Vin et un au classement Wikio des Top blogs Vin Janvier 2011, on se moque de qui ?

classement vin wikio

21 ! ShowViniste, Le blog citoyen du vin à la 21ème place !!! Attendez mais ils sont cons chez Wikio ou bien !(Bon attention quand je dis « cons », je le dis à la façon du midi, pas à la parisienne ! c’est quasi avec de la sympathie, quasi…)

J’ai demandé (poliment, si, si), imploré (avec un regard soumis), supplié (à genoux sur mon clavier), soudoyé (en promesse de bouteille de baron de lestac), invoqué (le dieu Wikio de la bloglouglou), pleuré (à fines larmes, tendues sur la paroi d’un verre de Malbec du Château Tire-Pé) , j’ai même failli mendier mais faut pas exagérer tout de même, la « Vin tième » place, Monsieur Wikio, Vin, le numéro 20, c’est pour mon blog, la vingtième place. Qu’est-ce qui m’a mis sur la 21 ? ils se la jouent aux dés ou quoi !

A une place près, c’était pourtant pas bien compliqué ! Qu’est-ce que je fais là, entre Hervé Bizeul, notre aïeul à tous, et Miss Vicky Wine, la copine du canard bavard qui entre deux arrêts au stand sur twitter, ne quitte plus son Express !!!

Entre nous, parce que finalement on est entre nous, faut se l’avouer, faut faire quoi pour être entendu sur cette vinosphere ? Faut glouglouter en tâtant du cul de bouteille ? Je menace pas, mais si je veux, demain, qui va m’empêcher de prendre un pseudo du style qui marche bien en ce moment, Françoise Delavittel, et de me trouver une petite jeune pleine d’énergie et d’idées qui s’appellerait Aurélie  Bideau. Je lancerais un nouveau blog, comme ça, sans avoir l’air de rien, un truc inédit, avec des articles de fonds, de bouteilles ben ouais, des brèves, de comptoirs forcément, des tas d’intervious de personnalités qui comptent avec des questions dérangeantes, du genre, « Alors, Monsieur Berthomeau, le siècle dernier, vous buzziez souvent ? » ou alors « Oh la la Monsieur Lalau, ca ne vous dérange pas si je vous appelle Monsieur Lalau dans mon post ? ».
Je déposerais un nom de domaine très guique : www.pezenas-alive.com parce que à Pézenas, on est plus qu’en direct ! on est debout, on est vivant ! On ferait des vidéos de dégustation de cuvées au Cap d’Agde, à l’aveugle, le vin blanc avec les peignes-cul qui débarquent, le vin rouge avec ceux qui sont restés trop longtemps au soleil, et le vin rosé …ah le rosé… ce serait pour les soirées technosées ! Allez, vivement le mois de Février. Ce sera Carnaval, on se fera des crêpes et on buvera* du cidre, brut ! Il me vient une idée, et si je lançais www.normandirect.com….

*du verbe buver. On dit bien, tiens je me buverais bien un CMC du domaine des dimanches pour demain.

Le Roussillon fait du liège durable pour les bouchons de bouteilles
levée de liège
levée de liège

Dans la continuité d’une démarche d’agriculture biologique, Laurent Bauby, commercial de la société Ma Silva propose de relancer la production d’un bouchon réalisé à partir du chêne liège du Roussillon.

Sa démarche consiste à respecter le cahier des charges PEFC, le programme de reconnaissance des certifications forestières, afin d’entretenir la forêt du Roussillon.

Le pari est de rendre à nouveau durable l’exploitation des chênes lièges, redonner une ressource à cet espace menacé soit par la friche, soit par les feux l’été soit par la pression de l’immobilier touristique.

Si aujourd’hui, il n’y a plus un seul bouchonnier implanté dans le Roussillon, en 1900 il y en avait plus de 120. Et pourtant, le liège du Roussillon a des qualités remarquables par sa densité. Mais voilà, il lui faut 15 ans au lieu de 10 pour le chêne de l’Atlantique. La qualité a un coût !

La levée de liège s’effectue à la main, c’est à dire à la hache ! Le tronc est entièrement déshabillé et laisse découvrir une couleur rouge du bois ! On récolte ainsi de grandes planches de liège qui seront lavées, séchées, aplaties, et après 6 mois on passera à l’étape de tubage dans l’épaisseur de l’écorce. La finition s’effectue avant la vente au vigneron par un marquage et un paraffinage.L’objectif est bien d’apporter un bouchon de liège régional et certifié à des vignerons engagés dans une attitude de production bio et durable.

Une des premières levées de liège a eu lieu cet été sur les hauteurs de Banyuls, face à la méditerranée, afin de produire quelques 50 000 bouchons certifiés !

chene-liege-banyuls

La vidéo de la levée de liège, un sacré coup de hache :

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Marketing mobile du vin, le Flash Code nouveau s’appelle le QR Code

Attention, cet article fait dans LA technique. On va parler Marketing Mobile et application smartphone. C’est en lien avec le vin puisque, au cas où vous ne le sauriez pas, la filière est là aussi en pointe.

QRCode

Il faut dire que le besoin est crucial en matière de promotion du vin :

– Une étiquette de vin est un concentré d’information qui ne permet pas de donner l’accès à une infinie de détails.- Le choix d’une bouteille dans un rayon de supermarché manque d’outils de prescription, de facilitation, de traduction.- Les marketeurs souhaitent cibler une nouvelle clientèle : plus jeune, plus technophile, plus féminine.

En conséquence, l’avènement des smartphones et de leurs cohortes d’outils, plus ou moins vulgarisés et vulgarisant, a trouvé un écho fortement favorable dans la filière vin.  Le téléphone mobile se transforme en un récepteur de promotion à forte valeur et de propagande inouïe. De n’importe où, face à n’importe quel support d’impression, via un code 2D, un tag en 2 dimension pour faire simple, l’utilisateur a accès à une multitude d’informations.

Mettons-nous en situation :

– Un consommateur débarque dans un rayon de son hyper favori. Sur une bouteille, il remarque un tag (un QRCode par exemple). Via une application gratuite téléchargée sur son mobile et à la fonction appareil photo, il « flash » le tag aussi simplement que de prendre une photo. Son écran affiche aussitôt via son navigateur web une présentation du domaine et tous les détails pour bien faire son choix.

– Un oenotouriste se balade le long d’un parcours dans les vignes, d’un caveau à l’autre. Il trouve à chaque endroit clé un QRCode imprimé sur des panneaux de signalisation. Aussi rapidement et simplement que de prendre une photo, il trouve sur son mobile toutes les informations pour profiter de sa balade, comprendre le paysage, aborder le terroir, connaitre les détails sur les vignerons rencontrés, se diriger via un plan…

Il suffit donc d’un côté d’imprimer un QRCode qui contient un lien vers une url précise et d’autre part un site web adapté pour les mobiles.

Paradoxe à la française, les opérateurs français ont privilégié un type de tag, le flash code, qui se cantonne à nos frontières. Autour de nous, le QRCode se développe à grands pas, poussé par son caractère « open source », libre de droit ! Du coup les précurseurs en France qui ont fait le choix de baser leur tag sur le Flash Code vont devoir changer très rapidement pour le QR Code.C’est à un tel point de confusion et d’urgence, que même une enseigne comme Décathlon, se retrouve à amalgamer Flash Code et QRCode. C’est vrai que c’est plus simple de parler de flascode à flasher que de QRCode !!!

Si l’expérience vous tente, contactez l’Atelier Web de Vitisphere : atelierweb@vitisphere.com

Retour sur l’article de Christelle Ballestrero dans Fémina par Michel Bourzeix lui-même

L’article de Christelle Ballestrero dans le magazine gratuit  Fémina, qui se trouve distribué le dimanche avec plusieurs quotidiens, n’est pas passé inaperçu ! (en savoir plus ici)C’est à un tel point, que sur son site internet, le magazine Fémina, a tenu à apporter une précision fort intéressante. On pourra lire deux choses :

En premier, que l’article a pour origine une interview, par téléphone, du professeur Michel Bourzeix, directeur de recherche honoraire à l’Inra, que ce dernier a validé à la journaliste par ses mots : « parfait, très concis mais disant tout ce qui est essentiel, dont nous espérons qu’il va enfin ouvrir le débat sur l’élaboration de vins mieux adaptés à la santé et à la nutrition, ce qui serait dans ce cas un grand succès ».On peut remarquer au passage, l’élégance du magazine ! Ni la journaliste, ni le magazine ne sont en rien responsables de ce qu’a dit par téléphone ce professeur. Mais alors, que fait-on du titre, du sous-titre, de la conclusion et de la reprise de cette information de l’Inca ?

En deuxième, que du coup le Professeur nous donne des précisions intéressantes pour mettre fin à cette confusion. Un modèle  :

« Il y a eu tout de même confusion dans la traduction de mes propos lors de notre conversation téléphonique. Je dois préciser que les vins du Languedoc-Roussillon ne font pas l’objet d’ajout de sucre de betterave pour augmenter le degré d’alcool (chaptalisation). Le degré d’alcool n’est dû qu’à la teneur plus élevée en sucre du raisin, en lien notamment avec le réchauffement climatique. Cette élévation, c’est vrai, pose un problème pour les consommateurs. Suite aux derniers travaux de recherche (Inra, IFV), il est maintenant possible d’enlever jusqu’à deux degrés d’alcool aux vins pour les ramener à des teneurs en alcool classiques, tout en respectant leur qualité. Toutes ces méthodes sont physiques et pas chimiques. Dans le respect des bonnes pratiques de vinification très codifiées par l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), le vin ne pas être considéré comme une boisson issue de la chimie, mais uniquement de la fermentation du jus de raisin frais. Les produits chimiques sont interdits. Seuls les sulfites, antiseptiques protecteurs du vin contre les attaques des bactéries, sont autorisés. Ils empêchent, par exemple, qu’elles le transforment en vinaigre. Enfin, l’aspect Vin et Santé est un sujet étudié dans le monde entier par de nombreuses équipes médicales pour établir sans polémique les avantages et les limites d’une consommation modérée de vin, deux à trois verres par jour. Le vin est considéré dans certains pays, par exemple l’Espagne, comme faisant partie de l’alimentation, en lien avec sa composition en polyphénols, dès lors qu’il est consommé avec modération. »

Le retour sur le site du magazine Fémina

A propos de vin et santé, midi libre donne une réponse à Christelle Ballestrero de Fémina

page coach forme magazine fémina
page coach forme magazine fémina

Après l’article de Christelle Ballestrero intitulé Vin et santé la fin d’un mythe publié dans le magazine gratuit Fémina qui est diffusé le dimanche dans les quotidiens comme le Midi Libre, ce dernier a publié, une réponse ce Lundi 1er Novembre.On y retrouve des paroles plus expertes sur le sujet comme les interventions de Jean-Charles Tastavy et Jean Clavel de l’association Pour l’Honneur du Vin ou celle de Jean-Louis Escudier de l’unité expérimentale Pech Rouge de l’INRA.

Certains vont parler de lobbies. Puissant ou non ?

L’article finit sur cette conclusion, en ce qui me concerne, incompréhensible : « Le vin ne doit pas être consommé dans la psychose mais avec modération. » Je ne vois pas ce que vient faire la psychose là-dedans ! Ca manque effectivement de modération, dans les propos !

L’article du midi libre

La réponse de Vin et Société à l’article du magazine fémina

vinetsocieteMarie-Christine TARBY-MAIRE, présidente de Vin&Société, a écrit une lettre argumentée et contradictoire à l’attention du magazine Fémina à la suite de la parution de leur article intitulé : « Vin et Santé la fin du Mythe« 

Paris, le 25 octobre 2010Madame la Directrice de la rédaction,Dans le numéro de votre hebdomadaire de la semaine dernière, l’article de Christelle Ballestrero, « Vin et santé, la fin du mythe », a retenu toute notre attention et soulevé de vives réactions au sein de notre filière vitivinicole. Nous souhaitons dès à présent y apporter des éléments de contradiction, afin de vous convaincre de publier un rectificatif dans le prochain numéro. En tant qu’association rassemblant toute la filière française sur des sujets de société, dont la santé, Vin&Société s’implique quotidiennement pour apporter toutes les informations claires et vérifiées, notamment aux médias. (…)

Plus avant, l’étude de Bruckert & Hansel citée par la journaliste, confirme que les consommateurs modérés d’alcool sont en meilleure santé que les abstinents ou que les gros consommateurs de vin.Cette étude, cherche à déterminer ‘‘des facteurs de confusion’’, c’est-à-dire des éléments qui pourraient pondérer une conclusion immédiate telle que « le vin est bon pour la santé », sans infirmer la réalité des bienfaits d’une consommation modérée. D’autres études travaillent dans ce sens, et sont portées à notre connaissance régulièrement. (…)

Aucune étude n’est toutefois développée pour contrer les conclusions initiales, mais bien pour les enrichir ou les amender. Ainsi, le sous-titre « vous pensiez qu’un ou deux verres de vin rouge, par jour étaient bons pour le coeur ? Erreur… » est trompeur pour vos lecteurs, et mérite d’être rectifié. Au contraire, Dr Jean-Pierre Rifler ajoute que « le vin, outre l’alcool, est une soupe d’antioxydants bénéfique contre les dommages des radicaux libres. Cette forme de conservation des antioxydants sous forme alcoolique étant la seule qui permette une biodisponibilité efficace pour notre organisme. Ces polyphénols sont pour le vin le secret des vins de garde et pour nous, des antioxydants bénéfiques car facilement assimilables. Les anciens le savaient bien d’ailleurs et le vin était la seule source d’antioxydants pour l’hiver ». (…)

Fiers de notre produit et acteurs responsables, nous luttons aux côtés des pouvoirs publics, contre les phénomènes d’abus de consommation des boissons alcoolisées. Par toutes nos actions,nous informons les consommateurs en leur fournissant des données fiables et validées scientifiquement. Pour cette raison, nous souhaitons que notre lettre soit publiée dans votre magazine comme droit de réponse à l’article de Christelle Ballestrero, ou que les arguments qui y sont développés servent de base à un nouvel article. Je suis sûre que de nombreux experts sont prêts à développer davantage les arguments scientifiques et techniques que nous évoquons. Nous restons à votre entière disposition, et je vous remercie de l’attention que vous porterez à notre demande.

(La lettre dans son intégralité ici au format pdf)

Les vendredis du vin : si le vin a un sexe sait-il s’en servir ?

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Moi qui aime la dentelle, la légèreté, la nuance, je suis servi !!! Mais comment le vin pourrait-il avoir un sexe ?

Plutôt viril nous disent les bi-céphales buveurs ! Évoquant Bacchus, dieu du vin, des excès, mêlant ivresse et débordements sexuels ! Et pourtant, je n’adhère pas. Désolé mais devrait-on croire, parce qu’une bouteille est un emblème phallique, que le vin serait une semence, que le débouchage une éjaculation (non, non, ce n’est pas un lapsus !) ?Et si le vin était féminin, si on parlait de rondeur, de jambe, de parfum, ca me va davantage. Alors oui j’aime me laisser séduire par des arômes, j’adore deviner les charmes d’une cuvée, attendre au bord d’un verre que le vin s’ouvre, savourer le duvet des tanins sur ma langue, tendre le bras pour partager dans le verre d’une autre ce moment de plaisir.A Pézenas (la ville où je vis), j’ai découvert dans la nouvelle identité de la cave coopérative, Les caves Molière, une sublime illustration de cette association vin et sexe.

Il s’agit de la cuvée la Marquise du Parc. La marquise Thérèse de Gorla fit partie de la troupe de Molière dont elle joua le rôle de Done Elvire, femme de Dom Juan, dans «Dom Juan ou le Festin de pierre» et le rôle d’Arsinoë, amie de Célimène, dans le Misanthrope. Pour ceux qui l’ignorent, Moliere a joué quelques années à Pézenas avant de revenir sur Paris. La maxime dit : « Si Jean-Baptiste Poquelin est né à Paris, Molière est né à Pézenas ! »A voir ce sein que l’on ne saurait cacher, et non comme le disait Molière dans Tartuffe, « cachez ce sein que je ne saurais voir », il y a des vignerons à Pézenas qui en plus de donner un sexe au vin, savent apparemment s’en servir !Ne faites pas trop de bruit autour de cette illustration ! Manquerait plus que par là passent des censeurs !

Sans les traitements de l’agriculture conventionnelle, pas de vignes bio ?

vignes bio sans pesticides sans engrais
vignes bio sans pesticides sans engrais

Il fallait oser le dire :

« Le développement massif de l’agriculture biologique ne constituera pas, dans l’immédiat, une solution suffisante pour concilier rentabilité et environnement. En effet, si, avec 5 % de surface agricole en bio, le Languedoc-Roussillon est la deuxième région de France dans ce secteur, il n’en demeure pas moins que « les cultures biologiques profitent des traitements effectués sur les parcelles d’agriculture conventionnelle qui empêchent la diffusion de maladies ».

Ces propos ont été publiés par le journal L’Indépendant le 22 Octobre dernier ! Ils sont de monsieur Guy Giva, président de la commission agriculture au CESR Languedoc Roussillon. Selon l’article, ce sont des experts (?) consultés par le CESR (Conseil Economique et Social de la Région) Languedoc Roussillon qui ont avancés cette affirmation !

On aurait aimé savoir plusieurs choses : qui sont ces « experts » et si il y a un rapport du travail effectué par cette commission.  Elle a certainement apporté un éclairage plus intéressant sur d’autres leviers de croissance comme le développement de l’oenotourisme apparemment. Tout faire pour combattre l’arrachage dans le Languedoc-Roussillon me semble primordial. Nous sommes tous d’accord sur ce point. Arracher une vigne ici c’est laisser une autre vigne se planter sur une autre parcelle de la planète.

Mais pourquoi donc le journaliste de l’Indépendant ne retire comme idée forte que ceci ?

« En clair, le bio aurait du mal à survivre seul et serait très vulnérable si aucun traitement n’était mis en place ailleurs. Aujourd’hui, en région 8337 ha de vignes sont bio (2200 ha convertis en 2009). Leur rendement reste limité. »

C’est un article à lire très attentivement parce qu’il me semble qu’il y a encore d’autres leçons à tirer en l’épluchant soigneusement, non ? Et pour ceux qui sont connectés sur Facebook, je les invite à poursuivre le débat ici : Domaine Padié Jouquet

L’article de l’Indépendant

Discours flamboyant de la chancelière Angela Merkel sur le vin allemand

angela-merkelCe discours de la chancelière remonte au mois d’Avril lors de l’ouverture du salon Intervitis/interfructa à Stuttgart. J’en ai pris connaissance en lisant l’édito de la dernière elettre de vitisphere qui évoque le rapport sur les droits de plantation de Catherine Vautrin.Quel discours ! Elle ne tourne pas autour du pot et attaque franchement sur le sujet :

« Lorsque nous parlons du vin et de la viticulture, un produit sans égal est au centre des intérêts…Le vin n’est pas seulement un aliment, je pense que tout le monde dans cette salle et ailleurs est d’accord pour le dire. Le vin est également synonyme de conscience de vivre et surtout de joie de vivre.Par ma présence, je souhaite montrer mon estime pour le secteur économique qui peut rendre compte de faits économiques impressionnants.L’Union européenne compte environ 2,3 millions d’exploitations viticoles, ce qui représente pour notre continent une part non négligeable de l’économie de classe moyenne. De la viticulture nait une multitude de synergies, par exemple avec des mots comme tourisme et gastronomie. Ainsi, la viticulture contribue à la création d’emplois bien au-delà de son secteur et marque de son empreinte la vie culturelle. »

Paradoxalement, si l’Allemagne produit du vin, elle en importe beaucoup : »En Allemagne, le vin représente un chiffre d’affaires annuel de près de huit millions d’euros. Notre pays, en tant qu’importateur, domine le marché international. Avec une part de plus de 16 pour cent dans le commerce mondial de vin, nous sommes le premier importateur. Aujourd’hui, on entend souvent dire que nous exportons trop. Dans ce cas, nous pouvons vraiment dire en toute conscience : nous sommes le premier pays importateur. »Pragmatique, Angela souligne l’équilibre à trouver entre un produit culturel et un produit innovant, pour autant le même, le vin :

« D’un côté, la tradition et l’origine sont les bases du caractère de notre viticulture mais de l’autre côté, le progrès technologique et l’utilisation de tendances innovantes assurent la qualité et la présence commerciale. Je pense qu’un bon équilibre entre les deux, entre tradition et innovation est ce qui caractérise tout viticulteur qui veut avoir du succès. »

Si vous souhaitez lire le discours en totalité, allez jusqu’aux annexes du rapport.

Lettre de l’association pour l’honneur du vin au Midi Libre

dangereux

Monsieur le Président du directoire de Midi Libre, Monsieur le Directeur de la publication,

J’ai pris connaissance avec étonnement de l’article cité en référence paru aujourd’hui dans «Femina» Midi Libre.

Cet article est un tissu de fausses informations, d’erreurs factuelles et d’interprétations erronées.Il concerne la production de vin, activité agricole principale du Languedoc, et porte atteinte au commerce des vins ressource essentielle de nombreux habitants de notre région.

Par ailleurs, l’association «Honneur du Vin» a engagé une action judiciaire contre la Direction Générale de la Santé du Ministère de la Santé et contre les affirmations de l’INCA (Institut national du Cancer) action judiciaire en cours d’instruction, alors que la journaliste affirme «Ces conclusions viennent conforter la dernière expertise de l’Institut National du Cancer (Inca) qui montre que non seulement les boissons alcoolisées-dont le vin- ne protègent pas des cancers, mais que même à petites doses, elles augmentent les risques».

Je vous recommande la lecture du rapport réalisé par 3 Montpelliérains spécialistes de la question, publié dans un périodique scientifique: Cahiers de nutrition et de diététique (2009) 44, 239—245 Critical analysis of the National Institute of Cancer report ‘‘Alcohol and risk of cancers’’: What are the questions that should be raised? Marie-Annette Carbonneau , Alain Carbonneau ,François d’Hauteville, UMR 204 « prévention des malnutritions et des pathologies associées », UFR de médecine UM1, IURC, 641, avenue du Doyen-Gaston-Giraud, 34093 Montpellier cedex 5, France b Montpellier SupAgro, 2, place Viala, 34060 Montpellier cedex 1, France

Voici quelques réactions aux affirmations contestées de l’INCA:

-Professeur C. Cabrol, cardiologue mondialement connu, ancien président du Conseil National de l’alimentation: Les consommateurs de vin ont moins de maladies cardiovasculaires que les autres, c’est le paradoxe français qui étonne les Américains et que nous ont expliqué les chercheurs français.

-Professeur David Khayat, cancérologue et ancien président de l’INCA: Le premier verre de vin n’est pas dangereux, l’excès oui!! La conclusion de l’INCA sur la dangerosité du premier verre de vin s’appuie sur une monstrueuse erreur de traduction: No threshold was identified, qui signifie pas de seuil identifié, que l’INCA a traduit par: il n’existe pas de seuil, donc danger dès le premier verre.

-Professeur Norbert Latruffe, Laboratoire de biochimie métabolique et nutritionnelle, Université de Bourgogne-INSERM UMR 866, Dijon: Il existe par conséquent une consommation de vin en-deçà de laquelle il n’y a pas de risque. De plus, les polyphénols du vin (par exemple le resvératrol) ralentissent fortement la croissance de cellules tumorales humaines Ces résultats ont été confirmés par des centaines de publications internationales. D’un autre côté, de façon intéressante, l’éthanol va favoriser l’absorption des polyphénols en augmentant la fluidité membranaire.

-Professeur Henri Pujol, ancien président de la ligue contre le Cancer: La question à laquelle vous me demandez de répondre est la suivante: La consommation modérée de vin est elle identifiée comme porteur de risque de cancer? Pour moi la réponse est claire , ce risque personnel n’est pas, actuellement démontré de façon suffisamment rigoureuse. (11/2009)

-Professeur Bernard Debré, célèbre urologue: Je suis révolté par une étude sans queue ni tête, sans réel fondement scientifique.

-Professeur Michel de Lorgeril, Midi Libre du 19/02/2009: L’inexpérience (l’inculture) des rédacteurs du rapport de l’INCA sautent aux yeux de quiquonque a travaillé sur ces sujets.

-Professeur de Leiris: Sur le danger présenté par le premier verre de vin consommé, énoncé par la ministre de la santé: Or, en l’occurrence, elle lance des affirmations non fondées, sans doute à la demande de ses conseillers, cela me choque !! (Le Figaro 20/02/2009)

Le «Journal of Epidemiology and Community Health» démontre qu’une faible consommation d’alcool ou de vin par la femme enceinte n’expose pas son enfant à des dommages ultérieurs irréparables comme voudraient le faire croire les ligues anti-vin françaises, qui ont obtenue l’apposition obligatoire d’un signe distinctif sur les étiquettes. Cette étude montre même qu’un ou deux verres par semaine ou par occasion, avait un effet positif sur le niveau cognitif moyen des enfants âgés de 5 ans, qui présentent moins de problèmes comportementaux ou d’hyperactivité que les enfants nés de mères totalement abstinentes.

Le «Royal Collège of Obstetricians and Gynaecologists», qui réunit 12 000 praticiens dans 100 pays, a ainsi reconnu que la consommation d’un ou deux verres une ou deux fois par semaine était acceptable. Est-ce que la ministre française de la Santé voudra bien reconnaître, un jour, que la politique de prohibition menée par son ministère est absurde, inefficace et anti économique ??

Quant aux propos sur l’élaboration et l’ajout de sucre dans les vins, contenus dans l’article de Femina en question, ils démontrent la totale incompétence de la journaliste dans ce domaine: le sucrage des vins est absolument prohibé dans le Midi de la France depuis 1907, et les efforts œnologiques réalisés à notre époque portent sur la réduction de tout produit chimique dans l’élaboration et la conservation des vins, et leur remplacement par une hygiène totale dans tout le processus. Il faut aussi indiquer que le Languedoc est la région viticole française où les progrès de la production de raisins bio sont les plus importants.

Souhaitant que tenterez, à l’avenir, de mieux contrôler le contenu des périodiques que vous distribuez à vos lecteurs, je vous prie d’agréer Messieurs, mes bien cordiales salutations.

Jean Clavel, secrétaire de «Honneur du Vin»

http://www.honneurduvin.com

http://1907larevoltevigneronne.midiblogs.com

Lire le contenu de l’article de Christelle Ballestrero dans le magazine fémina distribué dans les quotidiens en France dont Midi Libre.