VinoBravo en direct
Super ce direct sur Vinobravo
Super ce direct sur Vinobravo
Deux épisodes pluvieux successifs ont sérieusement mis sur les nerfs les vignerons de l’Hérault notamment. De Pézenas à Montpellier, certains vignobles ont été très touchés par la crue du fleuve mais aussi par un véritable déluge qui s’est déversé sur le terroir.
Deux jours après, l’eau stagne encore dans certaines parcelles. Certaines se sont couchées sous la violence du courant. Parfois un ruisseau n’est pas loin mais étrangement on peut observer certains dégâts sans rapport avec un cours d’eau quelconque. Il a tellement plu,d’une manière si localisée, que c’est comme si on avait arroser à grandes eaux le vignoble. La terre s’est un peu partout effondrée entrainée par les flots.
Les images sont impressionnantes, ici entre Belarga et Montagnac, le long de l’Hérault. Le pire n’est pas venu du fleuve mais des coteaux voisins !
Photos Inondation Vignes :
Le texte ci-dessous provient d’une newsletter reçue ce matin. C’est instructif sur l’efficacité des machines à vendanger. A mon avis, le plus grand danger de l’utilisation de ces grosses bêtes, c’est leur empatement sur la route… au détour d’un virage, ça surprend !
« Une hauteur de 12 bâtons secoue la vigne par un mouvement pendulaire très rapide ; de ce fait les baies et souvent des grappes entières tombent dans des paniers en téflon qui constituent une noria, acheminant la récolte sur le haut de la machine.
La vendange passe sous un gros aspirateur (car sous l’action des secousses quelques feuilles tombent et donc celles-ci doivent être évacuées) ; puis c’est l’action d’égrainage qui a lieu sur un tapis de maille.
Enfin les baies sont déposées dans 2 grosses trémies sur les cotés de la machine.
Une fois celles-ci pleines, nous les vidons dans la remorque du tracteur.
La vitesse d’exécution est d’une trentaine de tonnes de raisins cueillis par jour avec une qualité similaire à une récolte manuelle soit l’équivalent de 40 vendangeurs !! »
Lire ce genre d’article de la part d’un « brandmaker » dans l’édition en ligne du journal Les Echos, me fait bondir ! (C’est parfait pour mon cardio…).
Article intitulé : « Quelle stratégie pour le vin français ? » écrit à partir du constat apparemment inquiétant pour ce spécialiste que les Etats-Unis sont passés premier consommateur en volume de vin devant la France.
En effet, que nous propose-t-il comme cliché ?
– Que seul les vins français réputés et chers se vendent à l’export ! Donc là il pense aux Bordeaux et Bourgogne hors de prix qui en effet sont les favoris de cette classe émergente, très très fortunée, à travers le monde et notamment en Asie qui fait le bonheur des châteaux bordelais.
– Que « Ce qui est désormais en jeu, au-delà d’une mondialisation que nous avons réussie par le haut, c’est le succès commercial international des « petits » bordeaux ou côtes-du-Rhône, mais également des vins de régions moins connues à l’étranger comme l’Alsace, la Loire ou le Languedoc. »
Ca doit faire plaisir à plein de producteurs cette remarque bien franco-française ! En premier, croire que l’alternative aux vins prestigieux et luxueux c’est les « petits » Bordeaux (en a t il déjà bu ?) et les « Côtes du Rhône » ! En gros, en dehors des grands crus qui se vendent à l’étranger, les autres, ces petits vins, faudrait aussi qu’ils se vendent à l’export ! C’est un raccourci certainement ! Apparemment, il n’a aucune idée du dynamisme des autres appellations, notamment du Languedoc et de leur image de marque à l’export.
Alors évidemment, comme il analyse tout ça avec son oeil averti, il nous balance sa solution :
« Seules des marques de vin au plein sens du terme, c’est-à-dire puissantes ET qualitatives, peuvent permettre de relever ce défi. »
Ah oui, comme par exemple Arrogant Frog des Domaines Paul Mas, Fat Bastard de Gabriel Meffre etc… A-t-il une idée de la taille des entreprises viticoles dans le Languedoc et de leur importance sur le marché français et mondial. Connaissez-vous un secteur plus en pointe et apte à s’adapter à ces contraintes de marchés que celui du vin ? Le Languedoc démontre à lui seul depuis plusieurs années sa très forte réactivité à l’export et sa capacité d’attractivité in-situ d’une clientèle en recherche d’authenticité au travers de plusieurs projets oenotouristiques réussis.
Il a tout de même quelques bonnes remarques même si sa référence à Georges Duboeuf (tiens mais pourquoi parle-t-il de Duboeuf ?) date un peu et prouve s’il en était besoin son retard dans la connaissance du marché du vin français :
« Ainsi, l’une de nos rares grandes marques à rayonnement international, Georges Duboeuf, aux vins très respectés par les dégustateurs, à la compétence universellement reconnue par les professionnels, est pourtant mésestimée par le consommateur français prétendument connaisseur ! »
Ne nous y trompons pas, en effet, nous avons nous aussi en France cette volonté de créer des marques fortes et puissantes. C’est déjà le cas. Pas la peine de nous sortir des exemples Italiens et Espagnols comme si nous étions à ce point un peuple à part que nous n’en saurions même pas capables !
Lire l’article sur le site :
Le blog de Arrogant Frog pour vous donner une idée :
http://www.arrogantfrog.fr/blog/
Qu’est-ce qui peut autant animer les hommes pour qu’ils tentent une nouvelle aventure sur cette terre, promise ou lointaine, ce Languedoc fantastique, nouveau monde des temps modernes ?
Pourtant, nous avons encore de cette région une image surannée, marquée par un passé tumultueux fait de combats et de productivité dont demeurent vivantes quelques caves coopératives, résistantes au temps qui passe.
Mais alors quel est ce miel qui recouvre la garrigue du Languedoc et attire autant de chercheurs d’or, butineurs gourmands en quête de plaisir des sens ? Vous aurez une réponse sans équivoque en inventant le domaine de Saint-Hilaire, tel un pionnier, les yeux brillants, grands ouverts, après avoir quitté la route entre Pézenas et Mèze, au cœur d’un vignoble préservé.
Véritable havre de paix, le domaine s’articule autour d’une magnifique bâtisse rénovée au-début du 19ème siècle par le Baron Reynaud, Baron d’empire sous Napoléon et fait Chevalier de l’Ordre de Saint Louis par Louis XVIII. Tout est fait pour vous y attirer. Le soleil bien entendu, généreux, qui arrose un parc splendide âgé de bientôt 200 ans et une piscine idéalement située devant les fenêtres des chambres d’hôtes luxueuses et intimes.
La famille James anime cet endroit depuis déjà plus de 12 ans. Amoureux du Languedoc, lui avocat, elle productrice entre autre des Monty Pithon, ils ont trouvé ici ce qu’ils cherchaient : une nouvelle vie, à deux, surtout à deux, une occasion unique de faire quelque chose de leurs mains, produire de la terre à la table un vin qui se partage, un vin qui rassemble. Alors naturellement, au-delà du vin, ils créent un lieu d’accueil avec 5 chambres d’hôtes, une table d’hôte d’exception avec notamment la spécialité de Anne, le Rice Camargue Salade mais aussi une galerie d’art avec 4 artistes différents dans l’année et à chaque fois un peintre et un sculpteur. Les animations tournent forcément autour du vin avec des séances de dégustation variées à partir de 15€ par personne où vous pourrez vous réunir entre amis devant la piscine à l’ombre d’un parasol. La nouveauté de cette année sera la mise en place d’un terrain de pétanque pour expérimenter la french touch du midi ! Et si vous connaissez un couple qui cherche un superbe endroit pour se marier, il peut venir ici ce sera exceptionnel !
Le domaine de Saint-Hilaire partage également son art de vivre et son paysage avec deux autres domaines limitrophes, Savary de Beauregard et La Croix Gratiot, pour des balades « Au grès du Vin », notamment durant le festival de Thau au mois de Juillet. De quoi réunir l’Art, le vin, la musique et le théâtre vivant pour notre plus grand plaisir !
Tous les vins produits au domaine sont en Pays d’oc IGP. C’est une démarche volontaire de faire des vins accessibles en mono-cépage, mûrs, fruités et souples, très souvent distingués dans les concours. Le vermentino par exemple a cette originalité de convenir parfaitement avec les huitres, les coquillages, tout ce qui est citronné aussi. D’ailleurs, vous le retrouverez en bonne place à la carte du restaurant La Nymphe à Bouzigues où vous pourrez aussi en profiter pour visiter le musée de l’étang de Thau et pourquoi pas vous laisser tenter par une petite baignade !
Domaine de Saint Hilaire
34530 Montagnac
04 67 24 00 08
www.domainesaint-hilaire.com
Sitting Bulles ???? Y’en a qui ont de ces idées ! C’est que le Sébastien Fleuret, micro-vigneron, (http://fleuret.wix.com/) a de la matière grise à revendre en plus de sa passion pour les vins, la vigne et la Loire très certainement !
Evidemment, un jus comme ça, si fin, si pétillant, ça ne se déguste pas sans chercher d’abord à trinquer avec un ami(e) ou quelqu’un de passage juste pour le plaisir d’échanger.
Pas besoin de se la péter, le vin est convivial et léger. Il fait sourire avant d’en boire. Il désaltère et libère des langues. Il est fait pour ça non ? On se retrouve autour de lui, on fait péter le bouchon, y’a du monde qui arrive, des gourmands, des curieux, on se verse des verres. C’est ça le vin ! une colle d’humain, une glue qui nous rapproche !
Vous retrouverez le thème des Vendredis du Vin de ce mois, sur le blog la Pinardothek de Sandrine. Une drôle de dame qui vit en belgique, cette province française qui accueille un grand nombre d’illuminés de la bouteille pour notre plus grand plaisir et qui sont dans les plus fervents connaisseurs éclairés des vins du Languedoc, au contraire de la grande majorité de nos compatriotes étriqués dans un obscurantisme élitiste du nectar qui se doit d’être très cher, boisé, du genre chateau vieux !
(ce titre se pourrait être une belle mélodie de chanson, non ?)
C’est quoi cette question ? Il angoisse le Doc ADN (voir le thème des VdV sur son blog) ou bien ! De quoi peut-il bien avoir peur ?
Ca fait plus de 2000 ans que l’on fait du vin, quasi de la même manière puisqu’il s’agit toujours d’empêcher que le jus de raisin ne meure en vinaigre mais bien qu’il ressuscite en vin !
Ca fait bien 2000 ans que les hommes se font plaisir à déguster le fruit de la vigne pour célébrer la vie et marquer le temps qui passe. Ca ne changera pas !
Ca fait au moins 2000 ans que la vigne abreuvent les hommes et les femmes, qu’elle embellit la terre et se laisse dompter par des générations de vignerons.
Qu’importe la technologie, les produits d’hypothèse, les groupes de froid, la thermo-vino-carburation, la pasteurisation évangélique, l’osmose perverse, la la la micro oxydégénération, tout ça donne toujours du liquide qui sera fort fort bien venu, vendu et bu !
Qu’importe, Doc, le vin a toujours suivi les hommes, dans ses invasions barbares, au fil de l’eau, dans ses colonisations, dans ses exodes, dans ses guerres et tout ses travers, le vin est toujours là, nécessaire, impérieux, libre, vivant, planétaire.
Qu’importe son ADN, le vigneron fera toujours du vin pour transmettre un savoir, savoir-faire et savoir-vivre, pèlerin de l’espace, conquérant du bonheur, il est celui qui fait la boisson du bonheur, le sang de la terre !
Regarde bien ce paysage, devant cette magie, on fera toujours de belles choses et de très bons vins !
Anne a intitulé son article : « Au bout de la patience, il y a le ciel ». J’ai compris pourquoi. Ce texte, enfin surtout cette voix, m’avait déjà troublé en l’écoutant, d’une oreille, surpris par le ton, attirant, captivant, cette légèreté d’élocution, et tous les mots qui s’envolaient comme si elle soufflait dessus. Aujourd’hui, j’ai pris […]
Oui c’est bien ça ! La patience n’a finalement aucun but précis. Elle mesure les longueurs du temps, plus sensibles par un soir d’hiver que par une belle nuit d’été.
La patience, au dernier moment, quand tu l’apprécies vraiment, souffre de cette impatience de l’attente, ça vient, ça vient,… et c’est déjà parti !
De la patience il en faut certainement pour voir ses rêves comprimés dans leur enceinte enfin sortir de leur enclos, les voir éclos, comme une naissance efface aussitôt les 9 mois précédents. Le temps a fait son affaire et la vie la sienne. Juste une parenthèse saisie entre deux crochets, l’avant et l’après, j’ouvre une bouteille qui a fait son temps, j’ouvre une année du passé pour la faire vivre quelques minutes dans mon verre. Elle ne sera plus.
Patience de l’amateur au bas de l’escalier de sa cave, au pas du parcours initiatique pour commencer un bon repas, qui veille sur son cheptel de verre, les mains pleines de désir, le sommelier garni d’envie. Ces bouteilles abritées là pendant des années, choyées, convoitées, finiront dehors, dans la rue, vides, nues, dans un caisson vert, inutiles avant de resservir. La gloire de Phidias vint sur la table, un peu avant, telle la soliste un soir de concert, projecteurs braquées sur elle, la plus belle, passant de main en main, se vidant du jus de la vie, du sang de la vigne, se laissant boire.
Oui c’est bien ça ! La patience n’est ni une vertu, ni à l’inverse, une ivresse. Après tout, il faut bien attendre, de temps en temps, sinon, nous irions trop vite !
Illustrations et inspiration : Clos Romain http://www.closromain.fr/
Article contribuant à la cause des vendredis du vin, édition n°63, présidée par Maïlys (Very Wine Trip)