Les vendredis du vin : Flacon élégance Saint Marc, une cuvée parfumée au ventoux rosée
Ce mois-ci l’édition des Vendredis du Vin fait dans le romantisme. Point de départ du thème, la citation d’Alfred de Musset : « Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse« .Le contenant n’aurait pas d’importance. Ce serait le vin, ou plutôt son effet sur notre propre contenance, notre allure, qui intéresserait Alfred de Musset. Oui mais voilà, avant cette phrase, lisez bien celles-ci qui la précèdent dans son ouvrage « La coupe et les lèvres » :
Doutez, si vous voulez, de l’être qui vous aime,D’une femme ou d’un chien, mais non de l’amour même.L’amour est tout, – l’amour, et la vie au soleil.Aimer est le grand point, qu’importe la maîtresse?Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse
Le vin comme l’amour est une distraction de l’âme, une quête aussi parfois, un trouble qui donne au temps une légèreté supportable. Alfred de Musset était du genre débauché et alcoolique. Bien sûr, à l’époque, point de message de prévention et encore moins de modération. Il n’en serait pas mort de son alcoolisme qu’il aurait cette année pris 200 ans !
Alors pour ce Vendredi du Vin, chauffé à blanc par ce brin de poésie, sur les contenants du vin, j’ai pensé à ce flacon de la cave de Saint-Marc dans le Ventoux. Il me semblait qu’après les diverses échecs rencontrés par certaines initiatives de ce genre, les « marketers » avaient compris qu’il ne fallait pas insister dans cette direction.Je m’explique avec ce cas.Un flacon pour le vin, quelle invention ! Un flacon pour mettre le vin dans l’univers de la femme ? Certainement ! Un flacon de vin comme un flacon de parfum. Apparemment ! Croire que pour séduire une nouvelle cible marketing, la Femme, on doit féminiser le vin et en l’occurrence féminiser son contenant ! Quelle erreur !Le vin a fortement sur lui des codes culturels, de reconnaissance et d’appartenance. Il faut un minimum les respecter pour ne pas le déshabiller, l’aculturer, le dénaturer !Bon mais… peut-être que les concepteurs de ce flacon élégance ont pensé aux hommes, à ceux qui offrent des cadeaux à leur compagne, qui le cherchent ou qui le trouvent, dans un caveau (quelle drôle d’idée), chez un caviste (il n’est pas venu ici pour ça !), au supermarché (c’est la femme qui fait les courses !) où alors ? dans un magasin de parfum…une boutique de lingerie…une bijouterie…Non, on a beau tourner autour de cette idée, ca ne marche pas.Je regarde ce flacon élégance. Il est joli pourtant. Du grenache en majorité avec un peu de syrah. Ca doit être bon tout de même. Son prix, 20 euros ttc pour 50 cl….c’est risqué ! Mais ce flacon au juste, me donne-t-il envie de boire le rosé qui le contient. Au regret pour la cave saint-marc, je réponds non !Je repense à Alfred de Musset, « qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse, » le flacon a bien son importance, au moins pour moi ,qui suis l’homme d’une femme, et pour qui mon amour pour elle m’importe plus que le seul fait d’aimer.
Finalement m’abstenant de boire, je n’aurai pas l’ivresse.
Pour en savoir plus sur la cave de saint marc.
excellente trouvaille pour ce VdV, mais je n’arrive pas à obtenir un lien utilisable sur la page du groupe ou de l’événement facebook sur l’article (avec l’image en vignette)..dommage. cela ne réproduit toujours que ta vignette du classement wikio et les généralités du blog – comment faire?
Ça y est, j’ai trouvé :-)! Merci!
Beau commentaire de la poésie de Musset qui me rappelle mes études de Lettres ;-)Un flacon très étonnant en effet…j’ai d’ailleurs cru que c’était vraiment du parfum! J’imagine la tête de la Dame qui croit que tu lui offres 50cl de Chanel…lol!Ben non c’est du rosé looool!Merci beaucoup Olivier!François
Joli mais pas convaincant, même pour une femme… Univers trop décalé.