La renaissance des appellations : L’enjeu urgent de la biodynamie – Conférence à Vinexpo Bordeaux

La Renaissance des AppellationsReturn to Terroir

Mardi 23 juin 2009Dégustationde 10h à 18h au Palais des Congrés de Bordeaux LacConférences« L’enjeu urgent de la Biodynamie »« The urgent issue of Biodynamic Agriculture »Nicolas Joly

Salle H1/H2 du Palais des Congrès11h30-13h en français – 15h-16h30 en anglaisPalais des Congrès – Bordeaux Lac(Face au Parc des Expositions) – Parking – Palais des Congrès

Demain, la Biodynamie fait sa communication officielle durant Vinexpo Bordeaux 2009.  Ce sera l’occasion de découvrir un nombre impressionnant de cuvées de ce style, venues du monde entier. Et oui, nous ne sommes pas les seuls à vouloir vivre plus sainement.En attendant de vous donner un aperçu de la dégustation et de la conférence, je vous invite à lire le texte de Nicolas Joly, vigneron passionné, passionnant et impliqué.

« L’hiver, la Terre nous montre ce qu’elle devient quand le soleil l’a un peu abandonné. Cette image permet à chacun de comprendre que toutes les qualités d’un vin – couleurs, arômes, capacité à vieillir – sont d’origine solaire, au sens large du terme.En laissant la nature faire son oeuvre, le viticulteur en biologie, prend soin de ne pas déranger la descente harmonieuse de ces forces qualitatives dans la vigne et son raisin. La viticulture en biodynamie franchit une étape supplémentaire. Elle reconnait que ces forces de vie appartiennent à un monde intangible, énergétique et qu’elles agissent sur la vigne au fond un peu comme des fréquences. On comprend alors qu’on peut agir pour renforcer la descente de ces forces qualitatives par des quantités de préparations naturelles qui sont infimes puisqu’elles n’ont comme fonction que d’être des relais ou des catalyseurs. Ainsi quelques grammes par hectare d’un préparât à base de quartz augmente la photosynthèse (n’oubliez pas que le même quartz peut faire tourner nos montres !). On est à l’inverse d’une agriculture conventionnelle dont l’usage abusif de produits chimiques très toxiques perturbe ce lien qualitatif : une bonne utilisation de la biodynamie sur une vigne peut donc exacerber les originalités de son sol et de sonmicro climat. Ces phénomènes accentuent avec force l’expression naturelle des grands terroirs. Les viticulteurs membres de l’association Renaissance des Appellations répondent tous à notre charte de qualité et sont tous certifiés en agriculture biologique. »Nicolas Joly(Pour en savoir plus)

La renaissance des appellations : L’enjeu urgent de la biodynamie – Conférence à Vinexpo Bordeaux

La Renaissance des Appellations
Return to Terroir

Mardi 23 juin 2009
Dégustation
de 10h à 18h au Palais des Congrés de Bordeaux Lac
Conférences
« L’enjeu urgent de la Biodynamie »
« The urgent issue of Biodynamic Agriculture »

Nicolas Joly

Salle H1/H2 du Palais des Congrès
11h30-13h en français – 15h-16h30 en anglais
Palais des Congrès – Bordeaux Lac
(Face au Parc des Expositions) – Parking – Palais des Congrès

Demain, la Biodynamie fait sa communication officielle durant Vinexpo Bordeaux 2009.  Ce sera l’occasion de découvrir un nombre impressionnant de cuvées de ce style, venues du monde entier. Et oui, nous ne sommes pas les seuls à vouloir vivre plus sainement.
En attendant de vous donner un aperçu de la dégustation et de la conférence, je vous invite à lire le texte de Nicolas Joly, vigneron passionné, passionnant et impliqué.

« L’hiver, la Terre nous montre ce qu’elle devient quand le soleil l’a un peu abandonné. Cette image permet à chacun de comprendre que toutes les qualités d’un vin – couleurs, arômes, capacité à vieillir – sont d’origine solaire, au sens large du terme.
En laissant la nature faire son oeuvre, le viticulteur en biologie, prend soin de ne pas déranger la descente harmonieuse de ces forces qualitatives dans la vigne et son raisin. La viticulture en biodynamie franchit une étape supplémentaire. Elle reconnait que ces forces de vie appartiennent à un monde intangible, énergétique et qu’elles agissent sur la vigne au fond un peu comme des fréquences. On comprend alors qu’on peut agir pour renforcer la descente de ces forces qualitatives par des quantités de préparations naturelles qui sont infimes puisqu’elles n’ont comme fonction que d’être des relais ou des catalyseurs. Ainsi quelques grammes par hectare d’un préparât à base de quartz augmente la photosynthèse (n’oubliez pas que le même quartz peut faire tourner nos montres !). On est à l’inverse d’une agriculture conventionnelle dont l’usage abusif de produits chimiques très toxiques perturbe ce lien qualitatif : une bonne utilisation de la biodynamie sur une vigne peut donc exacerber les originalités de son sol et de son
micro climat. Ces phénomènes accentuent avec force l’expression naturelle des grands terroirs. Les viticulteurs membres de l’association Renaissance des Appellations répondent tous à notre charte de qualité et sont tous certifiés en agriculture biologique. »
Nicolas Joly
(Pour en savoir plus)

Votez Oui au Bio dans ma cantine scolaire et pour mes enfants

 

A l’issue du Grenelle de l’environnement, il a été décidé de passer à 20% de bio dans les cantines à l’horizon 2020.
Le WWF-France agit dès à présent, en lançant la première campagne nationale pour l’introduction de produits issus de l’agriculture biologique locale dans les cantines scolaires. Avec la campagne « Oui au bio dans ma cantine » le WWF-France appelle tous les parents d’élèves à se mobiliser le 18 juin pour convaincre le maire de leur commune de privilégier les produits issus de l’agriculture biologique dans chaque cantine scolaire et de mettre en œuvre des mesures concrètes pour inciter les agriculteurs de son territoire à passer au bio.

Le bio c’est bon pour la santé car riche en éléments nutritifs mais surtout, exempt d’OGM, de pesticides et de conservateurs potentiellement nocifs pour l’organisme ! Le bio, c’est bon pour l’environnement en privilégiant un mode de production qui respecte les ressources naturelles, les sols et la biodiversité. S’il est local et de saison, c’est moins d’énergie consommée pour sa production et son transport et du coup, moins de gaz à effet de serre pour la planète !
Enfin, le bio, c’est bon pour les finances ! En bio, les agriculteurs touchent un revenu décent, la production locale bio crée 20 à 30% d’emplois supplémentaires et permet de faire économiser aux contribuables les frais de décontamination et frais médicaux générés par l’utilisation des pesticides.

Roquefort Papillon entre AOC et AB : logos et labels de qualité

La fromagerie Papillon produit du Roquefort depuis 1906. Lorsque vous arrivez sur Roquefort sur Soulzon, vous comprenez très vite que l’activité principale, ici, c’est la visite de cave et la dégustation de fromage. Ayant déjà visité les caves de Roquefort Société, j’ai opté cette fois-ci pour les caves de Roquefort Papillon. Il faut dire que pour cette dernière, la visite est gratuite. De surcroît, leur logo attire l’oeil agréablement avec ce papillon de Roquefort.
Pendant la visite, qui consiste à descendre dans les caves, regarder les étagères de bois, baisser la tête, faire attention aux marches glissantes, suivre l’oeil malin les commentaires de notre jeune et jolie guide, blonde, cheveux raides, dressée sur la pointe de ses pieds pour mieux nous parler, avec son accent du sud, celle-ci nous expose les différentes sortes de fromage de roquefort.

Le Taste Noir, le plus corsé et le plus typé, car le plus affiné en cave,
Le Biologique, qui répond aux critères de l’agriculture biologique,
Le Révélation, plus fin, plus crémeux, qui plaira davantage à ceux qui n’aime pas trop le roque fort !
Le Papillon Rouge, plus standard que vous retrouvez dans les supermarchés.

Une question dans le public émerge : « Mais pourquoi y’a-t-il un roquefort bio puisque le roquefort c’est en AOC donc c’est déjà sans pesticides et des produits comme ça ? »
Notre jeune et élancée guide de répondre, un peu confuse, : « Le bio…madame…enfin c’est qu’il y’a d’autres rêgles…vous voyez, … les brebis ne peuvent pas être soignées puisqu’on ne peut pas utiliser certains médicaments. »
Et la Dame de dire à sa voisine : « bon, alors la différence en fait c’est juste les médicaments. C’est juste ça le bio !!! »

Et bien non Madame, l’Appellation d’Origine Contrôlé ne garantit pas que le produit est issu de l’agriculture biologique.

Petit rappel sur les AOC et le label AB : (information trouvée sur le site de la formagerie Papillon) »
L’Appellation d’Origine Contrôlée permet, sous le contrôle de l’Etat Français, de garantir et reconnaître quelques produits de haute qualité liés à un terroir. Dans la famille des produits laitiers, seul un nombre limité de fromages, beurres et crèmes répondent à cette appellation ; ici, le Fromage de Roquefort est l’A.O.C la plus ancienne. Il rentre dans la catégorie des fromages à pâte persillée.
La confédération des producteurs de lait de brebis et des Industriels fabricants de Fromage de Roquefort est garante, par ce label, du respect de tous les critères de l’ A.O.C ; elle représente l’autorité supérieure de la profession, contrôle la qualité, sélectionne les troupeaux laitiers et participe à la promotion du Fromage de Roquefort.

Concernant le label AB (Agriculture Biologique) :
Dans les élevages biologiques, les animaux disposent d’un espace suffisant et d’un accès aux parcours extérieurs. Ils sont nourris avec des aliments biologiques, en grande partie issus de l’exploitation. En cas de besoin, la priorité est donnée aux médecines douces. Le logo AB garantit qu’un aliment contient au minimum 95% d’ingrédients provenant de l’agriculture biologique. L’agriculture biologique est au coeur du développement durable, elle s’inscrit dans un monde de vie moderne et s’engage pour le bien-être des générations futures. Des contrôles très stricts sont effectués par le Ministère Français de l’Agriculture, de la pêche et de l’alimentation. 

Le roquefort se déguste notamment avec un Maury, un Banyuls ou un Muscat de Rivesaltes.

Vins de Faugères : L’appellation Nature Schiste s’offre une nouvelle identité visuelle

logo faugères nature schiste

L’appellation Faugères met le paquet sur la communication en Mai. Nouveau souffle pour cette AOC Sud de France et nouvelle identité visuelle, recentrée sur son terroir homogène, avec comme accroche : “Faugères, l’appellation Nature schiste”.

N’allez pas croire que toute l’appellation est en vin nature ! Mais le message est clair car nombreuses sont les entreprises qui se sont engagées vers l’agriculture biologique et d’autres qui souhaitent adhérer à cette démarche. Les propositions de bannir le désherbage intégral et d’interdire les engrais chimiques sont en cours de réflexion.
En précurseurs, les vignerons de l’appellation (51 caves particulières, 1 cave coopérative) ont bien compris les atouts d’un territoire préservé, qu’ils continuent à protéger dans une perspective de viticulture durable respectueuse de l’environnement. Un choix auquel sont de plus en plus sensibles les consommateurs et qui valorise l’image de leurs vins. C’est aussi un choix économique sur des terroirs qui ne permettent que de petits rendements (une des moyennes les plus faibles de France : 36hl/ha).

Pour rappel, le sol de Faugères est composé à 80% de schistes gréseux issus de la compression des argiles à l’ère primaire, sol parmi le plus ancien du monde. Il a pour particularité de retenir l’eau et la chaleur, et apporte la bonne acidité à des vins qui offrent des tanins fins et élégants dès leur jeunesse.
Les vignes, installées sur des coteaux en forte pente à une altitude moyenne de 250 m, se composent de terrasses pour en limiter l’érosion.

En Mai, si les professionnels seront sollicités via des animations notamment à Montpellier, le grand public aura l’occasion de venir à la rencontre de l’appellation à travers d’un Week-end “Fleur de vigne” le 16 et 17 Mai 2009. Les vignerons nous invitent à des randonnées pédestres, accompagnées de guide, les samedis et dimanche matin.
7 parcours sont proposés (un par commune de l’appellation), dans le cadre du Printemps du Languedoc (CIVL). L’occasion de découvrir des espaces naturels parmi les plus beaux de notre région et des crus merveilleux lors des dégustations de vins dans les caveaux.
Rendez-vous le matin à 8h30, au Parc de la source à Laurens, déjeuner autour de produits du terroir vers 13h, guide et repas compris : 12 €/adulte, 8 €/enfant – de 10 ans.
Pré-inscription conseillée 04 67 23 47 42 ou SI (+ d’info sur les hébergeurs) 04 67 98 54 73

Je vous conseille quelques domaines visités :

Château La LiquièreLe clos fantineLe domaine des fusionels – Domaine Balliccioni

Vins de Faugères : L’appellation Nature Schiste s’offre une nouvelle identité visuelle

logo faugères nature schiste

L’appellation Faugères met le paquet sur la communication en Mai. Nouveau souffle pour cette AOC Sud de France et nouvelle identité visuelle, recentrée sur son terroir homogène, avec comme accroche : “Faugères, l’appellation Nature schiste”.

N’allez pas croire que toute l’appellation est en vin nature ! Mais le message est clair car nombreuses sont les entreprises qui se sont engagées vers l’agriculture biologique et d’autres qui souhaitent adhérer à cette démarche. Les propositions de bannir le désherbage intégral et d’interdire les engrais chimiques sont en cours de réflexion.En précurseurs, les vignerons de l’appellation (51 caves particulières, 1 cave coopérative) ont bien compris les atouts d’un territoire préservé, qu’ils continuent à protéger dans une perspective de viticulture durable respectueuse de l’environnement. Un choix auquel sont de plus en plus sensibles les consommateurs et qui valorise l’image de leurs vins. C’est aussi un choix économique sur des terroirs qui ne permettent que de petits rendements (une des moyennes les plus faibles de France : 36hl/ha).

Pour rappel, le sol de Faugères est composé à 80% de schistes gréseux issus de la compression des argiles à l’ère primaire, sol parmi le plus ancien du monde. Il a pour particularité de retenir l’eau et la chaleur, et apporte la bonne acidité à des vins qui offrent des tanins fins et élégants dès leur jeunesse.Les vignes, installées sur des coteaux en forte pente à une altitude moyenne de 250 m, se composent de terrasses pour en limiter l’érosion.

En Mai, si les professionnels seront sollicités via des animations notamment à Montpellier, le grand public aura l’occasion de venir à la rencontre de l’appellation à travers d’un Week-end “Fleur de vigne” le 16 et 17 Mai 2009. Les vignerons nous invitent à des randonnées pédestres, accompagnées de guide, les samedis et dimanche matin.7 parcours sont proposés (un par commune de l’appellation), dans le cadre du Printemps du Languedoc (CIVL). L’occasion de découvrir des espaces naturels parmi les plus beaux de notre région et des crus merveilleux lors des dégustations de vins dans les caveaux.Rendez-vous le matin à 8h30, au Parc de la source à Laurens, déjeuner autour de produits du terroir vers 13h, guide et repas compris : 12 €/adulte, 8 €/enfant – de 10 ans.Pré-inscription conseillée 04 67 23 47 42 ou SI (+ d’info sur les hébergeurs) 04 67 98 54 73

Je vous conseille quelques domaines visités :

Château La LiquièreLe clos fantineLe domaine des fusionels – Domaine Balliccioni

Domaine Turner Pageot : producteur de vin bio en biodynamie à Gabian en Languedoc

Turner Pageot, un nom qui sonne bien, un peu anglo-saxon, genre vieille bagnole ou constructeur d’avion dans les années 50. A Gabian, dans ce petit village de mélange d’âmes, construit en circulade, assemblage idéal de rues pour bien tourner en rond et capter le touriste de passage, les Turner-Pageot ont élu domicile et cave. L’un avec l’autre, la maison pour y accueillir la famille grandissante, la cave pour y faire naître un projet commun : avoir son propre vignoble, ses vins bien à soi. Turner c’est le nom de Karen, œnologue Australienne, mariée à Pageot Emmanuel, alsacien de cœur. Après 10 bonnes années à « circulader » autour du monde, tantôt dans un domaine en Afrique du Sud, tantôt en Toscane, poussés par les opportunités qu’offre ce fabuleux monde du vin, les voilà maintenant solidement attachés à la terre du Languedoc.

En partie en créant un GFA, ils ont choisi minutieusement les parcelles, une à une, plutôt vieilles, privilégiant l’exposition Nord, Nord-Ouest sur un sol argilo-calcaire. Seule, une parcelle de grenache se retrouve plein sud sur un sol de schiste. Déjà, à cette étape, ils sélectionnent les vignes en fonction du vin qu’ils désirent créer : « des vins digestes, raconte Emmanuel, avec de l’amertume et de l’acidité ».

verjsu jus de raisin vert préparation culinaire

Dans la cave, nette, précise, des bouteilles contenant un liquide orange, se soutiennent, en rangs serrés, près du matériel en inox. Le mystère s’épaissit quand Emmanuel nous avoue que ce n’est pas du vin, mais qu’il s’agit de verjus !
Verjus : jus vert réalisé avec les raisins encore verts que l’on ramasse en Juillet, juste au début de la véraison du fruit, afin de concentrer la plante sur les grappes que l’on laisse sur pieds. Comme les raisins cueillis ne sont pas murs, le jus obtenu n’est pas sucré , juste un peu acide et sans alcool. Il se trouve que c’est un substitut très original pour réaliser des préparations culinaires comme des sauces, des vinaigrettes, des marinades. Selon Emmanuel, le verjus est fort réputé à l’étranger comme étant un produit spécifique de la France et de sa gastronomie. Il faudra donc, si vous êtes comme moi, nez au vent ou néophyte à nos heures, redécouvrir ce produit. Mes premiers essais en préparant, un peu à l’aveuglette, du colin (Maillard), sur un lit de tomates cerises, de cebettes et de petites grenailles, fût très apprécié.

emmanuel pageot domaine turner pageot gabian vigneron

L’autre petite bizarrerie, que j’aime à dénicher, se trouve tout au fond du jardin, derrière un mur, en passant une porte à clairvoie, dans de grands tonneaux. Adeptes du vin en Bio-dynamie, ce qui ne veut pas dire « vigneron extra-terrestre aux propos délirants », je le rappelle pour ceux qui ont toujours envie de croire que la différence de pensée s’apparente à de la magie, ils cultivent plusieurs sortes de bouillie comme des infusions d’orties et de prèles pour apporter de la vigueur à la plante au printemps, ou encore des jus d’oignon et d’ail, véritable insecticide naturel. Il faut, tout de même, pas moins de 50 kg de plantes fraîches pour 300 l d’eau. Le tout sera pulvérisé dans la vigne. Quand il le fait avec des huiles essentielles de romarin et de lavandin, il doit venir comme une bonne odeur de garrigue au nez des villageois. Par contre, je ne vous conseille pas le jus d’ortie. Saturée en potassium, en fer et en azote, l’odeur vous rappelle très nerveusement les fortes effluves d’une étable.

Mais alors le vin, dans tout ça, comment est-il ? Certifié en première année de conversion en agriculture biologique par ecocert et en bio-dynamie par demeter. Passés les formalités administratives, Emmanuel nous propose d’abord un rosé d’assemblage, avec du grenache, en saigné, et de la syrah, pressée. Très coloré, très peu soufré, c’est un entrée gamme bien épicé, à déguster sur des plats de poissons.
Ensuite, vient le moment de La Rupture, cuvée en vin de pays de l’Hérault, sublime sauvignon blanc, élevé en barrique, neuve et de quelques vins. La petite astuce alsacienne du domaine c’est de le fermenter à chaud, en plongeant une canne dans les fûts, quelques heures. Les arômes variétaux, très typés du cépage, vont être atténués. « Ca sauvignonne moins » aime à dire Emmanuel « c’est plus minéral, plus rond comme ça ».
Les rouges ne sont pas encore en bouteille mais la dégustation au pied des cuves et des tonneaux se révèle très agréable, et surprenante pour le grenache notamment.

La consommation de produits bio en France en 2008 Baromètre de l’Agence Bio

Depuis octobre 2003, l’Agence Bio (Agence française pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique) a lancé le premier baromètre de la perception et de la consommation des produits biologiques en France.
Avec la mise en place de ce baromètre, l’Agence Bio souhaite observer dans le temps, année après année, l’évolution des attitudes des Français vis à vis des produits biologiques.
Les objectifs de ce baromètre sont :
– Connaître la part des consommateurs de produits biologiques en France
– Déterminer les caractéristiques de consommation des produits biologiques
– Définir les freins ou les motivations à la consommation de produits biologiques
– Évaluer l’image de l’agriculture biologique et la perception des produits biologiques
– Mesurer la notoriété des différentes marques et logos biologiques.

 

Les principales conclusions des résultats de l’enquête menée en Octobre 2008 sont les suivantes :

Une consommation toujours à la hausse des produits Bio.

Dans un contexte économique difficile, le Baromètre confirme le dynamisme de la consommation des produits bio en France. D’année en année, l’intérêt des consommateurs et des acheteurs se renforce.
44% des Français ont consommé au moins un produit bio au moins une fois par mois en 2008 et 39% en ont acheté dans les 4 semaines précédant l’enquête.
Résistant aux pressions sur le pouvoir d’achat et à l’ambiance de crise économique, les produits bio confirment leur ancrage dans les habitudes de consommation des Français : 74% des acheteurs-consommateurs de produits bio déclarent même avoir l’intention de maintenir, voire d’augmenter pour 22%, leurs achats de produits bio dans les 6 mois suivant l’enquête.
A cette forte fidélisation, s’ajoute une dynamique de recrutement, puisque 21 % des consommateurs de produits bio le sont depuis moins de 2 ans.
En vue de répondre à leurs attentes, les Français pensent qu’il faut développer l’agriculture bio et 76% considèrent qu’il s’agit d’une solution d’avenir face aux problèmes environnementaux.

Sans doute, peut-on nuancer ces conclusions de l’Agence Bio en précisant que les consommateurs / acheteurs sont majoritairement les femmes, les CSP+, et les habitants de la région parisienne, tandis que les plus jeunes (15-24 ans) et les ouvriers s’intéressent moins aux produits biologiques. En ajoutant à cela que les raisons de non achat de produits biologiques sont les prix trop élevés pour 75% des non-acheteurs, et le manque de réflexe pour 68% d’entre eux.

Les produits bio sont une réponse aux attentes des Français.

En effet, ils s’accordent à dire, à 90%, que les produits bio sont « plus naturels car cultivés sans produits chimiques » et à 89% qu’ils « contribuent à préserver l’environnement ». Les produits biologiques s’inscrivent parfaitement dans leur volonté de privilégier des produits respectueux de l’environnement et/ou du développement durable. Cette volonté est partagée par 69% des Français et, pour reconnaître ces produits en magasin, ils s’appuient notamment, à 70%, sur la marque AB, le signe officiel d’identification des produits issus de l’agriculture biologique. Cette même marque, connue par 85% des Français, est utilisée par 84% des consommateurs-acheteurs de bio pour identifier leurs produits biologiques.

Il est intéressant de noter que selon le baromètre, 80% des Français  déclarent privilégier les produits de production locale, et que 91% disent privilégier les produits de saison. On devrait en conclure à une baisse très importante du chiffre d’affaire des compagnies de transport. En fait, c’est surtout un souhait des Français qui s’exprime ici. Dans le détail du questionnaire, il y a seulement 18% des Français qui privilégient « toujours » la production locale, ensuite c’est 30% « souvent » et 33% de « temps en temps« . Même observation pour les produits de saison.

Les produits bio recrutent et fidélisent

Les consommateurs-acheteurs de bio ont une ancienneté moyenne de consommation de 9 ans. Mais on note une nette tendance au recrutement avec 21% de nouveaux consommateurs de moins de 2 ans d’ancienneté.
Le produit ayant le plus fort taux de recrutement de nouveaux consommateurs en 2008 est le vin issu de raisins de l’agriculture bio (29% des consommateurs de moins d’1 an).
Au palmarès de la consommation, les fruits et légumes figurent au 1er rang des produits bio: 77% des consommateurs-acheteurs de Bio disent en consommer.
Ils sont 70% a consommer des produits laitiers, 56% des produits d’épicerie (huiles, pâtes, riz), 49% de la viande, 42% du pain et 40% des boissons.
Dans le trio de tête des raisons de consommation les plus citées par les consommateurs-acheteurs, figurent : à 94% « pour préserver ma santé » ; à 92% « pour la qualité et le goût des produits »  ; à 89% « pour être certain que les produits soient sains .

Source : agence bio

 

La consommation de produits bio en France en 2008 Baromètre de l’Agence Bio

Depuis octobre 2003, l’Agence Bio (Agence française pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique) a lancé le premier baromètre de la perception et de la consommation des produits biologiques en France.Avec la mise en place de ce baromètre, l’Agence Bio souhaite observer dans le temps, année après année, l’évolution des attitudes des Français vis à vis des produits biologiques.Les objectifs de ce baromètre sont :– Connaître la part des consommateurs de produits biologiques en France– Déterminer les caractéristiques de consommation des produits biologiques– Définir les freins ou les motivations à la consommation de produits biologiques– Évaluer l’image de l’agriculture biologique et la perception des produits biologiques– Mesurer la notoriété des différentes marques et logos biologiques.

 

Les principales conclusions des résultats de l’enquête menée en Octobre 2008 sont les suivantes :

Une consommation toujours à la hausse des produits Bio.

Dans un contexte économique difficile, le Baromètre confirme le dynamisme de la consommation des produits bio en France. D’année en année, l’intérêt des consommateurs et des acheteurs se renforce.44% des Français ont consommé au moins un produit bio au moins une fois par mois en 2008 et 39% en ont acheté dans les 4 semaines précédant l’enquête.Résistant aux pressions sur le pouvoir d’achat et à l’ambiance de crise économique, les produits bio confirment leur ancrage dans les habitudes de consommation des Français : 74% des acheteurs-consommateurs de produits bio déclarent même avoir l’intention de maintenir, voire d’augmenter pour 22%, leurs achats de produits bio dans les 6 mois suivant l’enquête.A cette forte fidélisation, s’ajoute une dynamique de recrutement, puisque 21 % des consommateurs de produits bio le sont depuis moins de 2 ans.En vue de répondre à leurs attentes, les Français pensent qu’il faut développer l’agriculture bio et 76% considèrent qu’il s’agit d’une solution d’avenir face aux problèmes environnementaux.

Sans doute, peut-on nuancer ces conclusions de l’Agence Bio en précisant que les consommateurs / acheteurs sont majoritairement les femmes, les CSP+, et les habitants de la région parisienne, tandis que les plus jeunes (15-24 ans) et les ouvriers s’intéressent moins aux produits biologiques. En ajoutant à cela que les raisons de non achat de produits biologiques sont les prix trop élevés pour 75% des non-acheteurs, et le manque de réflexe pour 68% d’entre eux.

Les produits bio sont une réponse aux attentes des Français.

En effet, ils s’accordent à dire, à 90%, que les produits bio sont « plus naturels car cultivés sans produits chimiques » et à 89% qu’ils « contribuent à préserver l’environnement ». Les produits biologiques s’inscrivent parfaitement dans leur volonté de privilégier des produits respectueux de l’environnement et/ou du développement durable. Cette volonté est partagée par 69% des Français et, pour reconnaître ces produits en magasin, ils s’appuient notamment, à 70%, sur la marque AB, le signe officiel d’identification des produits issus de l’agriculture biologique. Cette même marque, connue par 85% des Français, est utilisée par 84% des consommateurs-acheteurs de bio pour identifier leurs produits biologiques.

Il est intéressant de noter que selon le baromètre, 80% des Français  déclarent privilégier les produits de production locale, et que 91% disent privilégier les produits de saison. On devrait en conclure à une baisse très importante du chiffre d’affaire des compagnies de transport. En fait, c’est surtout un souhait des Français qui s’exprime ici. Dans le détail du questionnaire, il y a seulement 18% des Français qui privilégient « toujours » la production locale, ensuite c’est 30% « souvent » et 33% de « temps en temps« . Même observation pour les produits de saison.

Les produits bio recrutent et fidélisent

Les consommateurs-acheteurs de bio ont une ancienneté moyenne de consommation de 9 ans. Mais on note une nette tendance au recrutement avec 21% de nouveaux consommateurs de moins de 2 ans d’ancienneté.Le produit ayant le plus fort taux de recrutement de nouveaux consommateurs en 2008 est le vin issu de raisins de l’agriculture bio (29% des consommateurs de moins d’1 an).Au palmarès de la consommation, les fruits et légumes figurent au 1er rang des produits bio: 77% des consommateurs-acheteurs de Bio disent en consommer.Ils sont 70% a consommer des produits laitiers, 56% des produits d’épicerie (huiles, pâtes, riz), 49% de la viande, 42% du pain et 40% des boissons.Dans le trio de tête des raisons de consommation les plus citées par les consommateurs-acheteurs, figurent : à 94% « pour préserver ma santé » ; à 92% « pour la qualité et le goût des produits »  ; à 89% « pour être certain que les produits soient sains .

Source : agence bio

 

Quel avenir pour la viticulture biologique en France et en Europe ?

C’était l’objet d’une des rencontres professionnelles du 27 janvier 2009 au salon Millésime Bio organisé à Montpellier au Parc des Expositions. En effet, quel avenir pour la viticulture bio ?

 

conférence millesimebio1

Tout d’abord, en ces temps de morosité cultivés, un large sourire illumine l’ensemble des intervenants. Nous sommes clairement sur un secteur porteur qui sort son épingle du jeu et jouit d’une belle croissance. La viticulture biologique suscite de plus en plus d’intérêt de la part des consommateurs et des acheteurs en France et dans le monde. En France, fin 2007, 1 907 viticulteurs cultivaient 22 507 ha de vignes respectant le cahier des charges de l’agriculture biologique avec des contrôles spécifiques, soit une augmentation de 20% du nombre d’exploitations.

Cette tendance qui se confirme, année après année, de progression du vin bio, se retrouve soumis depuis le 1 janvier 2009 à une nouvelle réglementation européenne de l’agriculture biologique, (évoquée et détaillée sur ce blog), avec la mise en place de la directive 834.2007. « Avec cette nouvelle forme », nous assure Madame Marianne Monod, du Bureau des Signes de Qualité au sein du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche, « il y a une meilleur structuration des composants de la loi, qui devient ainsi plus claire et mieux exploitées. Le fond lui ne change pas. On retrouve ainsi la liste des produits autorisés, le logo communautaire qui sera en fait changé et obligatoire à partir de 2010 et l’introduction de nouveaux champs comme les semences, l’aquaculture, les levures et les méthodes d’applications, dont celle qui nous intéresse : la vinification. L’Europe a chargé un programme de recherche ORWINE d’étudier et de proposer la mise en oeuvre d’une vinification biologique. Les résultats sont attendus pour 2009″.

En résumé (car j’y reviendrai avec plus de détails plus tard), ORWINE va proposer les modalités des méthodes d’applications en faisant diverses études approfondies sur les pays de l’UE. Il s’agira de faire des propositions parlementaires pour Avril 2009 en trouvant un compromis par exemple sur l’emploi du SO2, l’établissement d’une liste d’additifs autorisés, une liste des techniques interdites et de statuer sur l’ajout de sucre. Vaste débat qu’il faudra bien trancher pour avancer. L’idée sera bien entendu de conserver la qualité Bio du raisin jusque dans le vin, qui doit transmettre sa « vérité » nous dit le représentant de l’INAO. Il y a aussi d’autres réflexions sur les levures ajoutées où il faudra « trouver sagesse et équilibre avec de telles différences entre les vignobles ». L’essentiel sera « de garder toute la richesse viticole pour les vins biologiques« .

andrea ferrante millesimebio

Andréa Ferrante de l’AIAB en Italie nous parle d’une histoire commune entre son pays et la France, avec son bel accent chantant (la photo ci-dessus). Ils ont observé, eux aussi, un marché en croissance alors qu’ils sont dans un environnement plutôt à la baisse sur le marché de l’alimentation. L’agriculture Bio, c’est quasiment une réponse à la crise de par les valeurs qu’elle véhicule. A savoir que ce sont les consommateurs qui sont les plus exigeants. Bien plus que les producteurs. Il y a, sur ce marché, une forte exigence de qualité. D’où l’impériosité d’une réglementation forte et européenne jusque sur la vinification. Il faudra se tenir sur ses gardes affirme Monsieur Ferrante car « il y a une partie de la filière Vin qui ne veut pas d’une réglementation du Vin Bio », puisque, sous-entendu, ils utilisent des intrants chimiques. « Le marché pour le vin bio est ouvert donc on ne doit pas avoir peur de travailler ensemble en Europe » conclut-il.

Cette conférence se termine par un petit mot du président de l’Agence Bio (très efficace), Monsieur Didier Perréol, en réaffirmant que le grenelle de l’environnement est un tournant décisif pour l’agriculture et la viticulture Bio. Le plan Agriculture Biologique du ministre, Monsieur Barnier, se révèle très important et moteur sur la filière qui devrait entrainer le triplement des surfaces en AB soit environ 19 500 ha en Languedoc Roussillon et 67 500 ha en France. Ce plan s’appuie sur plusieurs actions, comme le déplafonnement des aides, la réorientation des moyens de la recherche et du développement et la consolidation des filières grâce à la création d’un fonds doté de 15 millions d’euros sur 5 ans.

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