La vérité sur les métaux lourds dans le vin

 » Selon une étude* largement reprise par les médias et sur Internet, les vins français seraient contaminés par des métaux lourds. Or, en y regardant d’un peu plus près, il s’avère que cette étude est loin d’être fiable. Voici les conclusions des membres de l’association « Les 4 vérités sur le vin » 

Un certain nombre de commentateurs en ont profité pour laisser entendre ou simplement écrire que les bienfaits sur la santé d’une consommation modérée de vin étaient donc annulés par cette contamination. Notre groupe « Les 4 vérités sur le vin » a été alerté par plusieurs bizarreries dans cette étude et a voulu en savoir plus. Fidèle à notre méthode, nous avons voulu savoir si cette étude avait été publiée dans une revue scientifique répondant à nos critères d’Impact Factor (IF) de 5 000 et faisait partie des 10 premières revues dans sa spécialité, or cette revue, qui ne publie qu’en ligne, n’est pas encore classée, elle est sans Impact Factor car créée en 2007. Comme l’étude est en fait une méta-analyse (étude de plusieurs autres études), nous sommes allés voir comment étaient classées les études qui ont servi de base de recherche. Pour faire simple nous nous sommes contentés d’étudier les trois études qui scrutaient les vins français. Aucune de ces études n’avait été publiée dans une revue avec un Impact Factor d’au moins 5000 et aucune ne faisait partie du premier décile. Malgré tout, nous avons continué à chercher en nous disant qu’il fallait tout de même voir comment avaient été faites ces études et quels étaient leurs résultats. Nous avons été très surpris de voir qu’une des deux études qui parlait de vins non effervescents (aussi appelé tranquilles dans le jargon de la profession), l’étude slovaque, avait établi ses conclusions sur 3 vins blancs achetés dans un magasin à Bratislava : on ne pourra pas dire qu’il s’agisse d’un échantillon représentatif de la production viticole française. La deuxième étude, espagnole celle-ci, avait étudié les effervescents espagnols et français, et la méthode utilisée ainsi que l’instrument de mesure portent fortement à caution. La troisième étude est une étude portugaise où les vins français tranquilles étudiés et contaminés au plomb avaient été produits avant 1992, date à laquelle les capsules de bouchage au plomb ont été interdites justement à cause de ce risque même, les chercheurs portugais s’excusant d’utiliser de si vieilles analyses.

Conclusion 1 : au final, toutes nos craintes se sont avérées fondées : cette étude sur les métaux, en plus du parti pris de ne prendre que les vins de l’ancien monde (aucun vin des USA, Australie, Afrique du Sud ou Argentine !) n’est vraiment pas réalisée avec un protocole sérieux et les conclusions sont tout sauf fiables.

Conclusion 2 : les organes de presse anglo-saxons n’ont rien gagné à diffuser une information si peu fiable, quant aux organes de presse et blogs français ils n’ont pas brillé par leur prudence (une étude qui stigmatise seulement les vins de l’ancien monde ça ne vous parait pas curieux, Mesdames et Messieurs les journalistes ?).

Conclusion 3 : il serait temps de l’avouer : une étude dite scientifique peut tout à fait manquer de sérieux voire être de parti pris, il serait judicieux d’adopter une grille de hiérarchisation des études, le groupe « Les 4 vérités sur le vin » en propose une pour tout ce qui peut avoir une relation avec la santé humaine : publication dans une revue avec IF de 5 000 au moins et qui figure dans le 1er décile de sa spécialité; autant être très exigeant quand il s’agit de santé humaine.

Conclusion 4 : le thème santé est repris par tous les groupes français de l’agro-alimentaire (en particulier les groupes laitiers), sauf par ceux qui veillent sur la réussite de la filière vin bien sûr. C’est dommage pour la viticulture qui a pourtant là un support de communication de très grande qualité.

Conclusion 5 : nous aurions été bien inspirés de consulter les spécialistes mondiaux des aspects vin et santé (Curtis Ellison, Serge Renaud, Dominique Lanzmann et Joël de Leiris) au lieu de laisser la rumeur enfler sur les vins français, si vous voulez avoir une idée de celle-ci : faites une recherche Google ou Yahoo avec les mots clés suivants : vins français+ métaux lourds . Le bruit fait autour de cette étude est vraiment dommageable pour les vignerons français.

Conclusion 6 : on peut continuer à consommer de façon modérée du vin français et profiter de ses bienfaits sur la santé ! Nous vous invitons à consulter nos cahiers et notre blog pour avoir plus de précisions sur ce dernier point http://web.mac.com/quatreverites

Fabrice Delorme

Président de l’association « Les 4 vérités sur le vin »

http://web.mac.com/quatreverites

Vendredi 19 décembre 2008

* Référence de l’étude : Naughton DP, Petroczi A. Ions de métaux lourds dans le vin : une méta-analyse de quotients de risque ciblés révèle des risques pour la santé. Chemistry Central Journal 2008

La vente de vin en Angleterre par Tim Aktin

Tim Aktin, journaliste anglais spécialisé dans le vin et expert en dégustation, vient de publier ces trophées du vin sur le site internet guardian. Pour mémo, Tim Aktin est président du concours « Top 100 Vin de Pays » organisé par l’ANIVIT*. Ce concours, lancé en 2004, a pour objectif de rassembler les Vins de Pays disponibles sur le marché britannique et de les soumettre à un jury impartial composé de professionnels reconnus, qui après dégustation à l’aveugle et délibération, éliront les 100 meilleurs vins.
Tim a quelques influences sur le marché britannique, sachant qu’il est aussi correspondant pour The Observer et qu’il intervient dans Wine & Spirit, Woman & Home et The economist’s Intelligent Life.

J’aime beaucoup son article dans The Observer du 07 Décembre 2008 dans lequel, avant de nous déclarer ses trophées 2008, il expose brièvement l’évolution de la situation du marché du vin en Angleterre. On sort ainsi de notre vision d’exportateur français. Que dit-il ?
Simplement que faire fortune avec le vin devient impossible ! A la suite de l’augmentation des taxes sur les bouteilles, du dumping des supermarchés low-cost qui introduisent de plus en plus de vins à bas prix, de la faiblesse de la Livre et de l’augmentation des coûts de production, le marché est de plus en plus tendu et quelques sociétés se retrouvent à genoux dans « la merde » (en français dans le texte !).
Il fait remarquer, tout de même, et c’est fort intéressant, que l’introduction de vins à moins de 3 £ la bouteille entraine le marché britannique vers une baisse qualitative ! Et que la pire des conséquences, c’est de voir que les meilleurs producteurs ne viennent plus sur le marché britannique à cause de cette baisse trop importante de leur marge. Ce qui est regrettable aussi pour la diversité de l’offre produit sur le marché.
Vous comprenez pourquoi c’est de plus en plus difficile de se maintenir sur l’Angleterre, que l’on soit producteur de vin Français ou d’un autre pays. Vous comprendrez aussi pourquoi j’ai réagi à cet article publié sur le site du journal Sud Ouest.

Concernant ses trophées, il distingue l’Italie pour la hausse continue de la qualité de ses vins et, bonne nouvelle, ne manque pas de citer également le vignoble du Languedoc-Roussillon !  Il a d’ailleurs remis le prix « Winery of the Year » au Domaine Paul Mas, mes voisins de Pézenas, pour l’excellente gamme de vins et la diversité des cépages en ressortant les 2 cuvées suivantes :
2007 Paul Mas Marselan, Vin de Pays d’Oc (£ 5,49, 13,5%).
2007 La Forge Cabernet Sauvignon, Vin de Pays d’Oc (£7.98, 13.5%).

Un autre vin du Languedoc est également remarqué comme meilleur vin en-dessous de 5£. Il s’agit de La Différence Viognier / Muscat 2007, Vin de Pays d’Oc (£ 4,98, 13%).Si vous le reconnaissez, ce serait bien de l’indiquer dans les commentaires ou de m’envoyer un email. Personnellement, je ne sais pas d’où il vient.

Bien évidemment, son palmarès distingue d’autres vins français et d’autres régions viti-vinicoles dans le monde mais c’est agréable de voir que la région du Languedoc-Roussillon tire vers le haut et se fait remarquer autrement que par des manifestations et autres agitations.

. *ANIVIT : Association Nationale Interprofessionnelle des Vins de Table et des Vins de Pays.

Catherine Bernard, le vin du Languedoc au naturel

porte de cuve béton

Avez-vous déjà rencontré un dragon, dans une cave viticole, entre une cuve de cinsault et une autre de grenache, lequel se manifeste par de petits lâchés de bulles intempestives ?
Moi, si ! Ce matin, rendez-vous était donné à 10h. Comme d’habitude, ma ponctualité me précède et me voilà donc à 10h pétante devant la porte d’un modeste pavillon, me demandant si Madame Christine Bernard, vigneronne naturelle de son état, était bien à cette adresse. Ce n’est vraiment pas commun de rendre visite à une vigneronne en pleine banlieue d’une grande ville, Montpellier en l’occurrence.
La porte s’ouvre. J’entre aussitôt dans un nouvel univers, fait de sourires, de bon mots, de passions, tout animé d’une énergie très tendue, précise et exigeante. Son rire, et il y en eu plusieurs, souffle un esprit libre, décontracte la mesure du temps. La vie est légère, profitons-en !

Catherine aime à dire qu’elle est une vigneronne, installée à la ville, qui part au bureau, tous les matins, à contre-sens, dans ses vignes et sa cave. Si les parcelles sont à elles, la cave se partage avec une collègue. Maison, cave et vigne ne sont pas pour l’instant réunies ! Les joies du début, du lancement, des envies de réussir plus fortes que les obstacles dressés sur son chemin.

Pour aller à ses vignes, elle emprunte ce qu’elle appelle « le boulevard de la chimie« ; un chemin carrossé, traversant des parcelles où seul les ceps ont le droit de pousser, dopés par les artifices de nos contemporains. Pas loin de là, Saint-Drézery et le domaine de Puech-Haut, véritable locomotive de l’appellation.
Catherine a planté des Grenaches dans un sol très argileux et très pauvres. Avant la fin de l’année, il faudra venir les étayer à l’aide d’un tuteur en bois de châtaignier pour qu’ils puissent prendre leur place et s’installer fermement dans le sol.
A côté, sa plus grande parcelle de grenache qu’elle a reprise en l’état, se confond avec les herbes hautes. Au fond, la montagne du Pic Saint Loup dépasse des combes. Sur le sol, les feuilles sont déjà tombées et on ne les distinguent déjà plus, happées par la terre qui se nourrit de leur matière.  « Vous voyez, ici, ce sont « mes vignes historiques » me dit Catherine en montrant sa parcelle, « c’est comme cela que je les appelle. Les autres, celles qui ne connaissent que la chimie, ce sont des vignes hors sol, regardez, elles sont déboussolées, elles ont encore leurs feuilles. Et quand elles vont tomber, elles seront aussitôt emportées par le vent. La terre est tellement nue et compacte qu’elle ne peut pas les retenir. Elles iront se blottir inutilement dans un fossé ».
taille cinsaultAlors Catherine m’entraine encore un peu plus loin, toujours en parlant, toujours en riant, sur une drôle de parcelle de Cinsault. Elle marque le pas sur chacun des pieds, frotte le bois, mesure le résultat d’un premier travail de taille et s’emporte déjà à me confier que sur celui-ci elle coupera toute cette branche. « Vous comprenez, il faut raccourcir les sarments. Je passe mon temps à les couper. En laissant autant de bois, ils ont compliqués le parcours de la sève. Les canaux de sève sont bouchés là » me dit-elle en désignant la moitié d’un cep. Cet hiver, elle travaillera à la renaissance de ces vieilles vignes, sciant le trop de bois. Il faudra revenir ici.
A la cave, l’énergie de Catherine envahit l’espace. J’y viens pour découvrir ses vins et je me retrouve debout sur une échelle, en haut d’une cuve, à lui donner de mon aide. Les vins travaillent, à l’intérieur. Je savoure pour la  première fois, un pur extrait de Marselan, divine surprise au palais, une acidité nouvelle, un velouté, déjà, et du croquant. Déguster des pieds de cuve, dans le froid de la cave, n’est jamais un exercice facile pour qui ne le pratique pas tous les jours. Mais c’est la même sensation que d’être dans les coulisses d’un spectacle ou de gouter au plat d’un chef dans ses cuisines. On aime cette intimité et ce moment de confiance.

La rencontre se termine à table, en famille d’abord, autour d’un plat mijoté depuis le matin, puis entre amies, associant mendiant et cinsault, modestie et finesse. En partant, je repense à ce qu’elle me disait, impulsivement, dans l’univers clos de sa cave : « je suis un dragon« . Oui, voilà, comme un être de conte, exubérant, doté de pouvoirs magiques, entrainé dans son histoire. Déguster ses vins c’est forcément partager son parcours initiatique, ressentir la vie qui bouillonne en elle et apprécier, tout à la fois, la saveur du vin et l’exquis bonheur de prendre son temps.

Sudouest.com : les anglais et la consommation de vin

Dimanche 7 Décembre 2008, Sudouest.com, le site internet du fameux journal, annonce dans ses pages économie :

Les anglais n’ont jamais bu aussi peu de vin !

Le journaliste, basé à Londres, se permet quelques raccourcis,soit parce que c’est dimanche, soit parce que c’est la mode, soit la tentation d’un titre accrocheur a été plus forte que tout. Quelle est situation exacte ?

Il explique lui-même que, certes, si il y a une baisse de 0.2% de la consommation en volume, c’est dans un contexte de hausse continue de la consommation de vin depuis 15 ans, passant de 24 à 33% en matière de vente de vin par rapport aux alcools. Les Anglais boivent donc de plus en plus de vin avec, il est vrai, un arrêt très relatif de 0.2% cette année ! Pas de quoi s’alarmer ni de crier aux loups !
Il aurait mieux value expliquer la disparité de la vente de vin, français entre autre, entre les Bordeaux Grands Crus et les autres vins dont notamment les vins de pays et vins de table qui sont sur un terrain hautement concurrentiel des vins du nouveau monde !
Ensuite, il annonce que  si il y a cette baisse, « du jamais vu de mémoire d’homme » (vocabulaire emprunté aux phénomènes naturels extraordinaires), c’est en partie à cause de la crise (mot que l’on se doit d’employer systématiquement dans tous les articles depuis cet été) qui touche le porte-monaie des jeunes ! En effet explique-t-il, « ce sont les vins « bon marché », qui étaient le principal « carburant » du « binge drinking » ». Apparemment, ce journaliste n’a aucune connaissance à propos de la consommation d’alcool chez les jeunes où le vin représente une toute petite part. Il ne doit pas savoir que le binge drinking se réalise avec des spiritueux mélangés à des sodas ou boissons à base de jus de fruit. De plus, en terme d’efficacité et de prix, le vin même bon marché n’est pas bien placé pour se saouler le samedi comme il le dit !

(L’article de SudOuest)

Référencement sur google ou lien commerciaux ?

Après le bref message précédent sur les mystères du référencement sur google que j’ai observé sur la boutique showvin.com pour les mots clés « ma société », voilà que suite à un article sur le crémant de bourgogne, je réalise que la lutte pour être visible sur internet est de plus en plus acharnée et tendue !

La fin d’année est propice à la vente de vin et surtout de vins à bulles comme le crémant ou le champagne. Certainement que nombreuses sont les boutiques en lignes à vouloir sortir en tête de liste des pages de recherche de google sur les mots clés du genre : « champagne« , « crémant« , etc…
Si d’un côté il y a tout un travail à effectuer, de longue haleine et fastidieux, de référencement manuel, d’un autre, il y a la facilité et la possibilité de passer par les enchères de Google Adwords. Cela consiste à décider d’un budget journalier et mensuel à dépenser, et, à fixer un montant d’enchère pour de nombreux mots clés. J’ai pu observer que Google Adwords se permet de relancer par téléphone ceux qui s’inscrivent, sans avoir forcer sur leurs budgets. L’alibi officiel des équipes de Google est de vous apporter une aide pour expliquer pourquoi vos mots clés ne déclenchent aucune enchère. La vraie raison, me semble-t-il, est de vous faire augmenter ce budget en vous expliquant que, en-deça d’une certaine dépense par jour et par mois, vos mots clés ne seront pas actifs. Les retours et témoignages de certains clients, pour lesquels j’ai effectué des prestations d’emarketing, me renforcent dans cette idée. Quand quelqu’un vous appelle pour vous aider, comme Google sur ses services internet, c’est forcément parce que c’est rentable ! Ne rêvez pas, ce  n’est pas pour vos beaux yeux !

Voilà, alors à quelques jours des fêtes, entre les boutiques de vente de vin, ceux spécialisés en produits du terroir ou gastronomiques, les particuliers qui s’en mèlent, les négociants aux gros budgets, les vignerons, les domaines et les maisons de champagnes, sans oublier les boutiques institutionnelles d’e-commerce, la guerre fait rage sur les mots clés. Du côté du consommateur ou du moins du simple utilisateur d’internet et de ses moteurs de recherche, il y a tout de même des choses qui me mettent mal à l’aise.

Tenter les mots clés « crémant de bourgogne » et vous verrez que la première page est envahie de pas moins 10 liens commerciaux. C’est incroyable ! Surtout qu’ils sont répartis de manière à se confondre avec les résultats du référencement. On en trouve 4 en haut de page, 4 à droite et 2 en bas de page, avec juste la mention « liens commerciaux » vraiment très discrète.
Je suis assez ravi de voir que sans avoir travaillé ces mots clés, mon blog arrive à la page 3 soit à la 21ème place de cette façon :

http://search3.incredimail.com/?q=cremant+de+bourgogne&lang=french&source=001021052011&p=3

Les mystères du référencement sur google

On a beau avoir une très bonne maitrise du référencement et de ses méthodes pour grappiller des précieuses places dans le classement de google, ce fameux ranking, il y a des réactions des moteurs de recherche qui nous étonnent encore maintenant.

Beaucoup de sociétés spécialisées en référencement, ciblage, ranking, et que sais-je, vous exposerons pendant plus d’une heure, en long et en large, à l’aide de tableau, de courbes, de chiffres, d’analyses aussi variées que les noms qu’on leur donne, la finesse d’un référencement, la subtilité de leur travail, le talent de ses ingénieurs du woueb. Et pourtant, souvent beaucoup de choses leur échappent sachant que le dit moteur de recherche est construit par monsieur google et que ses secrêts de fabrique sont bien gardés. J’avais un collègue, à la bonne époque des starts-up, qui m’avait dit un jour, à la suite d’une interminable journée, de réunion non-stop, avec l’ensemble du staff (l’équipe de travail) européen, au sujet des célèbres Matrices BCG (Boston Consulting Group) : « Tu sais, parfois, vaut mieux aller au plus simple et si il y a bien une matrice qui fonctionne, c’est bien la bonne vieille BSP : Bon Sens Paysan ! ». Depuis, je n’ai pas trouvé mieux effectivement. Rien ne vaut quelqu’un du terrain. Rien ne remplace l’expérience, l’écoute et l’esprit de synthèse.

Et voilà que je réalise, ce matin, via le back-office de ma boutique en ligne ShowVin.com, qu’un surprenant mot-clé apparait  dans mes requêtes et attire plusieurs visites sur le site. Surprenant car je ne comprends pas ce que le moteur de recherche a trouvé sur ma page d’accueil pour le placer sur la première page de résultat au mot clé suivant : « ma societe« . Je ne trouve que des « ma » dans le contenu de ma page. Tout de même, quand je pense à tous ces sites qui dépensent des budgets certains pour se référencer sur ce mot…

Bon pour ma part, soyons réaliste, cela ne m’attire pas de prospects qualifiés. Peut-être une curiosité…

Si vous avez rencontré le même cas, n’hésitez pas à le partager. On apprend beaucoup de l’expérience des autres.
Si vous avez des questions sur ce sujet ou besoin de conseils en webmarketing, contactez-moi !

Gilles Azam Les Hautes Terres de Vignes Bio en AOC Limoux

La fête souvent s’accompagne de petites bulles, effervescentes, pétillantes, aromatiques. Si beaucoup ne jure que par le Champagne, ma raison et mon besoin de curiosité m’ont amené à découvrir l’excellence du Crémant. J’ai souhaité vous dresser le portrait d’un vigneron très attachant, recroquevillé dans son village natale, tout près de Limoux, là où le vin pétillant a été inventé (avant le Champagne !).

J’ai connu plusieurs Roquetaillade. L’un était un château en Gironde. Celui-ci, près de Limoux dans l’Aude, abrite un village perdu sur son rocher, perché à 350 m d’altitude, tout entouré de 120 ha de vignes. Ici, pas plus de 16 habitants au km². Y’a pas foule. Je me demande même si il n’y a pas plus d’éoliennes, là-haut, sur la crête, face au village, que d’âmes qui filent, dans ces ruelles étroites, et, sombres en hiver.

roquetaillade aude limoux azam

Près du château (il y a toujours un château et une église comme vous le savez, dans une commune de France), en rangs serrés, collées les unes aux autres, des caves, souvent vinicoles laissent s’échapper, parfois, des visiteurs d’un jour portés par de petites bulles invisibles.
Au pays de Limoux, la Blanquette et le Crémant sont rois !

azam gilles vigneron limoux

Chez Gilles Azam, vigneron, au domaine des Hautes Terres, le Crémant s’appelle Joséphine. C’est le prénom de sa fille. Pétillante, certainement !
Prolongeant la certification Bio de ses vignes et de ses raisins, il poursuit au maximum cette rigueur, ce respect du vivant, jusque dans la cave et ses quelques cuvées. Faire du Bio c’est déjà se rajouter du travail par rapport aux autres, mais le faire sur le Crémant, c’est vraiment en vouloir, faire un effort.
Joséphine est un assemblage particulier de chardonnay, chenin et mauzac. D’habitude pour le crémant, le chenin est mis de côté. Gilles a un faible pour le chenin.
La méthode champenoise demande du temps : 9 mois d’élevage en fût suivi de 24 mois de fermentation en bouteille posée sur des lattes. Plus la fermentation se glisse dans le temps et plus les bulles seront fines. Ce n’est qu’une fois ces deux années achevées, que Gilles dégorge les bouteilles. En d’autres termes, une fois que la fermentation est finie, les lies mortes se sont déposées sur la paroi de verre. Il va alors en quelques jours, basculer les bouteilles, le cul vers le haut, afin de faire descendre les lies dans le goulot. Un mouvement rotatif de la bouteille accélère la glissade des lies, au fur et à mesure qu’elle se redresse à l’envers. Gilles parle alors de « poignettes », réalisées plusieurs fois par jour, à intervalles réguliers, où la bouteille fait à chaque fois 1/6 de tour. Le coup de main du vigneron !
Depuis son installation en 1999 dans son village natal, il a racheté la cave de son grand-père et s’efforce de retrouver la taille du domaine de son arrière-arrière-arrière grand-père, bien avant la grande guerre. Gilles garde les pieds sur terre. Comme il le dit : « Je suis en Bio parce que j’essaye de faire le plus propre possible…et avant tout il ne faut pas décevoir son client ». Avec ses 7 ha de vignes, les Hautes Terres produisent 20% de Joséphine (Crémant), 45% de Louis (AOC Limoux blanc) et 20% de Maxime (AOC Limoux rouge) et le reste en vin de pays, soit à peu près 25000 bouteilles.
J’en ai pris quelques unes…

azam louis limoux bio

Comment réussir son communiqué de presse ?

Il y a des choses comme celle-ci qui m’interpelle. Vous me direz…c’est technique…ultra spécialisé…pour un public de professionnels…tous parlant la même langue d’initié…voir même un peu évasif…le titre est bien…on appelle cela un chapeau en jargon attaché de presse…mais attention…la conclusion est sévère…nette et précise…on ne fait pas dans la dentelle à la FNESA…V…I…G…I…L…E…N…C…E

 

FEDERATION NATIONALE DES SYNDICATS D’EXPLOITANTS AGRICOLES
11, rue de la Baume – 75008 PARIS – Tél. 01.53.83.47.47. – Fax. 01.53.83.48.48.
Paris, le 28 novembre 2008

COMMUNIQUE DE PRESSE

Les viticulteurs ont besoin de visibilité à court et

moyen terme

Michel Barnier a réuni hier la filière vitivinicole pour faire le point sur la conjoncture, le
plan de modernisation et l’organisation commune du marché.
La FNSEA a alerté les pouvoirs publics afin qu’ils prennent la mesure de la situation
conjoncturelle préoccupante pour de nombreux viticulteurs, dans toutes les régions. La
FNSEA prend acte que la viticulture s’inscrit dans les mesures annoncées lors de la
conférence sur les revenus : aide à la trésorerie, mesures bancaires, allègement des
charges fiscales et sociales.
La FNSEA demande aussi la reconduction en 2009 de l’exonération de la taxe sur le
foncier non bâti.
Concernant le plan communautaire d’arrachage, la FNSEA déplore qu’aucune évolution
ne soit envisagée au niveau communautaire pour permettre de trouver des solutions
aux 11 000 ha de vignes dont l’arrachage ne pourra être soutenu. Jérôme DESPEY,
vice-président de la FNSEA, a demandé avec insistance au Ministre d’apporter des
solutions alternatives pour accompagner dès 2009 ces viticulteurs, en grandes
difficultés.
Enfin, la FNSEA souhaite que la mise en oeuvre nationale de l’OCM se fasse avec
pragmatisme. Les viticulteurs attendent que les aides aux investissements et à la
restructuration se mettent en place rapidement.
La FNSEA restera plus que vigilante sur tous ces sujets.

Contact : Arnaud LEMOINE
Tél : 01.53.83.48.83
Portable : 06.13.24.19.19
e-mail: arnaud.lemoine@fnsea.fr
Web: www.fnsea.fr

Le vin est-il un produit à risque pour la santé ?

Le Credoc a publié une étude sur le vin, demandée par la Confédération des Vignerons Indépendants de France. Et là, le choc. Et Il en faut un pour chaque étude sinon ce n’est ni drôle ni rentable !
Le vin est reconnu par les français comme le deuxième produit présentant des risques pour la santé
A croire vraiment que la filière vin veut se faire du mal !
Je n’ai pas eu accès à l’étude dans tous ses détails mais son résumé donne quelques éclairages qu’il faut mieux lire à deux fois.
D’abord, quelle était la question ? : Selon vous les produits suivants présentent-ils aujourd’hui des risques pour la santé ?
Si 71% des français place la charcuterie en tête, un français sur deux cite le vin. Quel sens doit-on donner à cette réponse ?
Doit-on dire comme beaucoup que les français perçoivent le vin comme un produit alimentaire comportant des risques pour la santé ? J’ai des doutes !
La même étude a été faite en 2003 et en 2000. On peut suivre l’évolution. Chose étonnante en 2003, ils n’étaient que 26%.
Qu’est-ce qui peut expliquer cette évolution, plus du double, en 5 ans ? Il faut bien le reconnaitre, le vin a été particulièrement soumis à une évolution des mentalités du fait du renforcement de la répression routière et des nouveaux messages de santé publique comme celui concernant la consommation d’alcool pendant la grossesse. Le vin perdrait de son exception culturelle et se retrouverait perçu comme un alcool ordinaire. Mais à ce titre, on aurait aimé disposer des chiffres concernant l’alcool en général.
Puis en se penchant sur l’étude dans sa globalité, que penser des réponses données aux autres aliments :
En 8 ans, la volaille passe de 63 à 37% des Français considérant ce produit comme étant à risque pour la santé, la viande de boucherie de 68 à 35%, les fromages de 54 à 32% et le lait de 37 à 20%. A croire que ce n’est pas les récentes campagnes anti-ogm qui font de l’effet, ni la consommation en hausse des produits Bio, ni les études dénonçant les abus des pesticides et des engrais et la présence de métaux lourds dans nos aliments !
C’est étonnant tout de même cet effondrement de la perception de produit à risque pour la santé. Nous aurions une image plus qualitative et plus sécuritaire de ces aliments aujourd’hui ! Qu’est-ce qui peut bien l’expliquer ? Si quelqu’un a une idée ?

L’autre annonce « spectaculaire » de l’étude concerne le type de consommateur de vin. La société française a évolué et son rapport avec le vin également. Il n’est plus un aliment mais un produit de plaisir.
D’ailleurs, le vin tout venant est peu à peu remplacé par les AOC et vins de pays. Le vin de table est passé de 65 % en 1979 à 11 % de la production en 2005. En résumé, ce n’est plus l’ouvrier, le mineur et le paysan qui boit du vin. C’est le cadre qui le consomme maintenant, homme et femme !
Et oui, en passant, on découvre l’égalité des sexes aussi dans le vin, en affirmant que les femmes constituent aujourd’hui 45 % des consommateurs.

Pour en revenir à cet embourgeoisement du vin comme le dit le Credoc, il est vrai que vin et travail ne font plus bon ménage et que les politiques de sécurisation des postes de travail ont une réelle efficacité. Le vin n’est plus attaché à l’exercice d’un métier. Et puis les mineurs ont quasiment disparu, les travailleurs dans les champs aussi ! Et toute cette ancienne génération vieillissante laisse la place à une nouvelle plus sensible à l’augmentation qualitative du vin.
Alors voilà ! Du coup on consomme moins mais mieux ! Enfin, le croit-on !

Pour conclure, sortons notre tête de la bouteille et regardons maintenant quelles boissons nous consommons :

Si la consommation de vin baisse, celle des bulles et des alcools forts ne fait que progresser ! En effet, entre 2003 et 2007, si la consommation de boissons alcoolisées a baissé de 17%, celle des vins effervescents progresse de 36%, celle des spiritueux de 99% notamment pour les TGVR (Téquila, Gin, Vodka et Rhum), de 43% pour les whiskys et de 16% pour les anisés. Sinon, les consommations de boissons qui progressent le plus sont celles de thé (+64%), de chicorée (+112%), de boissons lactées (+64%) et d’eau en bouteille (+38%). Lors des repas principaux, déjeuner et dîner, le vin est de plus en plus concurrencé par l’eau en bouteille et les sodas. Mais je m’étonne ! Là où on nous dit que la consommation du vin est en baisse car il subit les assauts des ligues anti-alcooliques, de la loi Evin et des messages sanitaires, comment expliquer cette forte hausse des TGVR et des vins effervescents ? Pourquoi dans cette étude du Credoc demandée par la Confédération des Vignerons Indépendants de France, les TGVR ne sont pas soumis à la question principale du risque pour la santé ?

En conclusion, si on ne boit plus de vin quotidiennement mais avec modération, on consomme avec excès de l’alcool par à-coup, par trop plein, les jours de fête, classiquement avec des bulles et les autres moments, à la manière forte, identifiée sous le vocable de binge drinking, avec des spiritueux.
On peut même émettre l’idée que si le but recherché est bien l’effet de l’alcool, grisant et désinhibiteur, la nouvelle génération retrouve ce sucre si plaisant, si simple, si facile à reconnaitre comme dans pratiquement toutes ses pratiques alimentaires.
Nous sommes très loin du plaisir de la dégustation d’un vin, de la finesse de sa perception et de la complexité de ses saveurs.

Source : Credoc le vin, un produit à risques qui s’embourgeoise – Raphaël Berger – N° 216 – Novembre 2008