Considérée comme le plus grand marché au monde, la Chine fait rêver. En dix ans, de 1999 à 2009, la consommation de vin des Chinois a en effet bondi de 78 %. C’est dire si ils partaient de très loin. Les AOC du Languedoc, qui ont vu leurs ventes progresser de 46 % dans ce pays en 2008, jouent à fond la carte de l’empire du Milieu.
C’est pour internationaliser le lancement du millésime 2008 que deux dégustations ont été organisées en mars dernier à Shanghai par le Conseil Interprofessionnel des Vins du Languedoc (CIVL). L’objectif ? Séduire les professionnels, dont une cinquantaine d’importateurs et de distributeurs, à laquelle est venu se greffer le puissant groupe de presse chinois Betty’s Kitchen. Devenue le dixième pays à l’export des AOC du Languedoc, la Chine a de nombreux atouts, dont celui d’offrir le plus grand marché du monde. Bien que le vin soit pour l’heure réservé à une certaine classe sociale, sa population se montre friande de bons vins, surtout s’ils viennent de France. Ces deux dernières années, le marché s’orientait sur des vins d’entrée de gamme, autour de 1,50 € la bouteille. Mais un renversement de tendance s’est opéré au profit de vins compris entre 3 € et 6 €. « Entre les propriétés organoleptiques de nos vins, leur diversité et surtout leur incomparable rapport qualité-prix, les AOC du Languedoc ont de quoi faire leur place sur le marché chinois », indique Axel de Woillemont, le directeur du CIVL, présent à Shanghai pour la présentation du millésime 2008.
L’appellation Faugères met le paquet sur la communication en Mai. Nouveau souffle pour cette AOC Sud de France et nouvelle identité visuelle, recentrée sur son terroir homogène, avec comme accroche : “Faugères, l’appellation Nature schiste”.
N’allez pas croire que toute l’appellation est en vin nature ! Mais le message est clair car nombreuses sont les entreprises qui se sont engagées vers l’agriculture biologique et d’autres qui souhaitent adhérer à cette démarche. Les propositions de bannir le désherbage intégral et d’interdire les engrais chimiques sont en cours de réflexion.
En précurseurs, les vignerons de l’appellation (51 caves particulières, 1 cave coopérative) ont bien compris les atouts d’un territoire préservé, qu’ils continuent à protéger dans une perspective de viticulture durable respectueuse de l’environnement. Un choix auquel sont de plus en plus sensibles les consommateurs et qui valorise l’image de leurs vins. C’est aussi un choix économique sur des terroirs qui ne permettent que de petits rendements (une des moyennes les plus faibles de France : 36hl/ha).
Pour rappel, le sol de Faugères est composé à 80% de schistes gréseux issus de la compression des argiles à l’ère primaire, sol parmi le plus ancien du monde. Il a pour particularité de retenir l’eau et la chaleur, et apporte la bonne acidité à des vins qui offrent des tanins fins et élégants dès leur jeunesse.
Les vignes, installées sur des coteaux en forte pente à une altitude moyenne de 250 m, se composent de terrasses pour en limiter l’érosion.
En Mai, si les professionnels seront sollicités via des animations notamment à Montpellier, le grand public aura l’occasion de venir à la rencontre de l’appellation à travers d’un Week-end “Fleur de vigne” le 16 et 17 Mai 2009. Les vignerons nous invitent à des randonnées pédestres, accompagnées de guide, les samedis et dimanche matin.
7 parcours sont proposés (un par commune de l’appellation), dans le cadre du Printemps du Languedoc (CIVL). L’occasion de découvrir des espaces naturels parmi les plus beaux de notre région et des crus merveilleux lors des dégustations de vins dans les caveaux.
Rendez-vous le matin à 8h30, au Parc de la source à Laurens, déjeuner autour de produits du terroir vers 13h, guide et repas compris : 12 €/adulte, 8 €/enfant – de 10 ans.
Pré-inscription conseillée 04 67 23 47 42 ou SI (+ d’info sur les hébergeurs) 04 67 98 54 73
L’appellation Faugères met le paquet sur la communication en Mai. Nouveau souffle pour cette AOC Sud de France et nouvelle identité visuelle, recentrée sur son terroir homogène, avec comme accroche : “Faugères, l’appellation Nature schiste”.
N’allez pas croire que toute l’appellation est en vin nature ! Mais le message est clair car nombreuses sont les entreprises qui se sont engagées vers l’agriculture biologique et d’autres qui souhaitent adhérer à cette démarche. Les propositions de bannir le désherbage intégral et d’interdire les engrais chimiques sont en cours de réflexion.En précurseurs, les vignerons de l’appellation (51 caves particulières, 1 cave coopérative) ont bien compris les atouts d’un territoire préservé, qu’ils continuent à protéger dans une perspective de viticulture durable respectueuse de l’environnement. Un choix auquel sont de plus en plus sensibles les consommateurs et qui valorise l’image de leurs vins. C’est aussi un choix économique sur des terroirs qui ne permettent que de petits rendements (une des moyennes les plus faibles de France : 36hl/ha).
Pour rappel, le sol de Faugères est composé à 80% de schistes gréseux issus de la compression des argiles à l’ère primaire, sol parmi le plus ancien du monde. Il a pour particularité de retenir l’eau et la chaleur, et apporte la bonne acidité à des vins qui offrent des tanins fins et élégants dès leur jeunesse.Les vignes, installées sur des coteaux en forte pente à une altitude moyenne de 250 m, se composent de terrasses pour en limiter l’érosion.
En Mai, si les professionnels seront sollicités via des animations notamment à Montpellier, le grand public aura l’occasion de venir à la rencontre de l’appellation à travers d’un Week-end “Fleur de vigne” le 16 et 17 Mai 2009. Les vignerons nous invitent à des randonnées pédestres, accompagnées de guide, les samedis et dimanche matin.7 parcours sont proposés (un par commune de l’appellation), dans le cadre du Printemps du Languedoc (CIVL). L’occasion de découvrir des espaces naturels parmi les plus beaux de notre région et des crus merveilleux lors des dégustations de vins dans les caveaux.Rendez-vous le matin à 8h30, au Parc de la source à Laurens, déjeuner autour de produits du terroir vers 13h, guide et repas compris : 12 €/adulte, 8 €/enfant – de 10 ans.Pré-inscription conseillée 04 67 23 47 42 ou SI (+ d’info sur les hébergeurs) 04 67 98 54 73
L’application de la nouvelle réforme des AOC, telle qu’elle est menée actuellement, menace la diversité d’expression de nos terroirs au sein des AOC. Nous allons vers une standardisation du goût et l’uniformisation de nos produits.
Il est grand temps de réagir, il y a urgence.
Qui a droit aux AOC ?
Sommes-nous menacés de disparition ?
Nous avons décidé de fonder un collectif pour la défense des AOC, auquel nous vous demandons de vous rallier.
On demande le droit à la diversité et à l’expression du terroir, en respectant le travail et le choix de chacun, du moment qu’il respecte le cahier des charges.
Un forum sera organisé dans un premier temps au C.I.D de Deauville, lors du salon de la DIV’Bouteille, le lundi 23 février à l’heure du déjeuner, suivi d’une réunion avec la presse, le mardi matin, dans ce même lieu, à 8 H 45 mn.
Nous voulons les informer des difficultés auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui, pour exercer notre métier, principalement le formatage par la dégustation d’agrément.
Nous comptons sur vous tous pour envoyer ce manifeste à toute personne pouvant nous soutenir, ainsi que pour mobiliser et informer les journalistes français et étrangers.
Pour nous aider à défendre notre cause à tous, nous avons besoin de votre soutien. Merci de rejoindre notre collectif en nous faisant parvenir le bulletin ci-joint avant le 15 février. Il prouvera devant la presse que nous sommes nombreux à être concernés.
Suite à la Div’Bouteille, nous vous informerons de la suite des évènements.
soutient le collectif pour la défense et la diversité dans nos AOC et souhaite recevoir les informations de la conférence du 24 février pour m’engager, par la suite, à en devenir adhérent.
Signature
A renvoyer par mail (en réponse expéditeur), par fax ou par courrier à :
Marie LAPIERRE, Les Chênes, 69910 VILLIE MORGON (06.16.01.94.93) FAX : 04.74.66.42.83
L’application de la nouvelle réforme des AOC, telle qu’elle est menée actuellement, menace la diversité d’expression de nos terroirs au sein des AOC. Nous allons vers une standardisation du goût et l’uniformisation de nos produits.
Il est grand temps de réagir, il y a urgence.
Qui a droit aux AOC ?
Sommes-nous menacés de disparition ?
Nous avons décidé de fonder un collectif pour la défense des AOC, auquel nous vous demandons de vous rallier.
On demande le droit à la diversité et à l’expression du terroir, en respectant le travail et le choix de chacun, du moment qu’il respecte le cahier des charges.
Un forum sera organisé dans un premier temps au C.I.D de Deauville, lors du salon de la DIV’Bouteille, le lundi 23 février à l’heure du déjeuner, suivi d’une réunion avec la presse, le mardi matin, dans ce même lieu, à 8 H 45 mn.
Nous voulons les informer des difficultés auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui, pour exercer notre métier, principalement le formatage par la dégustation d’agrément.
Nous comptons sur vous tous pour envoyer ce manifeste à toute personne pouvant nous soutenir, ainsi que pour mobiliser et informer les journalistes français et étrangers.
Pour nous aider à défendre notre cause à tous, nous avons besoin de votre soutien. Merci de rejoindre notre collectif en nous faisant parvenir le bulletin ci-joint avant le 15 février. Il prouvera devant la presse que nous sommes nombreux à être concernés.
Suite à la Div’Bouteille, nous vous informerons de la suite des évènements.
soutient le collectif pour la défense et la diversité dans nos AOC et souhaite recevoir les informations de la conférence du 24 février pour m’engager, par la suite, à en devenir adhérent.
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A renvoyer par mail (en réponse expéditeur), par fax ou par courrier à :
Marie LAPIERRE, Les Chênes, 69910 VILLIE MORGON (06.16.01.94.93) FAX : 04.74.66.42.83
Cette fois-ci, je vous incite à vous débarrasser de vos a priori, de tout ce qui peut gêner à la compréhension d’un nouvel univers, à vous mettre à nu, prêt à entendre ce qui sera la norme, demain, quand les hommes auront enfin mûri.
Je vous emmène, comme en voyage, au centre de la terre, sur un sol tapis de schistes, pierres plates, effilées, émiettées, aux reflets bleus et gris, dans le vignoble de Faugères. La méditerranée, derrière vous, au-delà de Béziers, souligne l’horizon. Devant, les premiers contreforts des Cévennes torturent le paysage, fait de vallons et de coteaux, traversé de ruisseaux en contrebas, coloré de chênes et de garrigue, couvert de ceps, toujours alignés, en rang serrés. L’hiver perdure et certaines vignes, toutes ébouriffées dans le vent, n’ont pas encore perdu de leur chevelure.
Si l’appellation a ses classiques, il suffit de s’écarter de la grand’route pour découvrir un domaine atypique comme le Clos Fantine, au lieu-dit La Liquière. Le père, postier de son état, à la belle époque, a démarré l’aventure en investissant dans les vignes de sa terre natale.
Aujourd’hui, sur 24 ha, ses 3 enfants, Carole, Corine et Olivier, éprouvent le métier comme un artiste travaille l’expression de son talent : par intuition. Néanmoins, ils ont déjà des certitudes comme celle-ci: « C’est la nature qui commande et c’est à l’homme de savoir s’y adapter et de comprendre qu’il forme un tout avec elle, sans se prendre pour un prédateur ». Chaque saison, ils se mettent à l’épreuve avec leurs vignes et pratiquent le vin au naturel. Ce n’est pas un retour au passé. Ce n’est pas fuir le progrès. Ce n’est pas seulement refuser l’usage de pesticides et d’engrais. C’est, au contraire, une volonté farouche d’aller de l’avant et d’expérimenter des procédés naturels pour la culture de la vigne. A ce point qu’ils vont, par exemple, jusqu’à ne pas utiliser de cuivre pour traiter ce fichu mildiou, qui, plus que jamais, en 2008, a sérieusement compromis la production de raisins à travers tout le pays. Seul le carignan nécessite, selon eux, un traitement avec de la fleur de soufre et une algue, le Lithotame.
Au printemps, ils ont pu observer que le tapis végétal, c’est-à-dire l’herbe, les fleurs, en émergeant, donne une couleur particulière au sol qui sera différente en fonction du climat de l’année. Violette ce sera le signe de bactéries. Vert celui des champignons etc…
Ils considèrent les parcelles comme le sous-bois d’une forêt, autonome, et le raisin comme un fruit sauvage, en équilibre dans la nature depuis des millénaires. Si, en traversant les vignobles d’aujourd’hui, bien peignés, figés, tout débarrassés d’incertitude, on remarque aisément les efforts et les effets des hommes, on ignore ce monde invisible pour nos yeux. Ce vivant que l’agriculture moderne s’acharne à exterminer.
Dans le monde du Clos Fantine, c’est le vers de terre qui donne son authenticité au vin, ce sont les champignons qui naissent dans le sol qui vont permettre la vinification en cave. Mais quel travail, ils se donnent là, ces trois là, à écouter et observer les vignes : « On coupe le raisin à la main, on le sent, on le touche, on voit quand le raisin doit être vendangé ou pas. On veut garder la fermeté de la nuit, la fraîcheur du fruit, son acidité naturelle, ce qui va relever le vin, en bouche, le faire s’éterniser sur le palais »
Les jus, en cuve, prennent leur temps pour fermenter, jusqu’à 2 ans. Impensable pour beaucoup de faiseurs de vin, quand, pour eux, les techniques modernes les autorisent à finir un vin en moins d’une semaine.
La gamme du domaine se répartit en 4 vins rouges, entre 8 et 20 euros, dont 2 AOC et 2 vins de table. A l’ouverture des bouteilles, pensez à carafer le vin. Le naturel, sans soufre ajouté ou en très petite quantité, exige en contrepartie de garder le gaz carbonique qui se dégage à la fermentation pour une meilleure conservation. Le carafer, c’est l’aérer. C’est-à-dire ôter le gaz qui donnera toujours en bouche ce « frisant », plaisant pour certains et surprenant pour ceux qui le goutent pour la première fois. Mais le carafer, c’est aussi lui donner de l’oxygène, le placer dans l’ambiance du repas et le faire vivre avec vous. Boire c’est partager une énergie !
Le Clos Fantine vous donne le choix entre des cuvées fidèles aux règles de l’appellation Faugères comme la cuvée Courtiol, subtil assemblage différent chaque année, et des cuvées d’expression, plus personnalisées, plus atypiques, en liberté sur la table. Mon conseil : Laissez-vous tenter par chuuuuu…t, un pur Mourvèdre, de différents millésimes, ou par La Lanterne rouge, frissonnante de fruit.
Si vous êtes un joyeux oenophile, un amateur philanthrope, un dégustateur avertis, une fine bouche, et pourquoi pas une amoureuse de bonnes cuvées, du genre qui parle en savourant le vin, donne des mots sur des bouteilles anonymes, couvertes d’un manteau de papier brun, ou du style légère, gourmande, croustillante, radieuse à la table, parfois un peu triste, de ces nombreux messieurs qui composent le jury du concours des grands vins de Mâcon, notez bien sur vos agendas la date du 18 Avril 2009. Si ce n’est pas déjà fait, n’oubliez-pas de vous inscrire, d’indiquer vos préférences régionales, vos couleurs en quelque sorte !
S’il parait vraiment que le consommateur de vin se féminise, s’il vous plait, venez nombreuses, participez aux jurys, nous n’en serons que plus ravis de nous y rendre chaque année.
Si vous êtes vignerons, vigneronnes, faiseurs de vins assurément, la date limite du dépôt du dossier d’inscription approche. Il s’agit du 28 janvier. Cela vous en coutera 42 euros par échantillon et cela peut vous en rapporter beaucoup, le jour de l’ouverture de la chasse à la médaille, sur les bouteilles des AOC. J’en ai vu, dans des rayons, bien fournis, ne sachant pas faire de choix, se laisser mener l’envie par la dorure d’un label. Comme il est agréable de se laisser guider dans cet océan de bouteilles.
La fête souvent s’accompagne de petites bulles, effervescentes, pétillantes, aromatiques. Si beaucoup ne jure que par le Champagne, ma raison et mon besoin de curiosité m’ont amené à découvrir l’excellence du Crémant. J’ai souhaité vous dresser le portrait d’un vigneron très attachant, recroquevillé dans son village natale, tout près de Limoux, là où le vin pétillant a été inventé (avant le Champagne !).
J’ai connu plusieurs Roquetaillade. L’un était un château en Gironde. Celui-ci, près de Limoux dans l’Aude, abrite un village perdu sur son rocher, perché à 350 m d’altitude, tout entouré de 120 ha de vignes. Ici, pas plus de 16 habitants au km². Y’a pas foule. Je me demande même si il n’y a pas plus d’éoliennes, là-haut, sur la crête, face au village, que d’âmes qui filent, dans ces ruelles étroites, et, sombres en hiver.
Près du château (il y a toujours un château et une église comme vous le savez, dans une commune de France), en rangs serrés, collées les unes aux autres, des caves, souvent vinicoles laissent s’échapper, parfois, des visiteurs d’un jour portés par de petites bulles invisibles.
Au pays de Limoux, la Blanquette et le Crémant sont rois !
Chez Gilles Azam, vigneron, au domaine des Hautes Terres, le Crémant s’appelle Joséphine. C’est le prénom de sa fille. Pétillante, certainement !
Prolongeant la certification Bio de ses vignes et de ses raisins, il poursuit au maximum cette rigueur, ce respect du vivant, jusque dans la cave et ses quelques cuvées. Faire du Bio c’est déjà se rajouter du travail par rapport aux autres, mais le faire sur le Crémant, c’est vraiment en vouloir, faire un effort.
Joséphine est un assemblage particulier de chardonnay, chenin et mauzac. D’habitude pour le crémant, le chenin est mis de côté. Gilles a un faible pour le chenin.
La méthode champenoise demande du temps : 9 mois d’élevage en fût suivi de 24 mois de fermentation en bouteille posée sur des lattes. Plus la fermentation se glisse dans le temps et plus les bulles seront fines. Ce n’est qu’une fois ces deux années achevées, que Gilles dégorge les bouteilles. En d’autres termes, une fois que la fermentation est finie, les lies mortes se sont déposées sur la paroi de verre. Il va alors en quelques jours, basculer les bouteilles, le cul vers le haut, afin de faire descendre les lies dans le goulot. Un mouvement rotatif de la bouteille accélère la glissade des lies, au fur et à mesure qu’elle se redresse à l’envers. Gilles parle alors de « poignettes », réalisées plusieurs fois par jour, à intervalles réguliers, où la bouteille fait à chaque fois 1/6 de tour. Le coup de main du vigneron !
Depuis son installation en 1999 dans son village natal, il a racheté la cave de son grand-père et s’efforce de retrouver la taille du domaine de son arrière-arrière-arrière grand-père, bien avant la grande guerre. Gilles garde les pieds sur terre. Comme il le dit : « Je suis en Bio parce que j’essaye de faire le plus propre possible…et avant tout il ne faut pas décevoir son client ». Avec ses 7 ha de vignes, les Hautes Terres produisent 20% de Joséphine (Crémant), 45% de Louis (AOC Limoux blanc) et 20% de Maxime (AOC Limoux rouge) et le reste en vin de pays, soit à peu près 25000 bouteilles.
J’en ai pris quelques unes…
Sur douze hectares, le vignoble est presque entièrement planté de Pinot noir sur un sol argilo-calcaire. Un grand classique de la Bourgogne.
La particularité d’Irancy réside dans la culture d’un cépage, le césar. Il aurait été apporté dans l’Yonne par les légions romaines de César, qui apprirent la culture de la vigne aux habitants de la région.
Déceler un terroir encore injustement méconnu, sur le fameux vignoble de Bourgogne, demande beaucoup de patience et de la curiosité. Parfois même de la chance, au détour d’un raccourci en allant d’Auxerre à Chablis. Il faut aimer se perdre sur les chemins, entre les vignes, pour espérer apercevoir un magnifique paysage qui laisserait augurer d’excellentes choses.
Irancy se laisse surprendre exactement de cette façon, tiens, juste après un virage, un incroyable amphithéâtre de vignes qui encercle en contrebas le village. Une fois descendu, dans un dédale de rues toutes étroites, il semble que chaque maison abrite un vigneron et une cave.
Le Domaine Charriat se trouve juste à la sortie en allant vers Chablis. Il appartient à la famille depuis quatre siècles. René et William, père et fils, sont souvent épaulés par la mère, accueillante mais directe, qui vous entraîne aussitôt sous la maison pour déguster ces cuvées. Quand on a bien pris le temps, de se reconnaître, d’échanger, d’apprendre, d’écouter, William nous emmène, un peu plus loin, dans le fond de la cave. Il grimpe sur un immense tonneau, sombre, aussi vieux que la pierre des murs et plonge une longue pipette pour y extraire un peu de son bourru. Le liquide est rouge comme une cerise, éclatant. La première fois, ça surprend toujours, ce perlant, ces bulles, tout ce gaz qui s’échappe sur la langue. Le vin semble vouloir s’échapper, tout jeune encore, pas tout à fait dressé…
Une incroyable gamme de Crémant de Bourgogne en AOC à proximité de Chablis et d’Irancy.
Depuis 1972, les Caves de Bailly-Lapierre exploitent ses galeries d’anciennes carrières dans le but d’élever des crémants de Bourgogne de plus en plus réputés.
Si le Champagne est une appellation réservée, et tant mieux pour la Champagne, il ne désigne pas un secret de fabrication quelconque qui fasse que, seule, La Champagne saurait le produire.
Le crémant de Bourgogne respecte exactement le même procédé pour obtenir un vin effervescent. Seul le terroir varie. La Bourgogne doit sa réputation justement à son terroir et à la qualité de ses Chardonnay comme de ses Pinot. Deux cépages tout autant emblématiques de la Champagne.
L’intérêt du crémant réside dans la qualité de cette production pour un prix qui correspond à une réalité de marché beaucoup plus accessible et compréhensible que le Champagne. Nul besoin de se ruiner pour faire la fête avec des bulles ! Car, certes, si le vin effervescent, de la sorte, demande davantage de procédés d’élaboration et de manipulation qu’un vin dit tranquille, il ne faut pas non plus tomber dans l’exagération. La spéculation, la rareté est une chose. Le plaisir en est une autre.
Les crémants de Bailly-Lapierre vous en donneront, du plaisir, et pour un prix incroyable ! Voyez donc l’offre sur la boutique de ShowVin.com :