Je fais de la propagande pour une consommation responsable, festive et décontractée de vin

Bien sûr qu’il faut lutter contre la délinquance résultant directement ou indirectement de la prise de stupéfiants et de la consommation excessive d’alcool ! Mais comment ?

La MILDT, la Mission Interministérielle  contre la drogue et la toxicomanie a proposé le plan gouvernemental 2013-2017 de lutte contre la drogue et les conduites addictives lors d’un comité interministériel ce 19 Septembre. Passons (sans se presser) sur cet épisode de l’erreur de copié-collé de cette sulfureuse phrase (ci-dessous en gras), qui n’apparait plus désormais sur le document téléchargeable en ligne sur le site de la MILDT :

3.2.2 Mener des actions pédagogiques sur les dangers de la consommation de substances psychoactives au volant

Les dangers des consommations ou polyconsommations de substances psychoactives (telles que l’alcool ou le cannabis) au volant, sont encore trop souvent méconnus et sous‐estimés. Ils devront être portés à l’attention du public.

  • En menant des campagnes de communication et d’information spécifiques.
  • En sensibilisant les candidats au permis de conduire à la problématique des consommations dans le cadre de la préparation de l’épreuve du code de la route.
  • En retirant de la liste des activités autorisées par disposition légale la propagande et la publicité en faveur des boissons alcoolisées sur les services de communication en ligne (art. L.3323‐2‐9).
Et si on ne passait pas si vite sur ce point… Après une lecture attentive du plan, il saute aux yeux que cette phrase apparaissait à un endroit surprenant, pas vraiment adapté puisque le chapitre est consacré non pas à l’alcool mais aux substances psychoactives et en particulier à ses dangers de consommation au volant. Deuxième particularité de cette phrase, son contenu. Je veux dire les termes employés subitement très vagues et englobants : « les services de communication en ligne ». Jusqu’à présent dans le texte les mots « Internet » et « réseaux sociaux » ont été explicitement usités. Pourquoi cet emploi d’une telle expression « communication en ligne ». Qu’est-ce que ça signifie exactement ? Est-ce que ça permet d’y mettre, au gré des interprétations, plusieurs types de communication comme Internet, les réseaux sociaux, l’utilisation des mobiles, les applications etc… ? A mon avis, ça ne doit pas désigner ceux qui discutent entre eux via deux boites de conserve et un fil de fer tendu entre les deux.
Si on veut bien sortir de ce point, quelque peu bloquant me semble-t-il dans la démarche de la MILDT, il est bon de lire la lettre de mission du premier ministre, Jean-Marc Ayrault du 17 Octobre 2012, adressée à Madame la Présidente de la MILDT. On peut ainsi s’attarder sur une de ses recommandations à l’encontre des « services de communication en ligne » : « il conviendra notamment de prendre en compte les influences comportementales liées à internet et aux réseaux sociaux : il s’agit de facteurs d’autant plus importants qu’ils s’adressent à des sujets très jeunes et donc vulnérables.« 
On pourra aussi relever dans l’introduction, un paragraphe plein de bon sens sur la manière plus moderne de prévenir les conduites addictives sans justement rechercher l’interdit et provoquer donc sa transgression : « De la petite enfance à la post‐adolescence, la prévention des conduites addictives doit être conduite avec le souci constant d’empêcher, de retarder ou de limiter les consommations, sans proposer de réponses hygiénistes ou moralisatrices, dont on sait qu’elles sont inefficaces. Le seul interdit légal ne constitue pas un argument suffisant. Pour être compris, il doit s’intégrer dans une politique de promotion globale de la santé. Il doit surtout être accompagné d’un travail de renforcement des compétences psychosociales des jeunes et de celles de leurs parents. Dès que cela est possible, il faut aider les premiers à dire non, les seconds à ouvrir et maintenir le dialogue pour mieux fixer les limites. »
On pourra ajouter que la plupart d’entre nous qui parlons de vins, de vignerons, de tourisme dans les vignes, etc… sur l’ensemble des modes modernes de communication en ligne, nous le faisons d’une manière responsable, le plus souvent pour partager une émotion, une saveur, une rencontre, (et quelques fois aussi pour parler de soi). Apprendre à déguster du vin c’est apprendre à boire, c’est échanger et dialoguer, un sacré travail de « renforcement des compétences psychosociales ».
Pour en savoir plus :
MILDT :http://www.drogues.gouv.fr/site-professionnel/la-mildt/plan-gouvernemental/plan-gouvernemental-2013-2017/
go on
Trendy Drink a lancé GO ON la première boisson alcoolisée & stimulante en France, subventionnée par l’Aide Régionale à l’Alimentation de Qualité (ARAQ)

Drôle de communiqué de presse ? Je n’ai pas hésité à le diffuser, surtout que c’est indiqué en gros « POUR DIFFUSION IMMÉDIATE ».

De quoi il s’agit ? Mais tout simplement « d’une boisson saine et nouvelle qui n’est pas née à l’époque de nos grands parents ! »

« Après 50 ans sans innovation sur le marché des spiritueux en France,  TRENDY DRINK vient de lancer un nouveau concept de boisson alcoolisée aux arômes inédits. Subventionnée par l’Aide Régionale à l’Alimentation de Qualité (ARAQ),  Go’On est la première boisson stimulante alcoolisée (12,9°) en France.

Produit premium à base de Vodka Française pur grain et aux extraits 100 % naturels des 3G reconnus pour leurs vertus stimulantes  «  Guarana Ginseng Gingembre  », Go’On se déguste dans une petite bouteille blanche en aluminium en format nomade (20cl) , novatrice avec son système d’ouverture goupille et responsable puisque 100 % recyclable.

Sans colorant, ni conservateur, sans caféine ni taurine, Trendy Drink propose « une alternative saine au mix boisson énergisante/alcool » explique Pierre-Michel COUTURIER PDG de Trendy Drink SAS.

Les bouteilles sont pasteurisées à l’ozone (aucune trace de chlore ou de produit chimique), le gaz carbonique présent dans les bouteilles est 100 % naturel (aucune adjonction de gaz chimique et fabriqué à partir de levure). Parce que préserver notre environnement est important, Trendy Drink a fait le choix d’une usine d’embouteillage ne fonctionnant qu’à l’énergie solaire. »

Pour en savoir plus sur l’ARAQ cliquez là.

Pour découvrir et commander en ligne cette superbe boisson go on, cliquez ici.

Ne me reste plus qu’à recevoir un échantillon pour vous dire quel goût ça peut bien avoir.

go on
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Pour la cause et l’amour du Vin, Engagez-vous, Manifestez-vous

Un manifeste ça engage !

C’est ce que nous propose l’association Vin&Société qui représente la filière viti-vinicole française et qui souhaite être un leader d’opinion, transmettre traditions et valeurs mais aussi être un laboratoire d’idées nouvelles pour le vin, la société de demain… hors des sentiers battus.Le vin est plus qu’une boisson. Il est une histoire de notre civilisation, un élément de notre économie, un accessoire de nos plaisirs, un témoin du temps qui passe et qu’il fait, un organe d’échanges, un passeur de mémoire, un conservateur d’émotions, un dictionnaire, des mots, des arômes.Pourquoi le soutenir ? Pourquoi s’engager ?

Parce que le danger serait de le réduire à son simple excès, à l’alcoolisme, et à le bannir de nos vies !Pour consulter et signer le manifeste : http://www.vinetsociete.fr/manifeste

A transmettre :

Lancement de la campagne INPES contre l’alcool : discours de Nora BERRA, Secrétaire d’Etat chargée de la Santé

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« Boire un peu trop tous les jours… c’est mettre sa vie en danger »

La campagne est lancée par Madame Nora Berra, secrétaire d’état chargée de la santé. Elle s’attaque aux buveurs réguliers excessifs d’alcool soit 15 % des hommes et 3% des femmes. Il ne s’agit pas d’être ivre mais de boire régulièrement trop d’alcool sans prendre conscience ou sans admettre que c’est une consommation excessive qui conduit à des problèmes de santé notamment.De ce fait, cette campagne s’adresse aux hommes de plus de 40 ans puisqu’avant cet age, on n’observe pas ou très peu ce type de buveurs réguliers excessifs. Le danger se constate au-delà de 3 verres par jour pour les hommes et 2 pour les femmes. Madame Nora Berra ne mentionne pas de quel verre il s’agit. Certainement d’alcool ! Vous trouverez le détail à propos de ces fameux verres sur le site www.alcoolinfoservice.fr et aussi un test pour évaluer sa consommation d’alcool, si jamais vous pensez boire un peu trop tous les jours ou pour savoir si vous buvez trop peu tous les jours ou encore si vous buvez tous les jours sans savoir si c’est peu, si c’est trop…

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nora-berra-secretaire-detat-ministere-de-la-santeLe discours officiel de Madame Nora Berra, le 10 Mars 2011 :

La France est un pays où la consommation d’alcool est inscrite dans les habitudes et fait partie d’une certaine culture, d’une certaine normalité. Ce qui apparaît le plus souvent stigmatisé, et qui sensibilise le plus l’opinion publique, c’est la consommation excessive d’alcool, qui conduit à l’ivresse, à des comportements à risque, chez soi, dans l’espace public, sur la route.

Il faut savoir que l’alcool est responsable de 1 million 300 000 séjours hospitaliers. Et 100 000 contraventions pour conduite en état d’ivresse sont dressées par les forces de l’ordre tous les ans. Cela signifie que ces personnes verbalisées ont une alcoolémie oscillant entre 0,5 et 0,8 grammes par litre de sang. Et songez qu’à ce niveau, le risque d’accident est multiplié par 2.Cette dimension de l’alcoolisme est bien identifiée et reconnue de tous. Chaque année, on dénombre au total 37 000 décès par an à cause de l’alcool. Il s’agit de la 2ème cause de mortalité évitable. Aujourd’hui, ce qui nous intéresse plus particulièrement, c’est l’abus d’alcool qui ne conduit ni à l’ivresse, ni même à la perception d’un comportement à risque : ce sont les buveurs réguliers excessifs.

En effet, un quart des hommes et 9 % des femmes de plus de 40 ans consomment quotidiennement de l’alcool. Et la consommation régulière et excessive concerne 15% des hommes (dont 2% sont dépendants) et 3% des femmes.Selon les baromètres santé de l’INPES, la tendance inscrite depuis 2000 indique que, plus les hommes consomment régulièrement de l’alcool, plus ils ont tendance à en minimiser les conséquences, et à écarter le risque pour eux-mêmes. La consommation à risque pour la santé, ce serait ainsi toujours celle de l’autre, d’un niveau supérieur à sa propre consommation. C’est bien cet état d’esprit que notre campagne entend faire changer.Le point fort de cette campagne, c’est qu’elle nous interpelle toutes et tous parce qu’elle décrit notre réalité. Nous connaissons tous autour de nous des hommes dans la force de l’âge qui consomment au quotidien et en excès de l’alcool. Pas suffisamment pour être ivres mais certainement assez pour en supporter les conséquences à long terme.Il était donc légitime que cette campagne cible plus particulièrement les hommes de plus de 40 ans. Parce que la consommation régulière ou quotidienne d’alcool s’avère presque inexistante avant 40 ans. Cela ne veut pas dire que les plus jeunes ne consomment pas. Non, leur consommation est différente, plus ponctuelle.Nous devons donc nous mobiliser, pour sensibiliser les hommes de plus de 40 ans sur les risques d’une consommation régulière et excessive : au-delà de 3 verres par jour, ils sont en danger ! Quant aux femmes, elles ne doivent pas dépasser deux verres par jour.Notre campagne, intitulée « Boire un peu trop tous les jours… c’est mettre sa vie en danger », a pour but de sensibiliser très directement une frange importante de la population française, à travers une démarche de prévention ciblée. Elle s’articule autour d’un film télévisé de 30 secondes, que nous allons regarder dans quelques instants. Son but est de marquer les esprits, de faire prendre conscience à chaque homme adulte de sa propre responsabilité, dans son rapport à sa santé et à autrui.

Le spot renvoie à deux dispositifs d’information, d’aide et d’orientation, accessibles à tous :

1) Le site alcoolinfoservice.fr, qui est le site internet de référence sur l’alcool et la santé, destiné au grand public. Je tiens à préciser qu’il présente à chacun une information exhaustive, et qu’il propose un test en ligne que chacun peut faire pour s’autoévaluer (anonyme).

2) Enfin, la ligne écoute alcool, joignable au 0 811 91 30 30, est là pour informer, soutenir, conseiller et orienter les personnes en difficulté ou qui se posent des questions ainsi que leurs proches, 7 jours sur 7, et cela sur une grande amplitude horaire, de 8 heures à 2 heures du matin.

Mesdames et Messieurs,

Vous avez bien compris que sensibiliser nos concitoyens, c’est faire gagner la vie, c’est engager les personnes à prendre leurs responsabilités pour être de véritables acteurs de leur santé, de leur bien-être et de celui de leurs proches. Car, vous le savez, en cette année 2011 des patients et de leurs droits, on ne peut faire valoir ses droits, sans être vigilants sur ses propres devoirs, pour sa propre santé, pour celle de ses proches et pour celle de tous.L’un des droits des patients, c’est d’être aidés à se libérer des addictions. Au-delà de cette campagne qui vise à stimuler la responsabilité individuelle, je lance un appel à tous ceux qui souffrent de l’alcool, mais aussi à tous ceux qui pourraient en souffrir.C’est aussi pour cela que je voudrais exprimer tous mes remerciements et mes encouragements à l’INPES, mais aussi aux bénévoles, aux associations qui oeuvrent contre l’abus d’alcool.J’ai fait de la lutte contre ces addictions une des missions de mon ministère et un combat personnel. Vous connaissez mes prises de position contre le tabac, elles sont sans faille. Eh bien, j’ai exactement les mêmes contre la consommation excessive d’alcool. C’est la raison pour laquelle je tenais à lancer personnellement cette campagne.

Merci de votre attention.

Retour sur l’article de Christelle Ballestrero dans Fémina par Michel Bourzeix lui-même

L’article de Christelle Ballestrero dans le magazine gratuit  Fémina, qui se trouve distribué le dimanche avec plusieurs quotidiens, n’est pas passé inaperçu ! (en savoir plus ici)C’est à un tel point, que sur son site internet, le magazine Fémina, a tenu à apporter une précision fort intéressante. On pourra lire deux choses :

En premier, que l’article a pour origine une interview, par téléphone, du professeur Michel Bourzeix, directeur de recherche honoraire à l’Inra, que ce dernier a validé à la journaliste par ses mots : « parfait, très concis mais disant tout ce qui est essentiel, dont nous espérons qu’il va enfin ouvrir le débat sur l’élaboration de vins mieux adaptés à la santé et à la nutrition, ce qui serait dans ce cas un grand succès ».On peut remarquer au passage, l’élégance du magazine ! Ni la journaliste, ni le magazine ne sont en rien responsables de ce qu’a dit par téléphone ce professeur. Mais alors, que fait-on du titre, du sous-titre, de la conclusion et de la reprise de cette information de l’Inca ?

En deuxième, que du coup le Professeur nous donne des précisions intéressantes pour mettre fin à cette confusion. Un modèle  :

« Il y a eu tout de même confusion dans la traduction de mes propos lors de notre conversation téléphonique. Je dois préciser que les vins du Languedoc-Roussillon ne font pas l’objet d’ajout de sucre de betterave pour augmenter le degré d’alcool (chaptalisation). Le degré d’alcool n’est dû qu’à la teneur plus élevée en sucre du raisin, en lien notamment avec le réchauffement climatique. Cette élévation, c’est vrai, pose un problème pour les consommateurs. Suite aux derniers travaux de recherche (Inra, IFV), il est maintenant possible d’enlever jusqu’à deux degrés d’alcool aux vins pour les ramener à des teneurs en alcool classiques, tout en respectant leur qualité. Toutes ces méthodes sont physiques et pas chimiques. Dans le respect des bonnes pratiques de vinification très codifiées par l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), le vin ne pas être considéré comme une boisson issue de la chimie, mais uniquement de la fermentation du jus de raisin frais. Les produits chimiques sont interdits. Seuls les sulfites, antiseptiques protecteurs du vin contre les attaques des bactéries, sont autorisés. Ils empêchent, par exemple, qu’elles le transforment en vinaigre. Enfin, l’aspect Vin et Santé est un sujet étudié dans le monde entier par de nombreuses équipes médicales pour établir sans polémique les avantages et les limites d’une consommation modérée de vin, deux à trois verres par jour. Le vin est considéré dans certains pays, par exemple l’Espagne, comme faisant partie de l’alimentation, en lien avec sa composition en polyphénols, dès lors qu’il est consommé avec modération. »

Le retour sur le site du magazine Fémina

Alcool, héroïne, crack, anglais, danger, étude d’un buzz entre médias

J’hallucine !

L’information prend des détours de plus en plus auto alimentés. D’un site internet à un autre, une simple information rebondit par lien et citation. J’en fais partie puisque je vais à mon tour citer plusieurs sites internet dans ce billet.

L’AFP qui est une source abondante de news diffuse le 1er Novembre l’information suivante : « L’alcool est plus nocif que l’héroïne ou le crack, selon une étude britannique »Le site du journal Le Monde, reprend la news le même jour sous le titre : « L’alcool plus dangereux que le crack » Côté contenu c’est une reprise de l’information à chaud, pas de recul, le titre accroche et le reste déroule.Le lendemain, le site de Bourgogne Live publie une brève, cite Le Monde en reprenant une partie de l’information et en recadrant sur l’auteur de cette information le professeur Nutt. C’est vite fait. C’est concis. Le titre a pris en longueur : « Tempête dans les verres britanniques: le crack et l’héroine moins dangereux que l’alcool selon une étude scientifique ! »Le site du journal sudouest reprend à son tour l’information avec ce titre : « Selon les Anglais, l’alcool serait plus dangereux que… l’héroïne et le crack ! ».L’ironie :  l’article précise que l’information vient de l' »Agence Associated Press dont la dépêche a été repris par la plupart des médias britanniques » et complète en reprenant la moitié du court article de Bourgogne Live qui avait repris l’info du Monde qui avait repris l’info de l’AFP…Et finalement, sudouest fait encore plus fort et illustre son article par un reportage vidéo de BFM qui est en diffusion sur dailymotion. Il ne manque plus qu’une télé reprenne l’info en citant sudouest et que dans un prochain magazine féminin la news devienne le conseil d’une coach forme et santé !

J’oubliais Bourgogne Live a bien évidemment repris l’information sur facebook que Sudouest l’avait cité sur son site ! On s’amuse ! Et vu ce que je publie ici, il y aura forcément une suite.

La vidéo de BFM :

[dailymotion xfhk4c nolink]

La réponse de Vin et Société à l’article du magazine fémina

vinetsocieteMarie-Christine TARBY-MAIRE, présidente de Vin&Société, a écrit une lettre argumentée et contradictoire à l’attention du magazine Fémina à la suite de la parution de leur article intitulé : « Vin et Santé la fin du Mythe« 

Paris, le 25 octobre 2010Madame la Directrice de la rédaction,Dans le numéro de votre hebdomadaire de la semaine dernière, l’article de Christelle Ballestrero, « Vin et santé, la fin du mythe », a retenu toute notre attention et soulevé de vives réactions au sein de notre filière vitivinicole. Nous souhaitons dès à présent y apporter des éléments de contradiction, afin de vous convaincre de publier un rectificatif dans le prochain numéro. En tant qu’association rassemblant toute la filière française sur des sujets de société, dont la santé, Vin&Société s’implique quotidiennement pour apporter toutes les informations claires et vérifiées, notamment aux médias. (…)

Plus avant, l’étude de Bruckert & Hansel citée par la journaliste, confirme que les consommateurs modérés d’alcool sont en meilleure santé que les abstinents ou que les gros consommateurs de vin.Cette étude, cherche à déterminer ‘‘des facteurs de confusion’’, c’est-à-dire des éléments qui pourraient pondérer une conclusion immédiate telle que « le vin est bon pour la santé », sans infirmer la réalité des bienfaits d’une consommation modérée. D’autres études travaillent dans ce sens, et sont portées à notre connaissance régulièrement. (…)

Aucune étude n’est toutefois développée pour contrer les conclusions initiales, mais bien pour les enrichir ou les amender. Ainsi, le sous-titre « vous pensiez qu’un ou deux verres de vin rouge, par jour étaient bons pour le coeur ? Erreur… » est trompeur pour vos lecteurs, et mérite d’être rectifié. Au contraire, Dr Jean-Pierre Rifler ajoute que « le vin, outre l’alcool, est une soupe d’antioxydants bénéfique contre les dommages des radicaux libres. Cette forme de conservation des antioxydants sous forme alcoolique étant la seule qui permette une biodisponibilité efficace pour notre organisme. Ces polyphénols sont pour le vin le secret des vins de garde et pour nous, des antioxydants bénéfiques car facilement assimilables. Les anciens le savaient bien d’ailleurs et le vin était la seule source d’antioxydants pour l’hiver ». (…)

Fiers de notre produit et acteurs responsables, nous luttons aux côtés des pouvoirs publics, contre les phénomènes d’abus de consommation des boissons alcoolisées. Par toutes nos actions,nous informons les consommateurs en leur fournissant des données fiables et validées scientifiquement. Pour cette raison, nous souhaitons que notre lettre soit publiée dans votre magazine comme droit de réponse à l’article de Christelle Ballestrero, ou que les arguments qui y sont développés servent de base à un nouvel article. Je suis sûre que de nombreux experts sont prêts à développer davantage les arguments scientifiques et techniques que nous évoquons. Nous restons à votre entière disposition, et je vous remercie de l’attention que vous porterez à notre demande.

(La lettre dans son intégralité ici au format pdf)

Domaine La Colombette, Les Pugibets font des vins légers

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Voilà ce dimanche, en plus d’avoir ce stupide article dans le magazine Fémina qui évoquait notamment le taux d’alcool élevé des vins du Languedoc, on pouvait lire ceci dans les pages actu de Béziers, en titre : « La désalcoolisation du vin au centre du débat ». Une thématique dominicale de Midi Libre ?

Et puis non, en fait, c’était un article sur François et Vincent Pugibet qui sont cités directement devant le tribunal correctionnel de Béziers par la Direction générale de la consommation et de la répression des fraudes. Bien évidemment, c’est à propos de leur processus de désalcoolisation. On peut lire que : « Le vice-procureur Henri Bec s’en prend à la fièvre de communication des deux prévenus : « Ils se répandent dans la presse sur leur côté précurseur constamment en train d’imaginer de nouvelles techniques ; ils se braquent sur une notion : « ce que nous faisons n’est pas illégal ! » ». Il requiert 5 000€ d’amende et trois mois d’emprisonnement avec sursis pour les deux infractions. »Impressionnant de savoir qu’on leur reproche leur innovation et le fait d’en parler. C’est même hallucinant. Après on se demande pourquoi la France perd son leadership dans les domaines où elle était pionnière !Pendant que la justice et les autorités compétentes dépensent un budget conséquent pour « dénoncer » les pratiques des Pugibets, les vins légers en alcool sont devenus un véritable succès commercial et la demande sur le marché poursuit sa progression ! Quel ironie ! Quel dommage que l’article du Midi Libre oublie de mentionner ce dernier point.Car la conclusion de cette longue histoire qui dure depuis 2003 c’est que la réalité donne raison au domaine de la colombette !

Au passage, le domaine de la colombette a lancé une nouvelle version de son site internet. Des infos et de la pédagogie pour bien comprendre les pratiques et la démarche du domaine  !

ballestrero vin et santé fémina
Vin et Santé, la fin du mythe. Par Christelle Ballestrero, votre coach forme dans le Magazine Fémina

Attention à vous, on nous ressort l’artillerie lourde, de l’info exclusive ! Il parait qu’il y a de l’alcool dans le vin ! J’veux pas faire mon « Mélanchon », c’est joli ce nom finalement, mais il y a des professionnelles qui dérapent. La preuve :

ballestrero vin et santé fémina

 

Vous connaissez le magazine gratuit fémina ? Mais si vous savez ce petit rien qui embellit les journaux quotidiens, le dimanche, avec le supplément télé. Ambiance du genre, au ptit déj, papa se tape les infos fraîches du journal, les enfants jettent un oeil sur le programme télé de la semaine, et maman, cette chère ménagère de moins d’un age certain, dévore son ptit mag gratos avec un croissant au beurre. C’est dimanche. Y’a plein de conseils sympas dedans : comment rester désirable après 20 ans de mariage, l’amitié mixte ca existe ?, depuis la retraite mon mari a changé…

Et bien ce week-end, dans la rubrique Mieux-Etre, votre coach forme, Christelle Ballestrero, vous dit tout sur le vin ! Ca commence très mal ! Vlan dans le titre : « Vins et Santé, la fin d’un mythe« . Et ca enchaine sur le même ton dans le sous-titre « Vous pensiez qu’un ou deux verres de vin rouge par jour étaient bons pour le coeur ? erreur…« Ca y va franco sur l’accroche; pas de nuance, tout dans le tape à l’oeil !Et l’article débute par ces mots : « Mauvaise nouvelle pour tous ceux qui imaginaient protéger leur santé en dégustant du bon vin de façon modéré… »

Mais c’est quoi le problème ?Une nouvelle étude remet en question le fait que les petits buveurs soient en meilleur santé que, les abstinents et les gros buveurs, grâce à l’alcool ! Il y aurait peut-être, une explication du côté d’une différence de niveau socioprofessionnel et activité physique.Voilà ! Donc en fait cette étude n’affirme rien ! Bien…Et notre coach forme de rebondir sur la « dernière expertise de l’INCA » pour rappeler que l’alcool à petite dose augmente le risque de cancer. il faudra lui dire à Christelle Ballestrero qu’il y a justement quelques soucis à propos de cette étude. Faut regarder sur le site de l’association l’Honneur du vin . Et pensez pas que c’est un coup des lobbies du vin !

Mais la démonstration de compréhension ne s’arrête pas là ! La voilà partie sur l’augmentation du taux d’alcool dans les vins avec pour référence les forts taux d’alcool des vins du Languedoc bien sûr. Heureusement que les vignerons du midi ne lisent pas Fémina en plus de leur Midi Libre favori ! Ca gâcherait sérieusement leur jour de repos !

Vous m’excuserez, un long extrait de l’article va venir. C’est à un tel point d’amalgame qu’il faut mettre l’intégrale : »Selon ce scientifique (le professeur Michel Bourzeix),  alors que, il y a cinquante ans, le taux d’alcool avoisinait les 8 à 9°, aujourd’hui, il est difficile de trouver un vin de table au-dessous de 12°. Et les appellations sont de plus en plus nombreuses à proposer des 13, 14, voire 15°, comme les vins du Languedoc.L’explication ? Pour des raisons économiques, on a considérablement raccourci la durée de macération des raisins avec, à la clé, un vin de moins bonne qualité, auquel on doit ajouter des produits chimiques et du sucre de betterave (qui élève le taux d’alcool) pour le stabiliser et lui permettre de se défendre contre les bactéries, entre autres.Ces taux d’alcool élevés sont non seulement regrettables pour notre santé,  mais favorisent aussi l’accoutumance.Faut-il donc cesser de boire définitivement ? C’est une décision personnelle, à chacun de trouver un équilibre entre plaisir et hygiène de vie. Néanmoins les vins les plus alcoolisés devraient être considérés comme des vins festifs, à déguster de façon ponctuelle, et non comme des vins de table que l’on consomme plus régulièrement.« 

Voilà, voilà, c’est fini, vous pouvez rouvrir les yeux. Bon alors, vous faites quoi ce dimanche ?

Pour les curieux, l’article dans son jus en pdf ici

Consommation de vin dans Le Grand Journal : intervention du CSA auprès de Canal+

Billet publié sur le site du CSA à la suite de l’assemblée plénière du 1er Juin 2010 :

Le Conseil est intervenu fermement auprès de Canal+ à la suite de la diffusion, les 26 et 27 avril 2010, lors de l’émission Le Grand Journal, de séquences lors desquelles le vin était présenté sous forme promotionnelle, laudative et complaisante, en méconnaissance de l’interdiction légale et réglementaire de la publicité télévisée en faveur des boissons alcoolisées ainsi que de la délibération du 17 juin 2008 relative à l’exposition des produits de tabac, des boissons alcooliques et des drogues illicites à l’antenne. Le Conseil a particulièrement appelé l’attention de la chaîne sur le caractère provocateur et intentionnel de la séquence du 26 avril 2010 et sur le caractère manifestement promotionnel du vin de la séquence du 27 avril 2010.

Pour rappel, Michel Denisot et son équipe avait reçu la visite de Russell Crowe, qui était venu avec des bouteilles de vins et avait servi le vin dans des verres sur le plateau. Un truc de dingue quoi !L’animateur avait même déclaré ceci : « Je précise que ce qu’on fait est interdit, mais nous sommes en direct donc nous n’avons pas pu couper et puis, on ne peut pas refuser quelque chose à Russell Crowe. »