Conférence Vinexpo 2009 : le marketing fait vendre !
Incroyable information exclusive entendue à Vinexpo, durant cependant une conférence de qualité intitulée : « Marketing de l’offre ou Marketing de la demande : Le positionnement de la filière vin et spiritueux ». C’est pour vous messieurs qui faites du vin : Le marketing fait vendre une bouteille de vin !
C’est à dire ce qui se voit, se perçoit, se comprend à demi-mot ou à renfort de beau slogan. La couleur du vin ou celle de son étiquette, la forme d’une bouteille, le packaging du Bib, la marque, le nom de la cuvée, le bouchon ou la capsule, le carton, l’emballage, le placement, le prix, enfin bref tout se qui distingue le vin avant que de le déguster.
Soyez-en persuadé !
Ca ne veut pas dire qu’il faut faire n’importe quoi, comme une étiquette fluo vert-pomme pour casser les codes du vin. Ca ne veut pas dire que le marketing veut la mort de l’authenticité, du terroir et de la culture du vin de nos régions. Nous avons bien au contraire, la chance, comme l’Italie et l’Espagne, d’avoir été les premiers sur ce marché mondial du vin. Nous avons donc la priorité de fait. Nous avons aussi une diversité de produits qui ne se retrouve nulle part ailleurs et sur aucun autre secteur.
Il y a de la place pour tous ces différents vins que nous savons produire en France, il y a donc un marketing à adapter pour chacun et beaucoup d’entre vous le savent déjà.
Regardez-bien le site d’African Terroir, vous y verrez que le marketing travaille sur des valeurs de « Terroir », de produit « Naturel », de commerce équitable. Ils associent le vin et le tourisme pour communiquer sur des images connues à travers le monde : cette girafe par exemple, les bigs fives, Cape Town, etc…
Voilà c’est ça le marketing ! Mettre en valeur ce vin, lui donner une identité, nous rappeler qu’il existe un terroir, des cépages et une histoire du vin en Afrique du Sud.
Quand j’ai pris cette photo sur le stand de African Terroir à Vinexpo, je me suis rappelé de cette histoire que mon fils m’a racontée juste avant de partir pour le salon : « Tu sais pourquoi les girafes ont un long cou ? ….non…hé bé parce qu’elles puent des pieds !«
Tout à fait d’accord avec votre billet et une divergence que les pieds ou les pattes qui puent!
Le marketing n’est qu’un outil au service de la vente. Ce n’est que ça et c’est aussi beaucoup. Il en va du marketing comme des autres outils: certains savent s’en servir en ayant des exigences hautes pour eux et pour leurs vins. Pour d’autres, le mauvais marketing sert à tromper les acheteurs sur la supposée qualité des vins. Alors on bidouille, on maquille, on trompe. Sauf que la tromperie est dans la tête du menteur, pas du marketing. En soi, le marketing ne porte pas de valeur morale.
Quand il est mis au service de vrais bons vins de vrais vignerons, quelque soit leur statut, il se fait instinctivement au nom de la qualité et de la vérité. Il s’efface d’ailleurs derrière le vin. Et personne n’ose plus parler de marketing.
Le problème que subit le marketing commence quand on on n’ose pas parler de vente, de distribution et de gestion de l’entreprise, en opposant toujours la culture contre la gestion.
Moi, je préfère le parler vrai: un marketing adapté, dans un cadre de stratégie d’entreprise clairement exprimée et
et traduite en décisions au niveau de la bouteille de vin permet alors seulement de parler la vraie langue du vin.
En un mot, je crains beaucoup cette fausse culture du vin qui voudrait que le vin soit donné et l’entreprise subventionnée pour continuer à vilipender le marketing appliqué au vin. Elisabeth Poulain