Faire parler de soi ! C’est essentiel, non ?Trouver une idée pour dire quelque chose !Quelque chose que les autres voudront bien reprendre et en parler autour d’eux !Communiquer pour exister !Nous y sommes tous réduits : « On ne peut pas ne pas communiquer ! » Vous connaissez ? Certes, acceptons ce principe. Mais doit-on pour autant en oublier l’essentiel : le message. Est-il plus important de dire que d’être entendu ?Il y a longtemps qu’en matière de communication, tout le monde s’égare. C’est même devenu un moyen de communication en soi qu’utilisent les bonnes et moins bonnes agences. On voit ainsi fleurir une ribambelle d’excuses plus ou moins sérieuses comme des baromètres, des sondages, des comparatifs, des tests, des enquêtes etc… On y chercherait des réponses pour établir des stratégies de conquête de marché, de compréhension des consommateurs etc…Et souvent, en grattant, le rideau tombe. C’est le même phénomène que l’on observe avec les politiques qui publient des livres tous les ans, principalement pour être présents sur la scène médiatique.
Voilà, mon état d’esprit à la lecture de ce communiqué de presse du site de comparaison de prix skyscanner évoquant les résultats d’un sondage pour désigner quelles compagnies servent les meilleurs vins à bord ! C’est à un tel point d’absurdité, que l’amalgame est de rigueur ! On nous parle « d’un sondage auprès d’un panel international d’experts en vin » pour nous préciser que ce panel se compose de 10 personnes ! Et le plus affligeant c’est que plus loin dans ce communiqué, on trouve cette phrase « les résultats dévoilent certes quels vins la majorité des voyageurs préfèrent… » Les experts parlent pour la majorité des gens !
« La région Languedoc-Roussillon, après avoir possédé le plus grand vignoble du monde, occupe la première place mondiale dans le domaine de coopération par la concentration exceptionnelle de sociétés coopératives agricole de vinification sur son territoire :582 coopératives vinicoles recensées, réparties sur les quatre départements viticoles (Aude, Gard, Hérault et Pyrénées-Orientales) et 109 distilleries dans l’Hérault. Au fil des crises et des restructurations, il en reste un peu plus de 300 en fonctionnement, regroupées dans une fédération régionale active. »Vous trouverez 2 médias à ne pas manquer pour partir à la découverte de ce patrimoine :
L’ouvrage « Caves coopératives en Languedoc-Roussillon » : incontournable ! Avec des photos magnifiques et de très beaux textes. Vous le trouverez ici en ligne sur Amazon avec livraison offerte en ce moment.Un site internet très bien réalisé par la région Languedoc Roussillon avec
Alors ne venez plus me dire que c’est moche, ou alors comme certains habitants dans ses villages qui oublient ces bâtiments comme repère et qui au lieu de vous indiquer le chemin en précisant la cave coopérative vous parlent du centre commercial !!! Des néo-ruraux qui habitent à la campagne, dans ses lotissements tout neuf, sans vie, sans histoire, aux maisons sans racines, à l’isolation déplorable, toutes équipées de la clim et de la piscine ! Et pendant ce temps-là, le centre de ces villages tombe en ruine le plus souvent !
Les idées les plus simples sont les meilleures.D’abord celle de promouvoir une cuvée à l’international avec une forte identité en l’appelant Arrogant Frog ! Une auto-dérision qui fait « mouche » !Ensuite lors du passage du Tour de France dans le vignoble à Montagnac, dans l’Héraut, en profiter pour faire un clin d’oeil médiatique qui sera vu bien au-delà de l’hexagone. Tentative réussie avec un arrogant frog géant posé sur un vélo !
On aime le vin ! A ce point, que toute l’année, que serions-nous sans lui ? Des mots, dans nos bouches sèches, nous manqueraient. Plus de velours sur la langue, envolés les robes aux reflets pourpre, un silence à la place d’un parfum…Tenez, que serions-nous l’été sans un rosé piscine, en soirée, hésitant entre plonger tout entier dans la dite piscine ou juste le nez dans un verre bien frais ?Et puis que ferions-nous de ces plats ? Les laisserions-nous sans accompagnement, ces belles anchois sur filet d’huile d’olive ? Vous avez bien un vin dans votre cave qui irait parfaitement avec ! Tenez, prenons un vin plutôt du sud, une robe or jaune pâle, un nez de fleurs blanches, sur base de roussanne et marsanne, un jus équilibré, on le servira à 10 à 12°C dans de grands verres, en déclamant avec honneur et dignité, « ce vin est un hermitage ! »Et sur ces quelques tranches de pain, nous passerons à un rouge original. Allez soyons léger, audacieux, choisissons un vin au parfum de fruits rouges et d’épices, un vin tanique qui va marquer les esprits quand on annoncera : « tiens, buvez-moi ce Fat Bastard, les gars ! »
J’ai vu la scène hier, dans le lit de la Peyne, pendu à une corde, accrochée à la structure métallique d’un pont de chemin de fer qui a depuis fort longtemps perdu de son utilité, le pauvre Bacchus, déchu, victime de la modernité.Dieu de la vigne, du vin et de la fête, il succombe devant nous, habitants ou visiteurs d’un soir de Pézenas, ville qui aime à marquer le temps, comme ce jour avec la fête de la Saint-Jean. Fête qui parle du passage et l’on vous initie à sauter au-dessus du feu fait de ceps de vigne, il n’en saurait être autrement ! Ce sont les plus jeunes qui se lancent, les plus fiers, et les femmes, en nombre, qui dansent, nous entrainent autour des flammes.Il y a bien 200 personnes ici qui suivent depuis plus de 2h le cortège à travers la ville. 4 étapes pour prendre la mesure du renouveau et faire passer des messages. La mort de Bacchus pour illustrer la pression de la finance, du pouvoir, des industries ; les chants et plantes des vieilles du village pour la renaissance ; la révolte contre la société des eaux pour exalter la liberté ; la danse du feu pour éclairer le chemin que nous empruntons tous !Il y a bien, ici, de la célébration, une procession qui nous fédère tous, et de ce feu qui anime nos âmes et guident nos pas dans la pénombre, nous en jouons.Saute Nine !Saute pour marquer ton passage à la vie ! Saute pour montrer ta liberté ! Saute pour passer de l’autre côté !
Le Bio, une mode ! un mode de vie ! un mot de trop pour certains ! un maudit logo qui envahit les produits et les rayons.Le vin n’échappe pas à cette propagande. Mais pourquoi vouloir boire du vin Bio ? Pour les vignerons qui ne sont pas en agriculture biologique la pression augmente chaque année. A la question, « vous n’êtes pas en Bio ? » ils répondent le plus fréquemment : « Certes, on est en conventionnel, mais nous sommes en mode d’agriculture raisonnée » ou alors ils vous disent « on utilise très peu de produits mais on ne passe pas en Bio pour se garder le droit de traiter les vignes quand c’est nécessaire »J’ai même lu dans un interview très sérieux, dans un newspaper du Roussillon, que c’est grâce aux vignerons qui traitent les vignes contre les maladies que les vignes en agriculture biologique, elles, sont viables ! Hallucinant ! Une sacrée résistance dans le vignoble !Aux mots de « agriculture raisonnée », on s’interroge : « raisonné » pour dire « raisonnable » ? Je veux dire, si il y a une agriculture raisonnée, n’est-ce pas l’aveu d’une agriculture déraisonnée, un peu folle, qui aveuglément utilise des fongicides, des insecticides et des engrais sans limites, sans se soucier ni de l’environnement, ni de la santé des consommateurs ? En effet, le vigneron des temps modernes dispose d’une belle batterie de produits phytosanitaires, terme beaucoup plus élégant que tous ces mots dont le suffixe « cide » vient du latin « caedo » qui signifie tuer ! On aimera l’ironie de sa définition : « Le suffixe cide, qui tue ce que la racine du mot désigne ! » En matière de vigne c’est bien de la culture hors sol dont on parle. Et sans Racine, j’ajouterai pour m’amuser et pour les amateurs avertis, qu’en matière de « Cid », si Racine n’y connaissait rien, Corneille, lui, faisait des vers !Pour en revenir et en finir avec les pesticides, un chiffre simple à retenir : La vigne, avec moins de 3% de la Surface Agricole Utile, représente 20% des usages et il s’agit, pour 80% de ces produits, de fongicides. Raisonné ou raisonnable ?Pour conclure, avec un tel discours, les conventionnels me traiteront sans aucun doute de « Bio con ». Ca se comprend. Cependant, aux côtés des vignerons rencontrés pour mon métier, mon blog ou ce magazine, j’ai bu certaines paroles qui font de moi et de vous, j’espère, au moins un peu, un bio type curieux, qui aime la diversité, les rencontres, la simplicité d’un nouveau monde du vin accessible !
Gérard Bertrand fait dans la couleur ! Ce n’est pas un scoop, je vous rassurre, mais ce n’est apparemment pas dans le goût de tout le monde à en croire les réactions sur mon profil sur facebook (La palme d’or de la bouteille la plus vulgaire de l’année?…) après avoir affiché une photo des bouteilles en édition limitée réalisées par Gérard Bertrand pour le Stade Français.A mon avis, ça plait en fonction de la cible à qui ces bouteilles s’adressent. Ici, le supporter de rugby, parisien, certainement ! Il doit aimer le rose, les petites fleurs, le côté sauvage…Le lien vers le site de Gérard Bertrand, pour en savoir plus sur le vin dans la bouteille.Avec cette habillage « Panthère rose », on peut se demander si ce n’est pas un peu trop décalé. C’est festif, c’est certain ! Ce serait sympa de savoir si un tel marketing rencontre un réel succès et auprès de quel public.
En voilà un bien joli jeu concours pour les beaux jours et venir profiter du soleil , de la mer et de la vigne dans le Sud de la France.Le premier prix d’une valeur de 450 €, c’est un week-end de charme en chambre d’hôtes au domaine de la Clapière, tout autour de Pézenas dites ! avec visites des domaines de Nicole (vous y verrez Arrogant Frog), le domaine de la Garance à Caux (Un monsieur qui en impose), villa tempora en plein coeur de Pézenas et le Mas du Novi, perché entre Montagnac et l’Abbaye de Valmagne, une vue sublime sur Sète, Agde, l’étang de Thau et de l’autre côté vers les contreforts et la plaine de l’Hérault.Les questions ne sont pas trop dures, y’a des indices sur le site de vinocap, la deuxième édition du salon des vins organisé au cap d’agde.
Dans le Languedoc, la mobilisation est visible comme sur ces affiches disposées un peu partout dans le village de Montpeyroux lors de son évènement caves ouvertes.
Moi ca m’épate ! Des Tweets en Live ! et à propos des primeurs de Bordeaux 2010 !
C’est la course non ? Qui communique ? Qui va dire quoi, sur qui, le premier ? Qui va nous dire si le Cheval Blanc lave plus blanc, si l’Angélus fait monter au ciel, si Pavie encore ou si les cabernets sont francs… que d’infos, que des mots, oui mais pour un enjeu, chacun le sien certainement ceux qui font les vins, ceux qui possèdent la parole, ceux qui tastent et publient, ceux qui vendent…
Si vous ne connaissez rien à cet évènement des primeurs, je ne sais même pas si ça vaut le coup de vous l’expliquer ! D’autres le font très bien. ils sont dedans ou l’ont été et savent donner leur avis.
Non, je m’arrête juste à cette invitation de Bettane et Desseauve reçu via Facebook. Pas pour me moquer ou railler qui que ce soit. Juste parce que le « Tweet en live » m’enivre par sa puissance d’évocation ! On peut tweeter (ou twitter , twister peut-être aussi mais plus tard dans la soirée sixtees), en Live, en direct quoi, sur le vif en somme, dans le feu de l’action, tout en crachant, mettant ces GRANDS BX sur le grill de son palais.
Pour ceux qui ne voit toujours pas de quoi on parle, c’est normal ! Je m’exprime par code. Facebook est un réseau social sur lequel on dit des choses à des gens qui vous lisent si ils veulent. Twitter est un autre réseau social pour faire la même chose mais en plus vite, en plus court, en plus mobile, d’où cette notion de « Live ».Bettane et Desseauve, se définissent ainsi « Michel Bettane et Thierry Desseauve sont deux journalistes et dégustateurs incontournables dans le monde du vin »; voilà comme ça maintenant vous savez à qui vous avez à faire ! et donc pour ne pas manquer les immanquables tweets de nos incontournables, faut être connecté !
C’est aussi une question d’envie et de libre arbitre de chacun. Vous n’êtes pas obligés de suivre le mouvement. Vous pouvez créer le votre. Vous pouvez l’ignorer. Vous pouvez vous en inspirer…
Et si vous êtiez connectés aux fameux Tweets en Live de Bettane et Desseauve, vous liriez par exemple ceci, (au lieu de me lire) :
« #bdx2010 on comprend vite que les +grands vins ne se jugent pas au poids, aux tanins, au bois, à la saveur mais aux sensations tactiles » message envoyé le 5 Avril 2011Comme vous pouvez le constater, on peut être incontournables et comprendre vite mais tardivement (me semble-t-il) certaines bases de la vie. Il manque un mot dans ce tweet live, c’est celui d’argent, de prix ! J’ajouterai ainsi « on comprend vite que les + grands vins ne se jugent pas au poids, au prix, aux tanins, au bois, à la saveur mais aux sensations tactiles. » Vous remarquerez que j’ai enlevé le « #bdx2010 » parce que cette juste observation est valable quelque soit la région, du moment que c’est un vin.
« #bdx2010 Sauternes 2010? qualité comparable à 2001&2007 mais styles très différents.+d’acidité ds 2010 que 2007.+proche de 2001 que de 2007″ message envoyé le 5 Avril 2011Vous l’aurez compris. Y’a du vécu, de la mémoire, de l’expérience et du travail. C’est net !
« #bdx2010 Avec Olivier Poels. M’a assuré que les notes de la RVF ne seraient pas publiées sur leur site avant mi-avril. Une très bonne chose » message envoyé le 6 Avril 2011Bon ce message fait apparemment suite à un coup de gueule de Monsieur Bettane au sujet des Primeurs et de leur exclusivité. C’est à lire sur le site de vitisphere où il a dit par exemple : « Qu’est ce que ça veut dire avoir le scoop ? Si on commence à faire goûter dès le 15 mars, les primeurs n’ont plus de sens. C’est la course, la foire d’empoigne de ceux qui veulent donner les infos en premier. Le privilège donné à des Américains pousse les autres journaux à vouloir faire pareil. »
Dans cette interview on peut lire aussi cette affirmation de Michel Bettane : « Le problème est la vente des primeurs, qui se fait un mois après la dégustation, dès avril – mai alors que le vin a à peine 6 mois. Ce qui est pour moi un scandale. On aurait dû attendre Noël ou janvier, juste avant la mise en bouteille. Quand le vin a un équilibre. Par exemple, le millésime 2010 devrait être proposé en janvier 2012. Les primeurs c’est stupide. Ils auraient dû être toujours réservés aux professionnels. C’est juste fait pour permettre au producteur de monter le prix.Cette année je participe quand même, mais je les boycotte l’année prochaine si ça continue dans ce sens. »
Voilà, si vous n’avez rien compris, je vous le répète, c’est parce que je ne fais pas d’efforts pour vous expliquer : c’est technique, viral, vital, complexe et bien trop sérieux pour ma part.