Nouveau logo européen: votez bio logique

L’Europe va apposer un nouveau logo sur les produits biologiques !

Un logo qui aura nécessité bien de la matière grise (3 422 designers ont participé) pour en arriver à 3 propositions, vertes et plus ou moins mures !!!

Jugez plutôt le résultat après une présélection des 100 meilleures propositions et une sélection finale par un « jury enthousiaste et expérimenté »:

votez pour le logo

La Direction générale de l’Agriculture et du Développement rural de la Commission européenne est responsable de la sensibilisation sur l’agriculture et la production biologiques auprès des consommateurs de l’UE.Le nouveau logo vise à renforcer la protection des consommateurs et à encourager l’agriculture biologique. Contrairement au logo actuel, il devra être obligatoirement apposé sur tous les produits biologiques préemballés qui proviennent des 27 États membres de l’UE et qui satisfont aux normes correspondantes.

Le vote c’est la caution pour garantir que le logo choisi plaise au plus grand nombre. Ca part d’un bon sentiment. Vous avez encore jusqu’à fin janvier 2010.

La cérémonie de remise des prix se déroulera à Bruxelles en été 2010.

Le vignoble s’arrache à sa terre et oublie son histoire

Finalement, ce qui m’énerve ce n’est pas tellement de savoir qui a raison si le vin bio existe ou pas.

Non ! ce qui m’exaspère c’est la perte de sens dans ce quotidien et l’oubli de notre vignoble :

raisin-rougeTiens en exemple, pendant une anodine réunion annuelle d’association sportive dans mon village de l’hérault, au cœur de cette immense vignoble, dont la terre respire encore de la culture millénaire de la vigne.

La convivialité du moment s’accompagne comme toujours et partout d’un apéritif, léger grignotage, assortiments de jus de fruit, de soda simili cola coca, et de plusieurs bouteilles de vins, blanc et rouge.

Bien évidemment, celui qui choisit les vins se fend toujours d’un « alors, qu’est-ce que vous en pensez ? Il est pas mal ce blanc de la cave coopérative ? »

Sur la table… le résultat de ceux qui oublient leur identité et leur histoire : Un sauvignon blanc et un chardonnay.

« Ca vient de la coopérative ! Ils en ont bien du mal à vivre et à vendre leurs vins, pourtant, il n’est pas mauvais, hein ?! »
Qu’est-ce que l’on peut dire pour ne pas fâcher ? Alors, on passe pour le renfrogné de service, jamais content !

« Mais vous savez que le chardonnay et le sauvignon ne sont pas des cépages du Languedoc. Que les gars ils font ça parce qu’on leur a dit que dans le monde, le consommateur ne boit que du chardonnay et du sauvignon. Alors ils ont arraché, beaucoup, et continuent de le faire, leurs cépages d’origines, leur identité, je vous dit, comme la marsanne, la roussanne, la clairette, le grenache. »

Et après ils s’étonnent que l’hémisphère sud soit capable de faire les mêmes vins mais pour moins chers ? Et ce sont les mêmes qui pleurent parce que dans les vieux villages, plus personnes ne boit de leur vin, plus personne ne fête la vigne, la machine a remplacé les bras !

Et dans ces mêmes villages, les néo-habitants qui viennent graviter autour, dans des lotissements décharnés, pour y construire des villas mal isolées, chauffées et refroidies à la clim, et des piscines pas plus grandes que le terrain qui en fait le tour, ces gens-là vont à la fête du village parce que c’est la fête de l’école des petits et quand ils ont besoin de vins, il y a tout ce qu’il faut dans le hard-discount du coin. Ils ne participent plus de la vie du village qui se meurt en son centre.

Quand on vous dit que le vin ce n’est pas qu’une boisson, c’est aussi une culture et une histoire. En voilà un bel exemple. Le lien entre la terre, la vigne, le vigneron ou la cave coopérative et l’habitant a bel et bien disparu.

Alors oui, on passe encore pour des grincheux quand on rappelle à ses concitoyens que le vrai vin c’est celui d’un vigneron qui respecte son histoire, sa vigne et celui avec qui il le partage. Faites l’effort de la rencontre, vous y gagnerez.

Tonnellerie Vicard, l’art de concevoir une barrique

J’ai découvert une passionnante vidéo en parcourant un blog que j’adore par dessus tout par la richesse de son contenu et sa régularité. C’est celui d’éric bernardin : « A boire et à manger« Eric est du genre hédoniste minutieux, besogneux et surtout partageur.

La vidéo se trouve dans un de ses articles sur la tonnellerie Vicard en terre de Cognac. Une très belle entreprise qui ouvre ses portes pour expliquer son métier, son savoir-faire. Vous allez découvrir dans cette vidéo la fascinante automatisation d’un travail qui demande une précision incroyable : l’assemblage d’une barrique et la chauffe du bois calibrée sur les goûts différents du marché mondial. La tonnellerie VICARD  s’étend sur dix hectares dont six hectares de parc à bois et produit aujourd’hui plus de 300 barriques par jour.

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Domaine de Saumarez, des anglais en Languedoc

liz and robin williamson saumarez murviel montpellier

La finance mène à tout !De Londres à Montpellier, à Murviel plus précisément, avec un sacré projet de vie. Passer de la vie trépidante du marché bancaire, rivé à son écran d’ordinateur, au noble métier de vigneron languedocien.Bien évidemment, rien ne se fait facilement et si la décision se prend en toute liberté, l’espace qu’elle dégage entraîne celui qui la prend dans un profond bouleversement du quotidien.

L’avantage d’être anglais dans pareille situation ? Le flegme ! Le sens de l’humour ! Liz et Robin en regorgent, fiers de produire des vins qui se remarquent de plus en plus dans ce petit monde du vin.Sur leurs 11 ha de vignes, ils ont réussi à redonner un bel équilibre à la nature, en bannissant les produits phytosanitaires pour mieux aller chercher l’authenticité du terroir.

Aujourd’hui, vous trouverez au domaine, sous un joli accent britannique, des vins subtils comme ce blanc réunissant les 3 cépages du Languedoc, Grenache, Marsanne, Roussanne, sur des tonalités minérales et agrumes.En cave, l’équipement fait preuve d’une recherche de qualité en optimisant au maximum l’espace. Vous ne trouverez pas un alignement soigné de cuves inox rutilantes mais des cuves béton aussi efficaces que les barriques d’occasion utilisées pour l’élevage des vins.Liz et Robin WilliamsonDomaine de Saumarez34570 Murviel-les-Montpellier

Ca ressemble à quoi une vigne bio ?

Cette photo de vigne bio illustre un cas typique d’un vigneron du dimanche, je le connais, je me permets,  qui a laissé la végétation envahir complètement le rang.C’est joli mais le raisin souffre, certes, oui certes, mais sans soufre !

vignes en friche

Sinon, il y a aussi toutes ces vignes qui avant d’être arrachées sont laissées à l’abandon. Triste spectacle à l’automne, les feuilles sont déjà tombées et sur certains ceps des grappes de raisins s’accrochent par désespoir et en vain.Mais où va le vignoble français ?

raisin abandonné

Découverte de vins au Trinque Fougasse

Monsieur Dominique Boudet sait accueillir sa clientèle. Bar à vin qui ressemble davantage à une salle de spectacle intimiste, le Trinque Fougasse réunit de quoi passer un excellent moment, un piano, une scène, de l’espace, une bonne musique, du bois un peu partout et des vins tout autour.Si vous souhaitez manger, on vous proposera d’abord de venir au comptoir choisir votre vin en dégustant une sélection du jour.Pour ma première fois, je découvre 2 vins excellents qui me donnent aussitôt une furieuse envie de rendre visite aux vignerons qui sont capables de réaliser un tel vin.

Clos de la Plénitude

Le clos de la Plénitude du château Haut-Blanville, un très intéressant grenache en grès de montpellier qui ouvre sur une gamme étendue du domaine et une très belle maitrise de la vinification. Si vous souhaitez en savoir plus

La Terrasse d'Elise

Pradel est une cuvée 100% Cinsault du domaine de Xavier Braujou, la terrasse d’élise. Très étonnant vin rouge sur ce cépage en vin de pays du coup ! J’ai comme l’impression d’une animalité en bouche, très bien assaisonné avec des épices pas trop marquées et beaucoup de finesse. A la dégustation me vient déjà une forte curiosité pour le bonhomme.J’aime une telle cave quand elle vous envoute quand vous ne vous y attendiez pas. Mais, si vous souhaitez être rassurés, vous y trouverez également quelques grands noms comme ces deux bouteilles de la Grange des pères; Sur la photo ci-dessous, le prix à emporter et à consommer sur place (à la bouteille et au verre) ainsi que l’adresse de trinquefougasse.com

La Grange des Pères
La Grange des Pères
Pezenas Fête des Morts

Notre guide

N’en déplaise à notre culture aseptisée contemporaine, la mort peut se fêter…autrement qu’en achetant des chrysanthèmes aux portes des cimetières le 1er Novembre.

Pézenas, a de cette folie apparente, tirée par l’énergie de quelques uns, regroupés au sein de l’association « Le Théâtre des Origines ». Il ne s’agit pas d’un attrape touriste d’arrière saison auquel on vendrait encore un peu plus notre âme pour en vivre. Il ne s’agit pas davantage de ces agitations de façades, amicales d’anciens, traditions de folklore qui n’intéressent plus personne, pseudo fête de village regroupant le maire, ses adjoints et les assoiffés du vin d’honneur.

Non, Pézenas a de cette folie que des hommes lui donnent, sans valeur marchande, sans bénévolat, par besoin, par envie, par nécessité. Car Pézenas est en vie et fête les Morts, traçant dans les ruelles de la ville, un cortège impressionnant. Partant de la mairie, à la nuit tombée, ce samedi soir, rythmé par les tambours des musiciens d’Els Berros de la Cort, notre guide perché sur des échasses, éclairé par une lampe torche accrochée autour de sa grande canne, scande « Alegria », « Alegria », « laissez passer l’Armier, le messager des âmes, suivons-le dans lo passa, la carrièra de Martror. »

Plus de 2 heures à le suivre, à chercher ce lien qui nous unit sur ce bout de terre que nous avons tous choisi, pour y vivre, y exister et forcément y mourir. Il y a dans cette fête ce que dans le vin on parle de terroir, cet attachement à nos origines. Pézenas nous invite à lier à nouveau le visible et l’invisible, à rapprocher son passé de l’avenir que nous lui fabriquons chaque jour.

Atelier Marketing : Une vidéo pour travailler sa présentation

En parcourant le programme du prochain salon des Coqs d’or 2009, organisé à l’hotel pulmann à Paris les 28 et 29 Novembre, j’ai découvert une très très très longue vidéo du salon. (19mn)Peut-être par déformation professionnelle, je n’ai pu m’empêcher d’y voir là, un très bel exercice pour tous ceux qui veulent apprendre comment se présenter et promouvoir ses produits, face à une caméra ou lors d’un salon sur son stand.La vidéo passe en revue apparemment tous les stands du denier salon certainement et on obtient ainsi une succession impressionnante de « mise en danger » du commercial ou de l’artisan. La critique est facile et je serais loin de pouvoir maîtriser cet art de la présentation et de l’élocution.Allez-y, regardez en entier ou quelques extraits. Vous y verrez aussi bien les travers à surtout ne pas faire et les astuces ou aisances naturelles de certains.Je vous conseille la présentation des vins en côte du rhône village, de Rasteau qui se résume à 12 secondes de prise de parole pour atteindre la phrase catastrophique : « Euh voilà…que dire de plus » ! C’est un très bon cas d’école pour chacun d’entre nous et un bon point de départ de progression.C’est autour de 3mn30 sur la vidéo :

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