcément en fonction de ce prix d’achat.
On ne saurait à la fois justifier qu’un vin est médiocre alors que son prix dépasse les 20 euros par exemple et à l’inverse il est impossible d’attribuer un caractère d’exception à un vin acheté à moins de 2 euros. Le prix conditionne l’acte d’achat et la perception du produit jusqu’à sa consommation. Le prix influe donc également sur le plaisir que l’on éprouve à déguster telle ou telle bouteille. Nous allons forcément ressentir davantage de plaisir vis à vis d’un vin que l’on s’offre rarement !!! C’est le principe des montées en gamme des stratégies marketing et explique le succès des grands crus !!!
Cela n’a rien extraordinaire normalement de penser cela.
Jamais on ne s’étonne d’éprouver de la satisfaction et du plaisir quand on enfile son jean tout neuf, que l’on vient de s’acheter à plus de 100 euros, même lorsque, comble du bonheur, il est complètement délavé et parfois troué ou déchiré.
Des exemples comme celui-ci vous en trouverez des tas et nous sommes tous concernés. C’est tout à fait normal, c’est la loi du marché !!!

Soldes

Les SolDes cristallisent cette perception et cet impact du prix. Elles nous permettent d’acheter des produits, en temps normal, plus chers, et donc moins accessibles et ceci sur une période limitée. Dans cet univers de profusion, d’offres, de gammes et de ses étendues, les SolDes rappellent à chacun sa frustration de ne pouvoir s’acheter un produit car son prix est trop élevé pour son porte-monnaie, et qu’enfin, durant ce temps de rabais, nous pouvons jouir de ce qui nous manque. Le produit quand à lui, et, c’est ce qui compte, garde sa valeur même si il a été acquis à – 50% voir plus !!!
C’est la magie des SolDes : Nous rendre heureux en consommant !

Un bar tabac sans fumée…

Tout d’abord, je n’avais rien remarqué. Et puis, plus j’avançais devant les terrasses des cafés, près de chez moi, et plus je me disais : « Tiens, y’en a du monde dehors, ce soir ! ».
Et tous ces gens, devant les vitrines des bars, fumaient une cigarette.
Ca y’est, je me rappelle, tout d’un coup, ce fameux décret d’interdiction de fumer dans les bars et restaurants notamment. Il est enfin entrer en vigueur !
A première vue, il y a plus de monde à l’extérieur qu’à l’intérieur. Pour autant, ces fumeurs, nouveaux aventuriers du monde aseptisé, ne semblent pas être sur le point de s’en aller. Bien au contraire, comme au bureau, ils sortent fumer leur cigarette puis retournent vite à l’intérieur.
Pour un observateur du monde moderne, cette nouvelle disposition à l’encontre des fumeurs, qui, d’un coup, modifient leur comportement quotidien, tient presque du fantastique. Ancien fumeur moi-même, j’ai un sentiment de compassion envers eux. Il est pourtant si agréable de se libérer de cette satané, satanique, cigarette ! Une fois sortie de ce cercle vicieux de la dépendance au tabac, on comprend la gêne occasionnée par la fumée du fumeur, l’odeur insoutenable qui s’accroche aux vêtements, l’odorat retrouvé, le plaisir de se lever sans avoir envie de fumer, l’aisance de passer un dimanche sans rouler des heures dans sa voiture à la recherche d’un tabac ouvert.
Il est bien dommage de voir tant de reportages à la télévision témoignant de cette interdiction sans donner la parole aux non-fumeurs et sans mettre en valeur le gain apporter par cette restriction pour le bien-être de tous !!!
Enfin, la cigarette va encore changer de valeur. Pourvu qu’elle ne soit plus symbole de liberté et de branchitude. On ne devrait plus voir, normalement, un pianiste et sa clop fumante près des touches noires et blanches ou encore un guitariste, virtuose, accroché à sa rebelle cigarette, fumant sans les mains, le pro !
Vous avez vu certainement cette fameuse marque de sucette (Chupa etc…) qui a sauté sur l’occasion. J’espère qu’ils auront un marketing assez efficace et intelligent pour amener à eux les indécis qui hésitent entre sucette et cigarette :
shupa L’ALTERNATIVE !!!

Bon courage à ceux qui tentent d’arrêter de fumer !
Un conseil : Trouvez-vous une occupation nouvelle pour tromper et divertir vos envies. Pourquoi pas se lancer dans la découverte du monde du vin, des cépages, des arômes, des terroirs…
Pour ceux qui persistent à fumer, en public, mais le long des trottoirs, dites-vous, au moins, que vous faites des heureux, ceux qui ne pouvaient plus se rendre dans les restaurants, les discothèques et les bars à cause de la fumée.