La FNAB lance un sondage sur l’Agriculture Biologique

La Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique a besoin de vous ! Elle organise un sondage afin de mieux identifier la consommation des produits Bio en France. En lisant le préambule du sondage, vous comprendrez pourquoi :CONSOMMATEURS, AIDEZ NOUS A PRODUIRE LA BIO QUE VOUS SOUHAITEZ

Au 1er janvier 2009, la réglementation européenne en matière de production biologique va changer. Elle sera alors la même partout dans l’Union et les spécificités que s’étaient donnés des pays comme la France disparaîtront, sauf à être défendues au sein de marques privées.Parce qu’ils n’ont pas l’intention de renoncer à leurs pratiques actuelles, de nombreux paysans bio français ont demandé à la FNAB (la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique des régions de France) de réfléchir à la création d’une marque collective qui leur permette de faire connaître aux consommateurs leurs spécificités au sein de l’agriculture biologique.La FNAB représente quelques 70% des agriculteurs biologiques français. Organisation syndicale crée en 1978, elle est parmi les fondateurs du mouvement bio international, et membre d’Alliance pour la planète aux côtés des grandes associations françaises de défense de l’environnement.Par ce travail sur une marque collective, les producteurs veulent s’inscrire dans une démarche de progrès, en harmonie avec les fondamentaux de l’agriculture biologique en matière d’environnement, de social et de lien avec les territoires. Ils souhaitent également travailler avec leurs homologues européens, qui sont eux même engagés dans ce type de démarche à travers d’autres marques privées (Allemagne, Grande Bretagne, Italie, Suisse, ou Belgique).Le sondage auquel vous vous apprêtez à répondre concerne ce projet d’identifiant. Nous avons besoin de savoir ce qu’est pour vous la bio, pourquoi vous consommez ou ne consommez pas nos produits, quels sont selon vous les grands principes qui devraient guider notre travail, ou encore quels sont les domaines que vous associez à la bio.

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La FNAB lance un sondage sur l’Agriculture Biologique

La Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique a besoin de vous ! Elle organise un sondage afin de mieux identifier la consommation des produits Bio en France. En lisant le préambule du sondage, vous comprendrez pourquoi :
CONSOMMATEURS, AIDEZ NOUS A PRODUIRE LA BIO QUE VOUS SOUHAITEZ

Au 1er janvier 2009, la réglementation européenne en matière de production biologique va changer. Elle sera alors la même partout dans l’Union et les spécificités que s’étaient donnés des pays comme la France disparaîtront, sauf à être défendues au sein de marques privées.
Parce qu’ils n’ont pas l’intention de renoncer à leurs pratiques actuelles, de nombreux paysans bio français ont demandé à la FNAB (la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique des régions de France) de réfléchir à la création d’une marque collective qui leur permette de faire connaître aux consommateurs leurs spécificités au sein de l’agriculture biologique.
La FNAB représente quelques 70% des agriculteurs biologiques français. Organisation syndicale crée en 1978, elle est parmi les fondateurs du mouvement bio international, et membre d’Alliance pour la planète aux côtés des grandes associations françaises de défense de l’environnement.
Par ce travail sur une marque collective, les producteurs veulent s’inscrire dans une démarche de progrès, en harmonie avec les fondamentaux de l’agriculture biologique en matière d’environnement, de social et de lien avec les territoires. Ils souhaitent également travailler avec leurs homologues européens, qui sont eux même engagés dans ce type de démarche à travers d’autres marques privées (Allemagne, Grande Bretagne, Italie, Suisse, ou Belgique).
Le sondage auquel vous vous apprêtez à répondre concerne ce projet d’identifiant. Nous avons besoin de savoir ce qu’est pour vous la bio, pourquoi vous consommez ou ne consommez pas nos produits, quels sont selon vous les grands principes qui devraient guider notre travail, ou encore quels sont les domaines que vous associez à la bio.

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Salon des Vins Naturels à Caen en Normandie

Ils sont partout ces vins naturels, même en plein fief de Basse-Normandie, ils s’organisent une rencontre entre cidre et vin.

Pour sa 3ème édition, le salon accueille pas moins de 24 vignerons au naturel et 7 producteurs de produits du terroir normand. Il est heureux de voir que même dans une terre non viticole, des passionnés veulent transmettre cette nouvelle idée du vin.
L’association A Caen Le Vin fait en sorte de faire rencontrer, sur un même lieu, divers produits avec toujours ce souci du partage.Vous aurez la possibilité de rencontrer ces vignerons qui s’acharnent ou s’amusent, c’est selon l’humeur, à travailler sans intrants extérieurs, c’est à dire sans la panoplie du parfait petit chimiste que revêtent trop souvent maintenant nos paysans !

Vous aurez une occasion hors du commun de déguster et découvrir ce nouveau monde du vin ! Profitez-en ! Plutôt que d’en parler, pourquoi ne pas s’en faire une idée, un verre à la main, dans la chaleur de la rencontre avec des gens passionnants !

Le site du Salon

Liste des Exposants :

Loire
• Béatrice et Michel Augé – Domaine des Maisons Brulées – Touraine
• Pascal Simonutti – La Galetière – Touraine
• Nathalie Gaubicher et Christian. Chaussard – Dom. Le Briseau – Jasnières
• Sébastien Riffault – Sancerre
• Nicolas Reau – Le clos des treilles – Chinon et Anjou
• Pascal Potaire – Domaine des Capriades – Touraine
• Catherine Breton – Bourgueil et Chinon

Bordeaux – Sud Ouest
• Stéphanie ROUSSEL – Château LASSOLLE – Côteaux du Marmandais
• Bénédicte et Grégoire Hubau – Château Moulin Pey Labrie – Fronsac
• Anne Godin – Château Vent d’Autan – Cahors

Languedoc-Roussillon
• Charlotte et Jean Baptiste Sénat – Minervois
• Véron. Souloy et Anthony Guix – Domaine du Matin Calme – Roussillon
• Bruno Duchêne – Collioure

Corse-Italie-Provence
• Marie et Antoine Arena – Patrimonio
• Alessandra Bera – Domaine Bera – Asti Italie
• Françoise Dutheil de la Rochère – Château sainte Anne – Bandol

Rhône
• Stéphane Otheguy – Côte Rotie
• Guy Jullien – Domaine de la ferme saint Martin – Beaumes de Venise
• Gérald Oustric – Domaine du Mazel – Vin de pays de l’Ardèche

Beaujolais – Macon
• Christophe Pacalet – Les Marcellins – Côtes de Brouilly
• Cyril Alonso – Domaine L’Ancestra – Mâcon
• Philippe Valette – Mâcon et Pouilly Fuissé
• Georges Descombes – Brouilly

Alsace
• Audrey Binner – Alsace

Normandie

• Jérome Dupont – Domaine Dupont – Calvados Pays d’Auge
• F et C Pacory – Les Grimaux – Domfrontais
• Olivier Storez – Ferme de Livet – Produits Fermiers
• S. Lechevalier – Ferme de la Houssaye – Fromage Normand
• Julien Frémont – Domaine de Fortmanel – Calvados Pays d’auge
• Laurent et Claudine Le Goff – Maison Chatel – Tripes
• Cyril Hess – Huitres de Blainville

Fat bastard : une marque de vin français qui a conquis l’amérique

Bien que Fat Bastard soit une insulte plus ou moins amicale en langue anglaise, il fallait oser la lancer à travers le monde pour représenter une marque de vin, qui plus est, française !!! Lancée en 1998 avec deux vins de cépage – le Chardonnay et la Shiraz, la marque FAT bastard a percé aux Etats-Unis, en devenant une des 3 premières marques de vin français Outre-Atlantique. En effet aujourd’hui, ce sont  plus de 4 millions de bouteilles FAT bastard qui sont vendues dans 16 pays chaque année (Pays Bas, USA, Canada, Emirats Arabes Unis, Norvège, Chine, Danemark, France, etc.)

La petite histoire de FAT Bastard est la suivante : Thierry (oenologue français) et GUY (son agent anglais et néanmoins ami), ont créé FAT bastard presque par hasard. Thierry effectuait des essais au fond de sa cave, laissant reposer des vins sur lies en barriques; Lors d’une dégustation avec son ami, Thierry s’exclama… « Now zat iz what you call eh PHET bast-ard: », (avec un fort accent français); Cette expression « très british » exprimait parfaitement toute la rondeur et la richesse de ce vin finement boisé.Et c’est ainsi qu’on le nomma FAT bastard…

Pour célébrer une année riche en développement et couronner 10 ans de succès, Gabriel Meffre, Négociant-Eleveur à Gigondas et producteur de la marque depuis son origine, a voulu compléter la gamme avec un vin de fête et de plaisir : FAT bastard Sparkling, un vin mousseux de qualité dans un habillage toujours détonnant et particulièrement élégant. Le Fat bastard Sparkling a été présenté en avant première au SIAL Paris en octobre 2008 et sera présent en Amérique du Nord, en Asie, au Moyen Orient et en Europe du Nord dès la fin de l’année 2008 !

Fat bastard : une marque de vin français qui a conquis l’amérique

Bien que Fat Bastard soit une insulte plus ou moins amicale en langue anglaise, il fallait oser la lancer à travers le monde pour représenter une marque de vin, qui plus est, française !!! Lancée en 1998 avec deux vins de cépage – le Chardonnay et la Shiraz, la marque FAT bastard a percé aux Etats-Unis, en devenant une des 3 premières marques de vin français Outre-Atlantique. En effet aujourd’hui, ce sont  plus de 4 millions de bouteilles FAT bastard qui sont vendues dans 16 pays chaque année (Pays Bas, USA, Canada, Emirats Arabes Unis, Norvège, Chine, Danemark, France, etc.)

La petite histoire de FAT Bastard est la suivante : Thierry (oenologue français) et GUY (son agent anglais et néanmoins ami), ont créé FAT bastard presque par hasard. Thierry effectuait des essais au fond de sa cave, laissant reposer des vins sur lies en barriques; Lors d’une dégustation avec son ami, Thierry s’exclama… « Now zat iz what you call eh PHET bast-ard: », (avec un fort accent français); Cette expression « très british » exprimait parfaitement toute la rondeur et la richesse de ce vin finement boisé.
Et c’est ainsi qu’on le nomma FAT bastard…

Pour célébrer une année riche en développement et couronner 10 ans de succès, Gabriel Meffre, Négociant-Eleveur à Gigondas et producteur de la marque depuis son origine, a voulu compléter la gamme avec un vin de fête et de plaisir : FAT bastard Sparkling, un vin mousseux de qualité dans un habillage toujours détonnant et particulièrement élégant. Le Fat bastard Sparkling a été présenté en avant première au SIAL Paris en octobre 2008 et sera présent en Amérique du Nord, en Asie, au Moyen Orient et en Europe du Nord dès la fin de l’année 2008 !

Miss France Laetitia Bléger : La beauté du vin

 Beauté divine diront certains…

Laetitia Bléger,Miss France 2004, a cette chance d’être fille de vigneron. Ses parents exploitent un domaine en Alsace, le domaine du Windmuehl à Saint-Hippolyte.Ils lui ont offert un bel écrin, Précieux, vin blanc sec d’Alsace, aux arômes de fruits mûres sur des notes de miel.

Pour l’occasion, la communication s’appuie sur un site internet dédié : « Precieux By Laetitia » indépendant de celui du domaine de ses parents, beaucoup plus classique et conventionnel. Le site de Laetitia déroule un message très précis, en usant de visuels impeccables, extrèmement bien réalisés. La tonalité est parfaite. C’est féminin, esthétique, sobre, net, raffiné avec un vocabulaire suave et précieux. L’idée maitresse vous envahit, vous êtes dans un moment de rencontre, dans la séduction, sous le charme de Laetitia et de son vin.

Félicitations !!!

Les femmes se montrent de plus en plus présentes dans ce nouveau monde du vin. J’ai comme davantage d’affinité naturel pour un vin précieux que pour un vin de chasseurs ! Allez savoir pourquoi !
Petit rappel : Laetitia a été la présidente du 2ème concours Féminalise. Concours organisé en Avril avec exclusivement des femmes dans le jury, soit 250 dégustatrices. Poussez-vous Messieurs, avec le sourire, ces dames prennent leur place !

Christian Dior et Chateau Yquem : la Vie a prix d’or

Le marketing du luxe a ses propres codes. En la matière, Dior fait fort ! Reprenant l’idée développée notamment par la marque Caudalie, elle a associé un soin pour la peau classique aux effets bénéfiques des antioxydants contenus dans le raisin. Pourquoi pas ! En l’occurence, ils n’ont pas choisi n’importe quel raisin : Château Yquem.Le luxe s’attire !On retrouvera les attributs indispensables pour placer le produit au plus haut du haut de gamme : la qualité, le prix, la rareté, le plaisir hédonique et le lien avec la tradition. Il est évident qu’au prix des bouteilles de Chateau d’Yquem comme de ceux de ce soin de Dior, la rareté sera au rendez-vous et le plaisir viendra submerger le client.

La campagne de publicité ne fait pas dans la demie-mesure en déroulant chacun de ces attributs :

On ne parle pas moins de « miracle », c’est vous dire la qualité du produit.Pour 15 ml d’Extrait, préparez-vous à débourser 359,70 €. (Bel exercice suplémentaire de donner un prix avec des centimes. Bravo !)La rareté parle d’elle-même, 15 ml pour l’extrait et la crème yeux et 50 ml pour la crème.La promesse du produit renforce le message miraculeux : « une formule à l’efficacité hors-normes », « la peau régénérée……rayonne d’une lumière nouvelle ».La tradition liée au Château Yquem communique sur le même thème : « se bonifier année après année ». Dior s’appuie sur 25 années d’expertises sur les antioxydants !

En résumé, tout de même, le soin « L’or de Vie » promet un soin miracle né de la vigne d’Yquem qui métamorphose le contour de l’oeil.

dior creme yeux

Je vous met ci-dessous le texte en entier. Peser les mots, ils valent de l’or ! Il faut vraiment y aller franco pour nous dire que Dior extrait une composition unique de la sève des sarments de vigne du château d’Yquem.

Le soin miracle né de la vigne d’Yquem. Vingt-cinq ans d’expertise sur les antioxydants conduisent la Recherche Dior sur le chemin d’Yquem, un vignoble d’exception qui a le don de se régénérer et de se bonifier année après année. de la vigne d’Yquem, Dior a extrait une composition unique de 10 molécules antioxydantes et régénérantes contenues dans la sève du sarment. le miracle se produit : un formule à l’efficacité hors-normes concentrée dans deux soins, l’Extrait et la Crème. Et le temps redevient créateur : jour après jour, la peau régénérée devient plus forte, plus belle. Elle rayonne d’une lumière nouvelle. 

Si vous le souhaitez, d’autres bonnes paroles annonciatrices vous attendent sur le site de Dior Le Must, comme une idée de la religion du Luxe !

 

Christian Dior et Chateau Yquem : la Vie a prix d’or

Le marketing du luxe a ses propres codes. En la matière, Dior fait fort ! Reprenant l’idée développée notamment par la marque Caudalie, elle a associé un soin pour la peau classique aux effets bénéfiques des antioxydants contenus dans le raisin. Pourquoi pas ! En l’occurence, ils n’ont pas choisi n’importe quel raisin : Château Yquem.
Le luxe s’attire !
On retrouvera les attributs indispensables pour placer le produit au plus haut du haut de gamme : la qualité, le prix, la rareté, le plaisir hédonique et le lien avec la tradition. Il est évident qu’au prix des bouteilles de Chateau d’Yquem comme de ceux de ce soin de Dior, la rareté sera au rendez-vous et le plaisir viendra submerger le client.

La campagne de publicité ne fait pas dans la demie-mesure en déroulant chacun de ces attributs :

On ne parle pas moins de « miracle », c’est vous dire la qualité du produit.
Pour 15 ml d’Extrait, préparez-vous à débourser 359,70 €. (Bel exercice suplémentaire de donner un prix avec des centimes. Bravo !)
La rareté parle d’elle-même, 15 ml pour l’extrait et la crème yeux et 50 ml pour la crème.
La promesse du produit renforce le message miraculeux : « une formule à l’efficacité hors-normes », « la peau régénérée……rayonne d’une lumière nouvelle ».
La tradition liée au Château Yquem communique sur le même thème : « se bonifier année après année ». Dior s’appuie sur 25 années d’expertises sur les antioxydants !

En résumé, tout de même, le soin « L’or de Vie » promet un soin miracle né de la vigne d’Yquem qui métamorphose le contour de l’oeil.

dior creme yeux

Je vous met ci-dessous le texte en entier. Peser les mots, ils valent de l’or ! Il faut vraiment y aller franco pour nous dire que Dior extrait une composition unique de la sève des sarments de vigne du château d’Yquem.

Le soin miracle né de la vigne d’Yquem. Vingt-cinq ans d’expertise sur les antioxydants conduisent la Recherche Dior sur le chemin d’Yquem, un vignoble d’exception qui a le don de se régénérer et de se bonifier année après année. de la vigne d’Yquem, Dior a extrait une composition unique de 10 molécules antioxydantes et régénérantes contenues dans la sève du sarment. le miracle se produit : un formule à l’efficacité hors-normes concentrée dans deux soins, l’Extrait et la Crème. Et le temps redevient créateur : jour après jour, la peau régénérée devient plus forte, plus belle. Elle rayonne d’une lumière nouvelle. 

Si vous le souhaitez, d’autres bonnes paroles annonciatrices vous attendent sur le site de Dior Le Must, comme une idée de la religion du Luxe !

 

Pierre Frick : Du Naturel de l’homme comme du vin

Un message de Pierre Frick, réputé pour ses vins en bio-dynamie en Alsace. Nous ne sommes pas seuls à vouloir partager. J’ai repris sa plume en intégralité :

LES  VENDANGES  2008  SONT  ACHEVEES…

17 novembre… les derniers raisins ont été récoltés par un bel été indien il y a à peine 5 jours, des Riesling rosis par l’alternance du soleil et de quelques averses d’arrière saison. Avec 13 % potentiel et l’entrée dans une cave où la tempête fermentaire de la période centrale des vendanges s’est calmée depuis quelques temps, ce jus récolté très froid est réchauffé un peu pour dynamiser les levures indigènes, qui s’abandonneraient sinon à une léthargie hivernale. Ce Riesling du terroir Morgenbrunn ( fontaine du levant) clôture les belles vendanges 2008. Le mois d’octobre, béni des dieux, a transformé cette année l’essai un peu manqué des mois août et septembre, trop frais et ombragés. Dans nos parcelles un grand tournant de maturité (brunissement des pépins, fluidité de la chair des grains de raisins) s’est opéré vers le 10 octobre et le cœur des vendanges s’est donc déplacé au 18 octobre. Patience et confiance, après le dur travail de la saison estivale. La précipitation laisserait un goût d’insatisfaction et d’inachèvement. Au contraire, nous avons attendu chaque parcelle, et d’ailleurs nos petites capacités de pressurage nous enlèveraient toute tentation de bâcler cette période cruciale de la cueillette des raisins.18 coupeurs et 2 porteurs de hotte égaient les vignes pendant 4 semaines,  en triant souvent au pied de vigne avec deux seaux. Le brassage des origines et des générations, le travail partagé et les déjeuners pris ensemble au milieu des vignes tissent un vécu culturel essentiel pour nous . Pourtant la rencontre de vendangeurs devient rare  dans le vignoble, avec la suprématie croissante de la machine à vendanger. Eh oui, 550 euros de coût de récolte à l’hectare en récolte mécanique, alors que la cueillette manuelle s’évalue à 2200 euros par hectare. Si la production de vins n’est qu’un gagne-pain, le calcul économique  laisse bien sûr peu de chance à la vendange manuelle. Ajoutez à cela que la motivation pour la cueillette manuelle n’est plus si répandue par les temps qui courent. Alors ?… Nous continuerons à faire toucher et cueillir nos raisins par des mains humaines, dans une ambiance gaie et chaleureuse. Cela aussi le vin le porte en lui, pour faire du bien au dégustateur. Nous sommes des artisans-vignerons, et cette petite communication, nous l’écrivons entre deux nettoyages de foudres, après des soutirages, et avant de reprendre les densités des jus en fermentation. Ce sont des journées cruciales où il faut déguster journellement les cuvées et prendre des décisions rapides. Lorsque la fermentation d’un vin ralentit, la question se pose de l’équilibre final entre alcool, fraîcheur et sucre résiduel. Faut-il le préparer à passer l’hiver et à reprendre la fermentation au printemps ou l’été suivant. Ou bien l’équilibre  est-il satisfaisant pour l’avenir du vin, auquel cas le soutirage s’impose. Si un goût de lies apparaît dans une cuvée, est-il acceptable durant quelques jours, ou bien faut-il aérer le vin au risque de le fatiguer. L’un ou l’autre de ces choix se pose pour les 30 cuvées récoltées en 2008. Ce sont des « petits enfants » à surveiller, parce que les erreurs de jugement dans cette phase ne se réparent pas, lorsqu’on renonce à toutes les corrections et tous les additifs mis à disposition par la pharmacopée oenologique. Si nous prenons la mauvaise décision, il faudra faire avec. C’est un travail de funambule sans filet.Le millésime 2008 a confié à notre surveillance des cuvées aux rythmes très divers. Beaucoup d’entre elles ont achevé leur première phase avant l’élevage.  En revanche les derniers jus récoltés cherchent encore leur orientation. Certaines cuvées ont eu une fermentation au pas de course, menée  jusqu’aux derniers grammes de sucre : Sylvaner classique, avec sa fraîcheur bien mûre et sa bouche finement herbacée – Chasselas souple et effervescent – Muscat classique, pressenti pour un élevage sans soufre – Riesling Bihl tranchant et minéral – Riesling Krottenfues aux  saveurs de noix de coco.D’autres cuvées, aux jus plus concentrés, ont suspendu leur course avec un peu de douceur en fin de bouche : environ 10 g de sucre résiduel :   Pinot Auxerrois Krottenfuess au palais encore resserré, Pinot Blanc Hohlweg très fragile à l’aération, Riesling Rot Murlé encore troublé par les lies. Plusieurs vins riches touchent à leur aboutissement avec une finale qui restera moelleuse : Pinot Gris Rot Murlé en recherche de finesse,  Gewurztraminer Morgenbrunn au palais fin de fruits exotiques – Sylvaner Bergweingarten exubérant au nez et au palais – Riesling Grand Cru Vorbourg  au palais encore épais.

 

Les Pinot Noirs ont été récoltés bien mûrs par tri, égrappés à 60 ou  70 % et encuvés 10 jours pour la macération. Le Pinot Noir classique, souple et frais, sera peut-être élevé sans soufre – le Pinot Noir Strangenberg se trouble et demande le soutirage – le Pinot Noir Rot Murlé, déjà soutiré, exhale la cerise et l’encens – le Pinot Noir Terrasses, soutiré également,  reste sur la réserve comme un vin de garde. Le millésime 2008 a offert également une belle moisson de Vendanges Tardives et Sélections de Grains Nobles, grâce à un  travail de tri à la vigne. Elles arrivent peu à peu au bout de leur long périple fermentaire : Muscat et Gewurztraminer Grand Cru Steinert,  Gewurztraminer Grand Cru Eichberg, Pinot Gris Grand Cru Vorbourg, Gewurztraminer Sélection de Grains Nobles (22 % potentiels) et  Pinot Gris Sélection de Grains Nobles (19 % potentiels). Cette récolte est une  chance renouvelée d’accompagner la naissance de jeunes vins. Chacun d’eux représente une  œuvre d’art unique. Ceci les différencie des vins figés et reproductibles, « fabriqués » et arrangés avec les artifices œnologiques. Nos vins  de 2008 seront porteurs  de messages particuliers pour le dégustateur, s’il sait écouter ses sens et s’ouvrir aux énergies subtiles.  

Chantal et Jean-Pierre Frick

Pierre Frick : Du Naturel de l’homme comme du vin

Un message de Pierre Frick, réputé pour ses vins en bio-dynamie en Alsace. Nous ne sommes pas seuls à vouloir partager. J’ai repris sa plume en intégralité :

LES  VENDANGES  2008  SONT  ACHEVEES…

17 novembre… les derniers raisins ont été récoltés par un bel été indien il y a à peine 5 jours, des Riesling rosis par l’alternance du soleil et de quelques averses d’arrière saison. Avec 13 % potentiel et l’entrée dans une cave où la tempête fermentaire de la période centrale des vendanges s’est calmée depuis quelques temps, ce jus récolté très froid est réchauffé un peu pour dynamiser les levures indigènes, qui s’abandonneraient sinon à une léthargie hivernale. Ce Riesling du terroir Morgenbrunn ( fontaine du levant) clôture les belles vendanges 2008. Le mois d’octobre, béni des dieux, a transformé cette année l’essai un peu manqué des mois août et septembre, trop frais et ombragés. Dans nos parcelles un grand tournant de maturité (brunissement des pépins, fluidité de la chair des grains de raisins) s’est opéré vers le 10 octobre et le cœur des vendanges s’est donc déplacé au 18 octobre. Patience et confiance, après le dur travail de la saison estivale. La précipitation laisserait un goût d’insatisfaction et d’inachèvement. Au contraire, nous avons attendu chaque parcelle, et d’ailleurs nos petites capacités de pressurage nous enlèveraient toute tentation de bâcler cette période cruciale de la cueillette des raisins.
18 coupeurs et 2 porteurs de hotte égaient les vignes pendant 4 semaines,  en triant souvent au pied de vigne avec deux seaux. Le brassage des origines et des générations, le travail partagé et les déjeuners pris ensemble au milieu des vignes tissent un vécu culturel essentiel pour nous . Pourtant la rencontre de vendangeurs devient rare  dans le vignoble, avec la suprématie croissante de la machine à vendanger. Eh oui, 550 euros de coût de récolte à l’hectare en récolte mécanique, alors que la cueillette manuelle s’évalue à 2200 euros par hectare. Si la production de vins n’est qu’un gagne-pain, le calcul économique  laisse bien sûr peu de chance à la vendange manuelle. Ajoutez à cela que la motivation pour la cueillette manuelle n’est plus si répandue par les temps qui courent. Alors ?… Nous continuerons à faire toucher et cueillir nos raisins par des mains humaines, dans une ambiance gaie et chaleureuse. Cela aussi le vin le porte en lui, pour faire du bien au dégustateur.
Nous sommes des artisans-vignerons, et cette petite communication, nous l’écrivons entre deux nettoyages de foudres, après des soutirages, et avant de reprendre les densités des jus en fermentation. Ce sont des journées cruciales où il faut déguster journellement les cuvées et prendre des décisions rapides. Lorsque la fermentation d’un vin ralentit, la question se pose de l’équilibre final entre alcool, fraîcheur et sucre résiduel. Faut-il le préparer à passer l’hiver et à reprendre la fermentation au printemps ou l’été suivant. Ou bien l’équilibre  est-il satisfaisant pour l’avenir du vin, auquel cas le soutirage s’impose. Si un goût de lies apparaît dans une cuvée, est-il acceptable durant quelques jours, ou bien faut-il aérer le vin au risque de le fatiguer. L’un ou l’autre de ces choix se pose pour les 30 cuvées récoltées en 2008. Ce sont des « petits enfants » à surveiller, parce que les erreurs de jugement dans cette phase ne se réparent pas, lorsqu’on renonce à toutes les corrections et tous les additifs mis à disposition par la pharmacopée oenologique. Si nous prenons la mauvaise décision, il faudra faire avec. C’est un travail de funambule sans filet.
Le millésime 2008 a confié à notre surveillance des cuvées aux rythmes très divers. Beaucoup d’entre elles ont achevé leur première phase avant l’élevage.  En revanche les derniers jus récoltés cherchent encore leur orientation. Certaines cuvées ont eu une fermentation au pas de course, menée  jusqu’aux derniers grammes de sucre : Sylvaner classique, avec sa fraîcheur bien mûre et sa bouche finement herbacée – Chasselas souple et effervescent – Muscat classique, pressenti pour un élevage sans soufre – Riesling Bihl tranchant et minéral – Riesling Krottenfues aux  saveurs de noix de coco.
D’autres cuvées, aux jus plus concentrés, ont suspendu leur course avec un peu de douceur en fin de bouche : environ 10 g de sucre résiduel :   Pinot Auxerrois Krottenfuess au palais encore resserré, Pinot Blanc Hohlweg très fragile à l’aération, Riesling Rot Murlé encore troublé par les lies. Plusieurs vins riches touchent à leur aboutissement avec une finale qui restera moelleuse : Pinot Gris Rot Murlé en recherche de finesse,  Gewurztraminer Morgenbrunn au palais fin de fruits exotiques – Sylvaner Bergweingarten exubérant au nez et au palais – Riesling Grand Cru Vorbourg  au palais encore épais.

 

Les Pinot Noirs ont été récoltés bien mûrs par tri, égrappés à 60 ou  70 % et encuvés 10 jours pour la macération. Le Pinot Noir classique, souple et frais, sera peut-être élevé sans soufre – le Pinot Noir Strangenberg se trouble et demande le soutirage – le Pinot Noir Rot Murlé, déjà soutiré, exhale la cerise et l’encens – le Pinot Noir Terrasses, soutiré également,  reste sur la réserve comme un vin de garde. Le millésime 2008 a offert également une belle moisson de Vendanges Tardives et Sélections de Grains Nobles, grâce à un  travail de tri à la vigne. Elles arrivent peu à peu au bout de leur long périple fermentaire : Muscat et Gewurztraminer Grand Cru Steinert,  Gewurztraminer Grand Cru Eichberg, Pinot Gris Grand Cru Vorbourg, Gewurztraminer Sélection de Grains Nobles (22 % potentiels) et  Pinot Gris Sélection de Grains Nobles (19 % potentiels). Cette récolte est une  chance renouvelée d’accompagner la naissance de jeunes vins. Chacun d’eux représente une  œuvre d’art unique. Ceci les différencie des vins figés et reproductibles, « fabriqués » et arrangés avec les artifices œnologiques. Nos vins  de 2008 seront porteurs  de messages particuliers pour le dégustateur, s’il sait écouter ses sens et s’ouvrir aux énergies subtiles.  

Chantal et Jean-Pierre Frick