Un vin nouveau qui rend fou ! Le Beaujolais, oui ! Tous les Beaujolais atteignent l’homme censé, le raisonnable et l’effacé !
D’abord, le nouveau, tout frais, tout cru , qui donne soif, un jus de raisin pour les gaulois, qui tourne autour du monde, et précède les 10 crus, tous à base de cette petite vigne qui ne paye pas de mine, le gamay : Brouilly, Chiroubles, Côte de Brouilly, Fleurie, Juliénas, Morgon, Moulin à Vent, Régnié, Saint-Amour, le Chénas.
Y’a des doux dingues, pour nous rendre un peu plus vivant, comme Yves Alonso et son vin P.U.R. Sur son profil Facebook (http://www.facebook.com/cyril.alonso), où vous pourrez le voir de face, pour annoncer le prochain beaujolais nouveau, il n’a rien trouvé de mieux que d’entrainer des fous de Gamay à se prendre en photo nu ou presque dans la vigne ou pas ! Y’en a des gratinées, si je peux dire !
Yves en a fait un florilège ici :
Ca m’a rappelé une photo prise dans le beaujolais un jour de Beaujoloise :
Changer d’univers ce 11 Novembre ! Venez au village de Latour-de-France pour défiler, un verre à la main, devant les 12 vignerons Bio ! Pour 5 euros, y’aura aussi, en plus du vin, de la musique et du spectacle et une vue sur le canigou, bien sûr !
Les vignerons qui seront armés de bouteilles :
Clos du Rouge Gorge
Domaine de l’Ausseil
Domaine de la Balmière
Domaine de Bila Haut
Domaine Calimas
Domaine Fabresse
Domaine Giocanti
Domaine des Mathouans
Domaine Respaut
Domaine Rivaton
Domaine de Sabbat
Domaine Triboulet
Comme me l’a fort justement rappelé Vincent Pousson, le jour des morts, c’est aujourd’hui le 2 Novembre !
Pour ce thème imposé du VdV 51, vin vivant pour fêter la mort, l’inspiration sera peut-être profonde et signifiante pour certains et plus difficile pour d’autres. Pour nous aider, Rémy Bousquet propose quelques légèretés.
Nous en étions au numéro 51, ça semblait si facile pour trouver un thème à ce VdV : Pastis ou Vin ? Faites votre numéro !
Mais voilà, sous l’influence des couleurs de l’automne, trimballé par un vent du nord, glacial, saisi par ce putain de changement d’heure qui vous glisse irrémédiablement dans les ténèbres dès le soir venu, le temps fait son affaire et use sans diplomatie les plus optimistes d’entre nous. Novembre commence en fanfare avec son premier jour pour davantage nous plonger dans un sombre hiver.
Pézenas m’a donné à apprécier une version différente de celle de ma Normandie profonde, jour de visite imposée des cimetières dans une grande tournée familiale. Martror ! Fête des morts célébrée en déambulant dans les ruelles étroites de la ville, procession signifiante, rituel partagé vers un sens unique : trouver le destin de nos âmes.
Alors je vous invite à nous faire partager le vin du dernier festin. Quel serait l’ultime vin à retenir ? Avant un dernier souffle, quelle serait votre dernière gorgée ? Aurez-vous le vin gai ou le vin triste ? Serez-vous seul ou accompagné ? Et si cette fin vous effraie, passez donc à l’étape d’après et imaginez le vin de vos funérailles, qu’aimeriez-vous laisser dans votre cave pour arroser vos amis ?
Pour ceux qui n’ont pas encore d’existence digitale et qui souhaiteraient participer aux VdV51, envoyez-moi votre billet (olivier.lebaron@showvin.com), je le publierai ici-même en votre nom !
Le postulat de Monsieur Baraou était le suivant : « Pour le vendredi 26 octobre 2012, vous devrez rendre compte de vos dégustations de vins issus de bouteilles de 50 cl, cela va vous donner l’occasion de boire ces liquoreux que vous ne savez (ou ne voulez) jamais ouvrir, à moins que vous ne trouviez une de ces rares mises en 50 cl de rouges tranquilles (svp non issus de l’industrie viticole). »
A cela, je réponds :
Mais enfin Lolo, des 50 cl y’en a plus que tu ne le crois et pas seulement issues de l’industrie viticole, tu sais ! Tiens par exemple, te rappelles-tu de ce farfelu, disent certains, ce notaire, Monsieur Gérard Samson, à Saint-Pierre sur Dives, qui a ressuscité un carré de vignoble en pleine Normandie.
Malin, il a eu l’idée de mettre sa maigre production en bouteille de 50 cl ! Un bon moyen pour boire avec modération finalement.
Qu’est-ce qu’on y trouve dans ses bouteilles de 50cl ? Du vin de pays du Calvados d’abord ! Et puis 5 cépages en blanc et un pinot en rouge ! Très belle fraîcheur sur toute la gamme des blancs, avec le plaisir de déguster du Melon de Bourgogne, de l’Auxerrois ou bien encore du Muller-Thurgau. Les étiquettes distinguent les vins en fonction de couleurs précises. Une autre manière encore de simplifier l’approche pour le curieux et l’amateur de bouteilles.
Mais pourquoi de la vigne en Normandie ?
« Certes c’est un défi mais de la vigne il y en a eu ici. Elle a disparu en partie à la Renaissance et complètement à la fin du 18ème siècle. On retrouve sa trace sur la carte de Cassini.» répond-t-il et poursuivant « l’endroit réuni plusieurs éléments décisifs, le sol, du Jurassique, nous sommes dans le bassin parisien, dans une configuration identique au terroir de Bourgogne, au même niveau géologique, calcaire fissuré permettant aux racines de plonger en profondeur plus facilement. Et puis il y a un micro-climat avec 25 jours de pluie de moins qu’à Caen, un vent fort qui sèche les feuilles et les baies de raisins. » C’est tout un tas d’indices, en somme, selon la même idée que les climats bourguignons.
« Mais vous savez, on est sur le fil du rasoir question maturité du raisin. » conclut-il.
C’est un homme de passion qui a donné réalité à son rêve avec une rigueur technique pour réussir son vin dans ses conditions. Pointilleux, tenant à être précis en toute chose, il est de ces gens qui vous demandent avec application votre nom et d’où vous venez en tenant à déterminer exactement où cela se situe.
Les Arpents du Soleil, une étape originale pour découvrir davantage l’univers du vin, une autre idée de la Normandie !
Caveau ouvert toute l’année les lundi et vendredi de 14h à 18h30 et le premier samedi de chaque mois de 10h à 17h. Ouverture le samedi 1er mai 2010.
DIMANCHE 25 NOVEMBRE 2012, de 10h00 à 19h00 ToïToï , le zinc – 17 – 19, rue Marcel Dutartre 69 100 Villeurbanne
Salon de vins naturels et restauration en agriculture paysanne et biologique, casse-croûte fromager, charcutier et végétarien, servis de 11h00 à 18h00, de 3 à 6€ .
Pour cette TROISIÈME édition seront présents :
Léonine – Stéphane Morin – Saint-André 66 Le scarabée – Isabelle Frère – Sorède 66 Domaine du possible – Loïc Roure – Lansac 66 La Vigne du Perron – François Grinand – Villebois 01 L’Octavin – Alice Bouvot et Charles Dagand – Arbois 39
La petite baigneuse – Philippe Wies – Maury 66
Le temps des cerises – Axel Prüfer – La Tour-sur-Orb 34
Fontedicto – Bernard Belhassen – Caux 34
La ferme du bout du chemin – David Auclair – Etables 07
Julie Balagny – Fleurie 69
Thierry Alexandre – Saint-Jean-de-Muzols 07
le Mazel – Jocelyne et Gérald Oustric – Valvignères 07
Andréa Calek – Valvignières 07
Le Picatier – Christophe et Géraldine Pialoux – Saint-Haon-le-Vieux 42 Le bout du monde – Edouard Laffitte – Lansac 66
Karim Vionnet – Villiers-Morgon 69 Daniel Sage – St-Sauveur-En-Rue 42
Sextant – Julien Altaber – Saint-Aubin 21
Marie et Vincent Tricot – Orcet 63
Bock – Sylvain Bock – Alba-La-Romaine 07
La ferme des burons sauvages – Olivier Procureur, éleveur fromager 42 Brasseries la Soyeuse – Bertrand Brucklé, Rontalon 69
Drôle de communiqué de presse ? Je n’ai pas hésité à le diffuser, surtout que c’est indiqué en gros « POUR DIFFUSION IMMÉDIATE ».
De quoi il s’agit ? Mais tout simplement « d’une boisson saine et nouvelle qui n’est pas née à l’époque de nos grands parents ! »
« Après 50 ans sans innovation sur le marché des spiritueux en France, TRENDY DRINK vient de lancer un nouveau concept de boisson alcoolisée aux arômes inédits. Subventionnée par l’Aide Régionale à l’Alimentation de Qualité (ARAQ), Go’On est la première boisson stimulante alcoolisée (12,9°) en France.
Produit premium à base de Vodka Française pur grain et aux extraits 100 % naturels des 3G reconnus pour leurs vertus stimulantes « Guarana Ginseng Gingembre », Go’On se déguste dans une petite bouteille blanche en aluminium en format nomade (20cl) , novatrice avec son système d’ouverture goupille et responsable puisque 100 % recyclable.
Sans colorant, ni conservateur, sans caféine ni taurine, Trendy Drink propose « une alternative saine au mix boisson énergisante/alcool » explique Pierre-Michel COUTURIER PDG de Trendy Drink SAS.
Les bouteilles sont pasteurisées à l’ozone (aucune trace de chlore ou de produit chimique), le gaz carbonique présent dans les bouteilles est 100 % naturel (aucune adjonction de gaz chimique et fabriqué à partir de levure). Parce que préserver notre environnement est important, Trendy Drink a fait le choix d’une usine d’embouteillage ne fonctionnant qu’à l’énergie solaire. »
Tandis que, dans le Bordeaux des belles bâtisses et des grands noms, celui des bouteilles qui se vendent à des prix déraisonnables jusque dans les rayons surchauffés et ultra-lumineux des rayons des hypermarchés, on se prépare à faire la guerre pour défendre son « Château » contre ces perfides d’américains qui voudraient bien s’en emparer, pour parer, un peu plus, de beaux atours leur propre exploitation vinicole, des batailles de rues voient le jour, la nuit dans la campagne de Pauillac.
Château, Chatréal, Castle
Les Châtelains ont de quoi être énervés ! Non sérieusement, déjà ça a commencé avec la Chine et son réflexe de photocopieur convulsif, irritant des susceptibilités justifiées à la vue de certaines bouteilles de Chatreal Cheval Blanc et Chatreal Margaux. Ce n’est pas parce qu’ils ont redonné des couleurs aux grands noms de Bordeaux qu’il faut leur excuser cette petite manie fort désagréable de vouloir tout imiter.
Et maintenant c’est au tour des américains de vouloir carrément recopier sur leur propre étiquette le mot de château. En français ou en anglais ? Non, parce que je me disais, ça fait moins chic de dire « castle » non ? (pour les quidams qu’entravent pas l’english, prononcer « casseul »).
Pendant ce temps-là, à l’endroit même où le vin se fait, dans la vigne, à l’endroit même où les petites mains demeurent indispensables, sur la terre, à l’endroit même où une parcelle de par son emplacement vaut tout l’or du monde, les effets de la mondialisation perturbent le calme habituel de la campagne sur la commune de Pauillac. Pour ceux qui ne connaissent pas, Pauillac c’est un des terroirs prestigieux du Médoc avec quelques crus (si l’on en croit ceux qui les classent) comme Lafite-Rothschild, Latour, Pontet-canet, Lynch-Bages. Pour vous donner une idée, le millésime 2000 de Lafite-Rothschild se vend au-delà des 2000 euros la bouteille et ils en produisent, au plus bas, 90000 par an sans compter le second vin. Le luxe est une industrie, n’est-ce pas ?
Bref, sur ces hectares de vignes miraculeuses qui transforment le jus de raisin en valeur sûre de bon père de famille, s’est développé un conflit entre vendangeurs, avec l’arrivée flagrante d’un grand nombre d’espagnol du fait de la crise. Deux nuits de bagarres entre jeunes français d’origine marocaine installés à Pauillac et ces nouveaux arrivés d’Espagne, juste devant la mosquée.
Un sacré grand écart dans le vignoble bordelais avec ces travailleurs soumis à la précarité qui se disputent les miettes d’un marché du luxe qui n’a que faire d’eux et des conséquences de leurs manigances financières.
Moi qui vient de pondre un article (A lire sur la feuille de vigne) sur les 3 modes de vendanges que l’on observe aujourd’hui dans le vignoble, bénévole, payée et payante, en affirmant que tout va bien dans le meilleur des mondes, j’ai l’air malin ! Le vignoble n’est pas si tranquille que ça. De quoi inquiéter les oenotouristes et les gentils organisateurs qui fleurissent depuis peu dans toutes les régions viticoles.
Mais ce qui me dépasse, par-dessus tout, c’est l’annonce ce même mois du dépassement des 3 millions de chômeurs. Paradoxale atmosphère. A douter de la souffrance et de la précarité des assurés sociaux sans emploi dans notre si petit pays !
Quelqu’un m’a encore demandé cette semaine si je croyais que le vin bio était une mode ! Ca résiste hein ! Ou alors je croise parfois des personnes qui n’observent pas suffisamment leur environnement.
Comment les convaincre ? Avec les derniers chiffres reçus de SudVinBio peut-être :
Côté production
Avec 61 055 ha en mode de production biologique en France en 2011 contre 50 268 ha en 2010, la vigne bio enregistre une progression de 21%, représentant désormais 7,4% du vignoble national. C’est aujourd’hui, une des filières les plus actives.
Alors que les surfaces viticoles bio ont presque triplé en 4 ans, le nombre de producteurs a lui-aussi progressé, passant de 3 945 producteurs en 2010 à 4 692 fin 2011.
Côté consommation
En 2011, 1 français sur 3 consomme du vin bio régulièrement ou de temps en temps selon une étude Ipsos/SudVinBio.
Le marché du vin bio commercialisé en France a progressé de 11% en 2011 par rapport à 2010 (359 M€). Il s’est également développé à l’export (Allemagne, Etats-Unis, Japon, etc), représentant 34% du chiffre d’affaires réalisé à l’international. Aujourd’hui, la France fait office de bon élève à l’échelle mondiale en se plaçant en troisième position derrière l’Espagne et l’Italie.
Au passage, un petit rappel concernant la législation européenne qui va accentuer cette croissance en apportant plus de simplicité au label BIO :
Depuis le 1er août 2012, le vin bio possède son label européen, qui prend en compte la vinification. Concrètement, la mention « vin bio » supplante celle indiquant « Vin issu de raisins de l’agriculture biologique ». Jusqu’ici, seul le raisin pouvait être reconnu en bio. Désormais, pour être reconnu AB, un vigneron devra non seulement utiliser du raisin bio, mais aussi des techniques de vinification certifiées bio.
Quand on reçoit ce genre d’information, on doit certainement ne pas réagir de la même manière. J’imagine que si ce monsieur de CHRISTIES s’est fendu d’un emailing à la presse, c’est certainement qu’il doit penser que ça intéresse les journalistes.
Nous verrons bien comment l’info va se distribuer….
Nous sommes bien dans cette idée que le monde du vin subit les contraintes et usages de la mondialisation; Ici, ce papier illustre cette catégorie de vin qui n’en est plus puisqu’il n’est pas fait pour déguster mais pour en tirer du bénéfice. Une catégorie de vin qui n’a plus rien à voir avec l’artisan faiseur de vin, ni avec la terre que l’on aime appeler terroir. Ici, on parle de marque de luxe, de clients fortunés et d’argent en kilos : K$, K€ et K£ s’il vous plait ! Chacun sa manière d’être.
A chacun son luxe aussi quand bêtement je me régale, comme un gamin qui vient de trouver un trésor, d’un vin facile à boire qui gouleye bien… qui chante… qui enivre sans saouler… qui parfume sans cocotter !!!
(L’illustration n’a rien à voir avec l’article. Je n’ai pas de bouteilles de ce prix sous la main, désolé ! Par contre, des photos de vignerons comme Ivo, ça me fait plaisir de les partager ! )
Le contenu tel quel du message de CHRISTIES au sujet d’une récente vente de vins fins !
« La vente de vins fins a encore une fois suscité un vif intérêt de la part des collectionneurs du monde entier comme en témoigne la vente de plusieurs bouteilles Vosne-Romanée Premier Cru, Cros Parantoux, Henri Jayer de 1992 (lot 13), 1990 (lot 12), 1989 (lot 10), toutes vendues à des collectionneurs asiatiques.
Retenons également la vente d’une rarissime bouteille de château Lafite-Rotschild de 1799 vendue €17.250/$13.722/£22.301 à un collectionneur océanien (lot 102).
Notons enfin les beaux résultats pour le vin de Bordeaux à l’instar d’un lot de 6 bouteilles de Pétrus 1982 vendu €20.700/£16.467/$26.761 (lot 147) à un collectionneur européen ainsi qu’un lot de 12 bouteilles de château Lafite-Rothschild de 1982 vendu €39.600/£31.502/$51.195 à un marchant européen. »