Domaine de Montcalmès, Frédéric Pourtalié, Vigneron en Languedoc
Si la route pour se rendre jusqu’au village de Puéchabon, dans l’Hérault, est quelque peu sinueuse depuis Aniane, la conduite du domaine de Montcalmès est quant à elle toute droite !Un blanc, un rouge !

Ne cherchez pas d’autres cuvées ! Les Pourtalié, père et fils, font dans l’essentiel. Dans la vigne, la même attitude. Ils travaillent sur deux terroirs différents, d’un côté le galet-roulé, de l’autre le calcaire. 3 cépages en rouge : grenache, syrah, mourvèdre. 3 cépages en blanc : marsanne, roussane, chardonnay. Et chaque année, un nouveau millésime.

Voilà, le décor est planté. Avec ces paramètres, la cave est une succession de 4 grandes salles pour la vinification en barrique, une centaine de pièces, avec un élevage parcellaire très identitaire. A la dégustation, au pied des fûts, c’est un réel étonnement de constater la différence entre un grenache sur galet-roulé et un grenache sur calcaire, de même pour la syrah !

Le grenache 2008, sur terroir galet roulé est très gourmand, très frais, avec une dominance de cerise sans le côté confituré. Sur la langue, une dentelle très fine. La parcelle se situe juste à la sortie des gorges de l’Hérault, en plein courant d’air.

Le grenache 2008, sur terroir calcaire, se fait désirer. Il donne moins au premier abord avec un peu d’amertume en fin de bouche. « Il sera parfait pour le vieillissement et apporter la structure au vin »nous dit frédéric, le fils Pourtarlié. C’est lui qui en 1998 décide de reprendre le domaine, de passer en cave particulière, et de mettre à profit ce qu’il a appris de ses paires (Laurent Vaillé de la grange des pères pour n’en citer qu’un) et acquis de son père sans doute.

Avec sa sœur et son cousin, le projet a franchi une nouvelle étape et le domaine est maintenant bien calé sur des rails prometteuses.

La dégustation se poursuit sur la syrah 2008, au rendement incroyablement bas de 12 hl à l’hectare, nez floral avec un style plus nordique. Sur ce sol pauvre de galet roulé, l’eau passe et ne reste pas et la chaleur se concentre sur les pierres. Les raisins se font rares.

Le mourvèdre existe uniquement sur galet roulé à Montcalmès. Frédéric précise : « Le mourvèdre se plait les pieds dans l’eau et la tête au soleil. La vigne sur cette parcelle va en profondeur. » Le 2008 est animal avec une chair très gourmande. Il apportera la complexité au vin.

Vous l’aurez remarqué, à aucun moment l’on ne parle d’arômes de vanille ou de note toastée si typique de l’élevage en fût. Si avec des barriques neuves, les vins se parfument de bois, avec des barriques de 1 ou 2 vins, c’est à dire ayant déjà servi à élaborer 1 à 2 millésimes, les vins s’élèvent sans ce marquage de chauffe et de chêne. Quelques unes viennent de la Romanée Conti.

L’assemblage s’effectue toujours dans les mêmes proportions : 60% syrah, 20% grenache et 20% mourvèdre. Chaque cépage et chaque sol apportant ses qualités au millésime final.

En 10 ans, tout en discrétion et en régularité, le domaine a conquis bon nombre d’amateurs et, bien né, on le classe déjà parmi les grands vins du Languedoc. Si il n’est pas encore équipé d’un caveau pour recevoir les visiteurs de passage, vous pouvez prendre rendez-vous, on vous recevra avec plaisir.

Bon à savoir : le blanc c’est uniquement 2500 bouteilles. Il n’y en aura pas pour tout le monde assurément.

Domaine de Montcalmès

Chemin du Cimetière

34150 Puéchabon

Tél : 04.67.57.74.16

gaecbh@wanadoo.fr

L’Autre de Pignier, des bulles de Crémant du Jura pour se marier ou pas un vendredin (di) vin

Merci Stéphanie de http://unmetsdixvins.com ! Profiter des vendredis du vin pour trouver la petite bulle qui fera la fête au prochain mariage de son frère. Bravo ! Si on peut aider, pourquoi pas ! Ca donnera bien des envies et des idées pour les amoureux, futurs couples bientôt liés devant ou dans un hôtel ou ailleurs, paniqués (enfin ça dépend) devant l’ampleur de l’organisation.

Pour l’avoir vécu, on peut faire plus court qu’un an de préparation : 3 mois c’est possible.

 

Côté bulles, une adresse : Domaine Pignier à Montaigu dans le beau pays du Jura avec 3 cuvées de crémants dont L’Autre Brut Blanc, non dosé, sans SO2 à 12 € ttc. Beaucoup de simplicité et de pureté dans ces vins. L’Autre, quel beau nom pour une bulle lors de son mariage. Pensez à l’Autre, s’offrir à l’Autre, s’unir à cet Autre. Faire de sa vie, une aventure avec un Autre. C’est à la fois s’unir et s’en démarquer, le respecter, être deux sans fusionner, sans perdre l’altérité qui a donnée cette attirance, ce besoin d’être ensemble, et finalement de créer à deux un Autre. Alors, vous aimerez la finesse de cette bulle, sans intrants (ca vous changera de beaucoup de bulles). Elle restera légère et fraîche en bouche.

Vous trouverez sur place à Montaigu, dans la rue qui traverse le village, des gens charmants, accueillants, un caveau et une très belle cave avec un passage secret. Et si jamais en repartant du domaine, le coffre plein, vous vous perdez dans la campagne Jurassique, pas de panique (une idée fixe) servez-vous de votre GPS :

Mas des chimères, Guilhem Dardé, vigneron au bord du lac du Salagou en Terrasse du Larzac
Avec un tel nom, « les chimères », je pouvais m’attendre à un drôle d’animal, un assemblage fantastique, à la Flaubert, un personnage de légende perdu dans les ruelles du village d’Octon. De la famille des moustachus, le paysan et le vigneron, qui n’en font qu’un, ne semble, à première vue, ni effrayant, ni irréel. Je me demande, mais ne lui demande pas, pourquoi ce nom. Guilhem Dardé est à ce point hospitalier et avenant que j’entre dès la première seconde dans son univers. Prendre le temps de découvrir le personnage, ses terres, ses vignes, avant de déguster ses vins. Un luxe abordable pour tous.L’endroit borde le lac du Salagou. Le sol est rouge et noir avec de petits cailloux blancs que les enfants s’amusent à aligner pour y écrire leur prénom. Au pied de sa maison construite de pierres noires, il nous explique le sol : « Ici la terre rouge c’est un sol très très ancien, du permien, vieux de plus de 250 millions d’années, et les pierres noires, du basalte, un sol volcanique. » Nous y voilà, le terroir pose ses bases, un peu en altitude, sur lequel Guilhem produit un vin de pays des coteaux du Salagou et deux AOP (Appellation d’Origine Protégée) Coteaux du Languedoc et Terrasse du Larzac.

mas des chièmesLoin de la méditerranée finalement, dans laquelle il a rarement mis les pieds nous avoue-t-il, Guilhem poursuit l’aventure familiale. En 1993, il commence ses premiers vins en partie avec la coopérative. Dès l’année suivante, il se lance seul avec le désir de vinifier des cépages multiples. Aujourd’hui, la vigne a pris le pas sur les autres cultures, comme l’olive et le blé et aussi l’élevage. Mais depuis peu, lui a repris la culture du blé, avec une ancienne variété régionale relancée assez récemment, la touselle.

Durant l’escapade sur ses différentes parcelles, nous découvrons son chenillard, « un saint-chamond » nous dit-il. Une chimère peut-être ! (voir la vidéo) Non, un tracteur très efficace, qui n’écrase pas les sols, qui se faufile partout et qui dure !

Et puis, plus loin, il parle des cépages, de sa volonté de faire revivre ceux d’ici, comme le muscat petit grain pour le blanc ou le mourvèdre pour le rouge : « Le midi c’est une terre de métissage ! C’est tout !» ponctue-t-il. (voir la vidéo)

De retour à la cave, dans la pénombre, au fin fond de la bâtisse qui semble s’engouffrer dans la roche, Guilhem partage ses vins, débouche toutes les bouteilles, tire des jus de cuves et des pipettes des fûts. Son œillade nous fait de l’œil, séduisante, que j’aurai le plaisir de redécouvrir dans un restaurant à Pézenas, Les Palmiers, avec un nez de foin, incroyable, et d’une buvabilité désaltérante. De ces vins de soif qui vous donnent envie de devenir vigneron. Guilhem a cette modestie des hommes qui font un métier d’apprentissage et lui fait dire ces mots en guise de conclusion : « Je fais le vin qui vient. Je fais avec les vignes que j’ai et, d’une année sur l’autre, c’est différent. »

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Mas Jullien, Olivier Jullien, Vigneron à Montpeyroux

Certes, si le Mas Jullien a une réputation, il est bon de venir ici sans à priori. Ca aide à comprendre, à s’ouvrir à une nouvelle vision du terroir et de la vigne. D’emblée, avec Olivier Jullien comme guide, on part de zéro, de la vigne, sur les pentes du mont Saint Baudille. En balayant du regard l’ensemble du terroir, olivier répond à la question :

Qu’est-ce que le terroir ?

« Dans mon travail, il y a deux sortes de recherches. D’un côté, c’est la diversité géologique, le sol. De l’autre c’est une altitude et une profondeur pour y trouver une fraîcheur différente apportée à la plante. C’est comme la pêche à la truite, on va chercher de la fraicheur dans la profondeur. Ici, avec le climat méditerranéen, plus il fait chaud, plus la fraicheur remonte du sol. La chaleur agit comme une pompe. »

Olivier Jullien traverse le vignoble en pointant du doigt le terroir, celui des profondeurs, celui qui s’est constitué quand la mer recouvrait cet endroit. On a l’impression de le suivre au fond de l’océan, en remontant le temps.

Et il continue : « Ensuite, évidemment il y a le vin rouge et le vin blanc. Pour moi, le vin rouge c’est un complément alimentaire. Le plaisir arrive en second. Dans le Languedoc, il apportait une ration alimentaire. Pour le blanc, c’est différent, c’est de l’eau de roche…on presse un cailloux ! »

Il a sous ses vignes, deux types de sol, qu’il distingue ainsi :

« Vous savez, le vivant c’est le calcaire. Il est adapté à la vie microbienne. Ce n’est pas le cas du schiste ou du grès.  Alors dans le calcaire, la souche de la vigne bénéficie d’une interface avec le sol. »

Les 4 portes d’entrées du Vin ?

Selon Olivier Jullien, il faut une harmonie entre 4 points clés et ne pas manquer de l’un d’entre eux pour obtenir un Vin.

« – La tête : on en parle, on l’intellectualise, la culture…

 – Les papilles : la dégustation, l’accord avec la gastronomie…

 – Le coeur : on aime le le lieu, le vignoble, la région, le vigneron…

 – L’énergie…disons l’âme et vous y mettez ce qui s’y rapproche le plus »

A la question banale, mais combien d’hectares de vigne avez-vous ? Il répond, non sans un certain sourire, en coin :

 » J’ai moins d’hectares de ce que j’ai vendus…j’en ai toujours 3 de trop, et en tout j’en exploite 18″. La mutation de l’occupation du sol a influé sur sa vision de la vigne. Avec la pression immobilière, la proximité de Montpellier, il devient plus rentable de vendre sa vigne que de faire du vin ! La crise n’arrangeant rien. « En 10 ans, c’est 50% du vignoble qui a changé ici. Plus personnes ne veut reprendre ces vieilles vignes. » Alors il vend ses vignes qu’il a amenées à maturité depuis son installation en 1985 pour reprendre de vieilles parcelles, ne pas les voir partir à l’arrachage. « Quand le réveil sonne le matin, la motivation c’est de savoir ce que vont bien pouvoir donner ses vignes, y prendre du plaisir, découvrir ce qu’il y a sous ces cailloux ! »

Le vin accompagne la civilisation

Il est un passeur d’histoire et comme ses vignes, on le perçoit enraciné, profondément. On comprend qu’ici, tout témoigne d’une civilisation. Au-delà de faire du vin, il maintient un paysage : « Les murs de pierre, c’est plus d’une personne à mi-temps à l’année pour les entretenir. Le résultat sur le vin, ce n’est pas grand chose, juste une belle vigne. Mais quand on le sait, c’est ce qui fait l’unicité et l’adhésion ».

Olivier Jullien est un homme de terroir, dans toutes ses dimensions. Sur ses mains roule la terre, dans ses yeux brillent le soleil du sud, dans ses veines coulent son vin, et, dans sa voix, une histoire humaine, sociale, qui s’exprime.

Comme Olivier Jullien donne beaucoup, vous retrouverez d’autres articles sur le blog et pour les fans quelques vidéos dont celle-ci où il nous explique le greffage sur pied :

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François Desperriers et Aurélien Ibanez en guest star sur l’AFP pour le site Bourgogne Live

L’AFP ce jour fait la fête à Bourgogne Live, à la veille d’un week-end de vente aux enchères des hospices de Beaune. Une belle récompense pour François et Aurélien pour cet immense travail avec un point d’orgue l’année dernière et cette vidéo des enchères par Lucchini.

(Photo trouvée sur le site de http://www.vindicateur.fr)

BEAUNE (Côte-d’Or) — Après des études de Lettres et dix ans sur une chaîne de montage, François Desperriers, 46 ans, vient de laisser son travail pour se consacrer à Bourgogne Live, un site internet sur le vin très en vue qui lui permet désormais de vivre de sa passion.

Du simple amateur aux professionnels (cavistes, journalistes, vignerons), les blogs vinicoles, carnets de bord sur internet animés par un individu ou une communauté, se comptent par centaines en France. Et leur nombre ne cesse de croître.

Il en va de même pour l’influence de cette partie de la blogosphère qui se dénomme elle-même « glouglousphère », comme l’atteste l’intérêt croissant des interprofessions de vins pour les réseaux sociaux. Mais très peu des auteurs de ces sites internet arrivent à en vivre.

François Desperriers était de ceux qui menaient de front passion et travail. Avant de quitter son emploi en avril, il était ouvrier depuis dix ans sur une chaîne de montage de composants électriques dans une usine près de Dijon.

A la pause, alors que ses collègues allaient au café, lui se précipitait sur son smartphone pour alimenter son site.

Créé début 2010 avec Aurélien Ibanez, 26 ans, qui travaillait alors chez un imprimeur, Bourgogne Live est un site d’informations sur le vin, en Bourgogne et ailleurs, qui mélange les vidéos et articles produits en interne avec des informations diffusées par d’autres. « Un pied en Bourgogne, un pied sur le net », comme l’indique sa devise.

Passionnés par l’univers du vin mais complètement néophytes, les deux amis, qui se sont rencontrés en 2009 via internet, se partagent les tâches: François s’occupe de la veille, du rédactionnel et anime les comptes Twitter et Facebook tandis qu’Aurélien se charge des reportages photo-vidéo et du montage.

« Il y a deux visions du monde du vin: ceux qui le voient comme un temple avec ses codes et ses rites qu’il faut protéger et ceux qui pensent qu’il faut en ouvrir grand les portes et les fenêtres et faire entrer de l’air là-dedans. Les blogs ont permis cette ouverture totale », explique à l’AFP François, marié et père d’un enfant de dix ans.

Celui qui savait « juste envoyer un mail » se met à explorer les réseaux sociaux, envoie des infos sur la Bourgogne. Bluffé par la « puissance de Twitter », il entre très rapidement en contact avec « des gens très importants dans le monde du vin » qui adoptent et adoubent Bourgogne Live.

Fin 2010, après un an à ne faire « que ça » à côté du travail, « on a vu que ça marchait mais on ne savait pas comment en vivre, car zéro pub égale zéro revenu », poursuit-il.

Après un temps de réflexion, François et Aurélien se disent qu’il « faut gagner de l’argent ailleurs que sur le blog ».

Au même moment, des maisons de vins les approchent pour leur demander de réaliser des films institutionnels pour leur compte.

« En Bourgogne, il faut que les gens te fassent confiance. Ils nous ont observés pendant un an, nous ont identifiés et maintenant ils nous font confiance », analyse François, qui a lancé en parallèle Bourgogne Live prod.

La société de films institutionnels compte désormais une dizaine de clients, tous venus « par le bouche à oreille » et permet aux deux amis d’en vivre. Mais « Bourgogne Live reste notre vitrine » qui, pour être crédible, doit conserver son indépendance, souligne François.

« En devenant chef d’entreprise avec un travail créatif dans un milieu que je ne connaissais pas, j’ai rompu plein de déterminismes », explique ce fils de professeur d’allemand.

« L’écriture, ça a débloqué plein de choses », ajoute François, également titulaire d’une maîtrise de Lettres sur Balzac et qui sera présent dimanche à la 151e vente des Hospices de Beaune.

Peut-on tout écrire sur le vin sur Internet ? Une réaction en couleur au blog Anthocyanes

ShowViniste que je suis, vous comprendrez ma réaction et mon intérêt pour l’article lu ce jour sur le blog : Anthocyanes intitulé « non aux extrêmes ». Je vous en prie, comprenez-moi, je fais rarement ça et ma volonté n’est pas d’injurier ou d’avoir un quelconque manque de respect. Je suis et j’ai toujours été ShowViniste pour mettre en avant ce qui n’est pas dans la norme. Alors de fait, on peut me considérer dans l’extrême.

Tant pis, ça va ne pas vous plaire Ambroise Chambertin  mais il me semble que vous mélangez un peu tout dans votre message. Car c’est bien parce que Internet permet à n’importe qui de s’exprimer que vous trouverez de tout ! Tout le monde a le droit de s’exprimer !
Prendre parti et avoir ses préférences ce n’est pas être dans l’extrême ou alors nous y sommes tous mais dans ce cas l’extrême est un non sens. Dans cet immense réservoir de paroles qu’est le Net, c’est à chacun de faire le tri, de lire ce qui fait sens pour lui, selon ses envies, ses goûts etc… Vous y trouverez forcément le pire comme le meilleur et faudra bien vous y faire !  Lisez les commentaires et débats sur des sujets politiques et vous verrez que le monde du vin est encore assez préservé. Et pourquoi ne pas plutôt mettre en avant ces « écrivains du vin » qui certainement dispensent la bonne parole, celle de la sagesse, histoire de leur porter secours puisqu’ils viennent à mourir…

Ah j’oubliais, et si vous pouviez nous expliquer ces quelques phrases tirées de votre article, j’ai sincèrement du mal à les comprendre :

« Oui les vins en biodynamie ou biologique ont une réelle valeur ajoutée par rapport à leurs concurrents conventionnels, mais ils ne portent pas en eux la vertu que leurs défenseurs annoncent. »  C’est à dire ?

« Nous pouvons comprendre les pressions acerbes mises sur les journalistes par un rédacteur en chef aigri et plus enclin à garder son siège qu’à aimer ses lecteurs. » Vous parlez sans doute de la pression commerciale exercée à l’encontre d’une rédaction ?

Il faudrait faire un article aussi sur la difficulté de s’exprimer par écrit, les incompréhensions qui découlent de ces discussions par écran interposé, cette différence entre parler et écrire, et aussi entre parler, à mon niveau par exemple à 6 personnes maximales en moyenne ,et écrire à parfois plus d’un millier, ce n’est pas la même chose, ceux qui reçoivent le message n’en donnent pas le même sens. Je crois que notre monde balbutie encore sur le Web et souvent nous l’oublions ! Moi le premier.

Domaine de l’Escarpolette, Ivo Ferreira, vigneron funambule à Montpeyroux

Associer le métier de vigneron au difficile exercice du funambule, ce n’est pas seulement pour faire un titre originale. Il me semble bien que ce gars-là, Ivo Ferreira, installé depuis 2010 à Montpeyroux, tend son énergie sur un fil invisible. La fragilité derrière ce défi lancé est palpable. Vouloir être vigneron, c’est déjà une entreprise de plus en plus rarement…entreprise. Et la souder ainsi, comme il le fait, à sa raison de vivre, c’est un vertige sensible à son approche.

Il aura ces mots, dans sa minuscule cave, à califourchon sur une barrique, en apesanteur, s’agitant d’un fût à l’autre, pour y plonger une pipette, soutirer des vins naissants et les verser dans un grand verre pour la joie de faire découvrir ses essais : « Si je continue comme cela jusqu’à mes 60 ans, je vais faire quoi…25…30 millésimes. Alors faut que je fasse des tentatives dès maintenant. Si je le fais pas, j’aurai raté ma vie ! »

Il a cette ardente ferveur de créer, d’inventer : « Je n’ai aucune envie d’être un vin de plus chez un caviste. J’ai surtout pas envie de faire les mêmes vins que Fada ou Jullien par exemple. Alors de mon cinsault j’en fais mon vin haut de gamme. Et avec le carignan et le mourvèdre, je tente un rosé. »

Autre originalité, il bâtonne ses vins rouges dans les fûts. Ca veut dire que régulièrement il remet en suspension les lies. Il explique que ça un effet radicale sur les vins, ça les protège, les enrichit, « ça les change du tout au tout au niveau des arômes ».

Ivo a 30 ans, une femme, un bébé et un pressoir vertical en bois qu’il a été dénicher en Savoie. C’est peu ! Cependant, c’est l’essentiel pour tenter l’aventure, lui qui a fait ses premières armes chez un ami , Jean-Marc Brignot, en Arbois, avant de passer par le fameux Châteaux Le Puy, vin de Bordeaux en Biodynamie, la sensation du manga japonais « Les gouttes de Dieu ».

Les opportunités, ses expériences successives, brèves ou plus longues, heureuses pour certaines, ses rencontres, les aléas d’un début de vie professionnelle, révèlent un parcours tout tracé pour poser ses pas dans cet incroyable terroir de Montpeyroux. Et pourtant, au vu de ce tumulte, éprouvé en 2 ans seulement, ne serait-il pas ici par hasard…
Les vins du domaine de l’escarpolette se déguste dans quelques bons endroit du languedoc comme au « Comptoir de Célestin » à Narbonne, ou au « Tire-bouteille » à Montpellier.

Et il est aussi aux « Caves du Roy » et à « La table d’Eugène » à Paris dans le 18ème.

Mais attention, il n’y a que très peu de bouteilles !
A cheval sur un fût, Ivo parle de sa relation avec Les Caves du Roy, de son cinsault, de ses vins :

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Devenez fan de naturel et de vin Nature au salon des Débouchées de Villeurbanne

Lyonaises, Lyonais, Villeurbannoises, Villeurbanaisés, habitantes du 69 (quel chance), plaisanciers du Rhône, touristes vinicoles, désoeuvrés des rayons vins des supermarchés, et tout le reste enfin qui serait à proximité ce dimanche 20 Novembre 2011 du 19 rue Marcel Dutartre à Villeurbanne, sautez, mais oui, sautez donc sur l’occasion de découvrir par vous-même ces fameux vins natures, ces incroyables vignerons qui nous font du vin naturel, avec les mains, certains aussi avec les pieds, une âme, beaucoup de passion et d’énergie, loin des salons parisiens, des dorures de palais et des couvertures glacées de magazines éteints.

Mais oui, sautons ! Légèreté de l’être qui sans chercher à avoir, goûte aux plaisirs simples d’une joyeuse bande de vignerons :

Domaine Léonine – Stéphane MorinArgelès 66
Domaine le scarabée – Isabelle FrèreArgelès 66
Domaine du possible – Loïc RoureLansac 66
La Vigne du Perron – François GrinandVillebois 01
Domaine de l’Octavin – Alice Bouvot et Charles DagandArbois 39
Le Raisin et l’Ange – Gilles AzzoniSaint-Maurice-d’Ibie 07
La petite baigneuse – Philippe WiesMaury 66
Le temps des cerises – Axel PrüferLa Tour-sur-Orb 34
Fontedicto – Bernard BelhassenCaux 34
La ferme du bout du chemin – David AuclairEtables 07
Julie Balagny – Fleurie 69
La ferme des 7 lunes – Jean DelobreBogy 07
Thierry Alexandre – Saint-Jean-de-Muzols 07
le Mazel – Jocelyne et Gérald OustricValvignières 07
Andréa Calek – Valvignières 07
Domaine de Mouressipe – Alain AllierSaint-Côme-et-Maruèjols 07
Domaine Michel Guignier – Vauxrenard 69
Domaine du Picatier – Christophe et Géraldine PialouxSaint-Haon-le-Vieux 42

Et pour vous convaincre définitivement de remuer vos os ce dimanche jusqu’à eux, les débouchées ont réalisé un faux entretien, très utile, éclairant, que j’ai pris la liberté de vous restituer ici dans son intégralité (attention, c’est long, mais c’est bon) :

Le salon des Débouchées est un salon de vigneron(ne)s qui vinifient des vins dits « nature » ou « naturels », qu’est-ce que les vins « nature » ou « naturels » ?
Les vins « nature » ou « naturels » sont issus de raisins cultivés en agriculture biologique (avec ou sans certification), les vignes sont conduites sans intrants de chimie de synthèse, les sols sont travaillés. Mais, on les dit aussi « nature » ou « naturels », car cette logique de culture est poussée jusque dans l’élaboration, la vinification : ils sont élaborés sans produits œnologiques, ou presque, puiqu’ils ne contiennent pas ou PEU de soufre (ou sulfites). Pas de béquille chimique en viticulture, pas de camisole chimique en vinification, le plus souvent, ni les vignes ni les vins, ne sont malades à ce point, seuls les vigneron(nes)s sont un peu « timbré(e)s ».

ils ne sont pas sulfatés ?
il ne faut pas confondre, on utilise :
le soufre en traitement pour les vignes contre l’oïdium, c’est autorisé en BIO et utilisé par des vignerons « nature »,
le dioxyde de soufre en vinification, pour ses vertus antibiotiques, antioxydantes et conservatrices… Il n’a, hélas, pas que des vertus, et si l’on en met pas ou peu, c’est mieux.

sont-ce là des vins biologiques ?
pour l’instant, à notre connaissance, les certifications bio européennes ne certifient que la viticulture, pas la vinification. Excepté pour quelques labels privés comme (par exemple) « Nature et progrès » ou « Démeter-vin », qui ont un cahier des charges concernant la vinification.
Vous trouverez ici « règles de vinification BIO en France et à l’étranger ».

La biodynamie, qu’est-ce que c’est ? Est ce que les producteurs de vins « nature » l’utilisent ?
oui, certain l’utilisent, d’autre ne l’utilisent qu’en partie seulement et ne se qualifient pas de « bio dynamistes »…
voir : www.bio-dynamie.org

Quelles pratiques sont autorisées en « conventionnel » ?
Je n’aime pas ce terme de conventionnel, il laisse entendre qu’il s’agit de pratiques banales, déjà convenues, or, si il a été convenu quelque chose, c’est de produire beaucoup, fut-ce au détriment de beaucoup de choses, mais c’était il y a bien longtemps et dans une urgence qui n’est plus la notre.
Vous trouverez ici le règlement européen des pratiques, dans le cadre de la réforme de l’OCM vin, entrée en vigueur le 1er août 2009. Je ne l’ai pas lu entièrement pour savoir si il est bien conforme à la réalité, et j’ignore si il en est sorti un autre depuis…

« Vins naturels » est-ce un label ?
Non, pas au sens où le label AB en est un, avec des contrôles, un logo, de la promotion et les coûts afférents.
L’association des vins naturels a cependant créé une charte d’approche d’élaboration des vins « nature » : voir cette charte.
C’est avant tout un rapport de confiance, ce sont des vignerons qui « disent ce qu’ils font et qui font ce qu’ils disent ». Si l’un d’entre eux estime avoir à ajouter des sulfites pour, par exemple, mettre en bouteille, vous êtes non seulement autorisé à le lui demander mais il vous répondra !… il vous répondra surtout que la dose est dans ce cas 10 à 40 fois inférieure à celle autorisée.

Pourquoi est-il inscrit « contient des sulfites » sur les étiquettes de bon nombre de vins « nature » ?
Il faut savoir que :
– cette mention est obligatoire au dessus de 10 milligrammes/litre,
– cette dose est minime : entre 10 et 40 fois inférieur aux doses officiellement autorisées, suivant qu’il s’agisse de rouge de blanc ou de liquoreux,
– le vin peut générer lui-même une faible dose de sulfite,
– pour protéger le vin, par exemple PENDANT la mise en bouteille, le vigneron peut être amené à utiliser une dose équivalente,
– un vin qui a été vinifié sans sulfite combinera une dose aussi minime en d’autres composés chimiques, et il ne restera, au bout de quelques semaines, aucune trace de sulfite libre, celui qui est réellement protecteur et dont on a plus besoin une fois mis en bouteille.
Cette mention est donc illisible, non pas à cause de ses petits caractères typographiques, il faudrait inscrire la quantité de sulfite ajouté pour que l’on en sache plus long sur les pratiques.

Quel est l’incidence sur la conservation ?
Le vin n’aime pas les brusques changements de température, et se conserve en dessous de 15° depuis toujours ; doit on modifier la façon de faire du vin, pour qu’il puisse se conserver plusieurs jours dans le coffre d’une voiture en été ? peut-être faudrait-il faire des glaces qui supportent ces conditions, cela serait pratique non ?

et pour la garde ?
garder un vin c’est le garder pour le plaisir gustatif qu’il procurera, cela peut dépendre du millésime, du terroir, du climat, de la cave, de l’acidité, des tannins, de la vinification …etc mais en aucun cas de la dose de conservateur que l’on lui aura adjoint.

Est-ce que le vin « nature » renoue avec des techniques traditionnelles et ancestrales dans l’élaboration du vin, est-ce un retour aux sources ?
un vigneron, m’a dit : « nous sommes la queue de la comète d’une ancienne pratique vinicole et l’avant-garde de la façon dont il faut faire les vins aujourd’hui… » Le fait est qu’avant la panoplie des produits contemporains, on devait faire du vin sans! excepté pour le soufre qui, lui, est utilisé depuis longtemps (certains disent que les Romains l’utilisaient) ; mais de nombreux vignerons « nature » travaillent aujourd’hui avec le contrôle des températures, avec des laboratoires, avec des microscopes, des comptages de levure, l’analyse des acidités…etc

Pourquoi certains magasins ou restaurants hésitent à en proposer à leurs clients ?
leur élaboration s’éloigne radicalement d’un « process » de production, leur goût s’éloigne donc de celui de vins standards et industriels. Pour cette raison, nombreux sont les revendeurs qui estiment devoir expliquer, voire justifier ce fait. Prenons par exemple un restaurateur qui parvient à faire BIEN à manger pour un budget raisonnable, il n’aura pas forcément le temps ou le personnel pour présenter ses vins ; c’est compréhensible, mais si l’on pousse le raisonnement jusqu’au bout, cela finira immanquablement par un « pot d’côte » (pour les Lyonnais) et tant pis si ce n’est pas du Côte-du-Rhône. Le plus honnête reste de proposer et de vendre ce que l’on aime, ce que l’on boit. En matière de goût, l’industrie a d’abord singé les savoir-faire traditionnels, puis, ceux-ci devenus marginaux, elle a fini par innonder le marché avec des produits de mauvaise qualité toujours trop chers pour ce qu’ils sont ; le temps aidant c’est le goût même des gens qui a été perverti. Aujourd’hui, si les vins « nature » avaient le même goût que des vins produits industriellement, ce serait le monde à l’envers mais il ne serait pas beaucoup plus passionnant à l’envers.

Le Beaujolais Nouveau s’envoie en l’air avec Air France Cargo

Une petite brève au sujet du Beaujolais Nouveau, ça ne peut pas faire de mal !

Si 60% des Français ont l’intention de fêter le Beaujolais Nouveau, (avec plus détail ici sur vitisphere) soit en allant dans un bar à vin ou restaurant, soit en se faisant une dégustation chez les uns et les autres, en famille ou entre amis, que font les estrangers ?

Le Japon grand buveur de Beujolais n’est pas un mythe ! La preuve dans ce ravissant petit communiqué de presse reçu ce jour de la part de la compagnie Air France, histoire de communiquer sur sa partie Fret qui représente 12% de son chiffre d’affaires.
Ainsi on apprend que :

En 2011, Air France a transporté près d’un million de bouteilles de Beaujolais Nouveau
84% du Beaujolais Nouveau est à destination du Japon et de l’Amérique du Nord

Traditionnellement, le troisième jeudi du mois de novembre, le Beaujolais Nouveau franchit les frontières pour s’installer sur les tables du monde entier.
Sur la quantité totale de Beaujolais Nouveau exporté, 73% s’envole à destination du Japon, 11 % à destination de l’Asie et 11% également vers l’Amérique du Nord.
Afin de coordonner les dégustations partout dans le monde, Air France Cargo a acheminé du 28 octobre au 13 novembre, près de 1000 tonnes de Beaujolais Nouveau, soit environ un million de bouteilles.

Faites un petit tour sur le site du beaujolais nouveau, y’a une appli, y’a du facebook, y’a des affiches : http://www.beaujolais.com/beaujolais-nouveau/

Cosmoculture et chai cathédrale au domaine Viret, parcours initiatique en côtes du Rhône

Alain et Philippe Viret, sont père et fils, vignerons en bio-dynamie et même un peu plus, installés depuis fort fort longtemps, dans le vignoble des Côtes du Rhône, sur la commune de Saint Maurice sur Eygues dans le bas de la Drome.

Est-il possible de les découvrir par hasard ? Certainement ! Et cependant, quand dans l’alignement sévère d’une longue ligne droite, mon œil habitué aux peintures saccadées sur le sol, blasé par le défilé des arbres qui longent la route, déchiffre avec une acuité inhabituelle un panneau, si petit au loin, sur lequel je distinguai ce mot « cosmoculture », probablement y-étais-je préparé !

domaine viret pancarte cosmoculture« Biocon » que je suis, comme il est facile de m’attraper avec un simple subterfuge : inventer le concept de cosmoculture® ! Mais qu’est-ce donc ?
Selon ses inventeurs qui sont les Viret, père et fils, « c’est une méthode d’agriculture rejoignant les principes fondamentaux des cultures biologiques et biodynamiques. Elle ouvre des horizons nouveaux sur des principes bioénergétiques, avec pour objectifs principaux d’apporter des solutions aux agriculteurs pour rééquilibrer, réénergétiser, sauvegarder les équilibres vivants et les écosystèmes… Basée sur les connaissances des civilisations antiques (Maya, Inca) la cosmoculture s’appuie sur les échanges entre les énergies cosmiques et telluriques. Sur le terrain, des balises accumulatrices d’énergies cosmiques implantées sur des points précis servent à favoriser cette relation intime entre le ciel et la terre et à recréer une ambiance où la vigne retrouve ses défenses naturelles. »

Personnellement, je n’en dirai pas plus, pour la simple et bonne raison de ne pas suffisamment m’y intéresser. Mais alors, qu’ai-je découvert au domaine Viret ?

D’abord, un immense chai imposant, posé au soleil sur le flanc d’un coteaux, en pierre du Gard, lourdes de plusieurs tonnes chacune, massives, isolantes, chai qui abrite à l’intérieur une vaste nef, composée de 13 colonnes et éclairée par la lumière du jour qui traverse des ouvertures, je n’ose dire des vitraux, tout en haut du bâtiment.

Au fond, l’abside avec à la place de l’autel, j’ose finalement, une résurgence, une source !

Très étonnant !

La visite surprise se poursuit dans le transept, dans une salle attenante dédiée à la vinification des vins en amphore, avec la découverte des « Dolia », ces grandes amphores que les romains enterraient dans le sol pour y conserver le vin. De très belles réalisations avec l’argile du domaine par un artisan du vaucluse.

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Comment rendre compte sans passer pour un illuminé ? Je sais déjà que beaucoup d’entre vous n’y verront que folie, extravagance, excentricité etc… Et pourtant, le domaine Viret ne fait qu’aller au bout de ses principes pour nous proposer à la finale des vins différents, des vins vivants.

Si ça vous intéresse, allons plus loin :

On ne fait pas du vin dans une amphore pour amuser les touristes ! Sachez que cela demande beaucoup plus d’efforts que d’utiliser des contenants plus modernes comme les cuves inox ! En effet, il n’y a pas de vannes pour soutirer le vin par en bas et aucun autre moyen que de plonger dedans pour la vider.

De plus, la porosité de la terre cuite, l’argile, accentue les échanges gazeux entre le liquide et l’air extérieur et de ce fait, côté pratique, il faut davantage de liquide pour compenser l’évaporation.

Au goût, à la dégustation, j’ai aimé cette minéralité comme une empreinte de l’argile sur le vin et sa fraîcheur. J’ai aimé prendre le temps d’écouter Philippe. J’ai aimé, naturellement, qu’il prenne de son temps pour m’expliquer. J’ai aimé cette cathédrale de pierre qui doit faire parler, faire des jaloux, transcender ceux qui y travaillent.

J’ai aimé écrire ces mots, retranscrire ce moment, tenter de ne pas vous effrayer, d’attiser votre curiosité, de vous faire passer des messages, comme celui-ci en guise de conclusion que j’ai trouvé au domaine Viret : « Le premier travail est d’apprendre à observer la géographie d’un lieu (visuel), d’apprécier la terre (la toucher, la sentir) et de prendre le temps de se laisser envahir par le lieu (émotionnel). »

Il me semble que c’est ce que j’aime faire à chacune de mes rencontres.

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Domaine Viret
26110 Saint Maurice / Eygues
Tél : (33) 4 75 27 62 77.
cosmoculture@domaine-viret.com