Bettane et Desseauve nous invitent à suivre leurs Tweets en Live depuis les Primeurs Bordeaux 2010

Moi ca m’épate ! Des Tweets en Live ! et à propos des primeurs de Bordeaux 2010 !

Profil Tweet Bettane & Desseauve
Profil Tweet Bettane & Desseauve

C’est la course non ? Qui communique ? Qui va dire quoi, sur qui, le premier ? Qui va nous dire si le Cheval Blanc lave plus blanc, si l’Angélus fait monter au ciel, si Pavie encore ou si les cabernets sont francs… que d’infos, que des mots, oui mais pour un enjeu, chacun le sien certainement ceux qui font les vins, ceux qui possèdent la parole, ceux qui tastent et publient, ceux qui vendent…

Si vous ne connaissez rien à cet évènement des primeurs, je ne sais même pas si ça vaut le coup de vous l’expliquer ! D’autres le font très bien. ils sont dedans ou l’ont été et savent donner leur avis.

Non, je m’arrête juste à cette invitation de Bettane et Desseauve reçu via Facebook. Pas pour me moquer ou railler qui que ce soit. Juste parce que le « Tweet en live » m’enivre par sa puissance d’évocation ! On peut tweeter (ou twitter , twister peut-être aussi mais plus tard dans la soirée sixtees), en Live, en direct quoi, sur le vif en somme, dans le feu de l’action, tout en crachant, mettant ces GRANDS BX sur le grill de son palais.

Pour ceux qui ne voit toujours pas de quoi on parle, c’est normal ! Je m’exprime par code. Facebook est un réseau social sur lequel on dit des choses à des gens qui vous lisent si ils veulent. Twitter est un autre réseau social pour faire la même chose mais en plus vite, en plus court, en plus mobile, d’où cette notion de « Live ».Bettane et Desseauve, se définissent ainsi « Michel Bettane et Thierry Desseauve sont deux journalistes et dégustateurs incontournables dans le monde du vin »; voilà comme ça maintenant vous savez à qui vous avez à faire ! et donc pour ne pas manquer les immanquables tweets de nos incontournables, faut être connecté !

C’est aussi une question d’envie et de libre arbitre de chacun. Vous n’êtes pas obligés de suivre le mouvement. Vous pouvez créer le votre. Vous pouvez l’ignorer. Vous pouvez vous en inspirer…

Et si vous êtiez connectés aux fameux Tweets en Live de Bettane et Desseauve, vous liriez par exemple ceci, (au lieu de me lire) :

on comprend vite que les +grands vins ne se jugent pas au poids, aux tanins, au bois, à la saveur mais aux sensations tactiles » message envoyé le 5 Avril 2011Comme vous pouvez le constater, on peut être incontournables et comprendre vite mais tardivement (me semble-t-il) certaines bases de la vie. Il manque un mot dans ce tweet live, c’est celui d’argent, de prix ! J’ajouterai ainsi « on comprend vite  que les + grands vins ne se jugent pas au poids, au prix, aux tanins, au bois, à la saveur mais aux sensations tactiles. » Vous remarquerez que j’ai enlevé le « #bdx2010 » parce que cette juste observation est valable quelque soit la région, du moment que c’est un vin.

Sauternes 2010? qualité comparable à 2001&2007 mais styles très différents.+d’acidité ds 2010 que 2007.+proche de 2001 que de 2007″ message envoyé le 5 Avril 2011Vous l’aurez compris. Y’a du vécu, de la mémoire, de l’expérience et du travail. C’est net !

Avec Olivier Poels. M’a assuré que les notes de la RVF ne seraient pas publiées sur leur site avant mi-avril. Une très bonne chose » message envoyé le 6 Avril 2011Bon ce message fait apparemment suite à un coup de gueule de Monsieur Bettane au sujet des Primeurs et de leur exclusivité. C’est à lire sur le site de vitisphere où il a dit par exemple : « Qu’est ce que ça veut dire avoir le scoop ? Si on commence à faire goûter dès le 15 mars, les primeurs n’ont plus de sens. C’est la course, la foire d’empoigne de ceux qui veulent donner les infos en premier. Le privilège donné à des Américains pousse les autres journaux à vouloir faire pareil. »

Dans cette interview on peut lire aussi cette affirmation de Michel Bettane : « Le problème est la vente des primeurs, qui se fait un mois après la dégustation, dès avril – mai alors que le vin a à peine 6 mois. Ce qui est pour moi un scandale. On aurait dû attendre Noël ou janvier, juste avant la mise en bouteille. Quand le vin a un équilibre. Par exemple, le millésime 2010 devrait être proposé en janvier 2012. Les primeurs c’est stupide. Ils auraient dû être toujours réservés aux professionnels. C’est juste fait pour permettre au producteur de monter le prix.Cette année je participe quand même, mais je les boycotte l’année prochaine si ça continue dans ce sens. »

Voilà, si vous n’avez rien compris, je vous le répète, c’est parce que je ne fais pas d’efforts pour vous expliquer : c’est technique, viral, vital, complexe et bien trop sérieux pour ma part.

Week-end des grands amateurs des grands crus de Bordeaux 2009, La dégustation

tonneaux radoux bordeaux grands crus fut de chène

Voilà, c’était le 16 Mai, au Hangar 14 à Bordeaux.

Nous étions plusieurs « oeno-blogeurs » invités par le CIVB à participer à cet évènement assez surréaliste ;avoir la chance de déguster, en primeur, pas moins de 200 cuvées, 2 par propriétaires de Grands Crus.
Au prix moyen par bouteille, à moi seul, j’ai certainement mis en bouche pour plus de 2 500 euros ttc !!! Et le pire, c’est que j’ai pratiquement tout craché afin de pouvoir en découvrir un maximum ! Même un Angélus 2004, quand j’y pense, à 150 € la bouteille.
Il est certain que j’ai été davantage ébloui par cet alignement prestigieux de grands noms de vins de Bordeaux que par les vins en eux-mêmes (désolé pour les puristes) et par l’absence de rencontres véritables avec un artisan vigneron ! Ce n’est pas le lieu !

Collection de grands crus de bordeaux

J’ai tout de même été ravi de découvrir, à la suite, l’amplitude et l’harmonie de quelques Saint-Julien, dont le château Léoville-Barton ; la finesse d’un Gruaud Larose ; l’élégance d’un château Lagrange dont je ne connaissais jusque là que les fiefs ; l’équilibre d’un Saint-Emilion, le Clos Fourtet ; la fraîcheur de Margaux du Château Rauzan-Gassies et enfin l’exclusivité et le prix d’un Angélus, l’annonciation même d’une garde exceptionnelle.

Avant de terminer ces 3 heures de dégustations par une enfilade de Sauternes, je pris la pause, à côté de la modeste table du château Beau-Séjour Bécot. Il était remarquable que l’évènement rencontrait un certain succès et que, contrairement à ce que l’on pouvait s’attendre, il y avait une majorité de jeunes personnes, disons sous les 35 ans voyez-vous ! Et puis, pas que des messieurs, si il est vrai, que cela restait, apparemment, d’une certaine classe sociale.

femme vin bordeaux amateur

Le sprint final se déroula, tout en douceur, en sucrosité relative, accompagné par Kathryne, elle-même enchantée d’échanger quelques mots avec Monsieur Alexandre de Lur Saluces, ex-château Yquem, et propriétaire du château de Fargues.

lur saluces ex yquem fargues

L’invitation à cet évènement exceptionnel se poursuivit, en petit comité, dans une salle attenante, pour y rencontrer Madame Sylvie Cazes-Régimbeau, présidente de l’Union sylvie cazes présidente union grands crus bordeauxdes Grands Crus de Bordeaux. Il est assez difficile de reporter les propos tant nous n’étions pas du tout en phase. Elle, seule, certainement un peu fatiguée par la journée passée, ne sachant pas trop qui nous étions finalement, je veux dire des journalistes, des amateurs, des proseurs du vin ou des inquisiteurs, et nous, bienheureux, plusieurs, en meute, assistant à l’aplomb de certains, tous plus ou moins habitués à ne pas nous satisfaire du consensus de pensée, à regretter cette forte empreinte de bois dans la globalité de ces grands crus 2006, à constater que nous aurons bien du mal à acquérir et à attendre plusieurs années avant de pouvoir réellement apprécier, à leur juste moment, ces cuvées fantastiques. Et Madame Cazes de nous affirmer qu’en effet, « face à une clientèle un peu vieillissante et à une certaine perte de contact avec la jeune génération », ce genre de week-end avec tout ce qu’il comporte (dégustation, diner, soirée DJ, invitation oeno-blogeur) a pour but de donner une nouvelle image des grands crus de Bordeaux et de se rendre à nouveau accessibles. Enfin, elle nous rappela que l’élevage en barrique de bois neuf « apporte de la complexité, de la finesse et des éléments complémentaires (?) aux vins mais qu’il faut, bien entendu, attendre quelques années avant qu’un Bordeaux ne soit bon« .

Et pendant ce temps-là…il y a celui qui touche avec les yeux…des bouteilles de Smith Haut Lafitte

Julien Pichoff de findawine