beaujolais villages bernard pivot
Beaujolais Villages Cuvée Bernard Pivot : Bon élève du Savour Club !

Parmi les rares bouteilles que je reçois par la Poste pour dégustation, celle-ci m’a de suite intriguée. Je me suis de suite demandé si ce vin serait de bonne tenue et au moins aussi plaisant que l’homme peut l’être ou l’avoir été pendant toutes ces années dans ses émissions de télé qui ont construit, enfant puis adolescent, mon rapport à une certaine culture du livre !

A bien y regarder, si je ne connais pas plus que ça le bonhomme, j’ai le souvenir de ses « Apostrophe » comme des shows télé ne faisant pas toujours dans le sérieux et le cul serré. Il serait fort justement  naturel de déguster une cuvée Bernard Pivot qui puisse se boire facilement, sans fatiguer le palais, sans ennuyer les convives pendant un repas. Au contraire, elle apporterait un brin de fantaisie sur une table de partage.
Le Beaujolais et par extension le Gamay (cépage exclusif du Beaujolais) sied entièrement à cette exigence. Il est de ce vin de plaisir, de gourmandise qu’on aime à se resservir. Fruité, léger, ne faisant que 12,5°, il enchante agréablement la bouche et accompagne ces petits plats de brasserie comme une saucisse lentille, une bavette grillée ou un petit pot au feu sans prétention.

beaujolais villages bernard pivot
beaujolais villages bernard pivot

Sur l’étiquette de cette cuvée, on peut lire ces quelques mots de Monsieur Bernard Pivot :
« C’est à Quincié que j’ai découvert l’école, la beauté de la nature, l’amitié, la gourmandise, les Vendanges. C’est à Quincié que j’ai été initié au plaisir de déguster du bon vin. Durant toute ma vie, le beaujolais-Villages aura été dans ma cave, sur ma table et dans mon coeur. Je suis heureux aujourd’hui que ce beaujolais-Villages qui porte mon nom soit aussi dans votre verre. »
Vous aurez remarquait, bien sur, c’est truffé de fotes d’orthographes ! On le croyait au-delà de tous soupsçons  et bien le voiçi démasqué !!! Si Bernard Pivot a su choisir une très bonne cuvée avec les vignerons de Quincié en Beaujolais(http://www.signe-vignerons.coop), par contre, il a zéro en dictée !!!

Pour trouver des bouteilles du Monsieur de la télé : rendez-vous sur place à Quincié ou sur le site Internet du Savour Club qui eux n’hésitent pas et annoncent carrément : « Un nom célèbre pour un vin exceptionnel ! » A vous d’apprécier non ?

 

Pour information, Bernard Pivot c’est aussi :

Dictionnaire amoureux du Vin.

1 Comité de Défense du Beaujolais !

Salon des vins à Cabrières – Le Printemps des Vignerons – 30 et 31 Mars 2013

D’emblée, on ne va pas y aller par 4 chemins, c’est tout droit, depuis là où vous êtes, il vous suffit de prendre la direction de Cabrières dans l’Hérault !!!

vignes et olivier
Vignes et Olivier

Au pied d’un massif montagneux imposant, vous viendrez au domaine du Clos romain situé sur la D15 entre Villeneuvette & Cabrières. Ci-dessous, pour vous donner une idée des distances et du temps à consacrer pour y venir. Soit vous n’habitez pas loin et finalement quoi de plus sympathique que de venir flâner un verre à la main pour parler et rencontrer des vignerons (il en existe encore !), soit vous venez en week-end et profiterez aussi bien des vins que des nombreux attraits aux alentours comme l’imposant lac du Salagou, les ruelles enchantées de Pézenas, le lido entre Sète et Agde (7 km de sables fins), les huitres de Bouzigues et le petit port de Marseillan…

A 10 min de Clermont l Herault (au bord de l’A75)
A 30 min de Montpellier
A 25 min de Béziers
A 15 min de Pézenas

 

Ouvrez les champs du possible. Libérez-vous ! Prenez la parole en levant votre verre, il y aura du répondant :

Catherine Bernard, vigneronne à Castelnau-Le-Lez, auteur de « Dans les Vignes »

Catherine Leconte des Floris, vigneronne à Pézenas

Sébastien Fleuret, vigneron dans l’Anjou

Lilian Bauchet, Château des Bachelards (Beaujolais)

Frédéric Giachino, domaine Giachino (Savoie)

Valérie Fauvel Godelu, Les Trois Petiotes (Bordeaux)

Grégoire Rousseau, Domaine Coquelicot (Sud Ouest)

Alban Michel, Les sabots d’hélène (Feuilla – Corbières)

Graeme Angus, domaine des Trois Terres (Octon)

Paul Henri Thillardon, vigneron en Beaujolais

Mathias et Camille Marquet, Château Lestignac (Bergerac)

Jérome Hue, Le Mas de Casalas (Vallée du Rhone)

Raphael Dubois et Séverine Atgé, Domaine des Vignes Rouges (Languedoc)

Marc Castan, Mamaruta (Languedoc)

Céline Beauquel et Romain Cabanes, Clos Romain à Cabrières.

Pour en savoir plus : www.printempsdesvignerons.com

Le Vin de Fitou ci, le Vent de Fitou là, un terroir écartelé entre terre et mer

Le Fitou résume et concentre l’essence même du terroir du Languedoc : un territoire baigné de soleil, entre mer et montagne, balayé par « un vent de diable et vent d’ange ». La découverte des particularités des Appellations d’Origines Protégées (Hé oui les Appellations d’Origines ne sont plus Contrôlées mais Protégées. Allez savoir…) ouvre à chaque fois un champ du possible, un je ne sais quoi d’invention ou d’intuition pour concentrer en un territoire un savoir-faire et une singularité.

carte aop fitou
Carte AOP Fitou

A mon sens, le Fitou étonne de par ce contraste affiché, revendiqué. Classiquement, une partie de l’AOP s’organise autour du village et regroupe des vignes sur 5 communes à proximité et vers la Méditerranée jusqu’à Leucate. L’originalité consista, à l’époque de la création de l’AOP en 1948, d’y rattacher un autre morceau de terre, dans l’arrière-pays, quand on quitte l’influence maritime et les étangs, en progressant vers la montagne du Mont Tauch et les châteaux Cathares. Les points communs : le vent certainement, les hommes peut-être, les cépages forcément. Sous l’AOP Fitou, que du rouge ! Carignan, Grenache, et Mourvèdre ou Syrah ! Les autres cépages servent pour d’autres appellations comme le muscat de rivesaltes.

Pour tous ceux qui ont besoin de grand air et d’espace, l’été, en vacances, quand vous viendrez enfin vous dorer les fesses au soleil du Sud de France, donnez-vous le choix entre château de sable et châteaux Cathares ! Un jour à la mer, un autre en randonnée, un troisième dans la fraicheur des caves à Cascastel, à La Palme ou dans les 7 autres villages ! Avant vous, les romains ont tracé des voies sur lesquelles vous marcherez sans aucun doute en suivant des balises plus modernes que les bornes miliaires.

A voir sur Internet :www.fitouaoc.com

Quelques domaines à suivre :

Château Les Fenals, Marion et Mickaël Fontanel Moyer, installés à Fitou près des étangs, très belle expression des vins avec des cuvées originales comme un carignan doux « promenade » ou un muscat sec « C’est si bon » qui complètent une gamme Fitou et Muscat de Rivesaltes.
www.lesfenals.fr – 04 68 45 71 94

Mas des Caprices à Leucate, la seule cave particulière du village, avec Mireille et Pierre Mann. Des vins qui ne laissent pas indifférents, fins, subtiles, variés comme ce « Blanc d’œuf » ou encore cet « Oufti ». A découvrir à 2 pas des plages, rue du boulodrome – 06 89 15 18 50

Domaine Lerys, Izard père et fils, dans les terres celui-ci de Villeneuve-les-Corbières, pour autant tout aussi accueillant avec un superbe caveau ouvert 7j/7 de 10h à 20h. Impossible de le manquer dans le village. A conseiller pour une rencontre authentique avec l’autre Fitou, en altitude, plus secret, plus rocailleux, dans les méandres d’un paysage coiffé par le Cers. www.domainelerys.com 04 68 45 95 47

Lettre ouverte de Alain REAUT président de la FNiVAB à Messieurs Michel Bettane et Thierry Desseauve au sujet d’un article sur le vin bio

Messieurs Michel Bettane et Thierry Desseauve
Courteron, le 30 janvier 2013
Messieurs,
En tant que président de la Fédération Nationale Interprofessionnelle des Vins de l’Agriculture Biologique (FNIVAB), je tiens à réagir à la tribune que vous publiez, intitulée « le vin bio de la rédemption à l’imposture », ainsi qu’au numéro de Terre de Vins auquel vous avez participé («100 bios ou tout comme »).
Je ne peux bien sûr que me réjouir de votre intérêt pour notre filière. Néanmoins, je relève certaines approximations, qui nécessitent précisions et complément d’information.
En premier lieu, l’agriculture biologique n’est pas un « concept ». Il s’agit en effet d’un signe officiel de qualité, géré par l’INAO, au même titre que l’AOC, l’AOP, l’IGP et la STG1.
La conséquence directe de ce statut juridique est claire : il existe une réglementation européenne, que tous les vignerons doivent respecter s’ils souhaitent apposer la mention « Bio » sur leurs vins. Cette réglementation fait l’objet d’un contrôle annuel, obligatoire, effectué par des organismes certificateurs dont l’agrément dépend de l’INAO et du COFRAC.
Ce préposé est important. C’est ce qui fait que l’on ne peut pas être « Bio… ou tout comme » comme le laisse penser le dossier de Terres de Vins. Comme on ne peut pas être, puisque je suis vigneron champenois, « Champagne…ou tout comme ». On est Bio si l’on respecte le cadre réglementaire. Ou on ne l’est pas.
Nous respectons les vignerons qui se sentent proches de notre démarche, nous sommes très heureux de savoir qu’ils sont de plus en plus nombreux à faire des essais, sur des bouts de parcelles, mais « être en bio », c’est être contrôlé et certifié.
Ce rappel est d’autant plus indispensable que c’est précisément grâce à ce cadre réglementaire (qui, à ce propos, ne vous permet pas de présenter dans votre sélection des vins bio …qui ne le sont pas) que le vin biologique ne peut pas être une « imposture ».
Votre affirmation selon laquelle « Le vin bio est une utopie totale et pire, une tromperie organisée, quand il se cache derrière le vocable de vin « naturel » ou « authentique » » relève donc d’une méconnaissance sérieuse du sujet. Il existe, d’un côté, un cadre réglementaire – celui du vin bio et de la biodynamie2. Le vin « naturel » ou « authentique » relève quant à lui de la conception qu’en a son producteur. Les vins biologiques ne sont donc pas tous des vins « naturels », et les vins « naturels » ne sont pas tous des vins « biologiques ». La nuance est sensible, mais quand on s’adresse, comme vous le faites, au consommateur, elle doit être rappelée.
Quant au fond de votre discours, j’avoue être parfois un peu perdu.
Vous semblez en effet penser que la viticulture conventionnelle s’est « égarée depuis les années 1960 dans le piège de la productivité et de l’oubli de son fondement : la mise en valeur respectueuse et durable de terroirs exceptionnels ». Vous rappelez que les viticulteurs bio-dynamistes (et les viticulteurs bio dans leur ensemble) « s’épargnent, et ce n’est pas rien, le recours systématique et inutile à bien des produits nocifs », pour en arriver à la conclusion : « j’avoue ne pas comprendre pourquoi tant de leurs collègues n’en font pas autant ». Je ne peux, bien évidemment, que partager votre point de vue et votre interrogation.
Mais vous parlez aussi de « reculs de civilisation », comme si la réponse au « tout chimique » ne pouvait être qu’un retour à la charrue et aux boeufs, comme si les viticulteurs bio étaient des producteurs dogmatiques et obscurantistes, refusant toute notion de progrès.
Comprenez ma confusion, et, ce qui est plus grave à mes yeux, la confusion du consommateur auquel vous vous adressez.
Je me permettrais donc de vous rappeler quelques points techniques:
– Les seuls produits autorisés sur vigne bio sont « le soufre, le cuivre et la chaux ».
Cela signifie donc que la réglementation bio interdit, a contrario, l’usage des désherbants chimiques, des engrais chimiques, et des pesticides chimiques de synthèse.
L’Etat français ayant officiellement reconnu en mai dernier le lien entre la maladie de Parkinson et l’usage des pesticides chimiques de synthèse, cette précision méritait d’être apportée car, effectivement, « ce n’est pas rien ».
– En ce qui concerne le cuivre, molécule utilisée par tous les viticulteurs, Bio et conventionnels, les doses utilisables sont limitées3. Et c’est faire injure à l’ensemble de la profession, à laquelle vous appartenez, que de considérer que « Nul ne voit d’inconvénient à accumuler dans le sol le cuivre, molécule qui ne s’élimine pas ». C’est justement parce que l’usage de cette molécule nous préoccupe tous que les viticulteurs bio sont parvenus, grâce à leur expérience, grâce à la recherche, à rester très en deçà des doses autorisées4. C’est encore parce que nous ne sommes pas des irresponsables que bien des instituts techniques viticoles ont mis en place des programmes de recherche, depuis des années, sur les réductions de doses et les alternatives au cuivre. Vous voyez, nous sommes déjà loin des « reculs de civilisation » que vous mentionnez.

– Quant à l’hypothèse du « génie génétique », là encore, votre propos me semble confus. Si vous parlez ici de transgénèse, cela ne peut pas être une voie pour la viticulture bio, vous le savez, puisque notre réglementation européenne interdit, en bio, l’usage des OGM. Opposer « le lobby bio » qui « crie au scandale », les « esprits faibles » contre les chantres du tout génétique, c’est simplifier, là aussi, le débat. A l’heure où même la Commission européenne semble très embarrassée sur ce sujet, où la cacophonie règne au sein des Etats membres, où le consommateur refuse à ce point d’ingérer des OGM que certaines enseignes de grande distribution garantissent le « sans OGM », je ne suis pas certain que l’on parle là d’une grande avancée de civilisation.
Si votre propos concerne en revanche la sélection massale, je ne peux bien sûr qu’aller dans votre sens, puisque c’est justement l’un des objectifs de la bio que d’utiliser des espèces et des plants les plus adaptés à leur environnement, tout en respectant la biodiversité, indispensable à une vraie viticulture durable. La filière bio participe aussi, sur ce sujet, à des programmes de recherche. Ainsi, vous le voyez, là aussi, la nuance est de taille.
Je m’arrêterais là, car, à l’heure d’internet et des réseaux sociaux, l’information doit aller vite, la nuance n’est pas de mise, et je réponds déjà, une semaine après votre publication, avec quelque retard !
Je reste persuadé – mais on me dit parfois naïf – que vous êtes convaincus de l’intérêt des vins Bio (pourquoi, sinon, en effectuer une sélection dans Terre de Vins ?), et qu’il n’était pas de votre intérêt de « faire le buzz » en opposant bio et conventionnel, bio et biodynamistes, etc. Comme le montre d’ailleurs le partenariat récent signé entre l’ITAB et l’IFV, ces querelles de chapelle sont heureusement derrière nous.
C’est pourquoi je serais ravi de poursuivre personnellement ces échanges, autour d’un verre de vin bio, car, comme vous le dites, nous aimons le bon vin « en pays gaulois ».
Je vous prie d’agréer, Messieurs, mes cordiales salutations.
Alain REAUT
Bureau FNIVAB : Chez Alain REAUT Président Chemin de derrière les murs 10250 COURTERON
Tél : 06 85 71 46 34 Fax : 03 25 38 24 39
E-mail : contact@fnivab.com
www.FNIVAB.com

1 Respectivement appellation d’origine contrôlée, appellation d’origine protégée, indication géographique protégée et spécialité traditionnelle garantie
2 Un vin biodynamique est, automatiquement et au minimum, un vin biologique au sens du règlement européen, auquel s’ajoutent, en général, les contraintes d’un cahier des charges privé type Demeter.
3 6kg de cuivre métal / hectare et par an
4 Je tiens à votre disposition les enquêtes phytosanitaires réalisées en bio qui prouvent mes propos.

VdV 51 tant qu’il y a de la vigne, il y a de l’espoir

Pas si facile ce thème pour le VdV51, des vins vivants pour fêter la mort !

Légèreté, humour, poésie ou réalité, les réactions ont été de ces quelques natures. Je ne savais pas vraiment comment vous le prendriez. J’aime à souligner que la vie ne doit pas être prise au sérieux et paradoxalement je suis le premier à vous en demander ! Alors je remercie vous tous qui avaient participé par vos messages et par votre lecture.

Si, au départ, parce que, au début du mois, l’annonce du thème coïncidait avec la toussaint ce 1er Novembre et son suivant la fête des morts, certains ont pensé que ce thème ne serait plus d’actualité le 30 du mois, on doit reconnaître que pour ceux qui ont participé, l’actualité n’est en rien dans cette affaire.

Pour ma part, il s’agissait de pousser la symbolique du vin jusqu’à son essence même. S’il est festif et alimentaire, il constitue aussi un liant social entre les vivants et au-delà, par delà ce qu’il représente, la résurrection, il est un passeur de temps, un témoin du passé, un présent qu’une génération fait à une autre. La vigne comme le vin entre dans la composition de cette alchimie que l’on appelle patrimoine, c’est à dire une trace de nous-même et la vision que nous avons de ce monde.

LA bouteille ultime :

« De battre mon coeur a cessé » Côtes du Roussillon Village 2010 Hervé Bizeul. pour olivier mercier sans autre commentaire.

« La Landonne 1998 » d’E. GUIGAL  pour Antoon « La retro-olfaction me fait penser que ce vin est bien comme les individus de son terroir. »

Ciel liquide de Jean-philippe Padié pour Franck Kukuc « Je suis mort et je suis vivant dans toutes choses, dans les rires, les pleurs. Dans « ces petits riens qui sont à peu près tout  »

Château Suduiraut 1962 pour Laurent Baraou : »(mon année de naissance), parce que j’en ai déjà bues quelques quilles, qu’il en reste dans la cave car mon grand-père maternel en avait achetées suffisamment suite à ma naissance ; surtout parce que si finalement je survis une ou deux fois, il en restera pour la prochaine alerte. »

Moulin à Vent « Dernier souffle » de Richard Rottiers pour Bertrand Joinville

LES vivants

Théophile Milan du domaine Milan : « Mais ce que je veux dire par la, c est que, malgré tous les défauts qu’on peut accorder à ce genre de vins, ce sont les seuls qui, à mon sens, arrivent le mieux a restituer l’énergie de la terre, et celle du vigneron qui l’a fait. »

Philippe Rapiteau sur la pipette : « Clic!… Le bruit du décapsuleur, près de mon oreille, me fait sursauter et me sort de ce rêve étrange, venu d’ailleurs!. »

LE Sauve qui peut

Michel Smith sur pour le vin : « Ce n’est pas un Vendredi 13, mais c’est pourtant ce dernier vendredi de Novembre que j’ai choisi de mettre les voiles. Pourvu que l’Airbus ne se crache pas demain au dessus de la Mauritanie, c’est tout ce que je demande ! Quant à la bouteille d’œillades, elle est dans la valise… »

LES positives

Sylvie Cadiot sur facebook : « Alors que les enterrements, c’est autre chose. Surtout lorsqu’il s’agit du sien. Déjà, on ne l’avait pas programmée cette assemblée d’amis qui viennent juste pour toi. C’était une surprise !  »

LES belges… insatiables

Patrick Bottcher sur Alsacemaniac :  « Tout cela pour dire que la passion va souvent avec le mort, à la fois dernier tango ou dernière cène, enfin plutôt Grande Bouffe… pourvu qu’il y ait l’ivresse.  »

LES gourmandes
Nathalie Merceron sur Saveur Passion « Et tout goûter, comme on goûterait tous les plaisirs avant de tirer sa révérence. On étalerait les bouteilles comme autant d’amis à saluer une dernière fois, on les partagerait pour tisser un voile vineux entre nous, nous y enserrant les uns contre les autres, comme pour ne laisser aucun vide entre nous. Plus aucun. »

Véro sur Mas Coris : « Habituellement,  j’ai le vin gai, mais imaginer sa propre mort, c’est surtout imaginer les gens que l’on aime dans la tristesse et c’est pour moi la partie la plus difficile, j’aime tellement rendre les gens heureux ! »

Anne Graindorge sur anne graindorge  « Je vous livre ma vie dans une goutte d’eau, mon eau dans une goutte de vie, une eau de raisin fermenté, un vin qui vit, je me livre à vous dans une goutte d’or. »

LES premières fois

Sandrine Goeyvaerts sur La Pinardothek « Faire un pari avec la Faucheuse: offre-moi un pinard qui me transporte, qui m’émeuve, comme aucun autre ne pourra jamais le faire et alors je veux bien être à toi. »

LES monte au ciel vite vite

Dominique de Gouges, « Pleinement rassasiés, mes chiens et moi reprenons la route. Que m’a donc servi cet ange? Du Pico? Du Grossot? Peu importe, nous sommes au Paradis!  »

LES même pas peur :

Antonin Iommi-Amunategui dans le Vindicateur « C’est difficile, le vin ultime. Parce que choisir, c’est renoncer. Et, en l’occurrence, renoncer à des dizaines, à des centaines de vin qui seraient sûrement à la hauteur de cette dernière heure… Comment faire ? Se livrer à la magie blanche la plus obscène, je vois que ça. »

LE Moi d’abord

Monsieur Berthomeau sur Berthomeau : « Comme je les aime tant vous ferez donc péter les couleurs et, même si je ne pourrai sécher les torrents de pleurs des éplorées lorsqu’elles redescendront du cimetière, il faudra que vous me fassiez fête, en faisant péter aussi les bouchons pour faire honneur au cochon. »

LE Décharné

Christian Bétourné sur Littinéraires Viniques « Achille tressaille, quand au premier nez, le fumet puissant du gibier corrompu le renvoie à sa dépouille. Mais cela ne dure pas.  »

LES poêtes :

Une épitaphe par Judith sur The Drinkin Scenario « Mon dernier vin, je veux qu’il soit aimé. C’est tout. »

Un texte de Robert Desnos par Marie Lottin « La dernière goutte de vin s’allume au fond du verre où vient d’apparaître un château.  »

L’Etranger :

Christian Schiller sur Schiller Wine As far as I am concerned, a Fête du Bordeaux with good food and lots of Bordeaux wines would be a perfect venu for exiting this world.

LE Moi j’évite le sujet :

Vincent Pousson sur Idées liquides et solides « Plutôt que le dernier, en Espagne, on dit l’avant-dernier, el penúltimo, c’est ainsi. Donc, avant que « trop d’expo ne tue le caviste’, mon penúltimo, il peut venir de plein de terroirs de France et de Navarre, mais ce qui me ferait plaisir, par dessus tout, c’est que cette petite bouteille ait été achetée chez le type de la petite boutique, au coin de la rue. »

L’EN haut de l’ebuzzing

Olivier Grosjean dans Le Blog d’Olif : « Paré pour l’effroi du néant, dans l’espoir d’une réincarnation. Pourvu que ce ne soit pas en bon vivant … »

Le Christic

Eric Leblanc sur Le ptit blanc sans col avec « S’en suivrait une discussion avec Jésus, déconneur devant l’éternel, élu meilleur sommelier de l’au-delà à plusieurs reprises : – « Tenez, goûtez-moi ça… C’est mon sang… Nan, j’déconne !… »

Les RIGolos :

Le Bicéphale Buveur  avec son Petit Ours Brun » Côtes-du-Rhône 2010 de Matthieu Barret :  « N’empêche, à la vue de l’étiquette du « Petit Ours Brun », ma mère a failli me reconnaitre. »

Le Doc Adn sur Escapades : « Son petit-neveu Donovan Big John a tenté de reprendre le flambeau, mais a rapidement décrédibilisé le blog historique, en s’associant avec le groupe Castel lors du lancement d’un vin « bio », selon les critères de la 115 ème réforme du cahier des charges européen du vin biologique…  »

L’Emotion :

Monsieur Septime sur Mistelle : « Vin « vivant » ou pas, buvable ou pas. Quelle importance ? L’important est le partage ; sa peine, des souvenirs et l’espérance car la mort se doit d’être une renaissance. »

Catherine Champeaux sur Une femme des Vins « Puis je regarderai, L’oasis à l’horizon, Qui tremble qui se devine, Qui finit par sombrer, Et dans l’odeur des fleurs, Qui bientôt s’éteindra, Je sais que j’aurai peur, Une dernière fois. »

Iris sur Lisson : « et dans cette communion pendant 3 jours, il y a un peu de ce sang, qui ne coule plus dans son corps, qui se mêle au notre, à cette sève chaude de nos vies »

Le vin des cousins avec ce mot « Pére du Clown Patatapon quand les légalistes de l’AOC ne lui avait laissé que les VDF pour s’exprimer, metteur au point des pets’ Nats’, et défenseur du pineau d’Aunis, Christian qui s’était fortement fait pincer par un « crabe » a finalement tirer sa révérence pendant ses dernières vendanges dans un accident de tracteur près de Néron, son village. »

Et pour finir LEBaron sur ShowViniste « Cependant, si le temps me l’accorde, j’aimerai pouvoir laisser aussi quelques breuvages de mon cru, un seul vin me suffirait, un saint sot, ça m’irait bien.  »

Merci à tous, si j’ai oublié un billet, prévenez-moi.

 

 

 

Ciel liquide, « Et, au moment où il le sut, il cessa de le savoir »

oo.12 Samedi 1° Décembre 2012. Reste 20 jours…Et mon billet pour les VDV 51 qui n’est toujours pas prêt. Pas de blog pour le publier, Olivier Lebaron l’initiateur a gentiment accepté de m’héberger sur son blog. Je suis seul. Je n’ai pas d’idées. Franck Kukuc

Là devant moi, juste une quille de Ciel liquide de Jean-phi Padié pour m’accompagner. Ce ne sera pas mon dernier vin de dernier festin mais j’aime ce nom qui devrait m’inspirer. J’ai envie d’écrire sur son nez de cassis, de senteurs provençales, sur sa minéralité…..

« qui parsème d’étoiles mon coeur.» « un vin de Bohème, amer et vainqueur »

 

« Franck, dis moi…question : qu’est ce qui t’a amené parmi nous. Moi je sais, trop de médocs et surtout je manquais d’air. »

Non, non, NON ! c’est pas vrai. Pas maintenant…(je vous passe les mots vulgaires) je suis, je suis…MORT !

« Ne me dis pas que c’est dû à ton amour des vins vivants, ce s’rait con non ? Par contre, si c’est pour rencontrer tous les vignerons disparus, tu vas avoir le temps. Ou alors, tiens ! T’aimes tellement le minéral que tu voulais savoir quel goût aurait ta pierre tombale» me dit un moustachu hilare

Hmm, le style « gonzo » de Lester lorsqu’il s’adresse à ma personne ne me fait pas sourire.

Eh oui ! Je n’en étais pas certain, mais après avoir bien détaillé le moustachu bavard, il faut se rendre à l’évidence, je suis face à Lester Bangs – Rock critic des années 70 de Rolling Stones,de Creem, etc.

J’imaginais qu’un Saint m’accueillerait, tout du moins Bacchus. Mais non, je suis là à papoter avec un journaliste rock, le journaliste musical qui m’a fait aimer le rock d’avant le business, d’avant les méga-productions, le sincère toujours prêt à descendre l’artiste de son piédestal si sa galette était de moins bonne qualité. Ok ! Mêmes avis que moi en ce qui concerne le monde du vin ? Peu importe, j’aurai tout le temps de trouver des réponses, des similitudes.

Où je suis ? J’ai pas envie de parler, de répondre au « flow » du Burroughs rock. Si je veux savoir une chose, maintenant, c’est pourquoi je suis là au milieu d’un ailleurs que je n’arrive même pas à décrire.

Et puis… Je les ai vu. Comme dans une session skype avec juste de l’air pur en plus.

Si proche, si loin, mes proches.

Je ne suis pas au dessus, ni au dessous, mais partout : près d’eux , dans cette larme, dans ce verre qu’ils et elles tiennent…J’aurai pu crier mais je suis apaisé. Ne pleurez pas ce que vous avez perdu mais réjouissez vous de ce que vous avez connu. Je suis mort et je suis vivant dans toutes choses, dans les rires, les pleurs. Dans « ces petits riens qui sont à peu près tout » chantait Gainsbourg.

On vient d’ouvrir la bouteille que j’avais demandé pour mes funérailles. Il n’y a pas de larmes pourtant elle leur a coûté « une tête ». Une Romanée St Vivant 2005, une de ses bouteilles que je n’aurais jamais pu effleurer – même pas boire – de mon vivant. Ce rêve inaccessible, j’avais demandé à tous ceux, toutes celles que j’aime de se l’offrir en souvenir de moi.

A ce moment précis, il n’y a que des sourires et ce durant une minute. Un moment de silence pour apprécier ce que l’on va découvrir, pour s’affuter les papilles.

La minute est passée, ils hument et grument, boivent et parlent sans gênes de ce que ce vin leur évoque. Ils citent des anecdotes du temps où j’étais parmi eux. Ils savaient que cela me ferait plaisir. Ils me racontent, ils me boivent. Et nous avons alors l’étrange sentiment de comprendre enfin cette phrase « ceci est mon sang »

  • Ils me partagent, j’espère que leur peine m’oubliera
  • Adieu, je vous aime et je vous emporte.

En cet instant, j’ apprends le silence. Une légère brise musicale souffle sur nous : Shirley Horn fredonne « Here’s to life ».

Pour apprécier les silences entre chaque gorgées d’un vin qui ne sera bientôt plus de ce monde…

Commence alors ma dégustation sans fins. Au revoir Lester, voici que s’avance Marcel Lapierre le regard bienveillant. Il me sert La Sève Astrale du Paradis…un vin de (bonne) table du regretté Pierre Weyand. Du Ch’nin, mon cépage préféré. D’abord une couleur d’or, un nez qui prends le temps de faire éxister une passerelle entre le passé et le présent. L’oxydatif, on s’en fout maintenant. Ça sent bon, c’est tout !

En bouche, de la fraîcheur, la vie chargée d’expériences.

Une phrase me revient, la dernière de Martin Eden, roman de Jack London : « Et, au moment où il le sut, il cessa de le savoir »

…………………………………………………………………

Une main me secoue avec la douceur forte de sa jeunesse. « Papa, tu t’es endormi devant l’ordi, t’es fou, tu aurais pu renverser du vin sur le clavier ».

Ainsi, ce n’était qu’un rêve. Un woodstock 69, « I’m going home » des Ten years after, passe en sourdine sur la chaîne Hi-Fi.

Je suis prêt

Prêt à découvrir les vins, ses orfèvres, ses buveuses, ses buveurs

Prêt à « retourner à la terre » mais vivant. « A l’âme de la terre »…Demain, je nous ouvrirai un Champagne de Françoise Lebel   Et ce ne sera pas encore le dernier verre plutôt l’avant dernier, le pénultième cher au philosophe Gilles Deleuze

Article de Franck Kukuc, que vous pouvez retrouver sur son profil facebook : http://www.facebook.com/cardamome44

 

 

o temps suspend ton vol
VdV 51, le vin est un témoin du temps, un passeur du vivant

Le vin jusqu’au bout d’un souffle, sans soufre ou si peu, comme un remède à cet ennui mortel, revenir au point de départ, le néant.

Le vin jusqu’à la lie, non filtré, non collé, un pur jus de vie pour s’enivrer comme on tombe amoureux, par légèreté ou par passion.
J’ai dans mon verre le sang d’une vigne qui ne veut pas mourir, qui respire autant qu’elle parfume l’air. Elle tapisse toujours le sol, vivace, ligneuse et apporte au paysage une diversité de couleurs au rythme inusable des saisons.

Dans ma cave, les bouteilles semblent alignées comme des urnes funéraires ou de petits cercueils. Ce sera un lieu de fouille pour les générations qui résisteront aux prophéties comme aux atteintes à l’authenticité.

o temps suspend ton vol
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Mais alors, bien au-delà de ma propre mort, que sera le vin ? Que sera ce mode de vie basé sur l’échange, la diversité, l’altérité ?

A cette question je ne peux répondre. Déjà, je n’ai aucune idée du jour d’avant, d’avant ma mort je veux dire. Il m’est, je crois, impossible d’imaginer ma propre fin et d’en entreprendre un funeste compte à rebours. L’humour serait le seul moyen.

Néanmoins, le jour d’après, je le vois mieux. C’est certain, il sera sans moi.
Je n’aurai eu aucune trace ou si peu, quelques écrits, quelques ersatz  numériques sous forme de photos, de textes, une vie digitale perdue dans une masse impensable d’autres vies.
Cependant, si le temps me l’accorde, j’aimerai pouvoir laisser aussi quelques breuvages de mon cru, un seul vin me suffirait, un saint sot, ça m’irait bien. Je dis bien un vin fait de mes mains. Un vin qui viendrait d’une vigne que j’aurais entrepris(e) de dompter en me jetant à corps perdu sur une terre adoptée. Un vin qui sentirait bon le fruit. Un vin que mes enfants aimeraient partager pour se souvenir de leur enfance, de leur père adoré, cet être lunaire qui n’a fait qu’apparaître par éclipse dans ce monde ensoleillé. Ils seraient encore dans cette complicité que j’essaye de cultiver avec eux, se rappelant du confort de l’innocence d’avoir été enfant, quand moi leur père je les abritais.
Oui c’est çà ! Je veux un vin qui témoigne, qui soit la vie, qui enchante et qui séduit, un vin qui s’ouvre si on lui en laisse le temps, un vin qui donne soif, qui donne envie comme les cinsaults d’Emile Heredia, comme les gamay de chez Marcel Lapierre et le Ploussard de Monteiller d’Evelyne et Pascal Clairet.

Côté musique, pour finir, il y a une chanson de Jacques Brel qui répondra davantage à la question du jour d’avant :

Les français consomment du vin, de l’eau et des sodas mais pas de la même manière

Et bien voilà ça continue. Il y a de moins en moins de buveurs de vin régulier en France ! C’est ce que nous révèle la dernière étude de FranceAgriMer. D’autres chiffres nous assommes comme la baisse de la consommation de vin par an par habitant de 160 litres en 1965 à 46,6 litres en 2010. C’est vertigineux. Comment faisaient-ils avant ces Français pour boire tous ces litres ?
Donc aujourd’hui, je fais parti des 17% de Français qui se régalent régulièrement de bonnes bouteilles, ou pas. Tandis que les non buveurs de vin, 38% tout de même, n’évoluent pas, les buveurs occasionnels augmentent pour atteindre 45%. On va en déduire que finalement on boit moins mais on boit mieux. Mais c’est aussi le fait d’une génération qui change, d’une société soumise à d’autres sollicitants comme les vendeurs de boissons qui piquent, chargées en sucre, qui dénaturent le goût des aliments lors des repas. Certes, le vin est encore la troisième boisson à table après l’eau du robinet et l’eau en bouteille mais le soda progresse.
Heureusement, les réflexes reviennent les week-end dans un cadre familial et hors du temps du travail. On se relâche. On répète les gestes des parents. On veut faire plaisir aussi et associer à une bonne table un bon vin ! Ca explique la montée en gamme de la consommation de vin. On ne va pas acheter un vin 5 étoiles pour ce genre d’occasion. Il me semble que ça participe aussi au succès des vins bio qui même si leur prix de revient est plus élevé, ils se retrouvent dans une gamme de prix justement en phase avec ce style de consommation.

L’avenir de la consommation en France dépendra de cette génération qui consomme aujourd’hui des sodas au repas. Viendront-ils au vin ? Difficile à savoir… On est plusieurs à le souhaiter comme Laurent Baraou et Monsieur Septime, Emmanuel Delmas et Ophélie Neiman qui ont publié cette année ces ouvrages qu’il vous reste à offrir à l’occasion des fêtes de fin d’année. Propagez la bonne nouvelle !

 




Les vins du Languedoc en progres selon Eric Asimov New York Times

Le Languedoc n’a pas l’habitude des éloges. Celles exprimées par Eric Asimov dans l’édition du The New York Times semblent sincères. lire l’article sur New York Times

Cet article fait suite à une dégustation de 20 cuvées du Languedoc-Roussillon dont par exemple la grange des pères, léon barral, clos fantine, domaine rimbert…
A la lecture de l’article, même si eric asimov et ses collègues ont compris la diversité inhérente à l’étendue du vignoble, ils  cherchent néanmoins un dénominateur commun, un identifiant, au Languedoc.

“The styles make the region interesting,” Michael said. “The common thread is the grapes are really good — this is great terroir.” Thomas was impressed by the general quality of the winemaking, regardless of the style. “It’s great to see such a maligned region produce so many good wines,” he said.

Du coup, forcément ils semblent un peu perplexes devant les nombreuses déclinaisons de l’appellation. J’ai vainement tenté de comprendre ce que Monsieur Asimov voulait dire et après plusieurs relectures, n’étant pas totalement « fluent in english », je vous donne copie d’un extrait. Si un lecteur volontaire et compréhensif pouvait me mettre en quelques mots la traduction surtout des 2 passages que j’ai mis en gras, j’en serai ravi :

 » The evolution of the Languedoc continues. The unwieldy, nebulous regional appellations remain confusing, an overlapping bunch of zones and sub-zones that do little to zero in on characteristics of terroir or geography. Changes are in the works, though it’s not clear exactly when they will become official. Even so, it’s true that appellations in most regions fall short of the ideal.
Meanwhile, land in the Languedoc remains relatively inexpensive, new winemakers arrive to try their hand at expressing its terroir, and the experimentation goes on. It may be some time before the scaffolding comes down for good.«