Lydia et Claude Bourguignon, pour la sauvegarde du sol et de notre planète, luttons !

Il y a des annonces qui surprennent et qui vous gâche le moral ! En bon terrien que je suis, et que vous êtes aussi j’espère, cet article publié dans la revue du vin de france de Décembre sur l’avenir incertain de la société LAMS, le Laboratoire d’Analyses Microbiologiques des Sols du couple Lydia et Claude Bourguignon, n’est pas un signe très positif pour la santé de notre petite planète.

Extrait de La RVF : « Notre rôle n’est pas valorisé et personne ne parle nous », constate Claude Bourguignon, qui poursuit : « Les bénéfices de nos recommandations sont empochés par les autres. Lorsqu’un vin est bon, on félicite l’œnologue et jamais celui qui s’est occupé de redonner vie aux sols. Or, il n’existe aucun grand vin sans l’expression de son terroir ». Révéler l’expression du terroir, c’est là tout le travail que s’attachent à mettre en œuvre, avec talent, ces deux anciens chercheurs du CNRS, au sein de leur laboratoire LAMS, créé en 1990 et dont la survie est désormais menacée.

Si vous vous demandez encore pourquoi faut-il s’en inquiéter, en quoi le sol est important et qu’est-ce que nous apprend Lydia et Claude Bourguignon sur les petites bêtes qui peuplent le dessous de nos semelles, lisez ou relisez ceci, c’est une compilation de plusieurs de leurs reportages que vous retrouverez facilement sur Dailymotion ou Youtube :

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« Les sols ont perdu 90% de leur activité biologique en 50 ans d’agriculture intensive. Normalement dans un sol, il y a 80% des êtres vivants et 20% à la surface. Le rôle de ses animaux, de cette biomasse, est de créer des galeries et donc de faire pénétrer l’oxygène et l’eau dans le sol. Et ils vont permettre la transformation de toutes les matières organiques en humus assimilables par les racines des plantes. Moins vous avez de vie dans le sol, moins les plantes vont être nourries correctement. On leur donne des NPK (Azote, Phosphore, Potasse), les 3 engrais chimiques vendus aux agriculteurs. Les plantes sont déséquilibrées. Elles se gorgent de plus en plus d’eau et deviennent de moins en moins nutritives. C’est comme un enfant qui ne mange que du gras et du sucre, il devient obèse. Vous avez des plantes qui ont l’air magnifiques mais en fait elles sont malades. Donc il faut les soigner avec des pesticides. Ces pesticides sont eux-mêmes des poisons qui achèvent la vie du sol.
Et donc les gens mangent des plantes malades, sont malades et mangent des médicaments. Comme ce sont les mêmes entreprises qui font les engrais chimiques, les pesticides et les médicaments, vous avez un système qui tourne très très bien.
Nous ne faisons plus de culture en Europe. Nous gérons de la pathologie végétale. C’est à dire que nous essayons de maintenir vivantes des plantes qui ne demandent qu’à mourir tellement elles sont malades. On ne mettait pas un pesticides sur les blés en 1950 en Europe. Aujourd’hui, c’est au moins 3 à 4 qui sont nécessaires sinon le blé il est pourri avant d’être arrivé dans le silo.
Mais ca ne se voit pas. On balance les produits. Après on se dit : « tiens le blé il est bien », comme on met trop d’azote, le blé il tombe, alors on lui donne des hormones pour raccourcir les tiges. Autrefois les blés faisaient 1 mètre 50. Ces hormones font avorter les arbres qu’il y a autour. Ça fait disparaitre toute la flore.
Mais les gens ne le savent pas. Autrefois, les champs c’étaient plein de coquelicots, plein d’espèces, il y avait une biodiversité.
Le sol c’est une vraie éponge donc si je gère mal, il est compact, il est serré. C’est pour cà, qu’il y a ce côté moelleux du sol forestier. En fait, il est aéré par la faune. Alors quand il va pleuvoir sur un sol resserré, l’eau ne va pas pouvoir rentrer et puis c’est l’érosion. Mais c’est plus facile d’accuser la pluie comme responsable des inondations  que de dire que c’est un système agricole qui les ont provoquées. Depuis 20 ans, on traverse les années les plus sèches des derniers 3000 ans en Europe et jamais il n’y a eu autant d’inondations. On a inventé avec l’agriculture intensive, les inondations en période sèche. C’est très fort ! »

Claude et Lydia ont quitté l’INRA et se sont mis à leur compte, parce que quand ils ont commencé à montrer que les sols mourraient biologiquement, on leur a demandé de se taire !  Ils estimaient que leur devoir de scientifiques, c’était d’alerter le monde agricole que la voie qui était choisie, n’était pas la bonne pour pérenniser l’agriculture.
« Nous sommes dans la société la plus confortable de l’humanité et les dépenses de sécurité sociale augmente de 6% par an. Y’a quand même des questions à se poser. Est-ce que les gens sont si bien nourris que ça pour être autant malades ! »
« L’argumentation habituelle c’est de dire que l’espérance de vie s’accroit, chaque année, davantage. Certes, mais ceux qui ont 80 ans aujourd’hui, n’ont pas connu l’agriculture chimique avant 50 ans. C’est tellement récent dans notre histoire. Comment expliquer que 17% des enfants en Europe sont obèses. »

Cosmoculture et chai cathédrale au domaine Viret, parcours initiatique en côtes du Rhône

Alain et Philippe Viret, sont père et fils, vignerons en bio-dynamie et même un peu plus, installés depuis fort fort longtemps, dans le vignoble des Côtes du Rhône, sur la commune de Saint Maurice sur Eygues dans le bas de la Drome.

Est-il possible de les découvrir par hasard ? Certainement ! Et cependant, quand dans l’alignement sévère d’une longue ligne droite, mon œil habitué aux peintures saccadées sur le sol, blasé par le défilé des arbres qui longent la route, déchiffre avec une acuité inhabituelle un panneau, si petit au loin, sur lequel je distinguai ce mot « cosmoculture », probablement y-étais-je préparé !

domaine viret pancarte cosmoculture« Biocon » que je suis, comme il est facile de m’attraper avec un simple subterfuge : inventer le concept de cosmoculture® ! Mais qu’est-ce donc ?
Selon ses inventeurs qui sont les Viret, père et fils, « c’est une méthode d’agriculture rejoignant les principes fondamentaux des cultures biologiques et biodynamiques. Elle ouvre des horizons nouveaux sur des principes bioénergétiques, avec pour objectifs principaux d’apporter des solutions aux agriculteurs pour rééquilibrer, réénergétiser, sauvegarder les équilibres vivants et les écosystèmes… Basée sur les connaissances des civilisations antiques (Maya, Inca) la cosmoculture s’appuie sur les échanges entre les énergies cosmiques et telluriques. Sur le terrain, des balises accumulatrices d’énergies cosmiques implantées sur des points précis servent à favoriser cette relation intime entre le ciel et la terre et à recréer une ambiance où la vigne retrouve ses défenses naturelles. »

Personnellement, je n’en dirai pas plus, pour la simple et bonne raison de ne pas suffisamment m’y intéresser. Mais alors, qu’ai-je découvert au domaine Viret ?

D’abord, un immense chai imposant, posé au soleil sur le flanc d’un coteaux, en pierre du Gard, lourdes de plusieurs tonnes chacune, massives, isolantes, chai qui abrite à l’intérieur une vaste nef, composée de 13 colonnes et éclairée par la lumière du jour qui traverse des ouvertures, je n’ose dire des vitraux, tout en haut du bâtiment.

Au fond, l’abside avec à la place de l’autel, j’ose finalement, une résurgence, une source !

Très étonnant !

La visite surprise se poursuit dans le transept, dans une salle attenante dédiée à la vinification des vins en amphore, avec la découverte des « Dolia », ces grandes amphores que les romains enterraient dans le sol pour y conserver le vin. De très belles réalisations avec l’argile du domaine par un artisan du vaucluse.

dolia viret cosmoculture vin amphore caveau cosmoculture viret

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Comment rendre compte sans passer pour un illuminé ? Je sais déjà que beaucoup d’entre vous n’y verront que folie, extravagance, excentricité etc… Et pourtant, le domaine Viret ne fait qu’aller au bout de ses principes pour nous proposer à la finale des vins différents, des vins vivants.

Si ça vous intéresse, allons plus loin :

On ne fait pas du vin dans une amphore pour amuser les touristes ! Sachez que cela demande beaucoup plus d’efforts que d’utiliser des contenants plus modernes comme les cuves inox ! En effet, il n’y a pas de vannes pour soutirer le vin par en bas et aucun autre moyen que de plonger dedans pour la vider.

De plus, la porosité de la terre cuite, l’argile, accentue les échanges gazeux entre le liquide et l’air extérieur et de ce fait, côté pratique, il faut davantage de liquide pour compenser l’évaporation.

Au goût, à la dégustation, j’ai aimé cette minéralité comme une empreinte de l’argile sur le vin et sa fraîcheur. J’ai aimé prendre le temps d’écouter Philippe. J’ai aimé, naturellement, qu’il prenne de son temps pour m’expliquer. J’ai aimé cette cathédrale de pierre qui doit faire parler, faire des jaloux, transcender ceux qui y travaillent.

J’ai aimé écrire ces mots, retranscrire ce moment, tenter de ne pas vous effrayer, d’attiser votre curiosité, de vous faire passer des messages, comme celui-ci en guise de conclusion que j’ai trouvé au domaine Viret : « Le premier travail est d’apprendre à observer la géographie d’un lieu (visuel), d’apprécier la terre (la toucher, la sentir) et de prendre le temps de se laisser envahir par le lieu (émotionnel). »

Il me semble que c’est ce que j’aime faire à chacune de mes rencontres.

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Domaine Viret
26110 Saint Maurice / Eygues
Tél : (33) 4 75 27 62 77.
cosmoculture@domaine-viret.com

La crise viticole par la revue de viticulture, l’histoire se répète

« Il est manifeste qu’à cet égard l’exagération des plantations, l’application immodérée de la culture intensive, la poursuite des gros rendements, la surabondances des récoltes, la pléthore d’une production mal réglée en désaccord avec les besoins de la consommation, ont exercé une influence décisive qu’il était assez aisé de prévoir. »
LA crise !
Chacune de nos vies souffre d’être contemporaine. L’histoire des hommes, de nos pères, de nos grands-pères, de nos ancêtres, devrait se transmettre dans nos gênes. Cela aurait un effet radical.  Nous aurions l’expérience de nos paires pour ne pas répéter les erreurs du passé ! En attendant, il y a des outils pour tenter de faire de nos vies, des relais : la mémoire, les livres, les films etc…

LES crises du monde du vin reviennent selon certains cycles. Tiens justement, c’est par un heureux hasard, que lors d’un périple en vélo, le long du canal du midi, de Toulouse à Pézenas, lors d’une halte au village Le Somail, que je découvris un ouvrage sur la crise viticole dans une incroyable librairie « Le trouve tout du livre« .

Le présent ouvrage a été édité en 1902 à Paris par le bureau de la revue de viticulture signé par Monsieur Prosper Gervais, membre de la société nationale d’agriculture. Au dos, on peut lire ceci : « La revue de viticulture , l’organe le plus important et le plus autorisé de la Viticulture française, parait à Paris, le Samedi de chaque semaine.
Elle publie régulièrement :
1 : Des articles de fond sur toutes les questions viticoles, économiques et agricoles intéressant les régions viticoles.
2 : Une revue des travaux qui concerne la viticulture.
3 : Des actualités qui permettent à ses lecteurs de suivre le mouvement viticole.
4 : Des renseignements et réponses aux demandes de ses abonnés…Et dans cet ouvrage, il est fait état de solutions à mettre en place pour résoudre cette crise viticole.
J’y reviendrai…

Du vin Bio, est-ce bien raisonnable ?

natural-winemakers-week-biodynamicLe Bio, une mode ! un mode de vie ! un mot de trop pour certains ! un maudit logo qui envahit les produits et les rayons.Le vin n’échappe pas à cette propagande. Mais pourquoi vouloir boire du vin Bio ? Pour les vignerons qui ne sont pas en agriculture biologique la pression augmente chaque année. A la question, « vous n’êtes pas en Bio ? » ils répondent le plus fréquemment : « Certes, on est en conventionnel, mais nous sommes en mode d’agriculture raisonnée » ou alors ils vous disent « on utilise très peu de produits mais on ne passe pas en Bio pour se garder le droit de traiter les vignes quand c’est nécessaire »J’ai même lu dans un interview très sérieux, dans un newspaper du Roussillon, que c’est grâce aux vignerons qui traitent les vignes contre les maladies que les vignes en agriculture biologique, elles, sont viables ! Hallucinant ! Une sacrée résistance dans le vignoble !Aux mots de « agriculture raisonnée », on s’interroge : « raisonné » pour dire « raisonnable » ? Je veux dire, si il y a une agriculture raisonnée, n’est-ce pas l’aveu d’une agriculture déraisonnée, un peu folle, qui aveuglément utilise des fongicides, des insecticides et des engrais sans limites, sans se soucier ni de l’environnement, ni de la santé des consommateurs ? En effet, le vigneron des temps modernes dispose d’une belle batterie de produits phytosanitaires, terme beaucoup plus élégant que tous ces mots dont le suffixe « cide » vient du latin « caedo » qui signifie tuer ! On aimera l’ironie de sa définition : « Le suffixe cide, qui tue ce que la racine du mot désigne ! » En matière de vigne c’est bien de la culture hors sol dont on parle. Et sans Racine, j’ajouterai pour m’amuser et pour les amateurs avertis, qu’en matière de « Cid », si Racine n’y connaissait rien, Corneille, lui, faisait des vers !Pour en revenir et en finir avec les pesticides, un chiffre simple à retenir : La vigne, avec moins de 3% de la Surface Agricole Utile, représente 20% des usages et il s’agit, pour 80% de ces produits, de fongicides. Raisonné ou raisonnable ?Pour conclure, avec un tel discours, les conventionnels me traiteront sans aucun doute de « Bio con ». Ca se comprend. Cependant, aux côtés des vignerons rencontrés pour mon métier, mon blog ou ce magazine, j’ai bu certaines paroles qui font de moi et de vous, j’espère, au moins un peu, un bio type curieux, qui aime la diversité, les rencontres, la simplicité d’un nouveau monde du vin accessible !

Pavillon du Vin au salon de l’agriculture, des conférences et des ateliers

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L’association Vin et Société a réalisé un programme complet pour animer le pavillon des vins  (Hall 3, stand B71-77) durant le Salon de l’Agriculture qui se tient du 19 au 27 février au Parc des Expositions de Paris Porte de Versailles.Co-financé par FranceAgriMer, le Pavillon du Vin proposera, dans un espace de 450 m², trois univers dédiés à la découverte du vin : Cuisine, Salon, Lounge. Cosy, spacieux, chaleureux, le Pavillon est conçu pour que chacun s’y sente « comme à la maison ».Côté Cuisine, Vin&Société proposera chaque jour des ateliers d’initiations, des dégustations, et quelques surprises comme des blind tests étonnants ou des cartes blanches données à un blogueur.

Des conférences d’abord : une ptite heure de 10h30 à 11h30 tous les matins, sur les thèmes suivant :

« Vins et tendances »Olivier Malnuit (Technikart, rédacteur en chef de Grand Seigneur)Olivier Magny (fondateur de Ô Château, organisateur d’événements oenologiques)Jérémy Arnaud (Cépage Black Malbec)

« Vin et culture »Pauline Léonard (Label Vignobles & Découvertes, Atout France)

« Femmes et vin »Valérie de Lescure (Journaliste et Auteur de « Dismoi qui tu es, je te dirai quel vin boire » Ed. Solar 2007)Miss Vicky Wine (bloggueuse)Pierre Breton : ce viticulteur produit, avec sa femme, des vins de Loire, des vins naturels, biologiques et biodynamiquesUne Sommelière

« Vin et High-tech »Michel Remondat (Fondateur de Vitisphère, Vitijob, WineAlley, Viavitis)Jean-Michel Peyronnet (Edonys TV)Philippe Hugon (vinternet)Gwenaël Chichery (actualys)

« Vin et équilibre »Rodolphe Wartel (Directeur du magazine Terre de Vins)Dominique Fauvette (Pharmacienne et oenologue)Jean-Pierre Corbeau (Sociologue)Mariette Gerber (Nutritionniste)

Doit-on avoir peur du Vin à la mode “biodynamie” ?

La biodynamie progresse. Avec elle, la mode, les avis, les blablablah et les tout-et-n’importe quoi !

En matière de vin, de suite, le sujet s’alourdit de notions primordiales comme la culture, le goût, et le terroir ! Cela devient très vite passionné et vif dans les commentaires. Il existe en plus une quantité impressionnante de distingués, entre ceux qui font du vin, bio ou non bio, et ceux qui le dégustent, le notent, le jugent, en parlent.C’est vrai, j’aime bien les discussions mais je fuis ces affirmations qui emballent tout le monde dans un même sac. Cela ne fait progresser personne et le marché reste immature vis à vis du produit.

Il serait tout de même souhaitable, surtout en matière de vin, de d’abord donner l’information aux consommActeurs. Qu’est-ce que la biodynamie ? Que peux-t-on attendre du vin réalisé par un domaine en biodynamie ? Cela nous aiderait tous à mieux comprendre la démarche, à savoir de quoi on parle, à ne pas fantasmer ou paniquer, c’est selon, sur l’emploi des préparats à la bouse de corne ou sur l’influence du calendrier lunaire. Il faudrait dès maintenant expliquer les conséquences que l’absence de souffre peut entrainer sur un vin. Pourquoi la biodynamie a un tel impact sur le monde du vin ? Pourquoi la viticulture traditionnelle emploie telle autant de produits chimiques, d’engrais, de pesticides, de désherbants par rapport aux autres secteurs de l’agriculture ?

Ensuite, que chacun déroule sa mécanique habituelle et qu’il nous fasse partager ses émotions de dégustations. Il convient de conseiller ce qui se fait de mieux, de recommander tel ou tel domaine en fonction de sa rigueur et de la beauté de ses produits, d’expliquer la différence qu’apporte la biodynamie dans les vins. Cela évitera les effets de mode avec le constat de certains dérapages. Le néophyte, dans le sens de celui qui ne connait pas, aura tout a gagné à faire la part des choses entre un vin expressif, étonnant, surprenant, qui amène une nouveauté en bouche, du fruit, des arômes précis, et, un vin tout aussi étonnant mais qui dégage son odeur si caractéristique de volatile.

Pour l’anecdote, j’ai déjà vu des bouteilles repartir en fermentation, sur une table d’exposition, par la chaleur d’un matin d’été, sur une place de marché Bio. Les bouchons montraient leur tête, en dépassant du goulot. Et pourtant, j’ai adoré ce vin, muscat de minervois petit grains, perlant, et très vite, sublimement aromatique.

Quelques domaines à découvrir :Alsace : Pierre Frick (Un puriste de la biodynamie avec également des vins sans souffre pour les aventuriers)Vouvray : Domaine La Mabilière (Vins très élégants, accueil soigné par ce charmant couple de vigneron)Bourgogne : Domaine Montchovet (Un amoureux de la nature bien avant la mode, et, du très bon vin)Domaine FontedictoLanguedoc : Domaine Fontedicto (De très beaux raisins, beaucoup d’efforts. )

L’Europe ne s’accorde pas pour le vin bio

logo bio AB europe

L’info a été publiée aujourd’hui sur le site de vitisphere, le projet européen de définition du vin bio a échoué. Il s’agissait de définir les régles de vinification pour passer du statut actuel « vin issu de raisin de l’agriculture biologique » au statut révé : « vin bio » !!!

Il semble donc que l’Europe n’a pas su trouver un terrain d’entente, notamment sur le taux maximal de soufre. Pourtant, le projet semblait bien mené. Nous en  avions parlé ici Orwine, et là aussi Conférence lors de Millésime Bio.Il est vrai qu’entre le Nord et le Sud de l’Europe, le climat est à ce point différent que l’on peut comprendre les désaccords. Mais que c’est désolant.On retiendra les commentaires du  Commissaire à l’Agriculture et au Développement rural, Dacian Ciolos :« Les conditions pour l’instauration de ces nouvelles règles ne sont pas réunies dans une majorité d’Etats membres. Je ne suis pas prêt à accepter un compromis sur les standards biologiques qui enverrait un mauvais signal aux consommateurs sur l’importance que la Commission attache à la politique de qualité. J’espère que l’industrie et la recherche pourront faire des progrès et que la Commission pourra revenir avec une proposition ».

Quel avenir pour le vin bio ?

UFC que choisir vin bio ou pas ?
Article extrait tel quel depuis le site de l’UFC que choisir de l’Aude. Cela résume en quelques mots et une image, les craintes des vignerons bio ou non bio face à l’émergence d’un réglementation européenne globale qui serait trop laxiste vis à vis de certaines pratiques oenologiques :Bio à la vigne, mais pas à la cave00057_vin_bioLa Commission européenne s’apprête à adopter un règlement sur le vin bio qui risque d’empirer une situation déjà très peu claire et peu compatible avec l’éthique de l’agriculture biologique.

Un règlement européen sur le vin bio : a priori, ce devait être une bonne nouvelle. Eh bien, c’est raté : le nouveau label risque en effet d’introduire un peu plus de confusion dans l’esprit des consommateurs. Jusqu’à présent, le logo AB apposé sur les bouteilles garantissait simplement un vin issu de raisins provenant de l’agriculture biologique, mais le mode de vinification, lui, n’était pas encadré. Hélas, la première mouture du règlement, qui devrait être adoptée dans les prochaines semaines, est d’un laxisme incompatible avec l’éthique du bio.

La Commission autorise ainsi une kyrielle de pratiques oenologiques telles que la flash pasteurisation, une technique qui consiste à chauffer les cuves à 73 °C, tuant du même coup les levures et les bactéries naturellement présentes dans le moût. Il faut alors rajouter des levures industrielles qui induisent des profils aromatiques stéréotypés. Autorisée également, l’osmose inverse, qui permet de retirer l’eau du moût de raisin afin de concentrer le sucre dans le breuvage, mais élimine aussi les acides organiques. « On réduit ainsi à néant tous les efforts réalisés dans le vignoble pour préserver la naturalité du sol et les matières vivantes du raisin », s’indigne Michel Issaly, président des Vignerons indépendants de France (VIF), dénonçant le lobbying du négoce et des coopératives qui veulent investir en masse ce créneau porteur.

Georges Frêche voit l’avenir du vin en bio, un parfum de campagne

Georges Frêche à Millésime Bio

Discours de Monsieur Georges Frêche, président du Conseil Régional du Languedoc Roussillon, lors de la première journée du salon Millésime Bio, organisé pour la deuxième année consécutive à Montpellier.

Installé au centre du hall, sous un immense panneau Sud de France, la marque ombrelle des produits du Languedoc Roussillon, Georges Frêche prononce à la volée des phrases sans détour. devant une assemblée captive. Ces quelques morceaux choisis vous donneront un bel aperçu de l’orientation de la région et de l’état d’esprit du moment :

« Ce salon est un succès tout simplement parce que l’avenir de l’agriculture de la région, c’est vous ! Le Bio c’est évident ! Dans 20 ans, on ne dira plus l’agriculture biologique. On dira l’agriculture tout court et ils seront tous à 100% Bio !Il faut être intelligent pour survivre. C’est pourquoi on finance les exploitations qui veulent passer en bio. Plus de 6 Millions et demi d’euros. On a aussi avec Sud de France export mis en place les conventions d’affaires avec des acheteurs internationaux. On installe la viticulture Bio en Chine ! Le développement est fulgurant.Mais on finance aussi la recherche sur les jus de fruit. On doit trouver autre chose que le jus d’orange qui vient d’ailleurs. On doit faire du jus de raisin moins sucré.Dans 2 ans, tous les lycées de la région auront une cantine bio !
Moi, je dis toujours : demain, j’ai 20 ans ! Faut regarder l’avenir. Le passé c’est le passé, c’est fini, ca ne m’intéresse plus. Et bien l’agriculture biologique, c’est l’avenir ! Avec le projet Aqua Domitia, on va amener 1% de l’eau du Rhône jusque partout dans la région et ce sera la première région à se protéger de la variation d’approvisionnement en eau.Avec le goutte à goutte, on sauver la viticulture.Parce que la vigne c’est elle qui fait la beauté de la région.
Aider la vigne c’est aider les viticulteurs et ceux qui veulent faire du tourisme. Nous avons une région magnifique.La Bio est un chemin de l’avenir et nous accompagnerons ceux qui nous ouvrent la voie. »

Victime des Pesticides : un site internet de témoignage et d’action pour dire non merci

Si l’utilisation des pesticides vous empoisonne la vie, 2 associations ont choisi de dire non merci et d’agir au quotidien. Que vous soyez un particulier, un professionnel ou une collectivité, informez-vous et agissez !!!Le Mouvement pour les Droits et le Respect des Générations Futures (MDRGF) et l’Alliance Santé Environnement (HEAL, basée à Bruxelles), 2 associations qui œuvrent pour la protection de la santé par la protection de l’environnement.C’est le principe de responsabilité, tel qu’inscrit dans l’Article 2 de la Charte Française de l’Environnement, qui pousse le Mouvement pour les Droits et le Respect des Générations Futures (MDRGF) depuis plus de 15 ans à s’investir dans un combat pour une agriculture sans pesticides et sans OGM, afin de préserver l’environnement et de prévenir toute pollution. Son action contre les pesticides est en ce sens une action citoyenne et, par définition, responsable. Health and Environment Alliance (HEAL), organisation européenne basée à Bruxelles – le siège des institutions de l’Union Européenne – a pour objectif de sensibiliser le public sur les bénéfices sanitaires de la protection environnementale. Pour cela elle facilite la représentation citoyenne et l’expertise scientifique dans le processus de décision au niveau des politiques européennes environnementales et de santé.Au delà des ces 2 acteurs, ce sont aussi des associations locales et des individus qui sont victimes de l’exposition aux pesticides et biocides.Lire les témoignages sur le site , c’est déjà prendre conscience du combat à mener : extrait :Anonyme: « J’habite dans un village en Isère. En Octobre 2006, mon fils est tombé malade (leucémie). Nous habitons à proximité d’une parcelle d’environ 1 ha pulvérisée à cet herbicide très connu une fois par an. Nous sommes à distance d’environ deux mètres de la parcelle. Mon fils, en 2006 était en petite tenue et regardait le tracteur pulvériser agrippé au grillage…