Isabelle Frère : Le Scarabée au féminin

Isabelle Frère s’est installé en 2007 dans un recoin de la cave du domaine Léonine de Stéphane Morin. Le Scarabée est le nom qu’elle a donné à son aventure. Certes si l’autre nom du scarabée est le bousier, du fait qu’il pousse devant lui une boule d’excrément, il n’en est pas moins un insecte symbolique depuis l’antiquité égyptienne. Véritable dieu, on le vénérait car il a la particularité de naître comme par magie en sortant de la terre et de son sarcophage de bouse. Son apparition est quasi miraculeuse donc, un peu comme le raisin qui au lieu de finir en vinaigre se transforme en vin. La vie n’est finalement qu’une succession de résurrections.

cave barrique isabelle frère

Même si dans la famille d’Isabelle, le travail de la vigne n’est pas une nouveauté, son oncle était viticulteur, elle a pour autant pris un sacré nouveau départ en créant le scarabée. Tout d’abord enseignante à Perpignan pendant 7 années, elle a étudié l’horticulture à Rivesaltes avant d’attraper le virus lors d’un stage de 6 mois chez Jean-François Nicq au Foulard Rouge. Quoique récente et intimiste, la production d’Isabelle laisse entrevoir de belles choses et une perspective alléchante. Avec moins de 6 ha, près de la commune d’Argelès-Sur-Mer, ses quelques parcelles sont assez proches les unes des autres, non loin de la mer et au pied des Pyrénées. L’aventure ne fait que commencer, sur ces terres à qui il faut réapprendre à vivre sans l’aide de la chimie. Car Isabelle ne fait pas dans la demie mesure ? Elle a tout basculé en culture bio. Un défi qui va lui demander de la patience, beaucoup de travail et un mental à toutes épreuves pour affronter le risque de voir un rendement quasi nul sur certaines vignes. Dans ses yeux, on les voit bien, ses vignes, ce plein soleil, ce ciel bleu, cet envie de créer, ce besoin de toucher les feuilles, de fouiller le sol, de pousser la vie devant soi. Cet hiver, le cheval est passé pour un labour en douceur, une particularité de plus, entre les plus vieilles vignes qui n’ont pas données plus de 10 hl à l’hectare.

Isabelle Frère Le Scarabée

Isabelle donne à ses cuvées des noms qui lui ressemble. « Volubile« , elle vous ouvre facilement la porte pour vous raconter sa passion, ce « Pied de Nez » à sa propre histoire, et nous ne saurions mentir à vous disant que ses vins nous transportent « Sur un nuage« , en légèreté et en fraîcheur d’âme.
Ce n’est pas facile à voir, mais sur l’étiquette de « Sur un nuage », plaisant assemblage de vieux grenache et carignan, son petit scarabée fait l’imbécile sur un nuage supersonique. C’est comme ça le sud ! ça n’a pas besoin de se prendre au sérieux pour faire des grands vins.

Le vin français s’exporte : mais à quel prix !

UbiFrance, qui est l’Agence française pour le développement à l’international des entreprises, sort régulièrement des chiffres et des analyses à propos des performances à l’export des produits français. Fin Août, elle a sorti une info sur les ventes de vins français dans le monde au premier semestre 2008. Les chiffres ont été depuis repris un peu partout par qui voulait se payer un petit article facile. Quelques pourcentages par-ci, des noms de pays et de marché par-là, une conclusion en diagonale histoire de croire que l’analyse d’une performance se résume à un chiffre.

Je n’aimerai pas être vigneron en lisant ces articles comme celui trouvé sur le site du Figaro ayant pour titre accrocheur :

« On assiste à un transfert des exportations sur des vins de meilleure qualité. »

Le lien ici pour lire la suite, si le coeur vous en dit.

Nous pourrions tout de même tous commencer ce genre d’article tirés de tableaux de résultats globaux, par un avertissement sur la pertinence des chiffres et une mise en garde quant aux conclusions à en tirer. De plus, peux-t-on se demander qui lira réellement ce genre d’article ? Qui prendra le temps de regarder dans le détail les chiffres ? D’où l’importance des titres et des conclusions qui donnent à tous, l’avis officiel et ce qui se retiendra.

Alors titrer qu’on assiste à un transfert des exportations sur des vins de meilleure qualité, il faut le faire avec ces chiffres là :Au premier semestre 2008, nous avons moins vendu de vin à l’étranger mais nous avons vendu les vins plus chers ! Ce pourrait être une bonne nouvelle, dans le sens où, le reste du monde se met à boire des vins de meilleur qualité, puisque nous sous-entendons fièrement, que plus le vin est cher, meilleur il est !

Malheureusement ce n’est pas le cas. Je veux dire : ce n’est pas vrai que plus le prix augmente et plus le vin est meilleur ! mais aussi que ce n’est pas vrai que nous avons vendu les vins plus chers !En fait, il y a un facteur qui est venu biaiser les résultats : Les Bordeaux qui étaient déjà hors de prix sont encore plus hors de prix ! On parle ici des grands Bordeaux, de ceux que peu d’entre-nous peuvent déguster pour savoir si effectivement ils sont meilleurs que d’autres ! Des Bordeaux qui n’appartiennent plus à des vignerons depuis longtemps ou alors à des gens bien comme Monsieur Bernard Magrez. Des Bordeaux qui même parfois ont été achetés par des investisseurs étrangers, et, dont, de toutes façons, l’achat des bouteilles constitue un investissement financier qui se réalise en bourse comme n’importe quel fond de placement !!! Comment oser dans ces conditions  les inclure dans une analyse sur la performance des vins français à l’export !!!Parlons plutôt de marché du luxe ou de marché des placements avec comme plus bel exemple celui de la Suisse qui a acheté 20% de vin français de moins qu’en 2007 sur la même période mais qui les a achetés 45% plus cher ! Croyez-vous que l’on parle ici des mêmes vins ?

Ensuite, les vins de pays et vins de table dont les vins de cépages qui ont été jusqu’à maintenant des moteurs de croissance des ventes à l’export souffrent d’un facteur qui impacte toutes nos exportations quelque soit le secteur : le prix de l’euro ! Sur des marchés hyper concurrentiels comme les Etats-Unis avec une forte hausse de la consommation de vin et sur l’ensemble des pays anglo-saxons, les vins français à prix bas ont vu leur coût augmenter dans ces pays. Il est alors extrêmement difficile de se maintenir dans les rayons quand la politique de vente et d’achat se concentre sur le prix du produit. Du coup, ils affichent une baisse de 15% en volume des ventes.

Nul besoin  d’ailleurs de partir en dehors de la France pour en mesurer les effets. Prenez le dernier catalogue de Lidl qui matraque déjà à propos de sa foire aux vins. Les vins les moins chers sont tous des vins étrangers. Un cabernet sauvignon du Chili vaut 1.69 € et une Syrah d’Afrique du Sud 1.99€ tandis qu’un Côtes du Rhône Village est déjà à 2.19€.

Lidl Afrique du Sud ldl cdr

Les points positifs, il y en a, sont, qu’au-delà du léger tassement des ventes des Champagnes, les autres vins effervescents progressent à la fois en volume et en valeur. Un bel encouragement pour des vins souvent dénigrés en France par rapport au Champagne et qui bénéficient certainement de l’embellie sur le marché mondial des « sparkling wines ».

La vente des vins AOC augmente donc en valeur de 18% mais avec je le rappelle un +45% pour Bordeaux, ce qui masque en partie la réalité pour le Beaujolais et le Languedoc principalement avec une baisse de 4% environ en valeur. Et si l’euro est fort pour les vins de pays et les vins de table, il le sera également pour l’ensemble des AOC qui peut craindre une forte concurrence sur les prix.

A vous de voir les tableaux : Attention, si vous n’êtes pas de Bordeaux et d’un grand château de surcroît, tant pis pour vous ! (Bernard Magrez doit être content finalement…).

 tableau ubifranceTableau ubifrance2

Et pour finir, ce petit bijou de modération de la part de Monsieur Hervé Henrotte d’Ubifrance publié, tel quel,  sur le site de vitisphère :

L’analyse par pays de destination

L’avenir des vins français n’est peut être pas foutu. Sur le marché test qu’est le Royaume-Uni, face à la débâcle des vins australiens (- 10 % en volume ; -12 % en valeur), ceux sont nos expéditions de VQPRD tranquilles qui nous ont permis de regagner 1 point de part de marché à 22,4 % contre 17,8 % pour les australiens.Malgré les crises, les grands vins de Bordeaux, c’est du solide. Ça résiste beaucoup mieux que du merlot en MDD avec une étiquette animalière.

Le vin français s’exporte : mais à quel prix !

UbiFrance, qui est l’Agence française pour le développement à l’international des entreprises, sort régulièrement des chiffres et des analyses à propos des performances à l’export des produits français. Fin Août, elle a sorti une info sur les ventes de vins français dans le monde au premier semestre 2008. Les chiffres ont été depuis repris un peu partout par qui voulait se payer un petit article facile. Quelques pourcentages par-ci, des noms de pays et de marché par-là, une conclusion en diagonale histoire de croire que l’analyse d’une performance se résume à un chiffre.

Je n’aimerai pas être vigneron en lisant ces articles comme celui trouvé sur le site du Figaro ayant pour titre accrocheur :

« On assiste à un transfert des exportations sur des vins de meilleure qualité. »

Le lien ici pour lire la suite, si le coeur vous en dit.

Nous pourrions tout de même tous commencer ce genre d’article tirés de tableaux de résultats globaux, par un avertissement sur la pertinence des chiffres et une mise en garde quant aux conclusions à en tirer. De plus, peux-t-on se demander qui lira réellement ce genre d’article ? Qui prendra le temps de regarder dans le détail les chiffres ? D’où l’importance des titres et des conclusions qui donnent à tous, l’avis officiel et ce qui se retiendra.

Alors titrer qu’on assiste à un transfert des exportations sur des vins de meilleure qualité, il faut le faire avec ces chiffres là :
Au premier semestre 2008, nous avons moins vendu de vin à l’étranger mais nous avons vendu les vins plus chers ! Ce pourrait être une bonne nouvelle, dans le sens où, le reste du monde se met à boire des vins de meilleur qualité, puisque nous sous-entendons fièrement, que plus le vin est cher, meilleur il est !

Malheureusement ce n’est pas le cas. Je veux dire : ce n’est pas vrai que plus le prix augmente et plus le vin est meilleur ! mais aussi que ce n’est pas vrai que nous avons vendu les vins plus chers !
En fait, il y a un facteur qui est venu biaiser les résultats : Les Bordeaux qui étaient déjà hors de prix sont encore plus hors de prix ! On parle ici des grands Bordeaux, de ceux que peu d’entre-nous peuvent déguster pour savoir si effectivement ils sont meilleurs que d’autres ! Des Bordeaux qui n’appartiennent plus à des vignerons depuis longtemps ou alors à des gens bien comme Monsieur Bernard Magrez. Des Bordeaux qui même parfois ont été achetés par des investisseurs étrangers, et, dont, de toutes façons, l’achat des bouteilles constitue un investissement financier qui se réalise en bourse comme n’importe quel fond de placement !!! Comment oser dans ces conditions  les inclure dans une analyse sur la performance des vins français à l’export !!!
Parlons plutôt de marché du luxe ou de marché des placements avec comme plus bel exemple celui de la Suisse qui a acheté 20% de vin français de moins qu’en 2007 sur la même période mais qui les a achetés 45% plus cher ! Croyez-vous que l’on parle ici des mêmes vins ?

Ensuite, les vins de pays et vins de table dont les vins de cépages qui ont été jusqu’à maintenant des moteurs de croissance des ventes à l’export souffrent d’un facteur qui impacte toutes nos exportations quelque soit le secteur : le prix de l’euro ! Sur des marchés hyper concurrentiels comme les Etats-Unis avec une forte hausse de la consommation de vin et sur l’ensemble des pays anglo-saxons, les vins français à prix bas ont vu leur coût augmenter dans ces pays. Il est alors extrêmement difficile de se maintenir dans les rayons quand la politique de vente et d’achat se concentre sur le prix du produit. Du coup, ils affichent une baisse de 15% en volume des ventes.

Nul besoin  d’ailleurs de partir en dehors de la France pour en mesurer les effets. Prenez le dernier catalogue de Lidl qui matraque déjà à propos de sa foire aux vins. Les vins les moins chers sont tous des vins étrangers. Un cabernet sauvignon du Chili vaut 1.69 € et une Syrah d’Afrique du Sud 1.99€ tandis qu’un Côtes du Rhône Village est déjà à 2.19€.

Lidl Afrique du Sud ldl cdr

Les points positifs, il y en a, sont, qu’au-delà du léger tassement des ventes des Champagnes, les autres vins effervescents progressent à la fois en volume et en valeur. Un bel encouragement pour des vins souvent dénigrés en France par rapport au Champagne et qui bénéficient certainement de l’embellie sur le marché mondial des « sparkling wines ».

La vente des vins AOC augmente donc en valeur de 18% mais avec je le rappelle un +45% pour Bordeaux, ce qui masque en partie la réalité pour le Beaujolais et le Languedoc principalement avec une baisse de 4% environ en valeur. Et si l’euro est fort pour les vins de pays et les vins de table, il le sera également pour l’ensemble des AOC qui peut craindre une forte concurrence sur les prix.

A vous de voir les tableaux : Attention, si vous n’êtes pas de Bordeaux et d’un grand château de surcroît, tant pis pour vous ! (Bernard Magrez doit être content finalement…).

 tableau ubifrance

Tableau ubifrance2

Et pour finir, ce petit bijou de modération de la part de Monsieur Hervé Henrotte d’Ubifrance publié, tel quel,  sur le site de vitisphère :

L’analyse par pays de destination

L’avenir des vins français n’est peut être pas foutu. Sur le marché test qu’est le Royaume-Uni, face à la débâcle des vins australiens (- 10 % en volume ; -12 % en valeur), ceux sont nos expéditions de VQPRD tranquilles qui nous ont permis de regagner 1 point de part de marché à 22,4 % contre 17,8 % pour les australiens.
Malgré les crises, les grands vins de Bordeaux, c’est du solide. Ça résiste beaucoup mieux que du merlot en MDD avec une étiquette animalière.

Mondovino France 3

Une rediffusion à ne pas manquer ce soir sur France 3 si vous souhaitez un peu plus comprendre la mondialisation du vin et le résultat pour nos palais.
Un film fétiche pour les amoureux du vin authentique qui dévoile des pratiques modernes, des grands écarts et des communiquants.

Ne ratez pas le début et cette phrase incroyable :

Le vin est mort

Vous souvenez-vous de cette phrase, prononcée par Aimé Guibert, dans ses vignes du Domaine Daumas-Gassac, au tout début du documentaire Mondovino de Jonathan Nossiter.
C’est en entendant ces mots que nous avons pris la décision de nous lancer dans l’aventure de ShowVin et du ShowViniste .
Notre idée est simple. Si en effet, le vin est mort alors Vive le nouveau monde du vin !
La force de ShowVin est de vous prouver que ce nouveau monde du vin existe, bel et bien, dans toute sa diversité, dans la multitude de ses terroirs et les différentes expressions des cépages. Il est partout que ce soit dans le vignoble du Languedoc, des Côtes du Rhône, de Bourgogne, de la Loire ou d’ailleurs encore…
Nous allons vous faire rencontrer une nouvelle génération de vignerons, femmes et hommes, qui partage un plaisir, un savoir-faire et surtout une culture : le Vin !
Avec modération, par envie, par amour et par passion : Soyons ShowVin !!!

Et puis si le vin est mort alors qu’en est-il de votre consommation de vin ?
Aujourd’hui, vous préférez des vins plus accessibles, élégants pour une dégustation sans complexe et sans a priori. Des vins séduisants et adaptés pour une occasion particulière plus que pour tous les jours.
Vous recherchez davantage le plaisir et souhaitez connaitre l’histoire du vin et du vigneron pour pouvoir en parler.
ConsommActeurs avertis vous voulez consommer des produits diversifiés et différents.
ShowVin vous amène à la rencontre de ce nouveau monde du vin, tout en plaisir, en émotion et en partage.
Avec ShowVin vous avez la garantie de l’authenticité des vins de terroir, de la diversité des vins de vignerons et de la finesse des vins de cépages.
Ce nouveau monde du vin est inattendu car il va bouleverser votre approche du vin. Vous aurez en bouche des arômes inédits et multiples.
Vous découvrirez que le vin est tout un monde de sensation; qu’il n’est plus cette bouteille, que l’on a cru bien faire en la laissant vieillir des années dans la cave mais qui, une fois ouverte, sent le moisi, le rance et le vieux bois !
Au contraire, ouvrez une bouteille aujourd’hui pour libérer des arômes de fruits, rouges, noirs, de fleurs blanches, d’agrumes, d’épices, de poivre, de garrigue, de brioche, de beurre, de pains grillés…

Consommation de vin

monde tourne

La consommation du vin : une évolution à plusieurs inconnues.

Depuis que le marché s’est mondialisé, on peut noter deux points contradictoires.
Le premier, positif, est une augmentation des ventes à l’export avec une image très forte du vin français.
Le deuxième, négatif, une menace de chute des ventes du fait de la concurrence des autres pays producteurs, beaucoup plus agressifs autour de stratégies marketing abouties.

Sur le marché national, On note chaque année une baisse en volume des ventes car les français boivent moins de vin. Les buveurs réguliers se font de plus en plus rares tandis que la part des non-buveurs de vin augmente. Mais en même temps, les Français boivent mieux, ou tout du moins, ils boivent plus chers, guidés par les vins en AOC. Au fil des ans, l’offre de vins en AOC s’est effectivement accrue mais avec une quasi absence de sélection qui aurait permis de conserver l’objectif premier, qui était de segmenter, par la qualité, les vins.

Alors aujourd’hui, on a quoi ?

Un nouveau consommateur qui achète, dans 75% des cas, son vin en supermarché, devant un rayon angoissant où le stress du choix face à plus de 800 références donne le tournis à plus d’un. Qui n’a pas son aoc ? Qui n’a pas sa médaille ? La profession se donnant elle-même ses récompenses et ses agréments. L’aoc n’est plus un gage de qualité. Le consommateur qui veut comprendre le vin qu’il achète, reste ignorant face à une étiquette souvent sans intérêt. Bientôt, il comprendra aussi que la médaille d’or d’un quelconque concours ne lui garantit en rien un plaisir à la dégustation.
Un marché mondial tendu avec une forte évolution de la concurrence dans les pays anglo-saxons et une hausse de la consommation dans les pays émergents qui touche d’abord les vins haut de gamme. Les nouveaux riches de ces pays consomment le luxe donc le Champagne, le Cognac et les grands Bordeaux. Il faut attendre que le partage des richesses dans ces pays se fassent avant de pouvoir vendre les vins plus accessibles.

En attendant, il est quand même remarquable de voir des entreprises françaises comme Gérard Bertrand avec l’Hospitalet, les Domaines Paul Mas avec Arrogant Frog, Gabriel Meffre avec fat bastard et wild pig et tant d’autres, conquérir des parts de marché avec une créativité très riche et payante. Il serait quand même judicieux de parler de ces gens-là pour faire savoir, à nous même, l’intérêt d’aller de l’avant, d’être créatif, dynamique et de maîtriser sa stratégie marketing pour vendre les vins français. Et n’allez pas croire que ce soit de la piquette. Ce sont des vins très bien faits et de très bonnes qualités.

fat bastard wine

Le marketing ce n’est pas un gros mot !

Alexandra Rosenfeld icone de Sud de France

pub sud de france

Alexandra a été choisi comme ambassadrice de la marque ombrelle Sud de France et de la région Languedoc-Roussillon.

logo sud de france

Nous avons pu la voir dans un spot publicitaire pour les produits Sud de France qui a été diffusé sur TF1 et France 3 . Sous les traits du Petit Chaperon rouge, entourée de vignes et d’oliviers, elle se bat contre un loup pour affirmer avec force que Sud de France est la marque qui change le cours de l’histoire.
Ex miss France et toujours Miss Europe, Alexandra est née dans les vignes du Languedoc, ayant vécu jusqu’à son sacre de miss, à Saint-Thibéry, petit village à côté de Pézenas. C’est d’ailleurs à Pézenas qu’elle suivait des études en BTS Tourisme.
Voilà donc une reconversion justifiée !
Georges Frêche ne peut que se féliciter de la pertinence de cette association pour faire connaitre les produits de la région Languedoc-Roussillon. Le Sud bouge et le dynamisme de la région commence à porter ses fruits. La marque ombrelle Sud de France fédère de plus en plus d’entreprises agroalimentaires leader et se fait connaitre en France comme à l’étranger. A coup sûr, cette démarche sera gagnante et le Languedoc-Roussillon pourra mieux se vendre sur un marché mondial hautement concurrentiel.

freche alexandra

Merci Alexandra !

Ethique de l’étiquette

Si certains débordent en tous sens d’éthique, au point même d’être un peu toc ou toqués, il y a en a d’autres qui s’excitent à dédramatiser tout cela.J’ai comme une attirance fraternelle pour ces énervés de la différence qui avec humour font leur métier. Partager doit avoir un sens. Quand les uns érigent des normes, les autres enfoncent des brèches et cassent les codes. Comment le vin sera-t-il à la finale ? Certainement différent !A vous de choisir ! C’est le propre de l’homme, son intelligence : faire un choix. Si vous êtes curieux, désireux d’aventures, envieux de découverte, soucieux de diversité, radieux d’activités parallèles, regardez bien ce qui suit :

Domaine de l’Ancestra, en terre beaujoloise, petite entreprise menée avec dynamisme par Cyril et Karine Alonso :

scie rose ancestra swimmingpool lancestra mlf lancestragrand cru lancestra o gazeuse lancestra peau rouge lancestra

Vignobles Gérard Descrambe, en Saint-Emilion village, du gars du même nom :

(il y a du charlie hebdo là-dessous)

Descrambe saint emilion étiquette 1 Descrambe saint emilion étiquette 2 Descrambe saint emilion étiquette 3

Descrambe saint emilion étiquette 4 Descrambe saint emilion étiquette 5 Descrambe saint emilion étiquette 6Si vous en connaissez d’autres, envoyez-moi un petit message par email.

Ethique de l’étiquette

Si certains débordent en tous sens d’éthique, au point même d’être un peu toc ou toqués, il y a en a d’autres qui s’excitent à dédramatiser tout cela.

J’ai comme une attirance fraternelle pour ces énervés de la différence qui avec humour font leur métier. Partager doit avoir un sens. Quand les uns érigent des normes, les autres enfoncent des brèches et cassent les codes. Comment le vin sera-t-il à la finale ? Certainement différent !

A vous de choisir ! C’est le propre de l’homme, son intelligence : faire un choix. Si vous êtes curieux, désireux d’aventures, envieux de découverte, soucieux de diversité, radieux d’activités parallèles, regardez bien ce qui suit :

Domaine de l’Ancestra, en terre beaujoloise, petite entreprise menée avec dynamisme par Cyril et Karine Alonso :

scie rose ancestra swimmingpool lancestra mlf lancestra

grand cru lancestra o gazeuse lancestra peau rouge lancestra

Vignobles Gérard Descrambe, en Saint-Emilion village, du gars du même nom :

(il y a du charlie hebdo là-dessous)

Descrambe saint emilion étiquette 1 Descrambe saint emilion étiquette 2 Descrambe saint emilion étiquette 3

Descrambe saint emilion étiquette 4 Descrambe saint emilion étiquette 5 Descrambe saint emilion étiquette 6

Si vous en connaissez d’autres, envoyez-moi un petit message par email.

La guerre AOC Vin Naturel

inao logo

La dernière mésaventure médiatisée d’un refus d’agrément de l’INAO relance l’affrontement entre ceux qui suivent la ligne de la norme, du parti, et ceux qui prennent des chemins détournés, les originaux, les emmerdeurs.
Le monde du vin dans la tourmente s’éclabousse un peu plus d’agitations inutiles. Une crise économique provoque forcément des tensions. Les liens se resserrent autour d’une force centrale, rassurante, mobilisatrice, une sorte de rouleau compresseur qui écraserait devant lui la menace d’une faillite du système. La France en créant son système d’AOC, au début du siècle dernier, avait trouvé là, déjà, car l’histoire se répète, un moyen judicieux de segmenter l’offre de vin et de donner une lecture qualitative du vin accessible pour les consommateurs. L’INAO, l’Institut National de l’Origine et de la Qualité a fait évoluer les AOC pour un renforcement du contrôle et des agréments. Il faut se séparer des brebis galeuses qui tirent vers le bas les AOC. Soit!

logo aoc

Le jury doit principalement établir un examen organoleptique qui a pour finalité la vérification de l’appartenance du vin à la famille de l’AOC afin de répondre à cette simple question : “le vin appartient-il à cette AOC ?” Bien évidemment, d’un côté, on espère que cela supprime les vins médiocres mais d’un autre côté cela risque d’exclure les originaux. En conséquence, on observe les premiers dégats, peut-être plus ou moins attendus, avec le rejet de vignerons réputés, appréciés à l’export.
Ainsi Jean-Paul Brun, propriétaire du domaine Les Terres dorées dans le Beaujolais, s’est vu refusé tout une cuvée pour défaut organoleptique constaté incompatible avec l’AOC Beaujolais. Comme par hasard, c’est un vin naturel, en pleine terre beaujoloise, qui cartonne à l’étranger…
Il y en a d’autres comme lui qui suscite soit l’incompréhension soit la jalousie. Tout ceci n’est qu’un phénomène “naturel” qui finira bien par s’auto-réguler. On verra qui prendra le pouvoir ou si le pouvoir change de camp. De les toutes façons, c’est le marché qui fera sa sélection, c’est à dire, nous tous, buveurs de vins.

Jean Maupertuis en Auvergne

jean maupertuis

Jean Maupertuis : du vin naturel en Auvergne, un terroir insoupçonné près des fameux volcans d’auvergne.

Incroyable ! Des vignes en plein coeur de l’Auvergne, dressées face à Clermont-Ferrand, à une sacrée altitude quand même : 450 m. Jean Maupertuis semble bien à son aise, installé ici depuis 1996, à poursuivre son petit bonhomme de chemin, au grès des rencontres et des opportunités. Apparemment, ce n’est pas un homme de lumière, ni de soleil finalement. Il ne cherche pas la gloire et préfère travailler à soigner ses parcelles dans la quiétude de son village de Saint-Georges-ès-Allier.

Aucun panneau n’indique sa cave, discrète comme une vulgaire porte de garage dans une ruelle étroite et en pente. Les pierres des maisons laissent deviner une longue histoire et si les murs ont des oreilles, ils doivent savoir bien des choses depuis tout ce temps… Jean habite au-dessus de la cave, une partie rénovée par ses soins du bâtiment, mêlant le bois, la pierre et la chaux. Certainement qu’il vit pour son vin, tout naturellement.

cuve béton vin

Derrière la porte de la cave, des cuves béton peintes en bleu frappent le regard de suite. Ensuite, en s’habituant à la pénombre, on devine les quelques fûts dans lesquels crépite encore du chardonnay. A nouveau, la surprise : Du chardonnay à flanc de Puy, les pieds dans les granules de lave, par petites grappes. Jean l’élève depuis peu, en barrique, très frais, sur une belle acidité et des notes de fleurs blanches. Le liquide pétille un peu sur les parois du verre et en bouche. Les arômes subtiles plaisent de suite. On se relâche. On se laisse envouter. Et dire que certains déboursent des fortunes sur des terroirs illustres pour boire un tel grand vin. Ne leur dites rien !

vigne auvergne

Jean cultive aussi des parcelles de Gamay et de Pinot noir. En tout, il en a 3 ha et plus depuis qu’il a quitté le domaine de Peyra en 2003. Sans engrais ni désherbant, il fait tout à la main jusqu’à la vendange. En Auvergne, si l’été la chaleur domine dans la journée, il est clair que les nuits sont très fraiches. Surtout à cette altitude. L’amplitude peut atteindre plusieurs dizaines de degré. De ce fait, la maturation du raisin est plus longue et la charge en sucre moindre. Les vendanges se déroulent en Octobre et Jean profite de la fin Août pour aller donner un coup de main a des amis vignerons dans le Roussillon. Sa vie, le vin, je vous dit !

En rouge, une première cuvée, La Guillaume, se révèle aérienne, légère, avec seulement 10.5°. Un Gamay étonnant de ce fait, à qui on demande simplement de nous désaltérer lors d’un pique-nique entre copains, sans chichi. Dans la vie, il faut aussi des choses simples comme ce vin pour apprécier davantage la complexité du monde.
Une autre cuvée, Les Pierres Noires, agrémente un peu plus la gamme. Le Gamay vient des parcelles les plus anciennes sur une terre définitivement marquée par les empreintes volcaniques, principalement constituée de basalte et d’argile. Ce qui explique le nom du vin comme le nom du village d’à côté où se situent les vignes : Les Roches Noires. Celui-ci encore faible en alcool, 11.5°, bénéficie d’une belle structure et d’un équilibre appréciable. La finesse végétale des parfums titille agréablement le nez. La bouche est légère, fraiche et acidulée.

Ne cherchez pas une quelconque aoc ou autres vdqs. Jean fait des vins atypiques, parait-il ! Alors, il ne mérite selon ses pairs, les officiels, que la mention vin de table. Ma foi, le vin est fait pour ça : être sur notre table, droit dans sa bouteille !