Le vin naturel

Le vin naturel est un courant en plein développement de vignerons, assez jeunes, ainsi que de cavistes pour promouvoir les vins sans intrants.
C’est à dire les vins sans ajouts de pesticides et avec le minimum d’intervention humaine lors de la fermentation.
Bien évidemment, certaines maladies de la vigne et quelques règles d’hygiènes nécessitent l’emploi de cuivre et de soufre même si les puristes n’emploie absolument rien.
Le but est de revenir à un vin « naturel », expression direct du terroir avec une mise en valeur nouvelle des cépages.
Cette philosophie est à contre-courant du mouvement des vins mondialisés et à cette tendance lourde de vouloir tout accélérer dans ce bas monde, pour répondre à un désir impérieux d’immédiat, d’instantané, au service du numérique !!!
Faire du vin bio, en bio-dynamie et au naturel réclame du temps, des efforts, tout ce que les vignerons ont cherché à réduire pour une mise sur le marché plus rapide, de leur vin et pour une meilleur stabilité.

dangereux

Il faut savoir aujourd’hui, que la plupart des vins sont faits ainsi :
La vigne est traitée au maximum afin d’éradiquer toutes vies susceptibles d’apporter des maladies sur le raisin. Le sol est tassé par la machine. Seule la vigne pousse. Il n’y a plus aucune diversité !
De ce fait, sur la peau du raisin, il n’y a plus de « petites bêtes » que l’on appelle des levures indigènes, nécessaires pour la fermentation. Et sans fermentation, il n’y a pas de vin. Puisque c’est la transformation du sucre du raisin en alcool. La résurrection du raisin qui, au lieu de pourrir, se réincarne en vin !
Alors, on achète des levures pour favoriser cette fermentation. Il suffit de choisir celles que l’on veut ; par exemple celles qui donnent des arômes de fleurs blanches sur du chardonnay ou celles qui donne un goût de banane. Le choix est vaste et répond à une demande du consommateur mondial. Ce dernier n’en sera que plus heureux de reconnaitre facilement ce qu’il boit.
Bon et puis il y a ceux qui depuis longtemps trempent des copeaux de bois, de la sciure ou des planches de chêne, pour là encore, aller plus vite.
Dans une logique d’entreprise, il faut bien sûr réduire les couts de fabrication et le temps de stockage.
Ca explique aussi l’emploi de certaines autres pratiques comme la thermo-vinification etc…
Pour en revenir dans notre chronologie de conception du vin, une fois que la fermentation a été réalisée, on va le mettre plus ou moins rapidement en bouteille. Pour ce faire, on filtre le jus pour le rendre le plus clair possible. D’abord pour éviter que des levures mortes (les lies) ne viennent casser le vin et puis parce qu’un jus clair c’est rassurant, c’est propre, c’est sain !
Et finalement, pour que le vin ne bouge pas en bouteille, pour qu’il ne présente aucun défaut, qui serait causé par le temps ou l’expédition à travers le monde, on va l’inerter. En gros, un bon coup de soufre va le stabiliser. Vous aurez peut-être un peu mal à la tête mais c’est le prix à payer pour déguster n’importe quelle bouteille en étant certain que le vin soit le même : en un mot : mort !!!
Après c’est sûr, vous pouvez le garder en cave. Il ne bougera pas !
Voilà, vous avez le choix ! Voilà pourquoi des vignerons veulent dire haut et fort leur attachement à un produit vrai, authentique et naturel. C’est le jeu de « action, réaction » !
Je ne vous cacherais pas que le vin naturel présente des risques. Il évolue, sera différent selon les jours, aura ses humeurs de vin vivant. En ce qui me concerne, je n’ai pour l’instant jamais été déçu !!!
Si j’ai bu des vins sans soufre qui ne me plaisait pas, j’en ai choisi plein d’autres qui sont venus me donner du plaisir et m’ouvrir un nouveau monde du vin !
Si vous êtes intéressés, je vous invite sur ma boutique ShowVin. Vous y trouverez des forfaits et des coffrets conçus spécialement pour partager ces vins et déguster ce nouveau monde !

Faites donc un essai et choisissez votre coffret vin naturel pour une initiation au nouveau monde du vin :

coffret vin naturel

Contient des Sulfites mais aussi du vin !

On m’a redemandé, récemment, pourquoi sur les étiquettes des bouteilles de vin, il y a cette fameuse mention “Contient des Sulfites“ ou « Contient du SO2« .

contient du souffre

Comme nous ne sommes pas tous diplômé de chimie, il est vrai que le manque d’information et d’explication sur cette mention, alimente certains fantasmes qu’il convient de réfréner sérieusement.
Cette mention est un bon exemple de mesures prises par les autorités compétentes pour prévenir le grand public d’un danger potentiel, alors que ce même grand public, en ignore entièrement la signification. D’où des confusions et quelques raccourcis rapides chez certains. Les sulfites, ou SO2, ou encore, de son petit nom scientifique, l’anhydride sulfureux, sont des substances couramment utilisés dans la vigne et dans la cave. Et ce, depuis des siècles, sous d’autres formes bien sûr qu’aujourd’hui. C’est le produit miracle du vigneron car il protège la vendange de l’oxydation, bloque la fermentation des raisins, et, stabilise le vin.
Il est utilisé à différentes étapes de l’élaboration d’un vin.
Depuis le 25 Novembre 2005, une directive européenne rend obligatoire la mention “contient des sulfites” ou “E220″ sur l’étiquette du vin, du même côté que les autres mentions obligatoires que sont la dénomination du vin, le titre alcoométrique, le volume, l’embouteilleur, le lieu d’embouteillage, le numéro de lot et le message de prévention pour les femmes enceintes. Ceci si le taux de sulfites est supérieur à 10 mg par litre.

C’est simplement parce que le sulfite est, pour certain, une substance allergène, dont ils doivent se prémunir, même à très petite dose. Cela ne veut pas dire que le vin n’est pas bon, ou qu’il est bourré de substances non naturelles ou encore qu’il va donner mal à la tête.
Par contre, c’est le véritable excès d’emploi des sulfites qui entraine un gout de piquette et un gros mal de tête le lendemain. Mais ce sont pour des doses bien supérieures à 10 mg/l. Au pire, cela peut aller jusqu’à 160 mg/l pour les vins rouges et 210 mg/l pour les vins blancs. Y’a de la marge, voyez-vous !

En clair, cette mention, pour la plupart des consommateurs, n’a aucune utilité, puisqu’elle n’indique pas la dose contenue de sulfite. Elle ne sert que pour ceux qui sont allergiques et qui, de toutes façons, ne boivent pas de vin car même un vin sans ajout de SO2 en contient naturellement quelques mg.

soufre éttiquette

Faites-vous ce plaisir, chercher donc des vignerons qui utilisent avec parcimonie le SO2. Il en existe de plus en plus, notamment les adeptes de la biodynamie et des vins naturels. C’est au moins le signe qu’ils respectent au maximum le raisin et la vendange et qu’ils maitrisent leur cave.
Et surtout, n’oubliez pas, le sulfite, ce n’est pas que pour le vin ! D’ailleurs, vous pouvez le trouver dans des aliments comme les céréales, la semoule de maïs, le müesli, la
charcuterie, les hot dogs, les saucisses, la choucroute, les nouilles, le riz, les épices, le thé, les confitures, la marmelade, les boissons gazeuses, les mélanges montagnards…etc…

Faites donc un essai  :

showvin

Marcel Lapierre : Le nouveau beaujolais au naturel

marcel lapierrevin de pays des gaulesmathieu lapierre

Marcel Lapierre fait partie des dinosaures revenus à l’age de pierre de la technique vinicole.
Dès les années 80, (1980 !), il vinifie sans soufre, sans levure ajoutée et pratique la culture de la vigne en Biodynamie, c’est à dire sans engrais chimiques, ni désherbants.
Comme tout bon précurseur, il a subi (et subi encore) la jalousie des uns et l’ignorance des autres. Par cette démarche atypique, il a su élaborer des vins si différents du tronc commun de l’appellation en Beaujolais, qu’il s’est vu plus d’une fois rejeté de l’AOC.
Tant pis pour ceux qui ne boivent que les étiquettes !
Lui affirme son identité, revendique sa paternité, affiche son envie de naturel et travaille en famille. Mathieu, digne fils de son père, bouscule à son tour les codes, organise des «salons off» pour ne promouvoir que les vins naturels et se plait de voir autant de monde affluer. Et si le nouveau beaujolais était naturel

lapierre pressoir beaujolais

Pour faire du vin naturel, il faut commencer par un fruit totalement sain. Evidemment cela exige beaucoup plus de travail que d’utiliser, sans se priver, la panoplie de la chimie agricole. Plus le sol est vivant, plus la terre bruisse de diversité et plus le raisin se couvre de ses propres levures.
Pour que le terroir s’exprime, il faut laisser parler le fruit, en toute simplicité. Ensuite, dans l’intimité de la cave, le jeu consiste à être attentif à la progression de la fermentation alcoolique et à la montée de température.

Le vin de pays des gaules jouie en plus de la jeunesse d’esprit des Lapierre qui s’amuse à nous donner des vins plus facile à boire. Beaucoup appelle cela des vins de copains ou des vins de soif. Et pourquoi pas un vin de plaisir, alléchant, très fruité, frais, léger. Un vin qui redonne un second souffle au beaujolais !

Vin Bio : Les Chemins de Bassac en vignoble du Languedoc

C’est quoi le vin bio exactement :

« Travailler plus pour produire moins ! »

Petit rappel. Disposer du label AB sur son étiquette de vin c’est indiquer que le vin est issu de raisins de l’agriculture biologique et qu’il a été certifié par un organisme agréé. Il assure que le vigneron n’a pas utilisé de produits chimiques de synthèse pour traiter sa vigne. Par contre, il peut faire ce qu’il veut en cave. Sachez-le ! C’est pourquoi certains s’orientent davantage vers la Bio-dynamie qui peut être elle aussi certifiée, et, les vins naturels sans rechercher ou afficher une quelconque certification.

isabelle ducellier

Les chemins de Bassac incarne ces domaines totalement engagés dans la voix du vin bio. Le logo AB est particulièrement bien intégré dans leurs étiquettes et il devient un gage de qualité.
Isabelle & Rémi Ducellier se partagent les taches. Isabelle se plait à la commercialisation tandis que Rémi, plus discret sans doute, s’active à la cave et à la vigne. Cela ne l’empêche pas d’être le créateur de tous les visuels présents sur les étiquettes. Une forte créativité que l’on retrouve ainsi tout à la fois dans le contenant que dans le contenu.
Une belle gamme diversifiée de 6 vins avec une première cuvée « Isa » qui se décline dans les 3 couleurs, qui ont en commun fraîcheur et élégance
En plein coeur du terroir du Languedoc, ce domaine a la particularité d’assembler des cépages typiquement méditerranéen (Mourvèdre, Grenache) avec des cépages plus lointains comme le Pinot et le Cabernet.

camille leonie chemins de bassac isa chemins de bassac

Nous avons particulièrement apprécié la minéralité du Pinot noir 2007, très étonnant sur un terroir comme celui des Côtes de Thongue. Nous vous conseillons également, en blanc, la cuvée Gineste, 100% Roussanne, qui jouit d’un élevage en fût pour une expression opulente du cépage. Le caveau est originalement situé au-dessus des cuves, et articulé autour d’un vieux meuble de coiffeur chiné chez un antiquaire de Pézenas.

chemins de bassac

le vin bio avance

L’Agence Bio vient de publier ses résultats d’analyse de l’agriculture bio en France en 2007.

affiche bio

L’année 2007 a été marquée par une forte augmentation des surfaces en vignes qui ont atteint
les 22 000 ha (+20% vs 2006), en légumes frais (7 433 ha ; +32% vs 2006) et en plantes à
parfums, aromatiques et médicinales.
J’espère qu’en parallèle nous aurons une annonce de la baisse de l’emploi de pesticides en France !

logo AB

Le vignoble bio en forte expansion
Avec plus de 22 000 ha en mode de production biologique, les vignes bio sont en forte
progression (+20%), dans un contexte de réduction de l’ensemble des surfaces viticoles
nationales (-2,3%). Le nombre de viticulteurs engagés a augmenté de plus de 16% (1907
viticulteurs fin 2007).
Les vignes bio ne représentent encore que 2,6% du vignoble français. En 2007, le rythme de conversion à la bio des vignes s’est accentué, si bien que plus du tiers des surfaces viticoles certifiés était en conversion.
Les trois régions qui regroupent les 2/3 des surfaces en vigne certifiées connaissent une forte
progression : Languedoc-Roussillon (6 140 ha, +16% par rapport à 2006), Provence-Alpes-Côte
d’Azur (5 294 ha, +24%) et Aquitaine (3 065 ha, +9%). La progression est également très forte
en Bourgogne (+28%) où les vignes certifiées couvraient en 2007 près de 1 000 hectares.

La Fontude : Vin du Languedoc au Naturel

Vous voulez connaître la recette du vin naturel ?
Très simple, pour chacun de ces vignerons que j’ai eu la joie de rencontrer, c’est l’envie de créer son propre vin en faisant revivre la vigne, en toute liberté.

La liberté de choisir son rapport à la vie comme François Aubry et Sophie Valin, respectivement ingénieur et vétérinaire, qui en fondant La Fontude sont passés à l’application pratique de leur propres réflexions. Oui, on peut avoir fait des études et vouloir être vigneron et éleveur de brebis ! Et sans être babacool ou en-dehors de la société !
Certes, ce glissement, vers la ruralité assumée, s’est fait en douceur par des rencontres et des opportunités. De parcelles en parcelles, les voilà, aujourd’hui à la tête d’un peu plus de 4 ha de vignes, au Nord du lac de Salagou, sur les hauteurs, composant le paysage avec un troupeau de brebis, une trentaine, pour l’entretien, la viande et l’apport indispensable de compost. François explique très bien l’intérêt et l’impact de la biodynamie. Lui qui a repris des vignes que plus personne ne voulait, promises et primées à un arrachage, il sait combien il faut écouter chaque cépage réagir aux évolutions du climat et à l’arrêt de tous supports chimiques. Il faut plusieurs années pour voir les ceps reprendre de la vigueur après un tel sevrage. A La Fontude, on retrouve les cépages originels des vins du Languedoc. En blanc, le terret bourret, qui a quasiment disparu. En rouge, le cinsault, le grenache et le carignan. Les pieds ont une allure très originale, comme des lustres inversés ; en fait le résultat d’une taille aérée. Le sol est couvert d’herbes, de petites fleurs de toutes les couleurs. Ca sent la diversité. On respire la quiétude de l’endroit.

Vigne Vin Languedoc La Fontude Vigne Languedoc Vin Pays La Fontude François Aubry

Une gamme de vin réduite
Un seul blanc, en vin de table tout simplement, sur un cépage oublié, le terret bourret, vendangé mi-septembre, sans être trop mûr, un mélange de grains dorés et de grains verts. Le pressage, à la main, se fait forcément en douceur, sur un rendement très faible de la vigne. En fin de fermentation, François obtient un jus acide, marqué, comme un jus de citron, qu’il va travailler en oxydation afin de faire évoluer les arômes vers la pomme et la noix plus loin. C’est un travail minutieux en cave, où il faut être attentif, au quotidien. Après un tel élevage de 9 mois, le jour de fête se savoure, le sourire aux lèvres, comme un petit bonheur au soleil.

Deux rouges, le premier Fontitude, assemblage de Cinsault et Carignan, frais en bouche, léger, tout sur le fruit et des arômes acidulés. Un régal de simplicité avec un nez droit qui ne triche pas et vous tient en haleine. Un incroyable vin du Languedoc qui suivra en harmonie le plaisir éprouvé plus tôt sur Jour de Fête.
Le deuxième, Entremonde, issu de vieilles vignes de Carignan, Aramont et Grenache, sur la commune de Brénas, en vin de pays des coteaux du Salagou, le nom du Lac formé à la suite de la création d’un barrage. Il est travaillé un peu plus sur l’expression des tannins. Plus commun, pour un vin du Languedoc, il recèle pourtant une petite surprise au nez. Le voilà qu’il diffuse des parfums de fleurs, la violette et l’iris. Un vin d’altitude nous confie François.

Trois vins, trois nouvelles sensations, trois expressions différentes de la liberté, trois jus de diversité, élégants, raffinés et accessibles au palais comme au porte-monnaie. Pour en profiter, saisissez un forfait vin naturel de la boutique.

Les vins naturels font un tabac à la Beaujoloise

Je viens de recevoir un email des organisateurs de ce fameux salon off appelé La Beaujoloise. Il y a eu plus de 600 visiteurs finalement en 1 jour au Chateau Cambon à Saint-Jean d’Ardières, en plein beaujolais.

Un grand merci à ces 3 jeunes qui viennent bousculer nos habitudes pour nous plonger tout entier dans ce nouvel univers du vin naturel :

Christophe Pacalet, qui a développé un négoce de vin naturel, que des crus du Beaujolais, avec pour démarche de sélectionner les raisins avec sa propre équipe de vendangeurs, histoire de s’assurer d’un fruit mûr et sain. Ensuite dans sa cave, il continue ce que lui a appris son oncle Marcel Lapierre.

Mathieu Lapierre, le fils de Marcel, qui travaille avec son père au domaine, au coeur de Villié-Morgon. La relève est assurée avec ce même naturel pour aborder la vie, les gens et le vin.

Cyril Alonso du domaine de l’Ancestra, qui se dit volontiers, négociant itinérant ou bien encore petit négociant au naturel . C’est le mot clé : naturel ! Ses vins sont étonnants. Il s’amuse avec les étiquettes sur ses bouteilles, n’hésite pas à surprendre avec des noms de cuvées incroyables comme « Château Gonfable » par exemple.

Un grand merci à vous 3 et à tous ceux qui sont venus sur ce salon pour nous rendre le vin tellement nouveau.

Ci-dessous la liste des vignerons et vigneronnes présents à La Beaujoloise :
marcel lapierre,christophe pacalet,max breton,jean foillard,yvon metras,mathieu lapierre,phillipe pacalet,phillipe jambon,jean paul brun,pierre marie chermette,karim vionnet,vinumentis,l’ancestra cyril alonso,nicolas testard,jean jacques robert denogent,domaine valette,julien guillot, arnaud combier,aubert de villaine,henry frederic roch,dominique derain,michel couvreur,jean batiste seles,christian ducroux,jean paul et charlie thevenet,jean claude lapalu,georges descombes dit le noune,marie lapierre.

christophe pacalet Christophe Pacalet

La beaujoloise : Vin Naturel en Beaujolais

Les rendez-vous en Beaujolais étaient l’occasion de promouvoir auprès des professionnels les terroirs du Beaujolais : 1 cépage (le gamay), 2 jours (21 et 22 avril), 4 châteaux, 12 appellations, 150 exposants, 2 000 cuvées, des tapis rouges, des hôtesses, des plaquettes, des verres de dégustation (prêtés !), le tout entre Mâcon et Villefranche-sur-Saône.
Mais voilà, alors que j’étais fin prêt à rencontrer ce vignoble que je connais assez peu, à part ces satanés stéréotypes, comme l’arôme de Banane et le Beaujolais Nouveau, quelqu’un me balance une franche invitation pour un salon Off.
Au même endroit, sur un rond-point, ce panneau me donne envie de quitter la grand route et de partir un peu à l’aventure :

panneau la beaujoloise salon off

La Beaujoloise cache bien son jeu. La deuxième édition, je crois bien de ce genre d’exercice, en marge de la norme. En marge car ces vignerons, là, ici je veux dire, sur ce Off, se prennent des libertés que bien d’autres se refusent. Ils ont choisi de faire du vin sans intrants comme ils disent, c’est à dire, naturel, sans pesticides, sans engrais, et sans soufre si ce n’est avec modération pour contrôler la conservation du vin en bouteille.

Un nouvel univers :

D’abord les hommes, de pères en fils, la plupart jeunes, tous unis comme une famille, le sourire, la décontraction, l’aisance. Pour un premier contact, les bras sont grands ouverts, la table est mise à 13h et tous ceux qui sont là se régalent, discutent, partagent. Les vignerons s’assoient eux-aussi, au milieu de leur amis comme de leurs clients, amenant bouteilles et bonne humeur à déguster ! Finalement, j’y reste 5 heures. C’était prévu de 10h du matin à tard…pour certains jusqu’à l’aube.

Puis l’endroit, château Cambon, certes, il y a dans le nom du lieu, là aussi, le mot château, mais à la place du tapis rouge, nos pieds foulent de la paille, des tonneaux servent de comptoir pour chacun et une grange a été transformée en salle de restaurant. Dépaysant, en un mot !

Enfin, le vin, renversant, renversé dans nos verres. L’un d’eux me prévient : « Attention, si tu goutes de nos vins, tu ne pourras plus boire des autres vins ! » L’avertissement se confirme aujourd’hui. Comme le vin, j’ai aussitôt, fermenté au naturel. J’avais certainement en moi de ces levures indigènes, propices à me rendre avide d’authentique !

Je vous parlerai, plus tard, un par un, de ces vignerons, qui vont grossir ma boutique. Il est indispensable pour notre culture et notre savoir-vivre de faire connaitre ses vins naturels. Vous découvrirez Marcel Lapierre, Christophe Pacalet, Philippe Jambon, Arnaud Combier et bien d’autres, ailleurs en France.

vin de pays des gaules

Pas de Pesticides dans les vins bio

Les associations du Pesticides Action Network Europe (PAN-Europe) ont rendu publique les résultats d’une campagne d’analyses réalisée sur des vins d’Europe et du monde entier.

Commençons par la mauvaise nouvelle : On observe la contamination généralisée de ces vins par des résidus de pesticides.
Les 34 bouteilles de rouge, issues de l’agriculture intensive et conventionnelle, contiennent toutes en moyenne plus de 4 résidus de pesticides différents. Les niveaux de contamination observés dans ces vins sont considérablement plus élevés que les niveaux tolérés pour les pesticides dans l’eau puisque qu’on a trouvé dans certains vins testés des quantités jusqu’à plus de 5800 fois supérieures aux Concentrations Maximales Admissibles (CMA) autorisées par pesticide dans l’eau du robinet !
Cette étude apporte la preuve de la dérive de certaines pratiques en viticulture et ne fait que souligner l’impact d’une utilisation très intensive de pesticides. A savoir que 20% des pesticides utilisés dans l’agriculture le sont sur 3% de la surface agricole : les vignes.


demeter logo logo AB
La bonne nouvelle : L’étude a porté sur 40 bouteilles en tout. 6 d’entre elles sont issues de l’agriculture biologique. Elles ne contiennent aucune trace de pesticides à l’exception d’une bouteille mais à une quantité minimale et certainement par contamination. Là encore, cette étude conforte ce que tout le monde du vin sait très bien et explique l’engouement des vignerons comme des consommateurs pour les vins bio.
Alors faites confiance à tous ces vignerons qui travaillent en respectant la terre et la vigne, qu’ils soient certifiés Bio ou qu’ils s’imposent les mêmes règles strictes sans vouloir supporter une charge administrative supplémentaire. Et puis, il y a ceux qui vont plus loin comme les tenants de la bio-dynamie qui peuvent eux-aussi être certifiés, par Demeter par exemple.

C’est en passant du temps avec ces vignerons de vins naturels que l’on comprend leur combat pour un nouveau monde du vin.
Cela renforce nos choix initiaux, lors de la création de la boutique ShowVin, de privilégier ce genre de vins comme par exemple ceux du domaine de Fontedicto de Cécile et Bernard Bellahsen. Ils sont inclus dans les Forfaits Vins Caprice et Privilège.

Domaine FontedictoBernard Bellahsen
A bout de soufre

Salon du Vin Naturel en Roussillon

affiche salon a bout de soufre

Salon des Vignerons Nature en Catalogne. Vivement l’édition 2009 que l’on retrouve cette joyeuse bande :

Les participants

Tribu des Albères
• Bruno Duchêne – Banyuls-sur-Mer
• Domaine Léonine – Stéphane Morin – Argelès-sur-Mer
• Casot des Mailloles – Ghislaine Manier et Alain Castex – Banyuls-sur-Mer
• Les Foulards Rouges – Jean François Nicq – Montesquieu-des-Albères
• Le Scarabée – Isabelle Frère -Sorède
• Peychpeyrou – Bertrand de Guitaut – Banyuls-sur-Mer
• Potron Minet – Jean Sébastien Gioan – Fourques
• Yoyo – Laurence Manya Krief – Banyuls-sur-Mer

Gang des Fenouillèdes
• Clos du Rouge Gorge – Cyril Fhal – Latour de France
• Domaine de l’Ausseil – Jacques de Chancel – Latour de France
• Domaine du Possible – Loïc Roure – Lansac
• Frédéric Rivaton – Latour de France
• Jean Louis Tribouley – Latour de France
• Jolly Férriol – Jean Luc Chossart – Espira de L’Agly
• Le Bout du Monde- Edouard Laffi tte – Montner
• Matin Calme – Véronique Souloy et Antony Guix – Millas

Rebelles voisins
• La Treille Muscate – Catherine Marin Pestel – Padern
• Le Temps des Cerises – Axel Prüffer – La Tour-sur-Orb
• Maxime Magnon – Villeneuve-les-Corbières
• Celler Laureano Serres Montagut – Tarragone