Escarpolette, Ivo à la recherche de l’équilibre avec les vignes de Montpeyroux
L’année dernière quand je l’avais rencontré pour la première fois, j’avais éprouvé ce vertige, de celui qui se lance dans le vide, et je l’avais surnommé par évidence, le funambule.
La prise de risque, volontaire, plus ou moins forcée, d’abord ! Et cette énergie haut perchée, en haut de ses fûts. Cette manière, habile, qu’il a, de grimper pour tirer un peu de jus de ses tonneaux.
Cette semaine, je l’ai retrouvé dans sa cave, armé d’une chaise longue et d’une longue barre de fer avec laquelle il fait tourner la vis de son mythique pressoir vertical. Le fil sur lequel je l’avais vu s’engager a disparu.
Calé dans sa cave, ses pieds sont maintenant bien plantés dans le sol. Il dégage une telle sérénité que ça m’a semblé facile de faire du vin. Une cuve, un pressoir, une barrique et des raisins. Et puis surtout, la vendange lui a donné des signes de confiance indiquant que la vigne se renforce, gagne en assurance. Chacun mûrit au rythme de l’autre. Le vigneron, la vigne, vers une entente parfaite.
Ivo en profite. En cave, il tente déjà de nouvelles cuvées comme cet assemblage à l’encuvage de Muscat et Macabeu. Je m’impatiente déjà de pouvoir en ouvrir une bouteille.Ca va lui prendre plus de 15 jours de réclusion cet exercice, vider les cuves, remplir les fûts, presser les raisins, attendre que ça cesse de couler. Une histoire d’homme seul, derrière une vieille porte verte ou bleue, on ne sait plus, dans le haut du village. En s’approchant, on entend par moment, le cliquetis du mécanisme de la vis du pressoir. Ca fait les bras !
En quittant Montpeyroux, je pense à toutes ces vignes qui valsent. Des propriétaires organisent des bals pour s’en débarrasser sans trop savoir comment faire. La pression immobilière gagne du terrain et les générations ne savent plus se transmettre le métier.La terre se vend pour y planter des bulbes, des clôtures bien droites avant d’y monter des murs en parpaing qui cachent des pavillons aux couleurs criardes et des piscines pleine d’eau bleue ou verte, on ne sait plus !
Merci Olivier!Je suis très heureux que mon travail te touche autant.A très bientôt l’ami!
L entree en bouche est legere, vous ne serez pas choque par les tanins. L equilibre est appreciable, l acidite, marque de fabrique du 2010 est toujours presente et mieux integree que sur le mourvedre. La finale manque un petit peu de longueur, nous aurions aime deguster le vin un peu plus « chaud », car certainement la finale aurait devoile plus de fruit. Premiere rencontre avec Ivo Ferreira et premiere satisfaction. Les vins sont a la hauteur de nos attentes, les recommandations etaient bonnes. Nous avons passe un tres bon moment : Ivo aime l aventure et il sait nous la conter et transmette la passion d un vigneron qui est parti de zero.