La Mise : salon de vin nature à Arles

La Mise salon vin Arles

La mise ferait bien penser à la mise en bouteille, d’autant que beaucoup sont en train d’y procéder, avec ou sans influence lunaire.

Pour ceux qui déguste, qui aime le vin qui fait du bien, du genre boire pour partager, pour s’étonner de ce qu’une femme, ou un homme aussi, ca arrive, peut faire avec un bout de vigne quelque part autour du Gard, venez donc passer un peu de votre temps libre, au salon des vignerons, au Patio à Arles, le Dimanche 15 Mars de 10 à 19h.

La volonté de La Mise est résumée sur le blog http://blog.lamise.org :

« Réunir les muses, ceux qui nous ont émus, qui font de l’esprit et des bons mots, au côté de jeunes vignerons dans le devenir. Des vignerons d’ici et d’ailleurs, qui seront là pour éveiller en chacun de nous des curiosités éparses. »

Comme on dit, quand on s’apprête à boire un verre de vin : A votre santé ! (n’en déplaise à certains)

La liste des vigneronnes et vignerons présents au salon :

Claude, Julien et Etienne COURTOIS, Sologne
Yannick PELLETIER, Saint-Chinian
Jean-Christophe GARNIER, Loire
Jean-François GANEVAT, Jura
Alexandre JOUVEAU, Bourgogne
Patrick MEYER, Alsace
Yvon MÉTRAS, Beaujolais
Andrea CALEK, Ardèche
Karim VIONNET, Beaujolais
Nicolas CARMARANS, Aveyron
Clos FANTINE, Faugères
Domaine TERRE des CHARDONS, Rhône
Domaine de la FERME SAINT-MARTIN, Rhône
Domaine MANTES, Rhône
Mas d’AGALIS, Languedoc
Domaine MONT de MARIE, Languedoc
Fabien BERGERON, Saint-Joseph
Gilles AZZONI, Ardèche
Guy BUISSIERE, Bourgogne
Domaine de PICATIER, Côtes Roannaises
Domaine de MYTHOPIA, Suisse
Raimond LE COQ, Charcuterie ibérique

Vin rosé : mélange de vin rouge et de vin blanc !

Rosé de Provence

Quand les impératifs du marché bousculent la tradition, le bon sens, une fois de plus, est mis de côté ! Faire du rosé en coupant du vin blanc avec un peu de vin rouge, comme c’est simple, à faire et à penser, facile à expliquer aux nouveaux consommateurs.
Si en plus c’est la Chine qui en réclame, vite, vite, soyons les premiers à faire ce nouveaux mélange !

Petite remarque : si l’Union Européenne en vient à proposer une telle absurdité, au niveau intrinsèque du produit, cela montre bien que le marché nous échappe, à nous Européens, pourtant premier producteur et consommateur de vin !

Signez la pétition : ici

Comment fait-on le rosé ?

Non, ce n’est pas un mélange de vins blancs et de vins rouges ou encore ce n’est pas une nouvelle variété de raisins à la peau rose, très en vogue !
Juste une précision pour bien commencer. La couleur du vin vient des matières colorantes naturelles qui résident dans la peau du raisin principalement. Ce sont des pigments de couleur. Il y en a 2 sortes. Les Flavones, de couleur jaune, pour les raisins blancs et rouges. Les Anthocyanes, de couleur rouge foncé, pour les raisins rouges. Ne nous mélangeons pas ! Quand on presse un fruit, comme vous le savez, on extrait une matière solide et une matière liquide. D’un côté le jus qui vient de la pulpe essentiellement. D’un autre côté, la partie écrasée du raisin, à savoir la peau et les pépins. La couleur va dépendre de combien de temps le liquide demeure en contact avec la partie solide. A part les exceptions, sans contact entre eux, on obtient des vins blancs, avec un peu de contact (moins d’une journée après la vendange) on fait du rosé, après un contact prolongé, du vin rouge. Cette
petite précision apportée, il reste à décrire les deux méthodes de vinification en rosé qui portent de jolis noms :
Le rosé de pressée : A partir d’un raisin rouge ou noir, au moment de la vendange, on éclate les baies de raisins, c’est le foulage et on presse le raisin tout de suite. On récupère uniquement le jus. La méthode est donc dite de pressée puisque l’on presse directement le raisin et que l’on ne laisse pas le temps à la couleur de teinter le jus.
Le rosé de saignée : A partir de raisin noir, au moment de la vendange toujours, on éclate les baies de raisins là-aussi, mais on ne presse pas. On place les raisins dans une cuve pendant un temps limité, généralement entre 8 et 16 heures. Le jus est ensuite récupéré en bas de cuve. Les pigments ont eu suffisamment de temps pour colorer un peu les jus mais pas assez pour donner la couleur rouge. Vous comprenez pourquoi on dit qu’on le saigne. Un peu comme si le vin avait déjà une vie en cuve. Dans les deux méthodes, le procédé permet de varier la couleur soit, pour la première, en jouant sur le pressage du raisin, soit, pour la seconde, en jouant sur le temps de contact entre le solide et le liquide. Le vigneron peut donc tout à fait contrôler la couleur du rosé qu’il souhaite obtenir. Il y en a même qui en font une véritable obsession.

Quelques chiffres pour bien comprendre le marché du rosé : (source civp)

Rouges et rosés étant comptabilisés ensemble dans la nomenclature douanière, il est difficile d’estimer la production mondiale de vins rosés. Elle correspondrait à 20 millions d’hectolitres par an, soit environ 7 % du volume total des vins produits dans le monde. L’Europe constitue le premier pôle de production de vins rosés (75 %), loin devant l’Amérique (20 %) et l’Afrique du Nord (2 %). La France occupe la place de premier producteur mondial de vins rosés (25 %), avec plus de 5 millions d’hl, suivie de près par l’Italie et l’Espagne, dont la production approcherait respectivement les 4 millions d’hl. Avec plus de 1 million d’hectolitres, le vignoble provençal représente ainsi 42 % de la production nationale de rosé AOC, 20% de la production française de rosés tout type et environ 9% de la production mondiale.

Carnet de Vigne Omnivore : 200 vins 100% raisins

Il y en a qui ont des bibles, plus ou moins sacrées, d’autres des guides plus ou moins réputés, d’autres encore des maitres plus ou moins vénérés, ou alors des étalons, aiguilles ou non, des fils d’Ariane assez longs, des initiateurs et des initiatrices.
Moi, j’ai trouvé, au détour d’un astucieux conseil, dans le feutré d’une cave, en minervois, au domaine du loup blanc,  (merci Nicolas), un carnet, rouge, à l’écriture libre et à la prose enlevée.  On y trouve des notes mais pas de notes. Je veux dire des notes de dégustations, de l’écrit, du verbe, des avis, des conseils mais surtout pas des notes sur 20, sur le vin ou sur 100, comme celui de cet américain que beaucoup apprennent « par coeur » !
Côté pratique, vous y trouverez toujours une adresse, un téléphone, une photo et une idée du prix des vins.

Présentation de l’éditeur
Ce guide des vins a pris le parti de la vigne. Il met en avant une sélection de 200 vignerons qui se situent tous loin du productivisme, de la chimie et des méthodes lourdes de vinification qui constituent le standard des vins commercialisés en France et dans le monde. Il aurait pu s’appeler le guide des vins  » nature « , la biodynamie entrant parfois dans la danse. ; Mais l’étiquette ne fait pas le moine. Disons qu’ils sont seulement  » matures « . Comme le fruit, juste à point, qui porte en lui le vin. S’il faut attribuer une religion à ces vignerons, c’est celle du dehors. Si on les cherche, c’est là qu’on les trouvera. Ils vendangent manuellement quand le coût de la main d’œuvre a fait plier l’immense majorité du pays. Ils labourent et piochent quand la France s’affiche premier consommateur européen de pesticides. Ils balancent des hectolitres à l’égout plutôt que de se noyer dans la pharmacopée œnologique. Pour quel résultat ? Le plaisir de boire des vins 100 % raisin ! En les goûtant, vous comprendrez le bonheur du fruit en bouche, l’amplitude naturelle et la fraîcheur du raisin. En les goûtant, vous ne boirez plus jamais comme avant !

Biographie de l’auteur
Sylvie Augereau collabore à Omnivore depuis sa création. Spécialisée dans le vin, elle ne se contente pas de goûter : elle joue souvent du sécateur dans la vigne, accompagne tes vignerons en cave, pour mieux comprendre leur travail. Depuis toujours, elle note sur de petits carnets ses impressions, ses rencontres, ses émotions. C’est tout cela qu’elle vous fait partager dans ce Carnet de vigne, première cuvée. A lire sans soif, pour mieux boire.

Vous le trouverez ici sur amazon :

 

Semaine pour les Alternatives aux Pesticides

 

Des collectivités, des entreprises, des associations et bien d’autres acteurs mettent en place, partout en France mais aussi dans le monde, des conférences, des projections de films, des débats, des expositions ou encore des spectacles, des sorties sur le terrain, des visites et portes ouvertes en jardins ou exploitations agricoles…

 

Toutes ces actions citoyennes démontrent que les risques sanitaires et environnementaux liés à l’utilisation des pesticides sont désormais inacceptables et que les alternatives aux traitements chimiques existent et qu’elles sont viables.Depuis sa création en 2006, la Semaine pour les alternatives aux Pesticides est l’évènement fédérateur et novateur qui permet de maintenir la pression sur les décideurs et prouver que l’on peut et que l’on doit aujourd’hui se passer des pesticides.
Découvrez les actions de la semaine dans votre région pour les alternatives aux Pesticides sur le site de l’ACAP. (Action Citoyenne pour les Alternatives aux Pesticides)

Attentat au Domaine de la Baume des Grands Chais de France

La Baume a 2 significations possibles :
en Occitan provençal, elle désigne une grotte ou une habitation troglodyte,
en langue d’Oc, un petit monticule de terre.
On peut ainsi extrapoler que cet endroit, la Baume, désigne un abri où les marchands ambulants de bronze et de verre au Moyen Âge, cachaient leur marchandises.

De nos jours, en lieu et place, c’est à dire entre Béziers et Pézenas, se tient une des réussites des vignobles du Languedoc, le domaine de la Baume qui appartient depuis 2003 aux Grands Chais de France, négociant français, 1er vinificateur privé de France, qui emploie plus de 1400 personnes dans 16 sociétés. (voir article sur la marque JP Chenet)

Il a subi un attentat, dans la nuit du 1 Mars, détruisant une partie des bureaux et de la boutique, signé sur ses murs par les fameuses, bien connues, 4 lettres du CRAV. (Comité Régional d’Action Viticole). Sans mots, sans message, autre que cette violence, il est difficile de comprendre cet attentat. S’attaquer à un des plus beaux domaines de la Région par une telle Action qui n’a rien de Viticole, c’est certainement vouloir demeurer en petit Comité.

Quels sont les résultats d’un tel geste « révolutionnaire » :

Une dégradation matérielle qu’il faudra bien payer et réparer au plus vite.
Une mise sous tension du personnel du domaine (environ 15 personnes)
Une menace adressée aux autres exploitations du même genre dans la région.
Une image en France que le Languedoc n’a pas changé.
Une image à l’internationale que les viticulteurs français s’attaquent à un des domaines qui vend le plus à l’export et notamment en Angleterre. (Voir l’article sur decanter.com)

Pas de résultats positifs à ma connaissance !!! car même si le passage à l’acte peut entrainer à court terme une libération d’un trop plein d’énergie, du fait d’une accumulation de frustrations et de peurs, ceux qui ont fait ça, doivent déjà se dire que les médias n’en ont à peine parlé à la télé, que la presse c’est tous des pourris et que pour se faire entendre il faudra bien recommencer.

Comme l’a dit Frederic Glangetas, le directeur du domaine au journaliste de Decanter.com, « Le CRAV se trompe de cible ! Ils s’attaquent aux personnes avec qui ils devraient être partenaires, ces mêmes qui travaillent à promouvoir les vins du Languedoc, et continuent à propager une image négative de la région ! »

INCA de Cancer du Vin

Les messages passent beaucoup mieux parfois quand on insiste. C’est ce que je me permet de faire à propos de cette étude épidémiologique publiée par l’Institut National du Cancer sur l’état des lieux des connaissances scientifiques sur la relation entre la consommation d’alcool et le risque de cancers. Nous assistons à un tel bruit médiatique qui va jusqu’à l’absurdité de dire que Madame Bachelot avec la loi  hôpital, patients, santé, territoires, (HSPT) va interdire de boire du vin en France, que nous avons voulu relayer l’information apportée par l’association Les 4 vérités sur le vin.

 logo 4 verites

L’association a réalisé un rapport complet de l’étude sur le document qui a été envoyé aux médecins au titre du Programme National Nutrition Santé (PNNS ) par l’INCA (Institut national de lutte contre le cancer) et le ministère de la Santé : « Nutrition prévention des cancers des connaissances scientifiques aux recommandations ».
En résumé, cette étude épidémiologique se base sur 12 rapports ou documents avec les conclusions suivantes :

2 documents indiquent qu’une consommation modérée de vin peut avoir des effets positifs sur la santé (8ème  et 12ème),
2 documents indiquent qu’une consommation modérée de vin est possible (le 4ème et le 6ème),
3 documents indiquent que le vin est une des boissons alcoolisées les plus consommées en France sans être explicitement négatif avec le vin (2ème, 3ème et 11ème),
2 documents parlent d’alcool en général sans faire référence au vin (le 1er  et le 9ème),
1 document indique que c’est à partir de 1 verre par jour pour les femmes et 2 pour les hommes qu’il y a un risque mais cette assertion est faite sans donner les références des études qui ont amené à cette conclusion (10ème),
2 documents (les 5ème et 7ème) qui sont pour le moins surprenants avec l’oubli incroyable d’une des études majeures sur la mortalité due au cancer (l’étude de Serge Renaud montrait un effet protecteur du vin contre le cancer), pour un rapport émanant d’un fond mondial sur le cancer, c’est très troublant. Dans ces rapports partiaux (l’un étant une traduction de l’autre) on y trouve avec des recommandations de 1 verre pour les femmes et de 2 verres pour les hommes par jour.
1 seul est franchement hostile au vin qui est considéré comme les autres alcools (le 7ème), ce qui est une erreur manifeste, voir les 2 prochains paragraphes.

En opposition totale avec ces assertions , l’association « Les 4 vérités sur le vin » a répertorié 13 études scientifiques sérieuses sur les bienfaits d’une consommation modérée de vin.

Voici un lien vers cette liste :
http://web.mac.com/quatreverites/Blog_des_4_Verites_sur_le_Vin/Liste_etudes.html

Et voici un lien vers une page du même blog, où 6 études sérieuses disent qu’une consommation modérée de vin place le vin très au-dessus des autres alcools en matière d’impact sur la santé, ce serait une erreur scientifique de faire autrement :
http://web.mac.com/quatreverites/Blog_des_4_Verites_sur_le_Vin/Blog/Entrées/2009/1/26_vin_et_alcool_forts.html

Après avoir étudié les différents documents, nous pouvons dire qu’une politique de santé se bâtit sur un bilan de personnes qui consomment modérément, et que le bilan est très largement favorable à une consommation modérée de vin même vis à vis des abstinents, sauf ceux qui ont un problème d’addiction, bien entendu.

En conséquence nous pouvons affirmer que ce document du PPNS envoyé aux médecins s’est affranchi de toute éthique scientifique et morale en affirmant des opinions non étayées par des études scientifiques solides publiées par des revues reconnues mondialement.

Les responsables de cette publication devraient rendre des comptes pour diffusion d’informations non étayées.

Les 4 Vérités sur le Vin, le 23 février 2009, Rapport complet et détaillé ici.

Faut-il interdire de conduire un véhicule ?

Ce n’est pas pour se moquer mais si on remplace quelques mots, dans le texte, à l’endroit des conclusions du rapport de l’Institut National du Cancer sur l’état des lieux des connaissances scientifiques en vue de faire le point des connaissances sur la relation entre la consommation d’alcool et le risque de cancers, on obtient à peu près ce langage :

Ce pourrait être une étude épidémiologique établie à partir, cette fois-ci, des statistiques de la prévention routière.

En matière de prévention des accidents de la route, en l’absence de km roulé sans effet, la conduite régulière d’un véhicule n’est pas conseillée. Des actions d’information et de sensibilisation peuvent être renforcées: l’augmentation du risque étant significative même pour une conduite modérée et pour les passagers, avec un risque d’autant plus élevé que la conduite est élevée, il convient d’encourager les personnes ayant une conduite excessive à réduire les quantités roulées. De même, il convient d’encourager les personnes conduisant régulièrement des véhicules à réduire la fréquence de leur conduite. Dans l’état actuel des connaissances, il convient également de ne pas inciter les personnes abstinentes, à la conduite régulière et modérée de tout véhicule !

On pourrait ajouter que seul le risque d’accident a été étudié dans cette étude et que les bienfaits de la conduite n’ont pas été abordés comme par exemple de déterminer si l’utilisation des ambulances sauve des vies, si les camions de pompiers ont vraiment leur utilité, etc…

La conclusion, rapide ou non, abusive ou pas, c’est tout de même que de n’étudier un phénomène que d’un seul angle, peut aboutir à des conclusions extrémistes , que certains jugent ridicules. Il est vrai qu’une approche systémique des phénomènes n’est peut-être pas encore la règle générale pour l’ensemble de la communauté scientifique !!!

Le rapport dans son jus sur ce blog

Boire avec Modération : visuel et communication de la filière vin

L’association « Vin et Société » a établi une série de visuel afin de promouvoir, sur les lieux de consommation du vin, la modération ! Plutôt que de subir, les professionnels de la filière préfèrent agir et proposer des initiatives en matière de communication.
Petit florilège du coup de jeune sur la « com » :

 

L’association « Vin et Société » réunit l’ensemble des organismes professionnels nationaux de la filière, à savoir :

• pour la production :
la CCVF (Confédération des Coopératives Vinicoles de France), la CFVDP (Confédération Française des Vins de Pays), la CNAOC (Confédération Nationale des Producteurs de Vins et Eaux-de-Vie de Vin à Appellations d’Origine Contrôlées) et les VIF (Vignerons Indépendants de France)

• pour le négoce :
L’AGEV (Association généraledes entreprises vinicoles)

• pour les interprofessions :
l’ANIVIT (Association Nationale Interprofessionnelle des Vins de Table et des Vins de Pays) et le CNIV (Comité National des Interprofessions des Vins à appellation d’origine).

• Présidente :
Marie-Christine TARBY-MAIRE,
Vice-président : Xavier CARREAU,
Directrice : Delphine BLANC

Source : Vin et Société

Jambon : du Beaujolais en tranche !

la tranche jambon gamay

Jambon ! Fier de son nom, Philippe s’amuse à le décliner sur ses cuvées. La Tranche pour le rouge et le Jambon Blanc pour le Chardonnay. Rassurez-vous, il ne ressemble pas à ce portrait, là, sur cette étiquette du Gamay ! En fait, voilà à quoi il ressemble, quand il fait le bel esprit sur un salon, comme la Dive Bouteille à Deauville.

Philippe Jambon Beaujolais vin naturel

Depuis 1997, l’année de son installation, parti de rien, il a toujours travaillé ses vignes et ses vins avec la même rigueur : aucun pesticide et aucun engrais chimique afin de garantir l’authenticité de son terroir. Avec 3,5 hectares, il a atteint la limite de l’équation du vin naturel :

travailler plus pour produire moins !

Sans chimie, il faut bien se rendre à l’évidence, le risque est énorme mais le résultat en vaut le coup. A Chasselas, Philippe Jambon nous régale d’un Nouveau Beaujolais. Chacune de ses bouteilles est vivante et le vin, comme un poisson dans l’eau, se plait à évoluer. Regardez bien ! Les étiquettes de La tranche en Gamay et de La Grande Bruyère en Chardonnay ne comportent pas la mention “contient des sulfites”. Et bien sûr, l’indication “vin de table” c’est une invitation à les découvrir et à partager ce plaisir avec des amis.
En 2008, Monsieur Jambon a vu passer la grêle sur ses vignes. Ne reste que 5 hl/ha au lieu de 30 à 40 hl/ha. Le manque a gagné va peser sur l’exploitation. Il y a des stocks à vendre c’est certain mais la perte sera sèche !!! Du coup, les cuvées sont encore plus rares que jamais.
Mon conseil : tombez sur une bouteille de son blanc, chardonnay très fin, sans soufre, une petite merveille. Il en a !

Katsumi Ishida au salon off de Deauville

piano de cuisine katsumi Ishida deauville off4

Katsumi a une solide réputation. On pourrait l’attendre à nous vendre l’exotisme des sushis. Mais il n’est pas là ! Alors, on se dit, que c’est le genre de chef venu en France pour monter un restaurant hors de prix, à la clientèle sélectionnée. Pas mieux.
Katsumi c’est simple : il fait ce qui lui plait, avec les gens, les mets, son restaurant cabane et les vins sur sa carte. Il serait du genre à tracer son sillon dans le terroir de la cuisine française, installé au commande de son bistrot.
Au salon OFF4 de Deauville, organisé par Omnivore, Katsumi fait sensation. L’ami, Marcel Lapierre, l’accompagne dans la lumière et sur la scène. Quelques bouteilles de Morgon sont déjà ouvertes. Ca rassurre le bonhomme.

katsumi Ishida deauville off4

Premier plat réalisé : une anguille recouverte d’une tranche de foie gras nappée de quelques morceaux de mangues alléchantes. Pas moyen de gouter. C’est le problème et l’ennui de ce genre de salon. Enfin, avec Katsumi, le public se réveille. Il nous sort l’anguille, l’étire sur son billot, lui décoche un coup de pic à glace dans l’oeil pour clouer la tête sur la planche de bois. Ca calme tout le monde et ravit Sébastien Demorand, le monsieur qui anime le show, qui s’alimente de ce petit croustillant de vie ! Hé oui, avant de finir dans une assiette, une anguille bouge. Le hic, c’est que, quand Katsumi enfile son couteau, tout le long, dans le corps de la bête, elle bouge encore ! Ouille ! Un peu de sang en gros plan sur l’écran de la salle ! Mais le chef va vite. Ca passe. L’anguille est mise au bouillon pour 10 mn avant de se faire dorer à l’huile d’olive.

anguille katsumi Ishida deauville off4

Le deuxième plat se concentre sur de belles couleurs : un poulpe ! C’est plus joli cuit que mort ! Je n’ai pas noté la recette. Juste fait une photo du grand écran.

poulpe katsumi Ishida deauville off4

Ce qui me plait chez Katsumi, c’est qu’il a eu, comme moi, un émoi marquant, quand il a bu ses premières gorgées de beaujolais de Lapierre. D’un coup, le goulot sort du cadre pesant d’un ancien monde du vin. Déboucher une bouteille c’est ouvrir une brèche vers la liberté. A ta santé Katsumi !

En mets fais ce qu’il te plaît • 43 rue Chevreul • 69007 Lyon • Tél. : 04 78 72 46 58