Un dimanche à Pezenas : caricature et figurine de Gérard Garcia

 

scène ordinaire pezenas chat

Un dimanche d’été, comme un autre, dans le sud, avec le soleil et son ombre, la plage et son arrière-pays, à Pézenas, ville d’art et d’histoire, tout’empreinte* de rites, de folklore, de touristes à divertir, de curieux à distraire…
C’est l’ouverture de la 43ème Mirondela dels Arts, festival qui mélange théâtre, danse, musique, humour, expositions pour faire vibrer le quartier historique de Pézenas. Le poulain pour l’occasion prend un coup de chaleur sur la place gambetta. La foule a répondu présent. La saison de la Mirondela est lancée. Ce soir, le premier spectacle sera au théatre de verdure, un amphithéatre en plein air au coeur du parc sans souci, avec la pièce « Les femmes savantes » d’un certain Jean-Baptiste Poquelin dit Molière.

gérard garcia pezenas figurine et caricatureLes artistes en profitent pour prendre le soleil. Un peu comme le Poulain, ils sortent de leur frais atelier et arrière boutique. On découvre ainsi Môsieur Gérard Garcia, à la terrasse d’un restaurant, le vieux coq (c’est le  nom du restaurant…voyons !) , dégustant de ces vins qui reviennent, enfin, au goût du jour. Vins de soif, vins de copains, vin de picnic, vins aux alentours de 10-11°, qui rafraîchissent et enivrent d’abord de légèreté et de rire.
Nous buvons ainsi de ce très sympathique « Le petit savary« , vin de pays d’Oc de Christophe Savary (le grand) du domaine de Beauregard à Montagnac.

Gérard Garcia, ici en tenue d’apparat, s’évertue à rendre la vie plus amusante. Son art est de savoir nous caricaturer sur de petites figurines, colorées, fidèles à l’expression de chacun. Son art habile se retrouve aussi sur des affiches et des dessins, sur lesquels, au travers de son regard malicieux, il anime souvent la scène de personnages adorables aux grands yeux.
Cadeau : Une de ses dernières caricatures offertes à l’occasion d’une énième venue de Michel Galabru au festival :

 

figurine caricature michel galabru par gérard garcia

D’autres figurines ici http://garciagerard.blogspot.fr/

*du verbe empreinter : laisser sa trace, quelque chose de son identité.

Carnaval : Un retour des sens !

A l’heure moderne où tout doit être sous contrôle, aseptisé, lisse, sans bruit, l’idée de perpétuer des fêtes païennes, en réaction regagne du terrain.
L’extrême entraîne toujours son extrême contraire.

 

carnaval

Février sonne le mois des carnavals un peu partout en France. De plus en plus, nous quittons cette position de spectateurs consommateurs pour reprendre des habits (de fêtes) d’acteurs, de païens ! Nous retrouvons les sens de la fête :

Perpétuer une tradition, faire revivre une histoire, souvent de village, souvent depuis le moyen age, pour se rassembler autour d’une origine commune, re-appartenir à un groupe, un ensemble d’individualité soudé autour d’un lieu commun.

Se défouler, dans la foule, où toute la ville est en fête, où tous ceux qui travaillent ont pris une journée de congé, les rues sont vides de voiture avant le passage du tumulte, du charivari, du désordre. On attend le bruit, les pétards, la musique des groupes de musique, le brouhaha de la foule. On espère les masques, les costumes, les odeurs de harengs forts, d’œuf pourri, de poudre, de mousse à raser. On guette les personnages haut en couleur, les farfelus, les duos rigolos, les trios un peu barjots, les majorettes folles et le suprême : le totem, le guide, la raison de se souvenir.

deguisement

A Pézenas, ville au cœur des vignes du Languedoc, l’histoire se répète autour d’un poulain en bois revêtu d’un drap bleu et soulevé par 9 robustes gaillards, depuis le passage du roi Louis VIII en 1226. Le totem traverse la ville, le jour de mardi gras, selon un parcours rituel, une fois à 15h et une fois à 21h, suivi par la foule dans un véritable charivari. La musique, entrainante, accompagne sans cesse le cortège. Elle donne lieu à des mouvements de foule bien précis, des danses et des sauts !

Pour vous donner une idée de la liesse, quelques vidéos sont disponibles :