La beaujoloise : Vin Naturel en Beaujolais
Les rendez-vous en Beaujolais étaient l’occasion de promouvoir auprès des professionnels les terroirs du Beaujolais : 1 cépage (le gamay), 2 jours (21 et 22 avril), 4 châteaux, 12 appellations, 150 exposants, 2 000 cuvées, des tapis rouges, des hôtesses, des plaquettes, des verres de dégustation (prêtés !), le tout entre Mâcon et Villefranche-sur-Saône.
Mais voilà, alors que j’étais fin prêt à rencontrer ce vignoble que je connais assez peu, à part ces satanés stéréotypes, comme l’arôme de Banane et le Beaujolais Nouveau, quelqu’un me balance une franche invitation pour un salon Off.
Au même endroit, sur un rond-point, ce panneau me donne envie de quitter la grand route et de partir un peu à l’aventure :
La Beaujoloise cache bien son jeu. La deuxième édition, je crois bien de ce genre d’exercice, en marge de la norme. En marge car ces vignerons, là, ici je veux dire, sur ce Off, se prennent des libertés que bien d’autres se refusent. Ils ont choisi de faire du vin sans intrants comme ils disent, c’est à dire, naturel, sans pesticides, sans engrais, et sans soufre si ce n’est avec modération pour contrôler la conservation du vin en bouteille.
Un nouvel univers :
D’abord les hommes, de pères en fils, la plupart jeunes, tous unis comme une famille, le sourire, la décontraction, l’aisance. Pour un premier contact, les bras sont grands ouverts, la table est mise à 13h et tous ceux qui sont là se régalent, discutent, partagent. Les vignerons s’assoient eux-aussi, au milieu de leur amis comme de leurs clients, amenant bouteilles et bonne humeur à déguster ! Finalement, j’y reste 5 heures. C’était prévu de 10h du matin à tard…pour certains jusqu’à l’aube.
Puis l’endroit, château Cambon, certes, il y a dans le nom du lieu, là aussi, le mot château, mais à la place du tapis rouge, nos pieds foulent de la paille, des tonneaux servent de comptoir pour chacun et une grange a été transformée en salle de restaurant. Dépaysant, en un mot !
Enfin, le vin, renversant, renversé dans nos verres. L’un d’eux me prévient : « Attention, si tu goutes de nos vins, tu ne pourras plus boire des autres vins ! » L’avertissement se confirme aujourd’hui. Comme le vin, j’ai aussitôt, fermenté au naturel. J’avais certainement en moi de ces levures indigènes, propices à me rendre avide d’authentique !
Je vous parlerai, plus tard, un par un, de ces vignerons, qui vont grossir ma boutique. Il est indispensable pour notre culture et notre savoir-vivre de faire connaitre ses vins naturels. Vous découvrirez Marcel Lapierre, Christophe Pacalet, Philippe Jambon, Arnaud Combier et bien d’autres, ailleurs en France.
Villié Morgon, le 14 janvier2009
Bonjour à tous,
Si cela vous a plu l’année dernière nous vous proposons de remettre çà,
La crème des jus de raisins : champagne prevost,champagne alexandre,jean paul brun,marcel Lapierre,domaine valette,Yvon metras,domaine overnoy-houillions,fanfan ganeavat,pierre marie chermette,georges descombes,jean foilliard,max breton,phillipe jambon,domaine denogent,l’ancestra, christophe pacalet,karime vionnet,jean claude lapalu,Xavier begnier,nicolas testard,etc………………………………………
le lundi 20 avril 2009 à partir de 10 heures…
Cela se passera dans l’ancien manège à chevaux du château de Sermezy à Charentay dép. 69
Comme l’an passé, les entrées seront gratuites. Tous les visiteurs disposeront d’un verre à dégustation et pourront se restaurer à midi d’une assiette de saucisson chaud. Ils pourront également acheter des tickets pour le dîner (25 €).
Cette année, nous avons décidé d’inviter 4 Vignerons de la Champagne ainsi que 4 du Jura avec quelques spécialités culinaires de leurs régions.
Nous avons également solliciter 9 autres vignerons du Beaujolais à se joindre à nous; Ce qui fera un total de 40 vignerons (4 du Jura, 4 de la Champagne, 6 du maconnais et 26 du Beaujolais).
Bien à vous.
Mathieu LAPIERRE Christophe PACALET Cyril ALONSO
Tél. 06 32 04 41 87 Tél. 06 13 28 88 80 Tél. 06 78 07 40 40
Les vins français malades de leur œnologieFrançois TATARD (1932) a participé, dans les années 1960, dans une grande maison de Champagne à l’expérience suivante:Des bouteilles, prêtes à être munies de leur bouchon de commercialisation habituel ont été goûtées, puis capsulées en deux lots.Le premier avec des capsules en inox et joint de liège, le second avec ces même capsules mais joints en polyéthylène à garantie alimentaire.Après dégustations comparées, il apparut nettement, avant une semaine, que les vins à joint polyéthylène de bouchage, avaient rajeuni et perdu toutes leurs qualités mûries par vieillissement.On constate que les vins, actuellement bouchés par des polyéthylènes expansés serrés, deviennent acides, aigres et sans saveur en assez peu de temps. Les vins chiliens en font la triste expérience imitée, comme d’habitude, par les vins français.Les chimistes de RHONE POULENC autant que les responsables des grands laboratoires œnologiques n’étaient pas surpris de ces résultats qu’ils expliquaient par la migration bien connue des éthers aromatiques au sein de la matière de synthèse. Ces éthers, en traces non mesurables, ont un pouvoir dissolvant au contact des macromolécules artificielles.1960 – achat d’une bouteille de vin chez l’épicier de quartierLa recette était simple quand on connaissait les habitudes du commerçant. Lorsque le casier à bouteille était en voie d’épuisement, le livreur venait recharger en empilant sa livraison sur ce qu’il restait au fond du casier. Il fallait, discrètement, fouiller vers le fond et mirer le flacon poussiéreux à l’étiquette défraîchie. Si l’on constatait la présence d’une « queue de renard », bien collée sur le verre, on pouvait être certain du bon choix. Ce dépôt adhésif était le résultat d’une fermentation de vieillissement favorisée par un bon taux d’alcool. Le vin blanc y prenait un goût de Xeres et le vin rouge atteignait des performances de qualité exceptionnelles. Bien sûr, les vins au litre ne permettaient pas cela, mais des bouteilles de vins d’Algérie, très bon marché, étaient capables de ces prouesses. Les professionnels, œnologues avertis, expliquaient que le bas prix de ces vins ne justifiait pas les tripotages des vins « chics ». C’est, peut-être, parce qu’on avait laissé faire la nature qu’on arrivait à cet idéal.Nos vins sont malades de notre oenologie et de nos vinifications « scientifiques ». On citera comme causes de la dégradation de leurs qualités ancestrales :Les mélanges abusifs de raisins noirs et blancs, les filtrages excessifs, les ajouts d’acides tartriques, les excès des bisulfites, les fermentations malo-lactiques artificielles prématurées.Ainsi, les vins de Bourgogne ne sont plus tout à fait des vins rouges. Les Beaujolais semblent oublier que le Gamay ne donne pas un très bon vin sans l’alcool nécessaire.J’ai acheté un excellent VIOGNIER du pays d’Oc, le producteur justifiait sa qualité par l’intervention d’un « wine-maker » australien.Alors, soyons modestes et reconnaissons que les anglo-saxons sont les meilleurs oenologues du monde.