Chez Serge, restaurant incontournable à Carpentras

Chez Serge - Carpentras

Placée sur la route du soleil, quand vous allez vers le sud, à la hauteur d’Avignon, la charmante ville de Carpentras profite d’une douceur de vivre, un peu à l’abri du mont Ventoux, que l’on aperçoit, pelé à un point qu’on le pense recouvert de neige !

Serge dans la cave de son restaurant à Carpentras
Serge dans la cave de son restaurant à Carpentras

Il y a peu, dans une crèmerie, je m’étais amusé à prendre quelques photos des pots au lait qui tapissaient le plafond. Pour cette fois-ci, encore une belle rencontre, à midi, sous une chaleur un peu trop écrasante mais bien à l’ombre sur la terrasse du restaurant, chez serge, tenu par Monsieur Serge Ghoukassian. Un vrai talent pour vous mettre à l’aise en moins de 10 secondes. Pif, paf, nous voiçi déjà dans sa cave, dans le fond du restaurant, en passant par une lourde trappe.  La fraicheur nous saisit de suite. Deux belles petites salles voutées dont les murs sont couverts de bouteilles calées par un aménagement de casier en bois fait maison !

Beaucoup de belles références. Une pièce entièrement dédiée aux vins du Ventoux et une autre pour les autres régions. J’y vois de la grange des pères, du trevallon, du milan,  parmi d’autres alléchantes bouteilles.

Le repas se fera finalement à la truffe d’été. Une spécialité d’ici ! Truffe sur pizza à l’apéritif, truffe toute simple avec de l’huile d’olive et du gros sel, médaillon de lotte ou pintade à la truffe, morceau de fromage sur une tranche de pain passé au four et nappé d’un rappé de truffe, pour finir sur un dessert au chocolat, un fondant parfaitement réussi accompagné d’un peu de compote de pomme.C’était sublime, parfumé, inattendu, savoureux !

Lotte à la truffe d'été
Lotte à la truffe d'été

Une adresse à noter dans vos téléphones élégants (smartphone !) ou à l’ancienne dans un carnet, sur un bout de papier, un tableau noir, un coin de votre cerveau, côté neurones du plaisir !

Chez Serge – 90 rue Cottier – 84200 Carpentras – 04 90 63 21 24 (pensez à réserver)

Sous les Palmiers à Pézenas

Quand on passe un très bon moment dans un restaurant, faut pas hésiter à le faire savoir. C’est si rare !En premier le cadre, les Palmiers à Pézenas dans l’hérault sont nichés au coeur du centre historique. Dans une petite ruelle, une haute porte de fer avec une liane, bien verte au-dessus, la porte est grande ouverte. La salle consiste à un espace entre deux murs de hautes maisons, à ciel ouvert avec une mezzanine de bois et de fer.  C’est pittoresque.La carte est simple, pas trop de plats, que du frais, un nem de saumon, un sauté de veau gingembre citron vert en plat du jour, un effiloché de morue et de chorizos cuits… et en dessert une glace au yaourt, un fondant au chocolat, un nougat glacé. Bref, de quoi se ravir les papilles.Un restaurant aux gestes simples, à l’accueil sbam naturel, avec une serveuse ingénue qui ne s’embarrasse pas des conventions. On se sent bien. Je regarde les vins. Heureuse surprise, je choisi le blanc du domaine Turner Pageot qui nous enchante par sa finesse dès l’apéritif.Pour le dessert, on tente un Mas des Chimères, Oeillade, un incroyable parfum se dégage. Je laisse mes invités se laisser surprendre : « Mais ca sent le foin! C’est fou ça ! « Oui, vous avez bien lu ! Ca sent le foin. Et c’est d’une buvabilité insoupçonnée ! Mas des chimères, on en reparlera !

oeillade cinsault mas des chimères

Les Palmiers, 10 bis rue Mercière, Pézenas (centre-ville). 04 67 09 42 56

Au restaurant l’Affiche dans le 16ème à Paris, on y boit du Canet Valette

yves legendre

Hé oui, on peut trainer, le nez en l’air, dans le 16ème à Paris, sans avoir de rollex au poignet, à la recherche d’un restaurant, convivial, simple, sans chichi, sans tchatcha !Tiens, par exemple, on peut tomber, tout près de la porte de Saint-Cloud, au bout de la rue Le Marois, sur L’Affiche, un restaurant très sympa, qui donne sur une petite place. Très agréable en été quand il fait assez chaud pour manger dehors.Une cuisine de terroir, on va dire. Et puis un accueil comme à la maison, très loin du stéréotype du café parisien. Ici, c’est sourire, bonjour et beaujour, poignée de main par le patron, Monsieur Yves Legendre. Ils ont même reçu le prix du meilleur accueil 2010, yves et sa femme martine.

serveur-affiche-paris

Canet Valette Antonyme

J’vous passe la gouaille du serveur, sa virtuosité à vous passer une commande, entre deux tables, toujours prêt à vous conseiller un plat et un vin. C’est parti pour un Saint-Chinian, en dentelle, Antonyme de Canet Valette. Du velours dans un écrin qu’il faut laisser s’ouvrir. Ca mériterait de le carafer. Ensuite, il délivre ce qu’on attend de lui, du plaisir. C’est bien mûr, tout en fruit, ca se boit en souriant, avec d’autres autour et quelques regards complices.Comme j’suis pas critique gastronomique, je n’ai pas noté les prix. Allez voir sur place, ca doit bien se trouver sur la carte !Et pour voir à quoi ca ressemble, rendez-vous sur streetview de google :
Agrandir le plan

Lambrusco du vin frizzante d’Italie

Depuis peu, dans la rue conti, une nouvelle boutique de spécialités italiennes s’est installée.

Lambrusco

On y va pour les pâtes fraiches, à la recherche d’une saveur incomparable. Un dépaysement agréable quand on a épuisé les paquets de pâtes et les ravioles au rayon frais.La boutique est maigre, étroite avec des vitrines peu achalandées.

Sur une étagère, en bas, un alignement de quelques bouteilles…curieux, je me penche, je lis sur les étiquettes « lambrusco ».Ah ! le voilà ce fameux lambrusco. Je me rappelle qu’il est pétillant. Je choisi le rouge, sec, à 5,85 € et à 10° d’alcool.

Ce midi, nous laisserons un peu de l’Italie chanter dans la cuisine et accompagner des cuisses de canard confites aux pommes de terre dorées dans la graisse.Le vin diffuse des arômes de fruits rouges très marqués. C’est frais sans être froid et apporte de la légèreté sur le plat en bouche. Jusqu’à la salade verte, il nous plait dans sa simplicité.

J’ai aimé la facilité et la décontraction du Lambrusco, buvant sans contrainte et sans excès, me laissant charmer par son excentricité « Frizzante ».

Caveau des arches à Beaune, un restaurant de Bourgogne

La ville de Beaune se visite, en tournant autour si on reste dans sa voiture ou dans un car. On vient de loin, en passant par les vignes, en louchant sur le mont rachet, en se troublant devant la romanée-conti.La bourgogne tourne autour de Beaune et s’enivre d’histoires, de culture, brasse l’oenotouriste, l’embrasse et le chavire. On y prend du plaisir de différentes manières.J’ai choisi sa gastronomie, invité à déjeuner au Caveau des Arches. L’entrée n’a l’air de rien, le long du boulevard qui fait le tour de la vieille ville, une porte, un escalier, vous descendez, et vous découvrez deux salles de restaurant superbes, sous des voutes de pierre de bourgogne datant du 18ème siècle.

Caveau des Arches

Le chef, Marc Gantier est normand, sa cuisine est bourguignonne. J’ai suivi un menu imposé pour accompagner une vingtaine de cuvées différentes. Qu’importe ! Laissez-nous nous imposer des choix. Souvent, finalement, ça ouvre aussi bien sur l’extérieur que sa propre curiosité. ce fut encore le cas ici. Premier émoi, dans l’ordre, l’entrée, du poisson frais, un tartare bien accommodé : Ses pointes de citron et de vinaigre viendront jouer avec l’acidité des vins blancs.

tartare en entrée

Le plat parle du terroir : foie gras poellé sur un lit de purée de pomme de terre, un régal de saveur, de tendresse, de douceur en bouche. on cherche un vin souple, fin, aux tannins qui s’étirent vers le palais, à un velouté en écho sur un Corton 2003. L’assiette est assez grande pour y recevoir une  découpe délicate d’un magret de canard rosé, fondant en bouche. Rarement déguster ces deux plats en même temps avec autant de plaisir.

Foie gras poellé

Le dessert a suivi le même chemin. Belle rigueur de service pour amener, au nez, des parfums de chocolat chaud en croquant dans le fondant. Seule ma femme sait faire aussi bien. Un large sourire de coulis de fruit rouge sur l’assiette blanche, une feuille de menthe, quelque autres amuses bouches aromatiques et une belle boule de vanille. Chacun a sa place et la découverte du plat donne le temps de ressentir les aliments et leur mariage.

Fondant au chocolat

Le restaurant se trouve là :Voir la google carte

Aux Jardins Oubliés, légumes et fruits en biodynamie par Sandro Casagrande

sandro casagrande maraicher bio nizas jardins oubliés

Paysagiste, formé au potager du roi à Versailles, Sandro a, dans l’esprit, de faire découvrir des fruits et légumes oubliés, et, dans la chair, une sacrée énergie qui le mène à monter, coûte que coûte, un projet ambitieux sur le domaine familiale du Clos Roca.

Suivant un plan de jardin rigoureux, composé de plusieurs carrés prédéfinis de 70 m², répartis symétriquement, les premiers légumes sont déjà sortis de terre. Des carottes sur 3 rangs alternent avec un rang d’oignon rouge, ce dernier ayant pour propriété de repousser la mouche de la carotte. Des salades pommées, dont le cœur a donné le nom, s’éparpillent dans les mauvaises herbes et regardent, sur le carré opposé, de plus jeunes plants de salade sucrine et radicetta.

Le potager se conduit selon une culture en bio-dynamie à l’aide de quelques préparas comme la bouse de corne qui consiste à fertiliser la terre par des engrais naturels enrichis. Certains y voient des illuminés. Les légumes s’en moquent et en profitent sans rien dire. Sandro a semé aussi des plantes mellifères pour optimiser la pollinisation des légumes et des fruits. Ces plantent produisent des substances récoltées par les insectes butineurs pour être transformées en miel. Et pour accomplir un projet global, un apiculteur, Régis Bergheaud, viendra très bientôt installer des ruches et exploiter du miel qui sera vendu sur place. Le premier résultat s’est fait sentir sur les petits pois, plus précoces, profitant de l’exubérance des fleurs et de la protection des abeilles friandes des vers.

Retrouvez les légumes et fruits oubliés de Sandro, sur le marché bio de Pézenas le samedi matin (venez tôt, ca part vite), dans les cuisines de quelques restaurants du Languedoc en quête de nouveaux produits qualitatifs et en vente direct au domaine.

En 2010, un bâtiment de 400 m², en partie enterré, alimenté par des panneaux solaires,  pourra vous accueillir pour la vente de produit, la visite des jardins, découvrir des produits transformés en cuisine par Mireille comme des conserves, des vinaigres etc… et une salle de réception pour une halte déjeuner ou quelques réunions d’initiés.

Sandro et mireille Casagrande – Aux Jardins Oubliés – 34320 Nizas

pulvérisateur cuivre bio

Oeno-blogeur à Bordeaux : un dimanche au chateau du Payre en AOC Bordeaux

chateau du payre facade bordeaux

Dimanche matin de notre week-end oeno-blog à Bordeaux – Le soleil est au rendez-vous, le vent aussi. Le CIVB nous amène au Château du Payre, très beau domaine en agriculture raisonnée sous label Terra Vitis. Les vignes se situent en AOC Bordeaux, Premières Côtes de Bordeaux et Cadillac pour le liquoreux.
La Garonne n’est pas loin et nous devons grimper un peu pour atteindre le bourg où se nichent les bâtiments.
Un petit bout de femme nous accueille, très vite, auquel s’accroche un garçon un peu timide. Il faut dire que sur lui se pointent les objectifs de nos appareils photos. Ca doit faire bizarre.Valérie Labrousse nous emmène sur ses terres, au pied de ses vignes ; elle qui se tient debout, à l’extrémité même de la cinquième génération de femme vigneronne.

blog vin bordeaux chateau du payre

Elle, qui avait fait un autre choix que la vigne, est revenu dans le giron(de) familial pour poursuivre les efforts de ses ainées. Devant nous, 33 hectares de vignes sur les communes de Cardan et Rions, du travail pour une main d’oeuvre locale pas si facile à recruter et la particularité de vendre plus de 80% de ses vins en direct aux particuliers. D’ailleurs, à l’entrée, on trouve un caveau de dégustation très fonctionnel et quelques places de parking pour les clients de passage.

fabrice leglatin de vinsurvin au chateau de payre

Devant Valérie se tient quelques blogeurs, aux allures différentes.  « Mais c’est quoi exactement des oeno-blogeurs » nous demanda-t-elle. Si certains, comme éric ou fabrice, notent, questionnent, s’intéressent, d’autres, déjà, prennent un peu plus la mesure du temps, soupèsent poche droite et poche gauche, se donnent de la voix. Cependant, parce que le discours de Valérie est passionnant, nous suivons de concert ses pas et ses gestes. Nous irons également visiter la cave, très propre, dont l’arrière s’agrandit pour aménager un quai de vendange plus moderne et accessible avec un sous-sol pour le stockage du vin en barrique.

vigne chateau du payre coteaux de bordeaux et cadillac

Au passage, nous apprenons que pour le maintient en AOC, le domaine devra produire de sacrés efforts notamment sur l’espacement entre les rangs et sur la hauteur des fils. Le vignoble subit des contraintes constantes et il n’est pas rare, même en AOC Bordeaux, de voir des domaines soudainement à la vente.

Notre visite s’achève dans le salon où nous sommes reçus pour un repas, simple comme le répètent nos hôtes, mais surtout excellent et raffiné à notre goût. Quelques asperges blanches pour commencer et le papa de Valérie nous entraîne plus loin dans la bâtisse pour nous faire déguster, des magrets de canards qu’il est en train de braiser dans une cheminée-barbecue ou un barbecue-cheminée, on ne sait plus, la fumée des sarments de vigne gagnant la pièce. Au naturel, ravi de nous débotter ainsi, il nous découpe quelques tranches et chacun se délecte, tenant la viande rouge et chaude du bout de ses doigts. C’est délicieux. Me vient comme une atmosphère joyeuse de repas de famille.

vin de blog et blog de vin

Sur cette photo, la jeune femme au centre, est une oenologue, bien sûr, c’est pour cela qu’elle tient son verre ainsi. Il s’agit de Valérie Danan dont nous avons fort apprécié sa conversation et son rire. Elle était notre accompagnatrice, digne représentante du CIVB. Ils ont bien de la chance ces bordelais !!!
Le repas fut l’occasion de découvrir des vins de Bordeaux très accessibles et de comprendre l’intérêt de les laisser vieillir quand les années s’y prêtent. Nous avons ainsi dégusté un 2005, très chaud, en pleine puissance, qu’il faudra impérativement mettre à l’abri pendant 10 ans avant de se régaler. S’en est suivi un 1989 et un 1983, différents tous les deux, renversant, me procurant enfin ce plaisir d’attendre. Quelle récompense en effet que de patienter tant d’années pour ouvrir, au génie, de telles bouteilles. A mes côtés, Emmanuel Delmas, sommelier au Fouquet’s, sabre l’air de ses doigts. Il tient son verre comme il cueille une fleur fragile, précis dans ses gestes. Pour autant, il n’a pas cette exubérance italienne, et maîtrise aisément l’espace pour y dessiner les contours des vins qu’ils commentent. Quel bonheur de l’entendre dire que celui-ci dégage les effluves d’une boite à cigare, que cet autre respire l’encaustique des meubles, chez les antiquaires. Son phrasé rapide se bouscule presque, quand le mien reste muet. Tu vois, me dit-il, « c’est ça le vin, c’est exactement ça qu’il faut faire ! Y’a le fruit ! C’est du jus ! C’est parfait !  » Et à plusieurs reprises, je l’entends s’écrier, « c’est tendu ».

dessert fraise chocolat cannelé chateau du payre

Le dessert, quelques fraises, deux morceaux de cannelé, un carré de chocolat et un verre de Cadillac 1975. J’étais déjà né en 75 et j’aimais déjà les fraises ! Belle émotion, partagée, comme un air de famille encore qui revient. Le plaisir en bouche est somptueux. Des arômes de cire tapissent ma mémoire, et, nostalgique, tout en regardant la tablée, je laisse fondre le cannelé sur des notes de caramel. Bordeaux me surprend là où je ne l’attendais pas : sur la sincérité d’un vin, la simplicité d’une dégustation, la chaleur d’un accueil franc, sans détour. Je ferai de mon mieux pour mettre ce Bordeaux là en avant. Je veux dire ce Bordeaux qui, comme ces autres terroirs de mon coeur, sait paraître sans maquillage, sous la lumière du jour, droit dans ses vignes. Quand on vous dit que le vin c’est une terre et des hommes, il faut bien venir à leur rencontre pour mieux les déguster.

laurent baraou à Bordeaux au chateau du payre

Exercice de sauvegarde du vignoble par Laurent Baraou, toujours galant homme, faisant honneur à sa voisine, la maîtresse de ces lieux, en l’occurrence celle qui lui procure ce plaisir en bouche, sur ce fameux Cadillac 1975. Laurent était déjà « Nez » en 75 !

Si vous souhaitez en savoir plus sur le château du Payre, faites un tour par ici. Il y a aussi un accueil camping-car et des chambres d’hôtes. Une excellente adresse à ne surtout pas manquer, il y aura bien un vin à votre goût :

Nocturne Vigneronne de PéZenas : une appellation entre en scène

nocturne vin pezenas

C’était ce samedi 30 mai 2009, alliance des VINS ET de la GASTRONOMIE avec les vignerons du terroir de PéZenas
Un moment très agréable pour découvrir la nouvelle appellation des vins AOC Languedoc PéZenas, déguster des plats originaux sur la butte du château, en profiter pour suivre des visites patrimoniales dans les différents lieux historiques de la vieille ville.

PéZenas met en scène le vin et sa mémoire en s’aidant de l’architecture toujours en place de quelques hôtels dans lesquels un fameux Jean-Baptiste Poquelin a passé quelques temps pour amuser les gens. Un évènement hors du commun pour allier les plaisirs des amateurs d’histoire, de gastronomie, de théatre et de patrimoine.

Le repas nous a été proposé par Julien Laporte, jeune chef méditerranéen. Une première partie à l’hôtel de Peyrat pour y apprécier :
Une crème brûlée au foie gras de canard et figue de Nézignan

Une deuxième partie au jardin de la Butte du Château pour suivre sur :
des Nems d’Aubergine, crème de chèvre à la menthe fraîche, tomates roma en persillade.
Méchoui d’agneau, semoule aux épices douces, arrosée de son jus de cuisson.
Fromages sélectionnés par la fromagerie Clerc
Tiramisu à l’ananas et biscuit aux amandes.

Les domaines présents que je vous invite à visiter lors de votre prochaine venue à PéZenas :

Château de Belles Eaux, Domaine Belle Fontaine, Domaine Clos Roca, Domaine de Bayelle à Caux, Domaine de Daurion, Domaine de Nizas et Sallèles, Domaine Lacroix Vanel, Domaine le Conte des Floris, Domaine les Aurelles, Domaine Montpezat, Domaine Montplezy, Domaine Pech Rome, Domaine Ribiera, Domaine Rocaudy, Domaine Stella Nova, Les Coteaux de Neffiès, Les Caves Molière, Les vignerons de Fontès, Prieuré Saint-Jean de Bébian.

Roquefort Papillon entre AOC et AB : logos et labels de qualité

La fromagerie Papillon produit du Roquefort depuis 1906. Lorsque vous arrivez sur Roquefort sur Soulzon, vous comprenez très vite que l’activité principale, ici, c’est la visite de cave et la dégustation de fromage. Ayant déjà visité les caves de Roquefort Société, j’ai opté cette fois-ci pour les caves de Roquefort Papillon. Il faut dire que pour cette dernière, la visite est gratuite. De surcroît, leur logo attire l’oeil agréablement avec ce papillon de Roquefort.
Pendant la visite, qui consiste à descendre dans les caves, regarder les étagères de bois, baisser la tête, faire attention aux marches glissantes, suivre l’oeil malin les commentaires de notre jeune et jolie guide, blonde, cheveux raides, dressée sur la pointe de ses pieds pour mieux nous parler, avec son accent du sud, celle-ci nous expose les différentes sortes de fromage de roquefort.

Le Taste Noir, le plus corsé et le plus typé, car le plus affiné en cave,
Le Biologique, qui répond aux critères de l’agriculture biologique,
Le Révélation, plus fin, plus crémeux, qui plaira davantage à ceux qui n’aime pas trop le roque fort !
Le Papillon Rouge, plus standard que vous retrouvez dans les supermarchés.

Une question dans le public émerge : « Mais pourquoi y’a-t-il un roquefort bio puisque le roquefort c’est en AOC donc c’est déjà sans pesticides et des produits comme ça ? »
Notre jeune et élancée guide de répondre, un peu confuse, : « Le bio…madame…enfin c’est qu’il y’a d’autres rêgles…vous voyez, … les brebis ne peuvent pas être soignées puisqu’on ne peut pas utiliser certains médicaments. »
Et la Dame de dire à sa voisine : « bon, alors la différence en fait c’est juste les médicaments. C’est juste ça le bio !!! »

Et bien non Madame, l’Appellation d’Origine Contrôlé ne garantit pas que le produit est issu de l’agriculture biologique.

Petit rappel sur les AOC et le label AB : (information trouvée sur le site de la formagerie Papillon) »
L’Appellation d’Origine Contrôlée permet, sous le contrôle de l’Etat Français, de garantir et reconnaître quelques produits de haute qualité liés à un terroir. Dans la famille des produits laitiers, seul un nombre limité de fromages, beurres et crèmes répondent à cette appellation ; ici, le Fromage de Roquefort est l’A.O.C la plus ancienne. Il rentre dans la catégorie des fromages à pâte persillée.
La confédération des producteurs de lait de brebis et des Industriels fabricants de Fromage de Roquefort est garante, par ce label, du respect de tous les critères de l’ A.O.C ; elle représente l’autorité supérieure de la profession, contrôle la qualité, sélectionne les troupeaux laitiers et participe à la promotion du Fromage de Roquefort.

Concernant le label AB (Agriculture Biologique) :
Dans les élevages biologiques, les animaux disposent d’un espace suffisant et d’un accès aux parcours extérieurs. Ils sont nourris avec des aliments biologiques, en grande partie issus de l’exploitation. En cas de besoin, la priorité est donnée aux médecines douces. Le logo AB garantit qu’un aliment contient au minimum 95% d’ingrédients provenant de l’agriculture biologique. L’agriculture biologique est au coeur du développement durable, elle s’inscrit dans un monde de vie moderne et s’engage pour le bien-être des générations futures. Des contrôles très stricts sont effectués par le Ministère Français de l’Agriculture, de la pêche et de l’alimentation. 

Le roquefort se déguste notamment avec un Maury, un Banyuls ou un Muscat de Rivesaltes.

Ras la Fraise : Manifeste Suisse contre les fruits hors-saison

Soyez solidaires, soutenez nos amis suisses !

En voilà qui ont bien raison. Un bon moyen de nous rappeler que la culture biologique se doit avant tout d’être une culture locale pour faire vivre une économie locale. Ce manifeste, même si il ne mentionne pas le bio, va dans le même sens.

A vous de voir si vous souhaitez signer :

Manifeste

Parce que les fruits et légumes hors saison ne sont pas bons

  • cultivés sous serre et hors sol, ils ne mûrissent pas au soleil, sont récoltés avant leur pleine maturité et ont peu de saveur.
  • leur mode de culture et les longs transports réduisent considérablement leurs bienfaits pour la santé en diminuant leur teneur en nutriments, vitamines et minéraux.

Parce que les fruits et légumes hors saison sont polluants

  • leur mode de culture est gourmand en énergie. Les cultures sous serres, souvent chauffées, consomment des énergies fossiles et sont à l’origine d’émissions de CO2.
  • ils nécessitent l’utilisation de nombreux pesticides et fongicides, responsables de pollutions de l’air, des sols et des eaux, nuisibles pour la santé des agriculteurs et des consommateurs ainsi que pour la faune et la flore.
  • ils viennent de loin et leur transport consomme pétrole et kérosène, dégageant de grandes quantités de CO2.

Parce que les fruits et légumes hors saison ne sont souvent pas éthiques

  • une grande partie d’entre eux vient d’exploitations agricoles où les conditions sociales et de travail des ouvriers sont catastrophiques.

Parce que les fruits et légumes hors saison nous coupent du rythme de la nature

  • ils nous font perdre le contact avec la nature et avec le rythme des saisons.
  • ils uniformisent nos assiettes tout au long de l’année, nous privant de la joie de retrouver la saison des fraises ou celle des tomates.