Non, le vin Bio n’est pas enterré !

A la suite de la décision de la commission européenne de retirer le projet de réglementation de vin biologique, (lire l’article) le syndicat des vignerons bio d’aquitaine réagit par un communiqué de presse incisif en annonçant que le vin bio n’est pas mort. Il nous rappelle d’abord quelques bases sur les pratiques des vignerons bio actuels et bien évidemment souligne l’initiative déjà opérationnelle d’un vin certifié bio par la charte de la FNIVAB.Depuis bien longtemps déjà, les vignerons Bio raisonnent, dans les faits, leur vinification. Le faible usage de produits œnologiques exogènes, la diminution des doses de SO2, la limitation des interventions sur le vin sont appliqués spontanément par les vignerons Bio : ce qui se fait à la vigne se continue donc au chai, pour permettre l’expression la plus pure et la plus optimale du raisin, fruit de la rencontre entre un homme et son terroir.Certains vignerons s’engagent d’ailleurs volontairement à appliquer un cahier des charges national, la Charte Vins Bio F.N.I.V.A.B. (Fédération Nationale Interprofessionnelle des Vins de l’Agriculture Biologique. Les conditions posées par celle-ci sont claires : liste limitée de produits œnologiques, interdiction de l’usage d’OGM, traçabilité stricte. Le respect de ce cahier des charges est contrôlé tous les ans par un organisme agrée totalement indépendant. La Charte Vins Bio F.N.I.V.A.B. offre donc d’ores et déjà une garantie claire au consommateur, celle d’une démarche Bio de la vigne au verre.C’est la raison pour laquelle le Syndicat des Vignerons Bio d’Aquitaine n’est pas spécialement inquiet du retrait du projet de règlement européen. Sur le terrain, les faits parlent déjà pour nous. Il eut certes été préférable de les traduire dans une règlementation commune, que nous continuons à appeler de nos vœux, mais nous souhaitons, en tant que professionnels du Vin Bio, à rassurer le consommateur : le Vin Bio a toujours existé, il existe encore. Et il existera demain de plus en plus, puisque les consommateurs sont de plus en plus en demande d’un vin « vrai », élevé dans le respect de l’environnement et du travail des hommes, et, surtout, qui offre un grand moment de plaisir.

L’Europe ne s’accorde pas pour le vin bio

logo bio AB europe

L’info a été publiée aujourd’hui sur le site de vitisphere, le projet européen de définition du vin bio a échoué. Il s’agissait de définir les régles de vinification pour passer du statut actuel « vin issu de raisin de l’agriculture biologique » au statut révé : « vin bio » !!!

Il semble donc que l’Europe n’a pas su trouver un terrain d’entente, notamment sur le taux maximal de soufre. Pourtant, le projet semblait bien mené. Nous en  avions parlé ici Orwine, et là aussi Conférence lors de Millésime Bio.Il est vrai qu’entre le Nord et le Sud de l’Europe, le climat est à ce point différent que l’on peut comprendre les désaccords. Mais que c’est désolant.On retiendra les commentaires du  Commissaire à l’Agriculture et au Développement rural, Dacian Ciolos :« Les conditions pour l’instauration de ces nouvelles règles ne sont pas réunies dans une majorité d’Etats membres. Je ne suis pas prêt à accepter un compromis sur les standards biologiques qui enverrait un mauvais signal aux consommateurs sur l’importance que la Commission attache à la politique de qualité. J’espère que l’industrie et la recherche pourront faire des progrès et que la Commission pourra revenir avec une proposition ».

Quel avenir pour le vin bio ?

Morandini sort un scoop, une nouvelle télé vin sur le net

C’est repris par la sphere du net, plutôt côté télé que vin pour l’instant. Ce serait le journaliste et présentateur de TF1 Jacques Legros qui en serait l’initiateur, lui qui habite au milieu des vignes.Comme quoi ca donne des idées à des tas de gens en ce moment, la vigne et le vin !Le scoop est encore plus fort puisque cette télé du net serait prête dès fin Juin sur www.vigneetvin.tv avec en programmation déjà plusieurs reportages et la possibilité de commander en ligne. Génial !Sur le site pour l’instant, nous n’avons droit qu’à une image fixe :logo_vigneetvinEn cherchant sur le net, vous tomberez aussi sur l’adresse www.vigneetvin.com. Mais semble-t-il sans rapport. C’est génant tout de même pour un projet d’envergure d’avoir une adresse url quasi identique en dehors du .tv !!!J’espère que Vincent Durant, créateur du site et d’ateliers oenologiques est au courant parce que son audience risque de fortement augmenter !En cadeau, une petite vidéo de présentation :[vimeo 8748122]

De caudalie au château smith haut lafitte, une ligne de vigne

Caudalie Spa Vinothérapie

Surtout ne pas cracher dans la soupe ou taper systématiquement sur les plus brillants.

Un séjour à Caudalie, au chateau Smith Haut Lafitte, une journée entière, 2 repas au restaurant sans n’avoir rien visité ni les caves, ni les soins de la vinothérapie. Tant pis ! Le tableau est dressé !

Château Smith Haut Laffite

On y arrive très facilement, c’est fléché depuis la sortie Marcillac de l’autoroute. C’est cool ! Pas de chichi à l’entrée, un parking, le château à gauche avec marqué dessus (oui je sais c’est comme le port salut…) en lettres blanches Smith Haut Lafitte, en face en gros, Caudalie !C’est bien là…

La première chose que les professionnels vous disent à propos de l’endroit, c’est l’envers…comme d’habitude…par connivence bien sûr, pour vous mettre en confiance… « Vous savez, il n’y avait rien avant, c’est du neuf pas de la rénovation ! »Ca brise un peu, le peu de rêve. Cependant faut avouer que ce n’est pas du tout mon genre. L’authenticité sans luxe me plait davantage. Alors évidemment, je ne suis pas à ma place. Beaucoup le penseront à me lire et ils auront raison !

bassin de caudalie

Puis voilà, on y découvre un parc divinement agencé, sculpture, bassin, cygne, ponton, barque isolée sur une minuscule île… ah comme c’est bucolique, charmant, mignon… tout y est… des bâtiments tout en bois revêtu, bar, salon privé, restaurant.

Aux repas, midi et soir, même table ronde, le soir lumière très tamisée, intimiste, plus propice à la complicité, des couples, des humeurs. Les plats sont raffinés sans être extravagants : un oeuf poché en entrée trempé dans une soupe de petits pois verts, deux ronds de foie gras le soir, une plancha de poisson qui ressemble plutôt à une rondelle de poisson, un magret de canard rosé, belle cuisson, rien à dire. Les desserts de même facture, un fondant au chocolat, un mille feuille à la fraise, des sorbets… c’est bon, pas de déception.

Mais voilà, (et je vous préviens de suite, je n’ai pas aimé…) les vins, de Bordeaux, m’ont déplu. Il y a certainement ici une grande partie de clientèle internationale. Du coup, (mais je peux me tromper), les vins sont dans cet étau resserré, aseptisé, du bois, de la planche comme on dit, du parquet sur lequel on glisse des arômes de vanille, de toast. Et c’est ainsi sur les blancs comme sur les rouges.Le soir, sur le dessert, un blanc moelleux est annoncé.  La cata ! Un nez de serpillère (ne me croyez pas, j’exagère forcément), la bouche laisse entrevoir une autre particularité, une finale amère assez désagréable.Pourtant il y en a des bons Bordeaux. On a su m’en faire déguster ! (Merci le civb)Je m’en retourne dans ce Languedoc, sans aigreur, n’ayez crainte, dans l’idée de m’ouvrir un de ces vins de table dont les arômes transpirent la passion de l’homme qui vous le partage ! Comme le domaine de Mouressipe près de Nîmes. Quel bonheur, quelle terre promise, une voie à suivre, des yeux à ouvrir.