Marcel Lapierre : Le nouveau beaujolais au naturel
Marcel Lapierre fait partie des dinosaures revenus à l’age de pierre de la technique vinicole.
Dès les années 80, (1980 !), il vinifie sans soufre, sans levure ajoutée et pratique la culture de la vigne en Biodynamie, c’est à dire sans engrais chimiques, ni désherbants.
Comme tout bon précurseur, il a subi (et subi encore) la jalousie des uns et l’ignorance des autres. Par cette démarche atypique, il a su élaborer des vins si différents du tronc commun de l’appellation en Beaujolais, qu’il s’est vu plus d’une fois rejeté de l’AOC.
Tant pis pour ceux qui ne boivent que les étiquettes !
Lui affirme son identité, revendique sa paternité, affiche son envie de naturel et travaille en famille. Mathieu, digne fils de son père, bouscule à son tour les codes, organise des «salons off» pour ne promouvoir que les vins naturels et se plait de voir autant de monde affluer. Et si le nouveau beaujolais était naturel…
Pour faire du vin naturel, il faut commencer par un fruit totalement sain. Evidemment cela exige beaucoup plus de travail que d’utiliser, sans se priver, la panoplie de la chimie agricole. Plus le sol est vivant, plus la terre bruisse de diversité et plus le raisin se couvre de ses propres levures.
Pour que le terroir s’exprime, il faut laisser parler le fruit, en toute simplicité. Ensuite, dans l’intimité de la cave, le jeu consiste à être attentif à la progression de la fermentation alcoolique et à la montée de température.
Le vin de pays des gaules jouie en plus de la jeunesse d’esprit des Lapierre qui s’amuse à nous donner des vins plus facile à boire. Beaucoup appelle cela des vins de copains ou des vins de soif. Et pourquoi pas un vin de plaisir, alléchant, très fruité, frais, léger. Un vin qui redonne un second souffle au beaujolais !