Domaine Saint Daumary, Julien Chapel, vigneron au Pic Saint Loup

Le Domaine Saint-Daumary fête ses 10 ans de cuvées sur le terroir de l’appellation Pic-Saint-Loup. 10 ans de discrétion, de travail quotidien et minutieux à la vigne, entamés à l’age de 19 ans par Julien Chapel, à l’époque le plus jeune vigneron du Languedoc-Roussillon.

Le Pic se voit de loin, depuis Montpellier, imposant ses 658 mètres de matière face au relief de l’Hortus, et  forment, à eux deux, une mâchoire de schiste qui tenaille la garrigue. Abrités derrière des chênes verts, des pins d’Alep et des arbousiers, la vigne compose un paysage composite et varié. La diversité ne se remarque pas et pourtant elle est nécessaire pour un vin d’expression du terroir.

Dans le village de Valflaunès, le repaire de Julien Chapel n’est signalé que par un panneau à l’entrée du domaine familiale. Passionné, accueillant, souriant, Julien reçoit les visiteurs dans sa cave, pleine à craquer de barriques posées sur la terre. Le temps a fait de lui un homme simple, occupé par ses vignes, accaparé par ses vins, distrait il y a peu par la naissance de son premier fils. Il aime la puissance de cette terre qui lui donne des vins charpentés et solaires. Plus la vigne est belle et plus son raisin fera ce vin plaisant, gourmand, fidèle du Pic Saint Loup. Il a, de surcroît, cette facilité, ou tout du moins le fait-il croire, de jouer avec les différentes facettes de son terroir et vinifie notamment les parcelles de son vignoble séparément.

Avec 20 ha de vignes composées principalement de Syrah, Grenache, Mourvèdre et Carignan, il élabore des cuvées remarquées comme ce « Voilà le Printemps » tout en fraicheur en bouche, soulignée par des arômes de petits fruits rouges et d’épices. Vin idéal par beau temps, sur une terrasse, pour accompagner un barbecue ou une salade qui s’évapore l’été venu. Il y aussi , plus connue, sa cuvée « Troisième mi-Temps« , pas forcément réservée aux joueurs de rugby mais surtout aux amateurs de bonnes tables. Un vin tout en gourmandise avec des notes de fruits noirs et des arômes de garrigue.

Domaine Saint Daumary
Rue des Micocouliers
34270 Valflaunès
Tel. : 04 67 55 21 94
julien.chapel@orange.fr

L’Unesco inscrit le repas gastronomique des Français au patrimoine immatériel de l’Humanité

Lotte à la truffe d'été
Lotte à la truffe d'été

Il va falloir se remette de si tôt derrière les fourneaux, messieurs, dames ! Levez les couleurs, allumez le gaz ! Que de responsabilité d’un coup ! Je vais pourvoir dire à ma femme ce soir qu’elle fait partie du patrimoine immatériel de l’Humanité !C’est sérieux comme info. Tandis que nous, gaullois, nous résistons face à la montée de la mal-bouffe, aux attaques des asseptisés de la nourriture sans saveur, aux pressions des industriels de tous horizons, à la standardisation de nos assiettes,le comité intergouvernemental de l’Unesco réuni à Nairobi célèbre et reconnait l’importance de cette pratique de partage et de convivialité.Ne mangez plus devant la télé !!!

C’est la première fois qu’une pratique tournant autour de l’alimentation et de la cuisine obtient cet honneur. Et ce n’est pas pour la qualité des plats mais bien pour la pratique culturelle que nous sommes mentionnés : Partage, échange, se dire « bon appétit », et bien sûr en trinquant « A la tienne ». Le vin accompagne cette pratique et devient patrimoine immatériel…on peut rêver telle reconnaissance par nous-mêmes !

Retrouvez ci-dessous un extrait de l’article publié sur le site de sfr-info. Il reprend les propos de Jean-Robert Pitte, président de la Mission Française du Patrimoine et des Cultures Allimentaires :

« C’est le fait que le repas fait partie profondément de l’identité des Français », insiste Jean-Robert Pitte qui portait ce dossier depuis trois ans. « Ça existe dans bien d’autres pays. Mais nous avons une certaine forme de gastronomie, avec ce mariage mets et vins, cette succession de plats, cette façon de mettre la table, d’en parler, qui sont spécifiquement français ».Au-delà du prestige que représente cette nomination , Jean-Robert Pitte espère bien que cela changera les habitudes des Français sur le long terme. « Il ne va rien se passer le jour-même, il n’y aura pas de pluie de truffes sur la France », tempère-t-il avec amusement. « Nous espérons d‘abord mettre le sourire sur le visage de tous les Français. La gastronomie, c’est quelque chose que tout le monde partage, il n’y a pas de différence homme/femme ou gauche/droite ».Jean-Robert Pitte espère surtout que ce sera un « sursaut culturel ». « Nous devons faire attention à ce que nous mettons dans notre assiette. Aujourd’hui, nous passons plus de temps à acheter des vêtements que de la nourriture ». (source Europe 1)

clavel pic saint loup
La bonne pioche de Pierre Clavel dans le vignoble du Pic Saint Loup

clavel pic saint loup

Le vin n’est pas qu’un liquide dans une bouteille qui remplit un verre et plus tard glisse sur un palais curieux, attentif ou assoiffé. Il est aussi un visage avenant, un sourire sans contrainte, un regard mutin, amusé, en l’occurrence, un vigneron, Pierre Clavel.

Et pourtant, on en connaît des renfrognés, des raleurs, des aigris, des tristes, des éteints. Et il y a de quoi, tant ce métier souffre des sautes d’humeur de ce monde.

Le père, Jean Clavel, en parle ici, sur son blog. Comme quoi, on peut être en province, papy, d’un certain age quoi !, vigneron à la retraite, si ca existe, et pourtant en plein dans son temps pour nous parler de notre histoire et nous amener à un recul essentiel pour apprécier les choses, la bousculade du monde.

Le domaine a tendu les mains dernièrement dans le vignoble du pic saint loup pour y produire une cuvée délicieuse : La bonne pioche. Ce sont des vignes en fermage à Saint-Jean de Cuculles.A la question anodine mais pourquoi vous donnez ce nom en l’occurrence celui de « Marteau » à une de ses cuvées, Pierre Clavel répond :  » C’est le nom du lieu-dit, c’est historique depuis l’age de fer ! » (?)

Vous en saurez plus sur le site du domaine Clavel.

Retour sur l’article de Christelle Ballestrero dans Fémina par Michel Bourzeix lui-même

L’article de Christelle Ballestrero dans le magazine gratuit  Fémina, qui se trouve distribué le dimanche avec plusieurs quotidiens, n’est pas passé inaperçu ! (en savoir plus ici)C’est à un tel point, que sur son site internet, le magazine Fémina, a tenu à apporter une précision fort intéressante. On pourra lire deux choses :

En premier, que l’article a pour origine une interview, par téléphone, du professeur Michel Bourzeix, directeur de recherche honoraire à l’Inra, que ce dernier a validé à la journaliste par ses mots : « parfait, très concis mais disant tout ce qui est essentiel, dont nous espérons qu’il va enfin ouvrir le débat sur l’élaboration de vins mieux adaptés à la santé et à la nutrition, ce qui serait dans ce cas un grand succès ».On peut remarquer au passage, l’élégance du magazine ! Ni la journaliste, ni le magazine ne sont en rien responsables de ce qu’a dit par téléphone ce professeur. Mais alors, que fait-on du titre, du sous-titre, de la conclusion et de la reprise de cette information de l’Inca ?

En deuxième, que du coup le Professeur nous donne des précisions intéressantes pour mettre fin à cette confusion. Un modèle  :

« Il y a eu tout de même confusion dans la traduction de mes propos lors de notre conversation téléphonique. Je dois préciser que les vins du Languedoc-Roussillon ne font pas l’objet d’ajout de sucre de betterave pour augmenter le degré d’alcool (chaptalisation). Le degré d’alcool n’est dû qu’à la teneur plus élevée en sucre du raisin, en lien notamment avec le réchauffement climatique. Cette élévation, c’est vrai, pose un problème pour les consommateurs. Suite aux derniers travaux de recherche (Inra, IFV), il est maintenant possible d’enlever jusqu’à deux degrés d’alcool aux vins pour les ramener à des teneurs en alcool classiques, tout en respectant leur qualité. Toutes ces méthodes sont physiques et pas chimiques. Dans le respect des bonnes pratiques de vinification très codifiées par l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), le vin ne pas être considéré comme une boisson issue de la chimie, mais uniquement de la fermentation du jus de raisin frais. Les produits chimiques sont interdits. Seuls les sulfites, antiseptiques protecteurs du vin contre les attaques des bactéries, sont autorisés. Ils empêchent, par exemple, qu’elles le transforment en vinaigre. Enfin, l’aspect Vin et Santé est un sujet étudié dans le monde entier par de nombreuses équipes médicales pour établir sans polémique les avantages et les limites d’une consommation modérée de vin, deux à trois verres par jour. Le vin est considéré dans certains pays, par exemple l’Espagne, comme faisant partie de l’alimentation, en lien avec sa composition en polyphénols, dès lors qu’il est consommé avec modération. »

Le retour sur le site du magazine Fémina

A propos de vin et santé, midi libre donne une réponse à Christelle Ballestrero de Fémina

page coach forme magazine fémina
page coach forme magazine fémina

Après l’article de Christelle Ballestrero intitulé Vin et santé la fin d’un mythe publié dans le magazine gratuit Fémina qui est diffusé le dimanche dans les quotidiens comme le Midi Libre, ce dernier a publié, une réponse ce Lundi 1er Novembre.On y retrouve des paroles plus expertes sur le sujet comme les interventions de Jean-Charles Tastavy et Jean Clavel de l’association Pour l’Honneur du Vin ou celle de Jean-Louis Escudier de l’unité expérimentale Pech Rouge de l’INRA.

Certains vont parler de lobbies. Puissant ou non ?

L’article finit sur cette conclusion, en ce qui me concerne, incompréhensible : « Le vin ne doit pas être consommé dans la psychose mais avec modération. » Je ne vois pas ce que vient faire la psychose là-dedans ! Ca manque effectivement de modération, dans les propos !

L’article du midi libre

Alcool, héroïne, crack, anglais, danger, étude d’un buzz entre médias

J’hallucine !

L’information prend des détours de plus en plus auto alimentés. D’un site internet à un autre, une simple information rebondit par lien et citation. J’en fais partie puisque je vais à mon tour citer plusieurs sites internet dans ce billet.

L’AFP qui est une source abondante de news diffuse le 1er Novembre l’information suivante : « L’alcool est plus nocif que l’héroïne ou le crack, selon une étude britannique »Le site du journal Le Monde, reprend la news le même jour sous le titre : « L’alcool plus dangereux que le crack » Côté contenu c’est une reprise de l’information à chaud, pas de recul, le titre accroche et le reste déroule.Le lendemain, le site de Bourgogne Live publie une brève, cite Le Monde en reprenant une partie de l’information et en recadrant sur l’auteur de cette information le professeur Nutt. C’est vite fait. C’est concis. Le titre a pris en longueur : « Tempête dans les verres britanniques: le crack et l’héroine moins dangereux que l’alcool selon une étude scientifique ! »Le site du journal sudouest reprend à son tour l’information avec ce titre : « Selon les Anglais, l’alcool serait plus dangereux que… l’héroïne et le crack ! ».L’ironie :  l’article précise que l’information vient de l' »Agence Associated Press dont la dépêche a été repris par la plupart des médias britanniques » et complète en reprenant la moitié du court article de Bourgogne Live qui avait repris l’info du Monde qui avait repris l’info de l’AFP…Et finalement, sudouest fait encore plus fort et illustre son article par un reportage vidéo de BFM qui est en diffusion sur dailymotion. Il ne manque plus qu’une télé reprenne l’info en citant sudouest et que dans un prochain magazine féminin la news devienne le conseil d’une coach forme et santé !

J’oubliais Bourgogne Live a bien évidemment repris l’information sur facebook que Sudouest l’avait cité sur son site ! On s’amuse ! Et vu ce que je publie ici, il y aura forcément une suite.

La vidéo de BFM :

[dailymotion xfhk4c nolink]

La réponse de Vin et Société à l’article du magazine fémina

vinetsocieteMarie-Christine TARBY-MAIRE, présidente de Vin&Société, a écrit une lettre argumentée et contradictoire à l’attention du magazine Fémina à la suite de la parution de leur article intitulé : « Vin et Santé la fin du Mythe« 

Paris, le 25 octobre 2010Madame la Directrice de la rédaction,Dans le numéro de votre hebdomadaire de la semaine dernière, l’article de Christelle Ballestrero, « Vin et santé, la fin du mythe », a retenu toute notre attention et soulevé de vives réactions au sein de notre filière vitivinicole. Nous souhaitons dès à présent y apporter des éléments de contradiction, afin de vous convaincre de publier un rectificatif dans le prochain numéro. En tant qu’association rassemblant toute la filière française sur des sujets de société, dont la santé, Vin&Société s’implique quotidiennement pour apporter toutes les informations claires et vérifiées, notamment aux médias. (…)

Plus avant, l’étude de Bruckert & Hansel citée par la journaliste, confirme que les consommateurs modérés d’alcool sont en meilleure santé que les abstinents ou que les gros consommateurs de vin.Cette étude, cherche à déterminer ‘‘des facteurs de confusion’’, c’est-à-dire des éléments qui pourraient pondérer une conclusion immédiate telle que « le vin est bon pour la santé », sans infirmer la réalité des bienfaits d’une consommation modérée. D’autres études travaillent dans ce sens, et sont portées à notre connaissance régulièrement. (…)

Aucune étude n’est toutefois développée pour contrer les conclusions initiales, mais bien pour les enrichir ou les amender. Ainsi, le sous-titre « vous pensiez qu’un ou deux verres de vin rouge, par jour étaient bons pour le coeur ? Erreur… » est trompeur pour vos lecteurs, et mérite d’être rectifié. Au contraire, Dr Jean-Pierre Rifler ajoute que « le vin, outre l’alcool, est une soupe d’antioxydants bénéfique contre les dommages des radicaux libres. Cette forme de conservation des antioxydants sous forme alcoolique étant la seule qui permette une biodisponibilité efficace pour notre organisme. Ces polyphénols sont pour le vin le secret des vins de garde et pour nous, des antioxydants bénéfiques car facilement assimilables. Les anciens le savaient bien d’ailleurs et le vin était la seule source d’antioxydants pour l’hiver ». (…)

Fiers de notre produit et acteurs responsables, nous luttons aux côtés des pouvoirs publics, contre les phénomènes d’abus de consommation des boissons alcoolisées. Par toutes nos actions,nous informons les consommateurs en leur fournissant des données fiables et validées scientifiquement. Pour cette raison, nous souhaitons que notre lettre soit publiée dans votre magazine comme droit de réponse à l’article de Christelle Ballestrero, ou que les arguments qui y sont développés servent de base à un nouvel article. Je suis sûre que de nombreux experts sont prêts à développer davantage les arguments scientifiques et techniques que nous évoquons. Nous restons à votre entière disposition, et je vous remercie de l’attention que vous porterez à notre demande.

(La lettre dans son intégralité ici au format pdf)

Les vendredis du vin : si le vin a un sexe sait-il s’en servir ?

cuvee-la-marquise-du-parc-caves-moliere-pezenas

Moi qui aime la dentelle, la légèreté, la nuance, je suis servi !!! Mais comment le vin pourrait-il avoir un sexe ?

Plutôt viril nous disent les bi-céphales buveurs ! Évoquant Bacchus, dieu du vin, des excès, mêlant ivresse et débordements sexuels ! Et pourtant, je n’adhère pas. Désolé mais devrait-on croire, parce qu’une bouteille est un emblème phallique, que le vin serait une semence, que le débouchage une éjaculation (non, non, ce n’est pas un lapsus !) ?Et si le vin était féminin, si on parlait de rondeur, de jambe, de parfum, ca me va davantage. Alors oui j’aime me laisser séduire par des arômes, j’adore deviner les charmes d’une cuvée, attendre au bord d’un verre que le vin s’ouvre, savourer le duvet des tanins sur ma langue, tendre le bras pour partager dans le verre d’une autre ce moment de plaisir.A Pézenas (la ville où je vis), j’ai découvert dans la nouvelle identité de la cave coopérative, Les caves Molière, une sublime illustration de cette association vin et sexe.

Il s’agit de la cuvée la Marquise du Parc. La marquise Thérèse de Gorla fit partie de la troupe de Molière dont elle joua le rôle de Done Elvire, femme de Dom Juan, dans «Dom Juan ou le Festin de pierre» et le rôle d’Arsinoë, amie de Célimène, dans le Misanthrope. Pour ceux qui l’ignorent, Moliere a joué quelques années à Pézenas avant de revenir sur Paris. La maxime dit : « Si Jean-Baptiste Poquelin est né à Paris, Molière est né à Pézenas ! »A voir ce sein que l’on ne saurait cacher, et non comme le disait Molière dans Tartuffe, « cachez ce sein que je ne saurais voir », il y a des vignerons à Pézenas qui en plus de donner un sexe au vin, savent apparemment s’en servir !Ne faites pas trop de bruit autour de cette illustration ! Manquerait plus que par là passent des censeurs !

Doit-on avoir peur du Vin à la mode “biodynamie” ?

La biodynamie progresse. Avec elle, la mode, les avis, les blablablah et les tout-et-n’importe quoi !

En matière de vin, de suite, le sujet s’alourdit de notions primordiales comme la culture, le goût, et le terroir ! Cela devient très vite passionné et vif dans les commentaires. Il existe en plus une quantité impressionnante de distingués, entre ceux qui font du vin, bio ou non bio, et ceux qui le dégustent, le notent, le jugent, en parlent.C’est vrai, j’aime bien les discussions mais je fuis ces affirmations qui emballent tout le monde dans un même sac. Cela ne fait progresser personne et le marché reste immature vis à vis du produit.

Il serait tout de même souhaitable, surtout en matière de vin, de d’abord donner l’information aux consommActeurs. Qu’est-ce que la biodynamie ? Que peux-t-on attendre du vin réalisé par un domaine en biodynamie ? Cela nous aiderait tous à mieux comprendre la démarche, à savoir de quoi on parle, à ne pas fantasmer ou paniquer, c’est selon, sur l’emploi des préparats à la bouse de corne ou sur l’influence du calendrier lunaire. Il faudrait dès maintenant expliquer les conséquences que l’absence de souffre peut entrainer sur un vin. Pourquoi la biodynamie a un tel impact sur le monde du vin ? Pourquoi la viticulture traditionnelle emploie telle autant de produits chimiques, d’engrais, de pesticides, de désherbants par rapport aux autres secteurs de l’agriculture ?

Ensuite, que chacun déroule sa mécanique habituelle et qu’il nous fasse partager ses émotions de dégustations. Il convient de conseiller ce qui se fait de mieux, de recommander tel ou tel domaine en fonction de sa rigueur et de la beauté de ses produits, d’expliquer la différence qu’apporte la biodynamie dans les vins. Cela évitera les effets de mode avec le constat de certains dérapages. Le néophyte, dans le sens de celui qui ne connait pas, aura tout a gagné à faire la part des choses entre un vin expressif, étonnant, surprenant, qui amène une nouveauté en bouche, du fruit, des arômes précis, et, un vin tout aussi étonnant mais qui dégage son odeur si caractéristique de volatile.

Pour l’anecdote, j’ai déjà vu des bouteilles repartir en fermentation, sur une table d’exposition, par la chaleur d’un matin d’été, sur une place de marché Bio. Les bouchons montraient leur tête, en dépassant du goulot. Et pourtant, j’ai adoré ce vin, muscat de minervois petit grains, perlant, et très vite, sublimement aromatique.

Quelques domaines à découvrir :Alsace : Pierre Frick (Un puriste de la biodynamie avec également des vins sans souffre pour les aventuriers)Vouvray : Domaine La Mabilière (Vins très élégants, accueil soigné par ce charmant couple de vigneron)Bourgogne : Domaine Montchovet (Un amoureux de la nature bien avant la mode, et, du très bon vin)Domaine FontedictoLanguedoc : Domaine Fontedicto (De très beaux raisins, beaucoup d’efforts. )

Sans les traitements de l’agriculture conventionnelle, pas de vignes bio ?

vignes bio sans pesticides sans engrais
vignes bio sans pesticides sans engrais

Il fallait oser le dire :

« Le développement massif de l’agriculture biologique ne constituera pas, dans l’immédiat, une solution suffisante pour concilier rentabilité et environnement. En effet, si, avec 5 % de surface agricole en bio, le Languedoc-Roussillon est la deuxième région de France dans ce secteur, il n’en demeure pas moins que « les cultures biologiques profitent des traitements effectués sur les parcelles d’agriculture conventionnelle qui empêchent la diffusion de maladies ».

Ces propos ont été publiés par le journal L’Indépendant le 22 Octobre dernier ! Ils sont de monsieur Guy Giva, président de la commission agriculture au CESR Languedoc Roussillon. Selon l’article, ce sont des experts (?) consultés par le CESR (Conseil Economique et Social de la Région) Languedoc Roussillon qui ont avancés cette affirmation !

On aurait aimé savoir plusieurs choses : qui sont ces « experts » et si il y a un rapport du travail effectué par cette commission.  Elle a certainement apporté un éclairage plus intéressant sur d’autres leviers de croissance comme le développement de l’oenotourisme apparemment. Tout faire pour combattre l’arrachage dans le Languedoc-Roussillon me semble primordial. Nous sommes tous d’accord sur ce point. Arracher une vigne ici c’est laisser une autre vigne se planter sur une autre parcelle de la planète.

Mais pourquoi donc le journaliste de l’Indépendant ne retire comme idée forte que ceci ?

« En clair, le bio aurait du mal à survivre seul et serait très vulnérable si aucun traitement n’était mis en place ailleurs. Aujourd’hui, en région 8337 ha de vignes sont bio (2200 ha convertis en 2009). Leur rendement reste limité. »

C’est un article à lire très attentivement parce qu’il me semble qu’il y a encore d’autres leçons à tirer en l’épluchant soigneusement, non ? Et pour ceux qui sont connectés sur Facebook, je les invite à poursuivre le débat ici : Domaine Padié Jouquet

L’article de l’Indépendant