le prieuré saint jean de bébian à pézenas
Un nouvel élan pour le domaine Le Prieuré Saint Jean de Bébian à Pézenas

Le Prieuré Saint Jean de Bébian fait peau neuve en ce mois de Novembre. Une toute nouvelle cave est sortie de terre devant le portail du domaine depuis cet été. Les travaux sont sur le point de s’achever et l’on voit déjà l’ambition du Prieuré Saint de Bébian de redonner toute sa splendeur au domaine.

La chapelle du Prieuré Saint Jean de Bébian, le témoin de son histoire

Depuis 1152, la chapelle est posée sur le terroir de Pézenas, sur la route de Nizas, au pied de la fameuse coulée basaltique qui donne toute la particularité des vins de Pézenas dans cet océan de vignes du Languedoc. Elle aussi vient tout juste d’être rénovée. Sa pierre de calcaire coquillée brille à nouveau sous le soleil de la Méditerranée. Le lieu est magique, on sent l’histoire, le poids des années, des siècles, en traversant le jardin des oliviers plus que centenaires.

la chapelle du prieuré saint jean de bébian

Une nouvelle cave et un nouveau caveau à Pézenas

L’ensemble s’intègre avec harmonie dans le paysage à la sortie de Pézenas. Si l’intérieur est grandiose, la bâtisse se fond dans son terroir avec délicatesse. Les matériaux et les couleurs sont choisis pour donner du sens à cette nouvelle entreprise : L’orange de l’ocre qui couvre déjà l’ancienne demeure et le gris qui rappelle ce sol de basalte.

vin verticale de bébian dégustation languedoc

A découvrir dès fin Novembre et à suivre sur le site Internet et la page facebook du Prieuré Saint Jean de Bébian :

http://www.bebian.com

et https://www.facebook.com/LePrieureSaintJeandeBebian

 

drinks international paul mas
Les Domaines Paul Mas 16ème position du classement de Drinks International des marques de vins les plus admirées au monde

Les Domaines Paul Mas​ continue leur progression. Avec un bond de 14 places cette année, ils arrivent à la 16ème position dans le classement 2015 des Marques de vins les plus admirées au Monde.

classement brand drinks international wineUn classement établi par le magazine Drinks International​ qui fait appel pour ce faire à un jury de 200 professionnels du vin dont les meilleurs Masters of Wine, sommeliers, formateurs, journalistes du monde entier !

Les Domaines Paul Mas, un domaine phare du Languedoc entre Château Haut-Brion​ et Chateau Mouton Rothschild​ 😉 Une très bonne nouvelle pour le Languedoc d’une manière générale, pour la La Région Languedoc-Roussillon​,  Les Vins AOC du Languedoc​ , Pézenas une AOC Languedoc​, les vins de cépages Pays d’Oc IGP​.

Lire l’article du classement sur DRINKS INTERNATIONAL.

oenotourisme en languedoc
Qui connait l’Appellation Languedoc Pézenas ? Les vins, le terroir, l’oenotourisme à Pézenas ? Quelqu’un ?

Franchement, je ne suis pas un habitué des coups de gueule à la Berthomeau ou à la Pousson, je n’ai ni leur débit, ni leur justesse, mais y’a la goute de vin qui vient de faire déborder la carafe en la matière !!! Et comme le thème des Vendredis du vin de ce mois-ci c’est de faire son coming out sur sa bouteille inavouable, je me suis dit que ce serait le bon moment pour vous l’avouer. Je suis un grand fan de Pézenas… serait-ce à ce point une passion coupable, un plaisir solitaire, quant au travers des deux exemples qui vont suivre, il semble que Pézenas, les vins de Pézenas, de l’appellation Languedoc Pézenas, soient à ce point oubliés ?

Deux récents exemples d’ignorance ou de non représentativité de notre appellation Pézenas m’exaspèrent et renforcent ma conviction que nous devrions davantage imposer notre appellation par tous les moyens possibles. Il y a des choses à faire, trouver des envies communes et des volontés d’avancer. Moi je suis prêt ! Alors j’y vais !

1er épisode : à l’échelle du département !

Il y a quelques semaines, le département de l’Hérault communiquait joyeusement sur la sortie d’un nouveau dossier de presse, tout beau, tout chaud, impeccablement réalisé, disponible en téléchargement et au format pdf. Parfait ! Un dossier de presse sur quoi me direz-vous ? Sur l’oenotourisme en Hérault ! Bien évidemment, me voilà bien intéressé, sachant mon penchant pour aussi bien le tourisme et le vin, sachant l’importance pour la région de les imbriquer davantage et de mettre en avant toutes les initiatives locales, notamment sur l’agglomération Agde-Pézenas.
Il y a de nombreux acteurs et des investisseurs sérieux autour de Pézenas qui ont bien compris l’intérêt de la manne touristique pour faire vivre le milieu viticole. Et surtout, il y a une forte demande. Y répondre est vital et nécessaire.
Bref, je ferai dans un autre message s’il vous le souhaitez la liste des animations et lieux oenotouristiques de Agde à Pézenas et vous verrez le dynamisme qui est en marche.
Ma surprise fut donc très grande en parcourant ce dossier de presse 2015 sur l’oenotourisme dans l’Hérault de ne pas voir une rubrique sur Agde et ni sur Pézenas. Dossier de presse qui s’intitule, ça ne s’invente pas, « Oenotourisme en Languedoc ». Il est vrai qu’à part le département de l’Hérault, qu’y a t il en Languedoc ? Et ça va singulièrement se compliquer avec la fusion pour une grande région Languedoc-Midi Pyrénées.
Ce document est fait comme un parcours qui commence à Montpellier et l’appellation Pic Saint Loup pour longer la côte sur l’étang de Thau et aller vers l’intérieur des terres en pays de Faugères en passant par Béziers. Au milieu, que doit-on trouver ?Pardi Pézenas ! Hé bé nan ! Un grand vide ! Un trou béant ! On s’arrête à Montagnac. Disparus Vinocap au Cap d’Agde, les Estivales de Pézenas tous les vendredis soir de l’été et les animations des caves Molières les mercredis soir de l’été, 3 succès populaires qui rassemblent touristes et habitants autour du vin. Envolés les efforts de l’appellation Languedoc Pézenas pour obtenir sa propre AOP et les initiatives des différents domaines pour accueillir le public sur place, dans les vignes. Ah si, si, en regardant bien, Pézenas est indiqué, enfin juste mentionné « Pays d’Art et d’Histoire » dans les chiffres clés de l’Hérault.
Oui c’est celà, Pézenas est une ville d’Art et d’Histoire, pour le vin, on repassera !

Si même le département fait l’impasse sur Pézenas, c’est dire les efforts qu’il nous reste à faire pour devenir la Saint-Emilion du Languedoc !

2ème épisode : à l’échelle nationale

Tout récemment, les vignerons indépendants lancent leur site de vente de vins aux particuliers. Superbe site, bien fait, une logistique pensée intelligemment, des vignerons positifs sur le concept. Alors, premier réflexe, regarder simplement si je peux trouver les vignerons de Pézenas, de l’appellation Languedoc Pézenas. Et bien oui, je les trouve mais uniquement en faisant une recherche sur le mot clé « Pézenas ». Etonnamment, si le moteur de recherche est très bien foutu puisqu’il me retrouve les vins en AOP Languedoc Pézenas c’est que la base de données est bien renseignée. Alors, en essayant de mettre un lien vers le résultat de cette recherche, je comprends que c’est impossible. Autre solution, utiliser les fonctions de tri par la recherche multi critères qui sont à disposition. Ils sont très bien fait. Je valide la région : « Languedoc » et ensuite, je tente de choisir l’appellation « Pézenas », en vain. Voilà, la messe est dite. Dans ce champ « Appellation », on ne retrouve finalement que les Appellations historiques genre « La Clairette du Languedoc » (je sais on n’est que deux ou trois en France à en avoir vu en vente quelque part) et mélangés avec des IGP du style « les côteaux de Béziers ».

Bon voilà, à un niveau national, on peut voir que  ce n’est pas uniquement Pézenas qui a été oubliée mais toute la région qui semble vaguement comprise et diffuse. Ca n’étonnera personne…

Aller, restons positif ! Le bon côté des choses c’est que ça nous fait du travail et des projets à mettre en place.

Pour lire le dossier de presse c’est ici :

Pour commander vos vins sur le nouveau site de vente des vignerons indépendants, c’est là. Cliquer sur la petite loupe dans le menu et taper le mot clé « Pézenas » 😉

www.vente-directe-vigneron-independant.com

 

Le site des Vendredis du vin : 

https://vendredis.wordpress.com/

vigne tourisme
L’oenotourisme ou tourisme vigneron fait son coming out en 2015 en devenant un pole d’excellence pour promouvoir le tourisme en France

Le communiqué de l’AFP dans son intégralité pour abreuver la presse sur un sujet à traiter en 2015. Ca va faire plaisir à mes étudiants de la Licence Pro Oenotourisme à Nîmes avec lesquels on travaille sur la communication digitale. Profitez-en pour visiter le blog de la Licence Pro qui s’intitule fort à propos : oenotourisme.unimes.fr

« L’œnotourisme, qui permet la découverte d’un territoire à travers sa production viticole, jusqu’alors réservé aux professionnels ou connaisseurs, s’ouvre au grand public à travers de nouvelles pratiques accessibles à tous.

Avec plus de 10.000 caves touristiques, la France, première destination touristique et premier producteur de vin au monde, accueille dans ses vignobles 10 millions de touristes chaque année, selon le Réseau national des destinations départementales.

Mais pour s’adresser au plus grand nombre, les séjours et parcours de découverte ont dû s’adapter en suscitant l’intérêt des plus expérimentés mais aussi des novices.

«Aujourd’hui on ne se contente plus de découvrir le vin, on y mêle une autre activité comme le vélo, le canoë, l’équitation, la randonnée…» souligne Anne Quimbre, de l’agence de développement touristique de la Gironde.

Combiner cette découverte des territoires viticoles à d’autres activités permet de toucher un public différent de celui qui fait habituellement de l’œnotourisme: «De nombreuses activités autour du vin sont maintenant adaptées aux néophytes», complète Mme Quimbre.

Et pour les moins sportifs, il est possible de faire un tour dans les vignes du Jura en vélo électrique ou dans celles de la Drôme en gyropode, un véhicule électrique une place, sur lequel on se tient debout.

«C’est rigolo et attractif de découvrir le vin d’un territoire autrement», explique Anne-Catherine Chareyre, de l’agence de développement de la Drôme.

Participation aux vendanges, tour en roulotte, visite d’un laboratoire œnologique, des vignobles en calèche ou en voiture rétro, il y en a pour tout les goûts.

Une bande dessinée «Esprits Médoc» en réalité augmentée avec des énigmes, a même été créée par Arnaud Hacquin. L’action se déroule dans des châteaux producteurs et l’intrigue invite les lecteurs à se rendre sur place pour résoudre la dernière énigme. Les visiteurs peuvent alors, à l’aide de leur smartphone, visualiser des indices tout au long de la visite.

– Pour toute la famille –

Les territoires ont dû s’adapter pour attirer un nouveau type de visiteurs comme les familles qui représentent 26% des œnotouristes, selon le Réseau national des destinations départementales.

Bien recevoir les familles, c’est bien recevoir les enfants. Pour que ces derniers ne s’ennuient pas, des ateliers dégustation de jus de raisin ont par exemple été mis en place. «C’est ludique, les enfants font la même chose que les parents, apprennent à sentir et goûter les jus», commente Anne Quimbre.

Un parc à thème autour du vin, le Hameau Duboeuf, en Saône-et-Loire, qui accueille 100.000 visiteurs chaque année, propose des activités et jeux pour toute la famille comme un théâtre d’automates, un golf, des projections ou encore un simulateur pour découvrir les vignes.

«Les images, les technologies et les jeux nous permettent de raconter une histoire aux enfants, c’est ludique et pédagogique», explique Anne Duboeuf, la directrice du parc.

Les différentes activités permettent aux enfants de découvrir les métiers, les outils, les terroirs, les sols autour du monde du vin tout en s’amusant. Pour Mme Duboeuf, le parc est «ludique et pédagogique, les gens sont acteurs du parcours».

Cet œnoparc a été «pensé dans un esprit famille, pour être accessible pour tout le monde, et ce qui plaît aux enfants plaît aux moins jeunes: si les enfants sont contents, les parents reviennent», souligne la directrice du parc.

Le label «Vignobles et Découvertes», créé en 2009 par l’Agence de développement touristique de France, recommande une destination constituée d’un ensemble de prestataires qui sont dans une démarche de promotion du tourisme autour du vin (vignobles, hébergement, restauration et activités). Une cinquantaine de territoires de toute la France sont labellisés pour une durée de trois ans.

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, appuie cette promotion de l’œnotourisme en France: «Il faut mettre en place des offres touristiques qui montrent que le vin, ce n’est pas simplement un produit à consommer, mais qu’il recèle une histoire, une culture, des traditions, une passion: les touristes apprécient ce type d’offre».

L’œnotourisme est un des cinq pôles d’excellence touristique qui vont être mis en place progressivement en 2015 pour promouvoir le tourisme en France. »

 

SOURCE AFP

Machine à vendanger
Vendanges Mécaniques dans les vignes

Le texte ci-dessous provient d’une newsletter reçue ce matin. C’est instructif sur l’efficacité des machines à vendanger. A mon avis, le plus grand danger de l’utilisation de ces grosses bêtes, c’est leur empatement sur la route… au détour d’un virage, ça surprend !

« Une hauteur de 12 bâtons secoue la vigne par un mouvement pendulaire très rapide ; de ce fait les baies et souvent des grappes entières tombent dans des paniers en téflon qui constituent une noria, acheminant la récolte sur le haut de la machine.

La vendange passe sous un gros aspirateur (car sous l’action des secousses quelques feuilles tombent et donc celles-ci doivent être évacuées) ; puis c’est l’action d’égrainage qui a lieu sur un tapis de maille.

Enfin les baies sont déposées dans 2 grosses trémies sur les cotés de la machine.

Une fois celles-ci pleines, nous les vidons dans la remorque du tracteur.

La vitesse d’exécution est d’une trentaine de tonnes de raisins cueillis par jour avec une qualité similaire à une récolte manuelle  soit l’équivalent de 40 vendangeurs !! »

 

La stratégie du vin français à l’export vue par les échos et un brandmaker…avec un temps de retard !

Lire ce genre d’article de la part d’un « brandmaker » dans l’édition en ligne du journal Les Echos, me fait bondir ! (C’est parfait pour mon cardio…).
Article intitulé : « Quelle stratégie pour le vin français ? » écrit à partir du constat apparemment inquiétant pour ce spécialiste que les Etats-Unis sont passés premier consommateur en volume de vin devant la France.

En effet, que nous propose-t-il comme cliché ?

– Que seul les vins français réputés et chers se vendent à l’export ! Donc là il pense aux Bordeaux et Bourgogne hors de prix qui en effet sont les favoris de cette classe émergente, très très fortunée, à travers le monde et notamment en Asie qui fait le bonheur des châteaux bordelais.
– Que « Ce qui est désormais en jeu, au-delà d’une mondialisation que nous avons réussie par le haut, c’est le succès commercial international des « petits » bordeaux ou côtes-du-Rhône, mais également des vins de régions moins connues à l’étranger comme l’Alsace, la Loire ou le Languedoc. »
Ca doit faire plaisir à plein de producteurs cette remarque bien franco-française ! En premier, croire que l’alternative aux vins prestigieux et luxueux c’est les « petits » Bordeaux (en a t il déjà bu ?) et  les « Côtes du Rhône » ! En gros, en dehors des grands crus qui se vendent à l’étranger, les autres, ces petits vins, faudrait aussi qu’ils se vendent à l’export !  C’est un raccourci certainement !  Apparemment, il n’a aucune idée du dynamisme des autres appellations, notamment du Languedoc et de leur image de marque à l’export.
Alors évidemment, comme il analyse tout ça avec son oeil averti, il nous balance sa solution :
« Seules des marques de vin au plein sens du terme, c’est-à-dire puissantes ET qualitatives, peuvent permettre de relever ce défi. »

Ah oui, comme par exemple Arrogant Frog des Domaines Paul Mas, Fat Bastard de Gabriel Meffre etc… A-t-il une idée de la taille des entreprises viticoles dans le Languedoc et de leur importance sur le marché français et mondial. Connaissez-vous un secteur plus en pointe et apte à s’adapter à ces contraintes de marchés que celui du vin ? Le Languedoc démontre à lui seul depuis plusieurs années sa très forte réactivité à l’export et sa capacité d’attractivité in-situ d’une clientèle en recherche d’authenticité au travers de plusieurs projets oenotouristiques réussis.
Il a tout de même quelques bonnes remarques même si sa référence à Georges Duboeuf (tiens mais pourquoi parle-t-il de Duboeuf ?) date un peu et prouve s’il en était besoin son retard dans la connaissance du marché du vin français :

« Ainsi, l’une de nos rares grandes marques à rayonnement international, Georges Duboeuf, aux vins très respectés par les dégustateurs, à la compétence universellement reconnue par les professionnels, est pourtant mésestimée par le consommateur français prétendument connaisseur ! »

Ne nous y trompons pas, en effet, nous avons nous aussi en France cette volonté de créer des marques fortes et puissantes. C’est déjà le cas. Pas la peine de nous sortir des exemples Italiens et Espagnols comme si nous étions à ce point un peuple à part que nous n’en saurions même pas capables !

Lire l’article sur le site :

http://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0203567496347-quelle-strategie-pour-le-vin-francais-1014137.php

Le blog de Arrogant Frog pour vous donner une idée :

http://www.arrogantfrog.fr/blog/

 

De l’utilité du sophisme économique par Frédéric Bastiat pour comprendre l’ironie des lois

Pourquoi, me direz-vous, vous infliger ce long extrait de la pétition de Frédéric Bastiat qui date de 1845 ? Pour vous rappeler que le monde, tournant, l’histoire et les écrits des hommes souvent se répètent. Faites l’effort de regarder dans l’histoire ce qui éclaire ce que nous vivons aujourd’hui.
Il me semble que de bonne foi le législateur peut en effet se prendre pour Dieu pour croire en un pouvoir qu’il s’invente sans mesurer dans la réalité les conséquences de ses effets !

« Pétition des fabricants de chandelles, bougies, lampes, chandeliers, réverbères, mouchettes, éteignoirs, et des producteurs de suif, huile, résine, alcool, et généralement de tout ce qui concerne l’éclairage, à Messieurs les Membres de la Chambre des Députés :
(…) Messieurs,
« Vous êtes dans la bonne voie. Vous repoussez les théories abstraites ; l’abondance, le bon marché vous touchent peu. Vous vous préoccupez surtout du sort du producteur. Vous le voulez affranchir de la concurrence extérieure, en un mot, vous voulez réserver le marché national au travail national.
Nous subissons l’intolérable concurrence d’un rival étranger placé, à ce qu’il paraît, dans des conditions tellement supérieures aux nôtres, pour la production de la lumière, qu’il en inonde notre marché national à un prix fabuleusement réduit ; car, aussitôt qu’il se montre, notre vente cesse, tous les consommateurs s’adressent à lui, et une branche d’industrie française, dont les ramifications sont innombrables, est tout à coup frappée de la stagnation la plus complète. Ce rival, qui n’est autre que le soleil, nous fait une guerre (si) acharnée […]
Nous demandons qu’il vous plaise de faire une loi qui ordonne la fermeture de toutes fenêtres, lucarnes, abat-jour, contre-vents, volets, rideaux, vasistas, œils-de-bœuf, stores, en un mot, de toutes ouvertures, trous, fentes et fissures par lesquelles la lumière du soleil a coutume de pénétrer dans les maisons, au préjudice des belles industries dont nous nous flattons d’avoir doté le pays, qui ne saurait sans ingratitude nous abandonner aujourd’hui à une lutte si inégale. […] Et d’abord, si vous fermez, autant que possible tout accès à la lumière naturelle, si vous créez ainsi le besoin de lumière artificielle, quelle est en France l’industrie qui, de proche en proche, ne sera pas encouragée ?
S’il se consomme plus de suif, il faudra plus de bœufs et de moutons et par suite on verra se multiplier les prairies artificielles, la viande, la laine, le cuir et surtout les engrais cette base de toute richesse agricole.
S’il se consomme plus d’huile, on verra s’étendre la culture du pavot, de l’olivier et du colza. Ces plantes riches et épuisantes viendront à propos mettre à profit cette fertilité que l’élevage des bestiaux aura communiquée à notre territoire.
Nos landes se couvriront d’arbres résineux. de nombreux essaims d’abeilles recueilleront dans nos montagnes des trésors parfumés qui s’évaporent aujourd’hui sans utilité (…)
Il en est de même de la navigation : des millions de vaisseaux iront à la pêche de la baleine.(…) Et que dirons nous de l’article de Paris ? Voyez d’ici les dorures, bronzes, cristaux en chandeliers, en lampes, en lustres, en candélabres briller dans de spacieux magasins auprès desquesl ceux d’aujourd’hui ne sont que des boutiques.
Il n’est pas jusqu’au pauvre résinier au sommet de sa dune ou au triste mineur au fond de sa noire galerie qui ne voie augmenter son salaire ou son bien-être.(…) il n’est pas un Français depuis l’opulent actionnaire d’Anzin jusqu’au plus humble débitant d’allumettes dont le succès de notre demande n’améliore la condition.

Nous direz vous que si nous gagnons à cette protection la France n’y gagnera point parce que le consommateur en fera les frais ?
(…) Vous n’avez plus le droit d’invoquer les intérêts du consommateur. Quand il s’est trouvé aux prises avec le producteur, en toutes circonstances, vous l’avez sacrifié. Vous l’avez fait pour encourager le travail , pour accroitre le domaine du travail. Par le même motif, vous devez le faire encore.
(…) Direz vous que la lumière du soleil est un don gratuit et que repousser des dons gratuits ce serait repousser la richesse même sous prétexte d’encourager les moyens de l’acquérir ? (…) Le travail et la nature concourent en proportions diverses selon les pays et les climats à la création d’un produit. La part qu’y met la nature est toujours gratuite. C’est la part du travail qui en fait la valeur et se paie.(…)
Soyez donc logiques car, alors que vous repoussez comme vous le faites la houille, le fer, le froment et les tissus étrangers à raison du fait que leur prix se rapproche de zéro, quelle inconséquence ne serait-ce pas d’admettre la lumière du soleil dont le prix est à zéro pendant toute la journée ? »

A lire sur http://fr.wikisource.org/wiki/Sophismes_%C3%A9conomiques/S%C3%A9rie_1/Chapitre_7

François Morel speaks english sur france inter

C’est merveilleux ! Ca décomplexe de son anglais et au passage François (décidément y’en a des François !) se moque un peu, beaucoup, de la tendance à penser que la France est un pays de sauvage.
Et finalement, l’un comme l’autre, affublé d’un tel accent, se comprennent !
Pourtant, sous cette couche d’humour, je ne peux m’empêcher de penser que ce propos de François Morel reflète certainement une part de vérité. Avons-nous compris que résister seuls c’est s’éteindre ? On ne peut pas ignorer les mécanismes d’un monde qui évoluent avec ou sans nous. Savoir ou non se faire comprendre, partout sur cette planète, c’est l’enjeu.
Le monde du vin que l’on pourrait caricaturer au maximum selon ce bon principe qu’un paysan ne sort pas de sa campagne démontre qu’au contraire, la France peut réagir, exporter, défendre ses positions et réussir !!!

A votre santé :

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