Divin Vendredi du vin : du rosé piscine à fat bastard

On aime le vin ! A ce point, que toute l’année, que serions-nous sans lui ? Des mots, dans nos bouches sèches, nous manqueraient. Plus de velours sur la langue, envolés les robes aux reflets pourpre, un silence à la place d’un parfum…rose-piscine-vinovaliesTenez, que serions-nous l’été sans un rosé piscine, en soirée, hésitant entre plonger tout entier dans la dite piscine ou juste le nez dans un verre bien frais ?Et puis que ferions-nous de ces plats ? Les laisserions-nous sans accompagnement, ces belles anchois sur filet d’huile d’olive ? Vous avez bien un vin dans votre cave qui irait parfaitement avec ! Tenez, prenons un vin plutôt du sud, une robe or jaune pâle, un nez de fleurs blanches, sur base de roussanne et marsanne, un jus équilibré, on le servira à 10 à 12°C dans de grands verres, en déclamant avec honneur et dignité, « ce vin est un hermitage ! »anchois-soleilanchoisEt sur ces quelques tranches de pain, nous passerons à un rouge original. Allez soyons léger, audacieux, choisissons un vin au parfum de fruits rouges et d’épices,  un vin tanique qui va marquer les esprits quand on annoncera : « tiens, buvez-moi ce Fat Bastard, les gars ! »fat-bastard

Bacchus, dieu du vin est mort à Pézenas le soir de la Saint Jean

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J’ai vu la scène hier, dans le lit de la Peyne, pendu à une corde, accrochée à la structure métallique d’un pont de chemin de fer qui a depuis fort longtemps perdu de son utilité, le pauvre Bacchus, déchu, victime de la modernité.Dieu de la vigne, du vin et de la fête, il succombe devant nous, habitants ou visiteurs d’un soir de Pézenas, ville qui aime à marquer le temps, comme ce jour avec la fête de la Saint-Jean. Fête qui parle du passage et l’on vous initie à sauter au-dessus du feu fait de ceps de vigne, il n’en saurait être autrement ! Ce sont les plus jeunes qui se lancent, les plus fiers, et les femmes, en nombre, qui dansent, nous entrainent autour des flammes.Il y a bien 200 personnes ici qui suivent depuis plus de 2h le cortège à travers la ville. 4 étapes pour prendre la mesure du renouveau et faire passer des messages. La mort de Bacchus pour illustrer la pression de la finance, du pouvoir, des industries ; les chants et plantes des vieilles du village pour la renaissance ; la révolte contre la société des eaux pour exalter la liberté ; la danse du feu pour éclairer le chemin que nous empruntons tous !Il y a bien, ici, de la célébration, une procession qui nous fédère tous, et de ce feu qui anime nos âmes et guident nos pas dans la pénombre, nous en jouons.Saute Nine ! Saute pour marquer ton passage à la vie ! Saute pour montrer ta liberté ! Saute pour passer de l’autre côté !vieilles-pezenas-saint-jean

Sentier aromatique au Château Mourgues du Gres : rien sans soleil !

abricot mourgues du gres

Un château me direz-vous, vous en êtes bien certain ? N’est-ce pas un peu trop ? Pour un baron sans titre comme moi, c’est un détail qui plait, et vous avez sans doute raison, au mieux c’est un superbe domaine et une belle bâtisse, à la sortie de Beaucaire sur la route de Saint-Gilles. Au bout du Languedoc, un peu au-dessus de la petite Camargue, les vignes de Mourgues du Gres s’adossent sur les Costières de Nîmes et contemplent la plaine, infinie au sud.

Quand j’arrive à destination, 2 choses attirent mon objectif d’appareil photo. Les arbres fruitiers, d’abord, qui jouent des coudes avec des parcelles de grenache, de syrah et de carignan. Les abricots garnissent les branches à cette saison et pareilles à un tableau impressionniste, illuminent les arbres, comme des lampions jaunes et orangés éclairent une terrasse un soir de fête. Ensuite, les galets ! Enormes, bruns, plus ou moins foncés, que l’on appelle des grès, apportés par le Rhône qui a, depuis, changé de couche. Au soleil, précieux et persistant, les galets, dits roulés, comme des plaques chauffantes, brûlent la peau et on s’amuse à surprendre le néophyte en lui glissant une pierre dans la main.Fort heureusement, au château, le long d’un tout nouveau sentier dit aromatique, qui nous emmène dans les vignes et les vergers, une source émerge, fraîche, garnie de bruyères, à l’ombre d’un immense platane.

La balade se poursuit vers un belvédère sur le balcon des costières. Un vent souffle. L’épiderme, perlé un peu de sueur, sèche, et nous goûtons au panorama largement ouvert vers la mer, en déchiffrant l’horizon, commenté sur de plantureuses bornes de bois.

De retour à la cave, une belle gamme de vins « bio » arrose les gosiers des patients, curieux ou connaisseurs. Anne et François Collard, les châtelains disent les plus espiègles d’entre vous, bénéficient d’une remarquable réputation, en France et à l’étranger, pour la finesse et la fraîcheur de leurs vins. Vous aimerez certainement leurs cuvées comme Terre de Feu si vous appréciez les grenaches élégants ou encore Terre d’Argence plus concentré, plus minéral et garrigue.

La vigne s’ouvre aux visiteurs. Profitez-en !

bornes mourgues du gresChâteau Mourgues du Gres
Anne et François Collard
Route de Saint Gilles
30300 Beaucaire

www.mourguesdugres.com
Caveau ouvert 04 66 59 46 10