L’Europe ne s’accorde pas pour le vin bio

logo bio AB europe

L’info a été publiée aujourd’hui sur le site de vitisphere, le projet européen de définition du vin bio a échoué. Il s’agissait de définir les régles de vinification pour passer du statut actuel « vin issu de raisin de l’agriculture biologique » au statut révé : « vin bio » !!!

Il semble donc que l’Europe n’a pas su trouver un terrain d’entente, notamment sur le taux maximal de soufre. Pourtant, le projet semblait bien mené. Nous en  avions parlé ici Orwine, et là aussi Conférence lors de Millésime Bio.Il est vrai qu’entre le Nord et le Sud de l’Europe, le climat est à ce point différent que l’on peut comprendre les désaccords. Mais que c’est désolant.On retiendra les commentaires du  Commissaire à l’Agriculture et au Développement rural, Dacian Ciolos :« Les conditions pour l’instauration de ces nouvelles règles ne sont pas réunies dans une majorité d’Etats membres. Je ne suis pas prêt à accepter un compromis sur les standards biologiques qui enverrait un mauvais signal aux consommateurs sur l’importance que la Commission attache à la politique de qualité. J’espère que l’industrie et la recherche pourront faire des progrès et que la Commission pourra revenir avec une proposition ».

Quel avenir pour le vin bio ?

Morandini sort un scoop, une nouvelle télé vin sur le net

C’est repris par la sphere du net, plutôt côté télé que vin pour l’instant. Ce serait le journaliste et présentateur de TF1 Jacques Legros qui en serait l’initiateur, lui qui habite au milieu des vignes.Comme quoi ca donne des idées à des tas de gens en ce moment, la vigne et le vin !Le scoop est encore plus fort puisque cette télé du net serait prête dès fin Juin sur www.vigneetvin.tv avec en programmation déjà plusieurs reportages et la possibilité de commander en ligne. Génial !Sur le site pour l’instant, nous n’avons droit qu’à une image fixe :logo_vigneetvinEn cherchant sur le net, vous tomberez aussi sur l’adresse www.vigneetvin.com. Mais semble-t-il sans rapport. C’est génant tout de même pour un projet d’envergure d’avoir une adresse url quasi identique en dehors du .tv !!!J’espère que Vincent Durant, créateur du site et d’ateliers oenologiques est au courant parce que son audience risque de fortement augmenter !En cadeau, une petite vidéo de présentation :[vimeo 8748122]

De caudalie au château smith haut lafitte, une ligne de vigne

Caudalie Spa Vinothérapie

Surtout ne pas cracher dans la soupe ou taper systématiquement sur les plus brillants.

Un séjour à Caudalie, au chateau Smith Haut Lafitte, une journée entière, 2 repas au restaurant sans n’avoir rien visité ni les caves, ni les soins de la vinothérapie. Tant pis ! Le tableau est dressé !

Château Smith Haut Laffite

On y arrive très facilement, c’est fléché depuis la sortie Marcillac de l’autoroute. C’est cool ! Pas de chichi à l’entrée, un parking, le château à gauche avec marqué dessus (oui je sais c’est comme le port salut…) en lettres blanches Smith Haut Lafitte, en face en gros, Caudalie !C’est bien là…

La première chose que les professionnels vous disent à propos de l’endroit, c’est l’envers…comme d’habitude…par connivence bien sûr, pour vous mettre en confiance… « Vous savez, il n’y avait rien avant, c’est du neuf pas de la rénovation ! »Ca brise un peu, le peu de rêve. Cependant faut avouer que ce n’est pas du tout mon genre. L’authenticité sans luxe me plait davantage. Alors évidemment, je ne suis pas à ma place. Beaucoup le penseront à me lire et ils auront raison !

bassin de caudalie

Puis voilà, on y découvre un parc divinement agencé, sculpture, bassin, cygne, ponton, barque isolée sur une minuscule île… ah comme c’est bucolique, charmant, mignon… tout y est… des bâtiments tout en bois revêtu, bar, salon privé, restaurant.

Aux repas, midi et soir, même table ronde, le soir lumière très tamisée, intimiste, plus propice à la complicité, des couples, des humeurs. Les plats sont raffinés sans être extravagants : un oeuf poché en entrée trempé dans une soupe de petits pois verts, deux ronds de foie gras le soir, une plancha de poisson qui ressemble plutôt à une rondelle de poisson, un magret de canard rosé, belle cuisson, rien à dire. Les desserts de même facture, un fondant au chocolat, un mille feuille à la fraise, des sorbets… c’est bon, pas de déception.

Mais voilà, (et je vous préviens de suite, je n’ai pas aimé…) les vins, de Bordeaux, m’ont déplu. Il y a certainement ici une grande partie de clientèle internationale. Du coup, (mais je peux me tromper), les vins sont dans cet étau resserré, aseptisé, du bois, de la planche comme on dit, du parquet sur lequel on glisse des arômes de vanille, de toast. Et c’est ainsi sur les blancs comme sur les rouges.Le soir, sur le dessert, un blanc moelleux est annoncé.  La cata ! Un nez de serpillère (ne me croyez pas, j’exagère forcément), la bouche laisse entrevoir une autre particularité, une finale amère assez désagréable.Pourtant il y en a des bons Bordeaux. On a su m’en faire déguster ! (Merci le civb)Je m’en retourne dans ce Languedoc, sans aigreur, n’ayez crainte, dans l’idée de m’ouvrir un de ces vins de table dont les arômes transpirent la passion de l’homme qui vous le partage ! Comme le domaine de Mouressipe près de Nîmes. Quel bonheur, quelle terre promise, une voie à suivre, des yeux à ouvrir.

Fromage et vin à carpentras avec Claudine Vigier

Quel accueil !En entrant au hasard dans cette crèmerie dont la devanture jaune indique une partie cave à vins, je ne m’attendais pas à découvrir un tel intérieur et si grand sourire sur la personne de Madame Claudine Vigier et de son équipe.Le plafond est constellé de pot au lait, des objets de l’enfance pour Claudine, des classiques, des rouges, des à fleurs etc…

Madame Vigier, fromagerie du comtat
Madame Vigier, fromagerie du comtat

Et puis une modeste vitrine de bouteilles, pas toutes de l’AOC Ventoux. On y retrouve des cuvées du domaine de Fondrèche, à découvrir si vous ne connaissez pas l’appellation. Claudine est toute heureuse de parler de sa sélection de vins. J’y retrouve Henri Milan des Baux de Provence et Helen Durand du domaine du Trapadis, que des vins dont il faut rencontrer les hommes pour bien transmettre tout ce qu’ils puisent dans le sol et mettent en bouteilles.

bonne humeur
bonne humeur

Quelle chance ils ont, les heureux clients de la crèmerie. En plus du sourire et de l’énergie de Claudine, ils peuvent s’initier aux accords fromages et vins. Ca change de la mode des bars à vins.Mme Vigier Claudine et son équipeMaître fromager de la guildes des fromagers ELUE MEILLEURE FROMAGERE DE FRANCE 2009PAR LE MINISTRE DE L’AGRICULTURE

23 place de la Mairie84200 –

CARPENTRAS

Tél : 04 90 60 00 17

Gagnez un an de vin en jouant sur terredevins avec 1907.fr

jeu concours terredevins

Répondez simplement à 4 questions et tentez votre chance au tirage au sort. Vous gagnerez peut-être :1er Prix Un an de vin 24 bouteilles de vin du Languedoc Roussillon (6 bouteilles par trimestre) d’une valeur d’environ 480 euros. Du 2eme au 12 Prix Un coffret découverte Languedoc Roussillon.Coffret d’une valeur d’environ 120 euros (valeur totale de 1440 euros) se composant de : – Prieuré Saint Jean de Bébian Rouge 2002 – Domaine Coston Les Garigoles 2007 – Roque Sestière Carte Blanche 2007 – Domaine la Marfée Les Gamines 2007 – Domaine La Sauvageonne Pica Broca 2008 – Château des Estanilles Grande Cuvée 2003 Du 13eme au 27eme Prix Un bon d’achat de 20 euros.Bon d’achat sur 1907.fr dès 175 euros d’achat avant le 31/08/10. (Valeur totale de 300 euros)

Les balades vigneronnes en terroir de Pézenas

Suivant l’essor du mouvement de fond que l’on nomme d’une façon un peu technique « l’oenotourisme », les balades vigneronnes deviennent l’évènement tendance des vignobles.

Il faut dire que le succès est au rendez-vous pour les premières initiatives avec des chiffres de fréquentation en hausse. Ainsi, le récent Vignes Toquées dans les Costières de Nîmes, même sous la pluie, a attiré plus de 1200 participants à 48 euros l’inscription ! Ca donne des idées, forcément.

Tenez, par exemple, rien que sur le terroir de Pézenas, les balades s’enchainent pour le plus grand plaisir de tous les fondus de rencontres, de gastronomie et de vins. C’est vrai que si le prix peut paraitre élevé, il n’en reste pas moins que les prestations sont à la hauteur.

Je regrette tout de même que la balade à Pézenas soit maintenant devenu un repas champêtre assez loin de Pézenas. C’est bien dommage de ne pas savoir être ensemble (vignerons, office de tourisme, mairie…) pour organiser un évènement combinant le vin, l’histoire de la ville et les comédies de Molière. Comment ne pas comprendre cet intérêt et expliquer cet abandon alors que la ville montre ô combien toute l’année son dynamisme et son inventivité ? Molière dans tous ses éclats

nocturne vin pezenasLes rendez-vous sur l’agenda de terredevins.com :Les Vignes buissonnières du Pic Saint LoupCirculade Vigneronne en Terrasse de LarzacBalade Gourmande au domaine de l’ArjolleRepas Champêtre en Terroir de Pézenas

Beaune voit la vie en vin

Le vin, rien que le vin.

Les hospices de Beaune

Beaune capitale de la Bourgogne respire le vin, transpire de cave, tourne autour de la vigne, soupire de cuves, se traverse un verre à la main, un tire bouchon dans l’autre.Pas une boutique ne semble échapper à l’emprise du milieu. Ici une boulangerie décore sa vitrine de bouteilles, une autre s’improvise bar à vin, une boutique de vêtement, un antiquaire.Comme une hallucination, le mot vin s’inscrit dans chacune des façades de la ville. Ici, un seul verbe a le droit de citer, je vins, tu vins, il vint…oui mais de bourgogne.

boutique 21

antiquités et vins

Au restaurant l’Affiche dans le 16ème à Paris, on y boit du Canet Valette

yves legendre

Hé oui, on peut trainer, le nez en l’air, dans le 16ème à Paris, sans avoir de rollex au poignet, à la recherche d’un restaurant, convivial, simple, sans chichi, sans tchatcha !Tiens, par exemple, on peut tomber, tout près de la porte de Saint-Cloud, au bout de la rue Le Marois, sur L’Affiche, un restaurant très sympa, qui donne sur une petite place. Très agréable en été quand il fait assez chaud pour manger dehors.Une cuisine de terroir, on va dire. Et puis un accueil comme à la maison, très loin du stéréotype du café parisien. Ici, c’est sourire, bonjour et beaujour, poignée de main par le patron, Monsieur Yves Legendre. Ils ont même reçu le prix du meilleur accueil 2010, yves et sa femme martine.

serveur-affiche-paris

Canet Valette Antonyme

J’vous passe la gouaille du serveur, sa virtuosité à vous passer une commande, entre deux tables, toujours prêt à vous conseiller un plat et un vin. C’est parti pour un Saint-Chinian, en dentelle, Antonyme de Canet Valette. Du velours dans un écrin qu’il faut laisser s’ouvrir. Ca mériterait de le carafer. Ensuite, il délivre ce qu’on attend de lui, du plaisir. C’est bien mûr, tout en fruit, ca se boit en souriant, avec d’autres autour et quelques regards complices.Comme j’suis pas critique gastronomique, je n’ai pas noté les prix. Allez voir sur place, ca doit bien se trouver sur la carte !Et pour voir à quoi ca ressemble, rendez-vous sur streetview de google :
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Olivier De Moor, vigneron à Chablis, Bourgogne

Olivier De Moor Vigneron bio à Chablis Bourgogne

Avec Olivier De Moor, nous sommes d’emblée dans la catégorie Vigneron à carapace dure, de première abord réservé, timide, effacé. Rencontrer un tel homme c’est comme partir à la cueillette aux champignons. C’est pas gagné à l’avance. Il faut connaître le terrain, montrer patte blanche, approcher sans s’annoncer mais doucement, pas à pas, discuter peu au départ, de toutes façons il ne dit que quelques mots, parle à voix basse et semble sortir de sa tanière.Et puis, Olivier De Moor fait un geste d’apaisement. Il ouvre sa porte, vous avertit, deux fois, de bien baisser la tête en entrant dans la première partie de sa cave, et vous entraine dans un dédale de caves sombres et froides, de portes, d’escaliers, pour déboucher en bas dans une dernière cave. On va déguster quelques cuvées mais nous ne pourrons rien acheter. Y’a plus rien à vendre, écoulé déjà ou réservé.

Olivier De Moor

Mais savez-vous pourquoi on manque De Moor à Chablis ? Certainement parce qu’il ne fait que 30000 bouteilles avec 7 ha de vigne et un rendement de 35 hl/ha.Sûrement parce que ses vins sont très vites introuvables car très recherchés !Peut-être aussi parce que Chablis gagné par une euphorie sur le marché américain, dans un passé encore très récent, a utilisé à volonté tous les artifices à sa portée pour une production soutenue de vins.« Les grandes maisons de négoce sont en position de force. Elles entrainent tout le monde dans des techniques vers lesquelles je ne veux pas aller » nous confie Olivier De Moor.« J’essaye de faire du vin pour me regarder en face, sans intrants. Et comme je travaille, ca donne les vins que je fais, différents ! »Mais bien sûr, à ce point d’exigence, avec un tel rendement, la rentabilité est moindre et le travail plus difficile, plus risqué. Très peu soufré, le vin a de cette délicatesse qui accompagne chacun des gestes d’Olivier De Moor.Mais il insiste, recadre  : « il faut coexister entre ceux qui font 60hl/ha et ceux qui ne font que 35. »Vivre De Moor et d’eau fraîche semble-t-il !

Parce que les séjours en cave sont toujours de l’ordre de l’intime, la gouaille du visiteur, soudain, surprend, étonne, voir amuse. Tandis que nous étions affairés, le nez plongé dans l’un de ses Chablis, le rosette 2009 encore en fût mais fin prêt, aux fortes notes citronnées et nerveuses, totalement dépourvu de bois, surgit un grand et costaud  bonhomme, en bermuda trop large et sandalettes en cuir ; un total look d’américain. Michel Moulherat de la Cave de l’Insolite à Paris. Grand gaillard à l’opposé de la discrétion du vigneron, du genre tactile, au verre facile, vite vide, glougloutant chaque gorgée, aussitôt avalée, poussant l’espace par des « voilà, ca c’est bon ! J’fais vite, j’te prends 2 bouteilles et on y va ».C’est promis on passera le voir à sa cave quand on sera à Paris.Retour au calme.

chablis et saint bris

On replonge dans la cave du bas et on découvre la cuvée Rosette en 2008 qui doit bien se trouver quelque part en France chez certains cavistes comme Lavinia, Augé, Chapeau Melon, La Part des Anges à Nice ou Les Indigènes à Perpignan.Belle acidité toujours avec des contours de citrons confits et un léger fumé. Une année de fermentation longue à la suite d’un bel été et d’un vent du nord en Septembre qui a eu la particularité de concentrer le raisin.Puis le Saint-Bris, cuvée de Sauvignon blanc et gris, vieilles vignes gagnées par les manquants, qu’il a fallu filtrer sur ce 2008. Il restait trop de sucre, 5g. « Je vendange tard. En fin de fermentation, les levures patinent par manque de nutriments. En laissant un peu de gaz, on garde de la nervosité au vin et on filtre pour éviter que les levures repartent avec le sucre. »Une délicatesse ce vin, du fruit, de la finesse. On le supplierait pour repartir avec au moins une bouteille.Et parce que le vin c’est la terre, la vigne, on s’échappe rapidement du village de Courgis pour tâter du cailloux du bout des pieds sur la première de ses parcelles. Les ceps sont encore nus. Le sol meuble se tapisse de quelques herbes, un pissenlit en fleur et de mignonnes fleurs bleues enivrantes. Pas d’ensemencement, ca vient naturellement.Le regard d’olivier De Moor se fait plus complice, plus détendu.En regardant le vignoble de Chablis alentours, décharné, vide, grisâtre, uniforme, avant l’éclatement des bourgeons, on espère vivement que Chablis prenne des couleurs.

Rosette, parcelle de chablis, olivier de moor

Le monde est à vos pieds. Il suffit de se baisser.

N’étant pas globe-trotter, voir même plutôt casanier, amoureux de ma région d’adoption, le Languedoc, et fan d’un farniente made in south of France, je passe la plupart de mon temps dans la charmante ville de Pézenas.

Si beaucoup de « Parisien » en ont l’image d’une province éloignée, qui ne se visite que l’été quand le temps n’est pas favorable à la baignade, cet arrière-pays, couvert de vignes, est en réalité, en permanence traversé par de curieux visiteurs venus d’autres pays.

Simples touristes ou habitants à l’année, ils occupent notre espace et consomment de notre art de vivre à la française.

Ainsi tout en restant chez soi, on découvre le monde qui voyage, et, aussi ces voyageurs qui, de temps en temps, s’installent comme mes voisins Canadiens venus 6 semaines en plein cœur de village.

Fous de vin, j’apprends en discutant en anglais avec eux, (le monde qui voyage parle anglais…pour l’instant), que madame, petit bout de femme toute mignonne, fait elle-même son vin dans son garage et que ses filles ne supportent plus la température parfois élevée dans la maison.

Je crois me souvenir qu’il m’a bien fallu 5 longues minutes de questions-réponses répétitives et insistantes, pour comprendre ce qu’elle me disait.

« I’m making my own wine in my house, you know ! »

On a beau être flegmatique dans le sud, je ne pu m’empêcher de paraître tel un froggy, arrogant et péremptoire ! « You’re making wine in your cellar ; That’s so funny »

Alors voilà, quand j’ai découvert ces sites, j’ai réalisé une fois de plus que si le monde est sous mes pieds, il tourne bien vite ! Lire l’article « Après le vin de garage, tentez le vin fait maison » vous comprendrez à quel point le vin, dans la tendance et sans contraintes d’expression, les « nouveaux » consommateurs vont se l’approprier !!!

c'est moi qui l'ai fait !