Le domaine Pech Laurier vins bios et naturels communique
Faites attention ca va très vite ! C’est LE communiqué de presse le plus court jamais vu. Aucune adresse, aucune coordonnée, aucun lien ! A vous de chercher donc !
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Vincent Pugibet ne fait pas dans la demie mesure. Pas son style ! Remarqués par la qualité de leur Chardonnay puis par leur cuvée Plume désalcoolisée à 9°, le domaine de la Colombette près de Béziers dans l’Hérault a depuis deux ans une démarche originale consistant à planter des cépages résistants aux maladies.
En plein reportage de France 3 sur le salon professionnel des vins bios, Millésime Bio, Vincent déclare : « c’est vrai qu’aujourd’hui ça nous permet d’avoir des vignes sans aucun traitements c’est à dire évidemment sans molécule de synthèse, mais y’a aussi pas de cuivre, pas de soufre y’a rien, rien de rien ! Vous pouvez revendre vos appareils de traitement, y’a plus rien. Ca fait une vraie différence ! »
A voir à partir de 1mn :
Et sur le site du domaine de la Colombette, on peut lire ceci :
« Aujourd’hui la viticulture classique bio n’amène pas de solution. Entre viticulture Bio et traditionnelle, seul le remède change. Dans le premier cas on utilise du soufre et du cuivre issu respectivement du raffinement du pétrole et du recyclage de câbles électriques. Dans l’autre, on emploie les molécules de synthèse de la phytopharmacie. Dans les deux cas, on ne s’attaque pas au fond du problème. En croisant simplement nos Vitis ancestrales avec des Vitis sauvages, on obtient naturellement une résistance durable aux maladies.
Le développement et l’utilisation de cépages résistants à l’oïdium et au mildiou permet de réduire de 80 à 100 % les fongicides utilisés en viticulture. Ils permettent de supprimer l’exposition des agriculteurs aux pesticides. Ils assurent l’absence de résidus dans les vins pour les consommateurs. Ils ne modifient et ne détruisent pas le milieu naturel. »
Photos ©Olivier Lebaron Photographies : plantation des cépages résistants au domaine de la Colombette
Lire aussi article publié sur La Feuille de Vigne : http://www.lafdv.fr/std/183-au-combat-les-pugibet-plantent-des-cepages-resistants-aux-maladies-de-la-vigne
L’hiver déprime. Il suffit d’un ciel gris menaçant, d’une température un peu basse, et c’est le désert sur le marché du samedi matin. Loin de la nostalgie, le soleil me manque. Il est le seul à pouvoir remuer toute cette masse d’ennui qui ne fait que se plaindre au lieu d’en profiter !
Pézenas a parfois des allures de ville fantôme, comme beaucoup d’autres malheureusement. Eloignement des commerces vers des zones d’activités ou la bagnole est la reine et l’apparence une vertu du low-cost et de ses dérivés.
Au cœur d’une ville, comme ici, celle pour laquelle j’ai un attachement profond, quasi viscérale, on touche du doigt l’avenir de notre pays. Nous sommes devenus un immense champ d’attraction touristique qui nous fait vivre. Si nos barreaux sont invisibles, nos contraintes sont bien réelles. Nous ne produisons plus, nous exposons.
Qui résiste dans ce tourbillon de la modernité ? La vigne en premier, bien que touchée, meurtrie, abîmée par la mondialisation, elle résiste, se relève. Elle est la seule à pouvoir se réjouir de produire, de la richesse, du plaisir, du lien, par millions de bouteilles. Elle tapisse un paysage de plus en plus gagné par le mauvais goût des zones résidentielles et son horrible cohorte de murs en parpaings, brutes. On voudrait que ses pieds ne soient pas arrachés ou alors pour laisser la place à une autre culture, redonnant plus d’espace à la diversité. Et la vigne, forte, se transforme irrésistiblement pour accueillir un nouveau visiteur, dit-on, un oenotouriste, un flâneur de cave, un jouisseur du nez, dans le verre, un gastronome affamé !
A ses côtés, la ville toute de pierre vêtue, a bien des atouts endormis. Que faisons-nous pour la faire vivre ?
L’année commence bien quand on y pense ! On ne peut aller que vers les beaux jours. Les rues seront bien plus vivantes et le vin sortira des caves. Alors en pensant à ce thème des Vendredis du Vin du mois de janvier (initié par Mas Coris), le vin qui m’accompagnera sans faiblir, toute cette année, et les suivantes j’espère bien, sera le vin de Pézenas, qu’il soit celui de l’appellation qui pourrait se voir honoré de disposer de son propre nom, ou un autre du moment qu’il nous enivre d’arômes et de plaisir !
Vous n’avez pas fini d’entendre parler des vins de Pézenas !
Il était une fois un pays magnifique, au drapeau tricolore, un pays ouvert même si certains essaient en permanence de nous convaincre du contraire, tapissé de vignes, tantôt rangées dans un sens, tantôt alignées dans un autre, vallonné de plantations parfois trop standardisées mais encore assez variées pour contenter les curieux, d’une campagne diaprée en automne, nue et décoiffée si vite par le vent, le froid et les hommes qui arpentent armés d’un sécateur les rangs dégarnis.
Oui, reprenez votre respiration, les phrases sont longues ici car Il était une fois est un tel commencement qu’il est difficile de s’interrompre. Il était une fois, non pas dans l’ouest, non pas en amérique, non pas dans l’espace, ni dans un grand château de princesse russe ou chinoise, il était une fois un vigneron, il était une fois une vigneronne, une sacrée aventure, qui arpentaient une vigne dans un pays merveilleux, une vigne encore debout mais qu’il fallait sauver du royaume de la ville qui voulait la grignoter, une vigne isolée dans un océan de vignes perfusées, standardisées, une vigne montrée du doigt comme un vilain canard, mal traitée.
Il était une fois un vin vivant, un vin qui donne soif, un vin qui enivre par plaisir, un vin qu’on partage, un vin oublié, puni, souillé, qui revit quand on débouche une bouteille de Beaujolais Nouveau de Lapierre. Il était une fois l’histoire vécue, autour d’une bonne table, de quelques amis étonnés, ravis, enjoués, surpris, de déguster le fruité du beaujolais sans ses stupides arômes de banane et de bonbon anglais.
http://www.marcel-lapierre.com/
Pour en savoir plus sur les vendredis du vin, faites un ptit tour sur le site du président du mois de novembre, David du blog Abistodenas.
De l’air, un peu d’air, j’étouffe. Ce thème de l’oxygène des Vendredis du vin initié par le gars deschamps (http://www.decouverte-vins.com/moi-president-des-vendredis-du-vin-60-oxygene/) me fait comme un appel d’air.
J’en manque. Inspiration, on se calme. Ca vient !
Direction la cave. J’aime son air pur. J’aime ces petits caissons d’oxygènes alignés méticuleusement, regroupés par auteur et par région, soigneusement obturés par un bouchon de liège. Ils voyagent dans le temps et transportent la vie. Incroyable petits caissons de liquide qui dès que je les ouvre m’offrent un sacré bol d’oxygène.
Ca sent des parfums incroyables, capturés et relâchés ainsi dans l’espace d’un verre de verre. Le fruit rouge domine souvent avec le fruit noir, le cassis et la fleur de cassis. Je respire un univers, alors encore les deux pieds dans ma cave, enterrée dans cette belle ville de Pézenas, voutée, faite de pierres plusieurs fois centenaires. Le passé a été saisi dans ce cocon minéral. J’ouvre une puis deux puis plusieurs bouteilles. Les odeurs se mélangent ou se combattent. Illusionniste, je diffuse des extraits de terroirs, magicien, je fais renaitre le soleil qui sucre le fruit, le vent qui caresse les feuilles, les pierres qui lestent le sol, les essences de la garrigue, rarement le bois que je fuis.
La cave enchante des parfums de la vie. Je revis enfin. Je remonte prestement à la surface, accroché à mes bouteilles d’oxygène comme un homme grenouille, un peu arrogant, (allez savoir…), sans m’essouffler, 3 étages vers le ciel, le paradis, la lumière. Ca sent meilleur par ici. Ca respire la cuisine qui transpire et s’active. Heureux homme, sur la table, je pose ces repères de verre, véritables phares pour mener à bien le repas. Autour, l’euphorie va nous gagner. Elle va nous monter à la tête, délier nos langues. On rira en se régalant d’une petite crapule, sous une nuit de lune blanche et sans manquer de puch. Ah comme c’est plaisant de vivre sous cette oxygène !
Bonne nouvelle, le vigneron est de nouveau perché. C’est la saison peut-être…
Il me semble, comme je l’avais déjà un peu deviné, que, si il a apparemment trouvé un équilibre, Ivo Ferreira demeure sur les hauteurs. Un peu plus près des étoiles, dans sa parcelle de Carignan, au pied d’Arboras, sublime village à quelques pas de Montpeyroux, Ivo montre le chemin : « bon écoutes ! tu montes vers le café et là tu prends à droite. C’est en haut tu verras ! au bout de l’impasse.»
Etonnant pour un mec comme moi qui souffre autant du vertige de revenir chaque année grimper chez Ivo, sur ses cuves en béton, sur ses barriques et maintenant sur son flanc de montagne. Un incroyable panorama sur le début de la plaine de l’Hérault. D’ici, de là, il domine Montpeyroux, du regard bien entendu, rassurez-vous, pas plus, Ivo sait garder sa mesure et sa place, et aussi Aniane, un peu plus loin et ce jusqu’à la mer à l’horizon. Mon regard traverse Pézenas forcément sans m’en rendre compte.
Ivo s’est donc installé sur les hauteurs d’un village perché, au bout d’une impasse, jonchée ce dimanche-là de caisses à vendanger, de chaises, de tables, d’un apéritif installé dans la rue avant la mise en place d’une longue tablée. Bon, au moins, il ne sera pas tout seul à faire du vin dans la rue. Il lui reste de quoi s’occuper cet hiver pour aménager sa nouvelle cave ; un hiver béton !
A propos de la vendange du Carignan, Ivo est ravi, sa cuve en est remplie à ras bord. Toujours la même manière de faire, par macération carbonique, grappes entières sans foulage, tel quel. On cueille les raisins, assez petits pour du carignan, entre amis, sans chercher la productivité. Toute la parcelle trouvera sa place dans le fourgon, calée dans des caisses. Midi passé, sans trop se presser, on s’en va vers la cave et caisse après caisse, Ivo enfourne sa vendange dans ses grandes cuves béton, trouvées là dans leur jus. Pas de soufre, pas d’instrument de mesure. Ivo se réjouit de ce millésime prometteur et généreux. Il m’invite à plonger la main dans la cuve pour ressentir la chaleur déjà incroyable de la vendange précédente. Voilà, il referme la trappe. Seul, le propre poids des fruits servira à compresser lentement par gravité les baies du raisin. Je n’en reviens toujours pas de cette simplicité. Ca fait écho aux nouvelles que je lis dans le Midi Libre depuis quelques jours, les fameuses vendanges à l’ancienne ou vendanges d’antan. Quelle connerie tout de même ! Certes si la technicité de ce monde a transformé le métier pour nombres de producteurs d’aujourd’hui, faire du vin est un acte si fondateur de l’homme qu’il ne saurait s’attacher ni au temps ni à la mode. Il ne se subordonne pas à la variation des époques et des civilisations humaines.
J’en ai la certitude. Ivo va bientôt s’aménager une aire de jeux au-dessus de chez lui, au-dessus de ce vignoble d’adoption. Et il se balancera, au soleil et sous le vent, un verre de petite crapule dans la main.
« Ses bras tendus tenaient les cordes au-dessus de sa tête, de sorte que sa poitrine se dressait, sans une secousse, à chaque impulsion qu’elle donnait. Son chapeau, emporté par un coup de vent, était tombé derrière elle; et l’escarpolette peu à peu se lançait, montrant à chaque retour ses jambes fines jusqu’au genou, et jetant à la figure des deux hommes, qui la regardaient en riant, l’air de ses jupes, plus capiteux que les vapeurs du vin.” Maupassant Contes et nouvelles,t. 1, Partie camp., 1881, p. 374.
Pour découvrir un peu plus Ivo :
http://www.showviniste.fr/vignerons/domaine-de-lescarpolette-ivo-ferreira-vigneron-a-montpeyroux/
Finalement, ma participation au concours photo organisé par Electrolux à l’occasion du festival de cannes m’aura appris 2 choses que je ne soupçonnais pas !
Au départ, cool, un jeu tout simple qui consiste à poster une photo d’un plat en donnant le nom d’un film ou d’un acteur en lien avec le festival de Cannes. Je sors 2 photos que je viens de réaliser au restaurant Coté Mas à Montagnac avec le chef Taïchi Megurikami. Je fais les photos pour l’écriture de recettes qui seront bientôt en ligne sur le site Internet : http://www.cote-mas.fr
En accord parfait avec la photo du gâteau à la fraise, je trouve le film de Steven Spielberg, président du festival cette année, « The Sugarland Express ». Le gâteau comme une locomotive de sucre, à la manière de l’orient express… tout un imaginaire.
Première leçon : j’apprends la sélection de ma photo dans le top 5 l’avant-dernier jour des votes par le lien d’une internaute sur Facebook et non pas par Electrolux. Bon…. Je m’empresse de vous solliciter pour voter pour ma photo. A ma grande surprise, vous fûtes nombreux, plus de 400 j’aimes sur la photo mise en ligne par Electrolux et pas moins de 61 partages. Loin devant les autres concurrents. On pourrait s’attendre au même résultat concernant les votes sur twitter… et bien non ! Pas du tout ! Une concurrente est en tête, très largement, avec sa photo de chocolat pour illustrer un film avec binoche intitulé chocolat : Wouahhhhhhhh Mais son avance me surprend. Elle a déjà presque 50% des votes quand je commence à peine à vous demander de voter et de plafonner à 1%. J’aurais donc un réseau plutôt branché sur Facebook que sur Twitter. Ce n’est pas faux. D’ailleurs, c’est le cas plus généralement concernant les français. Mais quand même. Mon profil sur Twitter (https://twitter.com/ShowViniste) c’est 555 tweets et 310 abonnés. C’est modeste mais qualifié. Quand je regarde celui de la gagnante, c’est 46 tweets et 10 abonnés. Comment a-t-elle fait avec un réseau de 10 abonnés pour scorer à presque 50% ?
Deuxième leçon : A quoi sert un jeu ? A travailler la notoriété d’une marque principalement ! Electrolux a tout intérêt dans ce cadre à ce que les participants propagent la bonne parole à la bonne cible. Enfin c’est ce que je crois, pragmatique que je suis. A la tête de presque 1 million 200 000 « J’aime », Electrolux a déjà gagné la partie. En regardant les statistiques sur la page facebook d’Electrolux, on voit bien l’intérêt du jeu photo qui a très nettement boosté le taux de personnes qui en parlent. Ok ! Maintenant, avec un tel réseau, recherchent-ils encore la quantité ou souhaitent-ils qualifier leur message et l’impact de leur communication sur un coeur de cible. La bonne idée c’est ce concours alliant cinéma et cuisine en phase avec une actualité mondialisée, le festival de cannes. Ok ! Mais alors pourquoi ne pas poursuivre cette logique pour ne pas s’arrêter aux apparences et ne laisser transparaître finalement que l’ingéniosité du joueur. Ainsi, celui qui remporte la mise est non pas celui qui a un réseau qualifié, mais celui qui biaise l’outil. Je ne sais comment ça fonctionne mais c’est ainsi, comme pour n’importe quel jeu concours traditionnel, il existe des leviers factices de votes. Si ça vous tente, suivez ce lien (https://twitter.com/search/realtime?q=%23VotezElectroluxFR3) qui est la recherche du hashtag (#VotezElectroluxFR3) du vote de la gagnante. Vous verrez un nombre impressionnant de votes des mêmes profils, issus pour beaucoup d’un réseau de joueur. Tant mieux pour elle. Le prix, au moins, lui permettra j’espère, de rencontrer la gastronomie.
Finalement, je suis heureux d’avoir reçu autant de votes sincères sur Facebook. Je vous en remercie chaleureusement. Il y aura d’autres photos. J’y travaille ! Elles seront visibles sur le site du restaurant comme indiqué plus haut et peut-être sur un autre support avant la fin de l’année. Je vous en reparlerai. Les gastronomes et épicuriens seront comblés !
Pour vous mettre en appétit :
Les Vendredis du vin numéro 56 sur le thème de l’arche de Noé des cépages oubliés (merci à Jef Heering) ont réveillé une rencontre faite au nord du lac du Salagou, au Mas des Chimères, chez Guilhem Dardé !
Michel Smith, dont le slogan pourrait être, « le goûteur de vins qui travaille du chapeau », ou quelque chose dans ce style, bref, ce Michel Smith qui collabore à la toute nouvelle revue 180°C avec autant d’enthousiasme que si c’était son premier contrat, a ce matin, bien plus tôt, publié pour l’occasion cet article intitulé « l’oeillade c’est le cinsault de la vie« , un cépage un peu oublié qui se termine par ses mots : « Dans sa franche nudité qu’il expose sans retenue, c’est le plus étonnant des vins joyeux et spirituels qu’il m’ait été donné de goûter dans le Midi. »
Et me voilà, salivant, repensant à cet oeillade du Mas des Chimères et à cette rencontre. Monsieur Dardé avait ponctué l’une des vidéos : « Le midi c’est une terre de métissage » pour expliquer l’intérêt de planter sur sa terre, des cépages d’ici comme le mourvèdre, le muscat petit grain etc…
L’oeillade est un cépage à part entière qui comme d’autres en Languedoc a subi la concurrence des cépages améliorateurs comme le cab, le merl, la syr etc…
Le retrouver en bouteille c’est redonner son sens au terroir ! Le boire c’est plonger dans les racines du languedoc ! Je ne connais pas celui de Thierry Navarre dont parle Michel Smith, mais ce que je sais de celui de Ghilhem Dardé, c’est qu’il est gourmand à souhait. J’aime son côté beaujolais ! Il est buvable, croquant, léger, plaisant ! Pas la peine de se pincer les fesses et de plisser les yeux pour se croire le seul à pouvoir l’apprécier comme tant d’autres vins dans des contrées pas si éloignées…
Le vin est un plaisir qui se partage ! ce n’est ni une science, ni un luxe, ni un pouvoir !
Je vous remet la vidéo de Guilhem Dardé, c’est un régal de l’entendre et pour en savoir plus sur le domaine, je vous conseille égoïstement de lire cet article : http://www.showviniste.fr/vignerons/mas-des-chimeres-guilhem-darde-vigneron-au-bord-du-lac-du-salagou-en-terrasse-du-larzac/
Et au passage, l’oeillade est en vente à 6,90 euros ttc sur Internet : http://www.1907.fr/nos-domaines/mas-des-chimeres/mas-des-chimeres-l-oeillade.html
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Pourquoi, me direz-vous, vous infliger ce long extrait de la pétition de Frédéric Bastiat qui date de 1845 ? Pour vous rappeler que le monde, tournant, l’histoire et les écrits des hommes souvent se répètent. Faites l’effort de regarder dans l’histoire ce qui éclaire ce que nous vivons aujourd’hui.
Il me semble que de bonne foi le législateur peut en effet se prendre pour Dieu pour croire en un pouvoir qu’il s’invente sans mesurer dans la réalité les conséquences de ses effets !
« Pétition des fabricants de chandelles, bougies, lampes, chandeliers, réverbères, mouchettes, éteignoirs, et des producteurs de suif, huile, résine, alcool, et généralement de tout ce qui concerne l’éclairage, à Messieurs les Membres de la Chambre des Députés :
(…) Messieurs,
« Vous êtes dans la bonne voie. Vous repoussez les théories abstraites ; l’abondance, le bon marché vous touchent peu. Vous vous préoccupez surtout du sort du producteur. Vous le voulez affranchir de la concurrence extérieure, en un mot, vous voulez réserver le marché national au travail national.
Nous subissons l’intolérable concurrence d’un rival étranger placé, à ce qu’il paraît, dans des conditions tellement supérieures aux nôtres, pour la production de la lumière, qu’il en inonde notre marché national à un prix fabuleusement réduit ; car, aussitôt qu’il se montre, notre vente cesse, tous les consommateurs s’adressent à lui, et une branche d’industrie française, dont les ramifications sont innombrables, est tout à coup frappée de la stagnation la plus complète. Ce rival, qui n’est autre que le soleil, nous fait une guerre (si) acharnée […]
Nous demandons qu’il vous plaise de faire une loi qui ordonne la fermeture de toutes fenêtres, lucarnes, abat-jour, contre-vents, volets, rideaux, vasistas, œils-de-bœuf, stores, en un mot, de toutes ouvertures, trous, fentes et fissures par lesquelles la lumière du soleil a coutume de pénétrer dans les maisons, au préjudice des belles industries dont nous nous flattons d’avoir doté le pays, qui ne saurait sans ingratitude nous abandonner aujourd’hui à une lutte si inégale. […] Et d’abord, si vous fermez, autant que possible tout accès à la lumière naturelle, si vous créez ainsi le besoin de lumière artificielle, quelle est en France l’industrie qui, de proche en proche, ne sera pas encouragée ?
S’il se consomme plus de suif, il faudra plus de bœufs et de moutons et par suite on verra se multiplier les prairies artificielles, la viande, la laine, le cuir et surtout les engrais cette base de toute richesse agricole.
S’il se consomme plus d’huile, on verra s’étendre la culture du pavot, de l’olivier et du colza. Ces plantes riches et épuisantes viendront à propos mettre à profit cette fertilité que l’élevage des bestiaux aura communiquée à notre territoire.
Nos landes se couvriront d’arbres résineux. de nombreux essaims d’abeilles recueilleront dans nos montagnes des trésors parfumés qui s’évaporent aujourd’hui sans utilité (…)
Il en est de même de la navigation : des millions de vaisseaux iront à la pêche de la baleine.(…) Et que dirons nous de l’article de Paris ? Voyez d’ici les dorures, bronzes, cristaux en chandeliers, en lampes, en lustres, en candélabres briller dans de spacieux magasins auprès desquesl ceux d’aujourd’hui ne sont que des boutiques.
Il n’est pas jusqu’au pauvre résinier au sommet de sa dune ou au triste mineur au fond de sa noire galerie qui ne voie augmenter son salaire ou son bien-être.(…) il n’est pas un Français depuis l’opulent actionnaire d’Anzin jusqu’au plus humble débitant d’allumettes dont le succès de notre demande n’améliore la condition.
Nous direz vous que si nous gagnons à cette protection la France n’y gagnera point parce que le consommateur en fera les frais ?
(…) Vous n’avez plus le droit d’invoquer les intérêts du consommateur. Quand il s’est trouvé aux prises avec le producteur, en toutes circonstances, vous l’avez sacrifié. Vous l’avez fait pour encourager le travail , pour accroitre le domaine du travail. Par le même motif, vous devez le faire encore.
(…) Direz vous que la lumière du soleil est un don gratuit et que repousser des dons gratuits ce serait repousser la richesse même sous prétexte d’encourager les moyens de l’acquérir ? (…) Le travail et la nature concourent en proportions diverses selon les pays et les climats à la création d’un produit. La part qu’y met la nature est toujours gratuite. C’est la part du travail qui en fait la valeur et se paie.(…)
Soyez donc logiques car, alors que vous repoussez comme vous le faites la houille, le fer, le froment et les tissus étrangers à raison du fait que leur prix se rapproche de zéro, quelle inconséquence ne serait-ce pas d’admettre la lumière du soleil dont le prix est à zéro pendant toute la journée ? »
A lire sur http://fr.wikisource.org/wiki/Sophismes_%C3%A9conomiques/S%C3%A9rie_1/Chapitre_7
Il y a des saines lectures comme des vins, natures, bien que le soufre en la matière s’apprécie différemment entre l’écrit et le vin. La revue Le Rouge & Le Blanc sort son numéro 108. C’est vous dire ce que vous avez raté !
L’édito de François Morel vous donnera une bonne idée du contenu dont j’ai extrait ce paragraphe :
« Produits phytosanitaires, justement : le laboratoire bordelais Excell de l’œnologue très reconnu Pascal Chatonnet a révélé en février 2013 le résultat d’analyses alarmantes. « Il ressort que, sur quelque 300 vins analysés (provenant d’Aquitaine et de la vallée du Rhône) par le laboratoire sur les millésimes 2007 et 2008, seuls 10 % d’entre eux ne contiennent aucun pesticide. 90 % des vins analysés contiennent des résidus d’au moins une matière active, le plus souvent un fongicide. La palme revient à l’un des vins étudiés, qui contenait des résidus de neuf pesticides différents… » » Pour lire la suite de l’édito
Le sommaire est lui aussi alléchant :
• À la rencontre du… Domaine de Beudoez en (Valais)
• Châteauneuf-du-Pape blancs
• Domaine René Rostaing (Côte-Rôtie)
• Australie, retour sur les vignobles du Sud
• Les mots des autres : Alberto Manguel
• Livres : Champagne ! Histoire inattendue ; Wine Grapes ; Histoire des Hospices de Beaune ; Le vin pour ceux qui n’y connaissent rien ; Paysage de vigne et mythe civilisateur ; In vino veritas ; Tronches de vin, le guide des vins qu’ont d’la gueule.
• Coup de projecteur : Domaine Roc des Anges (Roussillon) & Les Terres de Fagayra (Maury)
• Domaine Charles Joguet (Chinon)
• Nature / naturel
• Angers à l’heure des salons
• Coup de cœur : Fabien Jouves, Mas del Périé (Cahors)
Ce n’est pas chose facile que de de se fournir en Le Rouge & Le Blanc. Tenez par exemple, il n’y aurait qu’une seule adresse dans l’Hérault ! A Saint-Chinian ! Ca manque de cavistes et de libraires par chez nous ou quoi !?! A voir sur le blog, rubrique « Trouvez le R&B »