Tilman-org, projet européen de recherche sur le travail réduit du sol en agriculture bio

Le travail réduit du sol : un défi pour l’agriculture biologique ?

« Un nouveau projet européen de recherches intitulé « Travail réduit du sol et engrais verts dans les grandes cultures biologiques » a démarré. Ce projet, appelé également TILMAN-ORG, est coordonné par l’Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL). Onze pays européens vont y participer durant trois ans.

En comparaison du labour, le travail réduit du sol et les engrais verts ménagent la structure du sol et augmentent la fertilité du sol. La stabilité du sol s’améliore, la teneur en humus et l’activité biologique du sol augmentent, de même que la capacité d’échange des éléments nutritifs. Grâce à l’utilisation réduite des machines, la consommation en carburant diminue. En fin de compte, le travail réduit du sol ménage le climat.

Dans l’agriculture conventionnelle, le travail réduit du sol est très répandu. Jusqu’à récemment, il était admis que cette technique n’était pas adaptée à l’agriculture biologique, car elle favorisait les adventices vivaces et elle provoquait une minéralisation insuffisante de l’azote du sol et des engrais de ferme au printemps. Ces problèmes doivent être abordés de manière ciblée dans le cadre de ce nouveau projet de recherche. »

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Tilman-Org

Source : FIBL

Carte de Voeux 2012 de vigneron : mas conscience

Dans mon palmarès de la meilleure carte de voeux 2012, à défaut de faire le classement des blogs vins ou celui des meilleures cuvées de Bordeaux à moins de 5 euros disponibles en hard discount, comment trouvez-vous celle-ci :

Mas Conscience c’est une domaine que vous pouvez retrouvez ici en détail : http://www.showviniste.fr/vignerons/mas-conscience-un-sacre-domaine-en-terroir-languedoc-terrasses-du-larzac/

Salon des Vins de Loire et Wine Blog Trophy cuvée 2012

Bientôt un an que ce blog a eu la chance de recevoir le prix « Rencontre Loire » au Wine Blog Trophy. La cuvée 2012 s’annonce déjà avec un salon des Vins de Loire qui ouvrira ses portes à Angers du 6 au 8 février prochain.

Plus Web que jamais les salons des vins se tourne de plus en plus vers les nouveaux médias.
Le Wine Blog Trophy qui récompense depuis 2007 les bloggeurs oenophiles prend, cette année, un nouvel élan  avec un blog dédié et une compétition en duo avec les bars à vin. Autre nouveauté : un espace média interactif au coeur du salon. Ce stand ouvert permettra aux exposants de présenter leurs nouveautés et d’interagir directement avec le public. WebTV, blogs, applications smartphones et autres nouveaux médias y trouveront échos.
Quant aux Concours des Ligers  qui se tiendra en ouverture du Salon (dimanche 5 février), il propose cette année aux dégustateurs et aux vignerons de s’inscrire en ligne, via son nouveau site Internet (www.concoursdesligers.com). Organisé chaque année par l’Union des œnologues de France et les interprofessions ligériennes, ce concours récompense depuis 17 ans les meilleurs Vins de Loire. Plus de 2 000 vins sont ainsi dégustés chaque année par près de 300 professionnels.
www.salondesvinsdeloire.com

Les vins de pays d’oc s’exportent en Chine, c’est bon pour la balance commerciale non ?

Les exportations de Vins Pays d’Oc IGP vers la Chine ont connu une progression fulgurante au cours des 10 dernières années, faisant de la Chine le 5ème partenaire des vins Pays d’Oc IGP en volume. Les exportations de vins Pays d’Oc IGP progressent en volume (+45% sur 9 mois 2011 vs 9 mois 2010) mais également en valeur (+93,4% sur 9 mois 2011 vs 9 mois 2010) avec 92% des volumes conditionnés en bouteilles. (1)

Le label Pays d’Oc IGP s’installe par ses grandes entreprises comme Castel ou les domaines Paul Mas par exemple mais également par ses structures coopératives, comme Les Vignobles Foncalieu, ou particulières comme le Domaine Gayda.

C’est dans ce contexte de valorisation des vins de ses entreprises qu’Inter Oc, l’Interprofession des Vins Pays d’Oc IGP, organise une opération de promotion et de communication dédiée pour ses cuvées coeur et haut de gamme déjà présentes sur le marché chinois.

Les vins Pays d’Oc IGP sont présentés aux professionnels et consommateurs chinois autour de 2 messages clés : des vins de qualité, parfaits pour la fête. En effet, en Chine, le vin, boisson consommée lors de fêtes et célébrations, connaît un succès grandissant.

Avec la croissance extrêmement rapide de la consommation de vin en Chine (+26% pour les vins tranquilles  rouges entre 2009 et 2010), les perspectives sont encourageantes pour le label qui occupe aujourd’hui le deuxième rang de toutes les dénominations françaises importées (en volume).

Grâce à une offre très diversifiée et à un fort potentiel volumique, les vins Pays d’Oc IGP sont à même de répondre à la demande grandissante du marché  avec des vins valorisés qui correspondent parfaitement aux goûts et occasions de consommation des Chinois.

L’opération Pays d’Oc IGP Special Selection en bref :

–        Un concours dédié à la Chine et organisé en Chine

–        12 cuvées Pays d’Oc IGP médaillées dans les catégories cœur et haut de gamme

–        Un jury chinois de prestige composé de 9 experts de la filière vin

–        35 médias de la presse écrite, Internet et de la télévision présents à la conférence de presse dédiée

–        Plus de 200 médias touchés sur l’ensemble de l’opération

–        Une soirée de remise des prix à l’Hôtel Radisson Xing Guo de Shanghai en présence de professionnels de la place Shanghaienne, d’officiels français et de médias

–        Un stand Pays d’Oc IGP sur le salon FHC China à Shanghai du 16 au 18 novembre 2011 avec plus de 300 visiteurs intéressés

–        Une campagne de communication ciblée à destination des professionnels et consommateurs chinois

Vin de fêtes, Noël ou fin d’année, blanc fumé de pouilly domaine didier dagueneau

Un vin pour le 25 Décembre ! ou plusieurs peut-être puisque pour la plupart nous ne serons pas seuls, le plus souvent en famille. Il en faudra des bouteilles pour contenter chacun. Ce jour est férié, symbolique, et impose quelques figures de styles comme la déco, le sapin, les cadeaux, la table bien mise et le menu de fête.

Si aujourd’hui foie gras, huîtres, saumon, fruits de mer et fines bulles sont quasi monnaie courante, il a été un temps, pas si éloigné, où ces mets, par leur rareté, rajoutaient à la magie du jour. Ce sont devenus des produits de masse que l’on promotionne à tout va dans les rayons de n’importe quel supermarché. Nous sommes désormais habitués à les consommer toute l’année. Plus rien ne nous étonne de ce côté-là ! Même les marques de distributeurs les ont cannibalisés. Ce business des fêtes de fin d’années, nous a fait perdre un peu, beaucoup, de l’authenticité de ces victuailles. Alors suivant cette même démarche « ShowViniste » initiée pour le vin au naturel, dressons la table également en essayant de se faire plaisir avec des produits de producteurs sincères et passionnés. Maraîcher, ostréiculteur, éleveur, boulanger, charcutier, boucher, nous avons tous auprès de nous des gens dont le métier consiste à contenter nos papilles, à nous émerveiller encore, nous les rassasiés. Et c’est encore dans la rencontre, en poussant la porte d’une boutique, dans l’échange de paroles que nos assiettes se garnissent d’une cuisine savoureuse. En ce jour de Noël, passé le sermon, le divine enfant calé dans sa crèche, amusons-nous et buvons ! Cette année, en ce qui me concerne, j’ai ramené quelques bouteilles pour les déguster en famille.

Ainsi ce Vouvray de Sébastien Brunet, qu’il appelle « La Folie » en demi-sec. Je l’adore par sa nervosité et le conseille dès l’apéritif pour aiguiser la langue et venir surprendre quelques canapés de foie gras. En restant sur le Val de Loire, j’ai pour la suite rapporté une bouteille mise de côté pour l’occasion, une cuvée sans mystère mais dont j’espère plusieurs surprises, de l’inattendu. Il s’agit d’un blanc-fumé de pouilly 2008 du domaine de Didier Dagueneau, du sauvignon. Je n’en dirai rien, ne l’ayant jamais bu, nous verrons bien ce qu’il fera de notre table, dressée !

Joyeux Noël et Bonne Année

Cet article a été publié sur l’excellent site d’Eva Robineau le 25 Décembre 2011. Allez-y il y en a 30 autres ! : http://avin.oenos.net/

La Guinelle, vinaigre artisanale et nature à Banyuls dans le Roussillon

Comme je dis souvent, rencontrer quelqu’un sans à priori, sans chercher au-préalable à en savoir plus, c’est comme de tomber dessus par hasard. On se laisse surprendre, séduire, envoûter parfois. La vinaigrerie de Nathalie a eu les faveurs d’un reportage sur France 2 un soir de 2009. Depuis, c’est le succès au bout du chemin. Oui et pourtant, si Banyuls, c’est déjà assez reculé, pour se rendre au hameau de Cosprons, il faut davantage s’écarter de la route du bord de mer, plonger dans la montagne, frôler les pierres des maisons du village et enfin, plus loin encore, trouver une place pour se garer dans un virage encaissé d’une étroite vallée.

La vinaigrerie apparaît, modeste, simple, béante presque. On peut voir un alignement de fûts noircis, gueule ouverte par le dessus, couverts chacun d’un torchon, à l’abri sous une pergola. Sur les flans, des bonbonnes de verre grimpent une pente abrupte, sauvage. Au premier plan, une boutique sommairement aménagée dans un chalet en bois, et derrière, on devine une logistique d’à propos, concrète, adaptée, artisanale.

Nathalie rayonne. Une cigarette souvent accompagne son sourire. Son accent nous enchante et ses yeux brillants nous accrochent. Un royaume s’anime autour d’elle. Y’a du monde qui défile. On enchaîne une petite visite avec explication de la méthode de fabrication, une dégustation sous la pergola des différents vinaigres et on termine par la vente, pour ceux qui le désirent. Ca se bouscule !

Nathalie aime les choses simples, sans artifices : « La nature, si on la laisse faire, elle est géniale ! » Cette phrase résume tout à la fois, son aventure, son travail et son expérience. Son originalité consiste à travailler à l’air libre, dans ce fond de vallée. Du coup, les bactéries qui résistent à ces conditions sont les plus vigoureuses et les plus utiles pour atteindre un tel niveau de qualité.

bonbonne vinaigreParmi les vinaigres, vous trouverez, le classique de Banyuls élevé un an en fût de chêne au soleil, le Blanc réalisé à partir de grenache gris, le Vermeil à la cannelle et au clou de girofle (ce sont les sachets disposés au dessus des bonbonnes de verre), le Taliouine incroyablement safrané, le Tchin Tchin, balsamique, épuisé tant réclamé et enfin une douceur, Lalie, une petite confiture de lie de vinaigre, celle qui reste dans les bonbonnes, un délice exclusif pour accompagner un foie gras.

Vinaigre Artisanal Vinaigrerie La Guinelle
Hameau de Cosprons
66660 PORT VENDRES
Tel : 04 68 98 01 76

Les Arpents du Soleil, Gérard Samson, vigneron en Normandie au pays du Calvados

Des pissenlits tapissent la vigne. Ca étonne mais au fond ce n’est pas si original. Il y en a bien aussi sur le sol de Chablis en Avril. Mais quand une odeur de fumier de vache traverse la haie, tandis que nous gravissons le coteau, tout de même, ce n’est pas banal des vignes en Normandie !
D’un seul tenant, exposé plein sud, les différents cépages ont été plantés à cet endroit précis par Gérard Samson, en 1995. Notaire de profession, avec des origines alsaciennes, cet homme doit bien faire parler de lui dans la campagne normande. « Du vin de pays du Calvados, que j’vous dit, là tout prêt de Caen…à Saint-Pierre sur Dives. Y’en a tout un champ…et il fait du blanc et du rouge… »

Depuis l’ouverture de sa cave, au pied du coteau, il en reçoit de ces visiteurs incrédules qui ne passent la porte que pour vérifier le bruit qui court. Patient et affable, il prend plaisir d’expliquer sa démarche, donne à chacun le temps de bien réaliser qu’il va pouvoir repartir avec un carton contenant les 6 cuvées du domaine. 5 blancs et un rouge, un pinot !

Monsieur Samson nous confie : « Il faut être humble quand on est vigneron. Sur ce que je dis aujourd’hui, j’aurai peut-être évolué dans quelques années. » Son projet d’implantation n’est pas du au hasard. Sa passion pour le métier, remonte à longtemps. Son passage au lycée viticole de Beaune date déjà de 25 ans.

Mais pourquoi de la vigne en Normandie ?

« Certes c’est un défi mais de la vigne il y en a eu ici. Elle a disparu en partie à la Renaissance et complètement à la fin du 18ème siècle. On retrouve sa trace sur la carte de Cassini.» répond-t-il et poursuivant « l’endroit réuni plusieurs éléments décisifs, le sol, du Jurassique, nous sommes dans le bassin parisien, dans une configuration identique au terroir de Bourgogne, au même niveau géologique, calcaire fissuré permettant aux racines de plonger en profondeur plus facilement. Et puis il y a un micro-climat avec 25 jours de pluie de moins qu’à Caen, un vent fort qui sèche les feuilles et les baies de raisins. » C’est tout un tas d’indices, en somme, selon la même idée que les climats bourguignons.

« Mais vous savez, on est sur le fil du rasoir question maturité du raisin. » conclut-il.

C’est un homme de passion qui a donné réalité à son rêve avec une rigueur technique pour réussir son vin dans ses conditions. Pointilleux, tenant à être précis en toute chose, il est de ces gens qui vous demandent avec application votre nom et d’où vous venez en tenant à déterminer exactement où cela se situe.

les arpents du soleil en normadie à grisy

Oenotourisme en Normandie

Il va jusqu’à organiser des visites guidées, tous les jeudis à 14h30, des vignes et de la cave, pour donner des preuves, pour faire voir que « c’est vrai ». Il reçoit au maximum 30 personnes par groupe et restitue ce qu’il a appris en Bourgogne : « Faut donner de l’attention aux gens. Le vin, ce n’est pas simplement pour être vendu. C’est de la convivialité. Faut les mettre ensemble et les faire échanger, parler, c’est interactif. J’essaye d’être pédagogique »

Des vins fins

Très belle fraîcheur sur toute la gamme des blancs, avec le plaisir de déguster du Melon de Bourgogne, de l’Auxerrois ou bien encore du Muller-Thurgau. Les étiquettes distinguent les vins en fonction de couleurs précises. Une autre manière encore de simplifier l’approche pour le curieux et l’amateur de bouteilles.

vigne en normandieLes Arpents du Soleil, une étape originale pour découvrir davantage l’univers du vin, une autre idée de la Normandie !

Caveau ouvert toute l’année les lundi et vendredi de 14h à 18h30 et le premier samedi de chaque mois de 10h à 17h. Ouverture le samedi 1er mai 2010.

Les Arpents du Soleil

Mr Gérard Samson

14170 Grisy

Tel. : 02 31 40 71 82

www.arpents-du-soleil.com

Domaine de Montcalmès, Frédéric Pourtalié, Vigneron en Languedoc
Si la route pour se rendre jusqu’au village de Puéchabon, dans l’Hérault, est quelque peu sinueuse depuis Aniane, la conduite du domaine de Montcalmès est quant à elle toute droite !Un blanc, un rouge !

Ne cherchez pas d’autres cuvées ! Les Pourtalié, père et fils, font dans l’essentiel. Dans la vigne, la même attitude. Ils travaillent sur deux terroirs différents, d’un côté le galet-roulé, de l’autre le calcaire. 3 cépages en rouge : grenache, syrah, mourvèdre. 3 cépages en blanc : marsanne, roussane, chardonnay. Et chaque année, un nouveau millésime.

Voilà, le décor est planté. Avec ces paramètres, la cave est une succession de 4 grandes salles pour la vinification en barrique, une centaine de pièces, avec un élevage parcellaire très identitaire. A la dégustation, au pied des fûts, c’est un réel étonnement de constater la différence entre un grenache sur galet-roulé et un grenache sur calcaire, de même pour la syrah !

Le grenache 2008, sur terroir galet roulé est très gourmand, très frais, avec une dominance de cerise sans le côté confituré. Sur la langue, une dentelle très fine. La parcelle se situe juste à la sortie des gorges de l’Hérault, en plein courant d’air.

Le grenache 2008, sur terroir calcaire, se fait désirer. Il donne moins au premier abord avec un peu d’amertume en fin de bouche. « Il sera parfait pour le vieillissement et apporter la structure au vin »nous dit frédéric, le fils Pourtarlié. C’est lui qui en 1998 décide de reprendre le domaine, de passer en cave particulière, et de mettre à profit ce qu’il a appris de ses paires (Laurent Vaillé de la grange des pères pour n’en citer qu’un) et acquis de son père sans doute.

Avec sa sœur et son cousin, le projet a franchi une nouvelle étape et le domaine est maintenant bien calé sur des rails prometteuses.

La dégustation se poursuit sur la syrah 2008, au rendement incroyablement bas de 12 hl à l’hectare, nez floral avec un style plus nordique. Sur ce sol pauvre de galet roulé, l’eau passe et ne reste pas et la chaleur se concentre sur les pierres. Les raisins se font rares.

Le mourvèdre existe uniquement sur galet roulé à Montcalmès. Frédéric précise : « Le mourvèdre se plait les pieds dans l’eau et la tête au soleil. La vigne sur cette parcelle va en profondeur. » Le 2008 est animal avec une chair très gourmande. Il apportera la complexité au vin.

Vous l’aurez remarqué, à aucun moment l’on ne parle d’arômes de vanille ou de note toastée si typique de l’élevage en fût. Si avec des barriques neuves, les vins se parfument de bois, avec des barriques de 1 ou 2 vins, c’est à dire ayant déjà servi à élaborer 1 à 2 millésimes, les vins s’élèvent sans ce marquage de chauffe et de chêne. Quelques unes viennent de la Romanée Conti.

L’assemblage s’effectue toujours dans les mêmes proportions : 60% syrah, 20% grenache et 20% mourvèdre. Chaque cépage et chaque sol apportant ses qualités au millésime final.

En 10 ans, tout en discrétion et en régularité, le domaine a conquis bon nombre d’amateurs et, bien né, on le classe déjà parmi les grands vins du Languedoc. Si il n’est pas encore équipé d’un caveau pour recevoir les visiteurs de passage, vous pouvez prendre rendez-vous, on vous recevra avec plaisir.

Bon à savoir : le blanc c’est uniquement 2500 bouteilles. Il n’y en aura pas pour tout le monde assurément.

Domaine de Montcalmès

Chemin du Cimetière

34150 Puéchabon

Tél : 04.67.57.74.16

gaecbh@wanadoo.fr

L’Autre de Pignier, des bulles de Crémant du Jura pour se marier ou pas un vendredin (di) vin

Merci Stéphanie de http://unmetsdixvins.com ! Profiter des vendredis du vin pour trouver la petite bulle qui fera la fête au prochain mariage de son frère. Bravo ! Si on peut aider, pourquoi pas ! Ca donnera bien des envies et des idées pour les amoureux, futurs couples bientôt liés devant ou dans un hôtel ou ailleurs, paniqués (enfin ça dépend) devant l’ampleur de l’organisation.

Pour l’avoir vécu, on peut faire plus court qu’un an de préparation : 3 mois c’est possible.

 

Côté bulles, une adresse : Domaine Pignier à Montaigu dans le beau pays du Jura avec 3 cuvées de crémants dont L’Autre Brut Blanc, non dosé, sans SO2 à 12 € ttc. Beaucoup de simplicité et de pureté dans ces vins. L’Autre, quel beau nom pour une bulle lors de son mariage. Pensez à l’Autre, s’offrir à l’Autre, s’unir à cet Autre. Faire de sa vie, une aventure avec un Autre. C’est à la fois s’unir et s’en démarquer, le respecter, être deux sans fusionner, sans perdre l’altérité qui a donnée cette attirance, ce besoin d’être ensemble, et finalement de créer à deux un Autre. Alors, vous aimerez la finesse de cette bulle, sans intrants (ca vous changera de beaucoup de bulles). Elle restera légère et fraîche en bouche.

Vous trouverez sur place à Montaigu, dans la rue qui traverse le village, des gens charmants, accueillants, un caveau et une très belle cave avec un passage secret. Et si jamais en repartant du domaine, le coffre plein, vous vous perdez dans la campagne Jurassique, pas de panique (une idée fixe) servez-vous de votre GPS :

Mas des chimères, Guilhem Dardé, vigneron au bord du lac du Salagou en Terrasse du Larzac
Avec un tel nom, « les chimères », je pouvais m’attendre à un drôle d’animal, un assemblage fantastique, à la Flaubert, un personnage de légende perdu dans les ruelles du village d’Octon. De la famille des moustachus, le paysan et le vigneron, qui n’en font qu’un, ne semble, à première vue, ni effrayant, ni irréel. Je me demande, mais ne lui demande pas, pourquoi ce nom. Guilhem Dardé est à ce point hospitalier et avenant que j’entre dès la première seconde dans son univers. Prendre le temps de découvrir le personnage, ses terres, ses vignes, avant de déguster ses vins. Un luxe abordable pour tous.L’endroit borde le lac du Salagou. Le sol est rouge et noir avec de petits cailloux blancs que les enfants s’amusent à aligner pour y écrire leur prénom. Au pied de sa maison construite de pierres noires, il nous explique le sol : « Ici la terre rouge c’est un sol très très ancien, du permien, vieux de plus de 250 millions d’années, et les pierres noires, du basalte, un sol volcanique. » Nous y voilà, le terroir pose ses bases, un peu en altitude, sur lequel Guilhem produit un vin de pays des coteaux du Salagou et deux AOP (Appellation d’Origine Protégée) Coteaux du Languedoc et Terrasse du Larzac.

mas des chièmesLoin de la méditerranée finalement, dans laquelle il a rarement mis les pieds nous avoue-t-il, Guilhem poursuit l’aventure familiale. En 1993, il commence ses premiers vins en partie avec la coopérative. Dès l’année suivante, il se lance seul avec le désir de vinifier des cépages multiples. Aujourd’hui, la vigne a pris le pas sur les autres cultures, comme l’olive et le blé et aussi l’élevage. Mais depuis peu, lui a repris la culture du blé, avec une ancienne variété régionale relancée assez récemment, la touselle.

Durant l’escapade sur ses différentes parcelles, nous découvrons son chenillard, « un saint-chamond » nous dit-il. Une chimère peut-être ! (voir la vidéo) Non, un tracteur très efficace, qui n’écrase pas les sols, qui se faufile partout et qui dure !

Et puis, plus loin, il parle des cépages, de sa volonté de faire revivre ceux d’ici, comme le muscat petit grain pour le blanc ou le mourvèdre pour le rouge : « Le midi c’est une terre de métissage ! C’est tout !» ponctue-t-il. (voir la vidéo)

De retour à la cave, dans la pénombre, au fin fond de la bâtisse qui semble s’engouffrer dans la roche, Guilhem partage ses vins, débouche toutes les bouteilles, tire des jus de cuves et des pipettes des fûts. Son œillade nous fait de l’œil, séduisante, que j’aurai le plaisir de redécouvrir dans un restaurant à Pézenas, Les Palmiers, avec un nez de foin, incroyable, et d’une buvabilité désaltérante. De ces vins de soif qui vous donnent envie de devenir vigneron. Guilhem a cette modestie des hommes qui font un métier d’apprentissage et lui fait dire ces mots en guise de conclusion : « Je fais le vin qui vient. Je fais avec les vignes que j’ai et, d’une année sur l’autre, c’est différent. »

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