blog aurélie pereira
VdV52 Aurélie Pereira, vigneronne en appellation d’origine, oui mais à la cave coopérative de Maury

La vigne est surprenante ! Le monde du vin brouille sans cesse des codes bien établis et c’est tant mieux. Qu’on laisse à ceux qui ne voit pas les aspérités, les faces lisses ! Les différences ne s’apprécient que si l’on recherche derrière les apparences d’autres aspects, d’autres images. Quand on découvre la démarche d’Aurélie Pereira, on peut rester sur le cliché déjà éculé « des femmes font aussi du vin ! » mais on peut aussi creuser un peu plus, dans le terroir, dans son histoire vivante…

L’originalité d’Aurélie, vigneronne de son état, consiste à avoir fait un chemin inverse à beaucoup de ses collègues, celui de devenir viticultrice adhérente d’une cave coopérative. Certes, après plusieurs années de travail en commun avec la famille Parcé dans cette intéressante aventure de la Préceptorie de Centernach dans le Roussillon, la voiçi en transition dans la coopération. Armée de 6 ha, elle a souhaité de son propre chef se rattacher à la cave de Maury en tentant d’apporter une énergie supplémentaire à une nouvelle équipe dont chaque cave coopérative manque cruellement dans la région. Une génération s’en va et la suivante peine à la remplacer.
Se lancer aujourd’hui dans la coopération serait-il plus difficile paradoxalement que seul pour un jeune viticulteur ? Imaginez, si, si imaginez, c’est utile l’imagination, déjà il faut une parcelle de vigne, de plus en plus gagnée par la ville, puis du matériel, un peu, beaucoup, et attendre 2 ans avant d’avoir un revenu des raisins vendangés. Ca donne à réfléchir non ?

La cave coopérative des Vignerons de Maury

Aurélie avec ses 6 ha de vignes coplantées de grenache et de carignan, fait partie maintenant d’une unité de production de plus de 1000 ha composée de 150 adhérents. La cave et le village ne font qu’un : économie, culture, histoire, lien social ! La vigne est une ligne de vie indispensable.

Aurélie nous promet des vins de Maury par milliers, avec 2011 qui a vu la naissance de l’AOP Maury Sec aux côtés du traditionnel Vin Doux Naturel. Un terroir qui sublime de vieux grenache sur des sols de schistes, du fruit, sur de la pierre, mûri au soleil de la méditerranée.

Si par curiosité vous aimeriez en savoir davantage sur Aurélie et la cave de Maury, suivez-là sur son tout nouveau blog : http://vigneronneamaury.blogspot.com/ et surtout inter-agissez car ne l’oubliez pas agir c’est le pouvoir donner à l’homme et à la femme de transformer ce qui est !

Vous aurez bien le temps de vous indignez quand ce sera trop tard !

LES VIGNERONS DE MAURY
128, av. Jean-Jaurès
66460 Maury

Tél. 04 68 59 00 95

http://www.vigneronsdemaury.com/

Domaine Saint Daumary, Julien Chapel, vigneron au Pic Saint Loup

Le Domaine Saint-Daumary fête ses 10 ans de cuvées sur le terroir de l’appellation Pic-Saint-Loup. 10 ans de discrétion, de travail quotidien et minutieux à la vigne, entamés à l’age de 19 ans par Julien Chapel, à l’époque le plus jeune vigneron du Languedoc-Roussillon.

Le Pic se voit de loin, depuis Montpellier, imposant ses 658 mètres de matière face au relief de l’Hortus, et  forment, à eux deux, une mâchoire de schiste qui tenaille la garrigue. Abrités derrière des chênes verts, des pins d’Alep et des arbousiers, la vigne compose un paysage composite et varié. La diversité ne se remarque pas et pourtant elle est nécessaire pour un vin d’expression du terroir.

Dans le village de Valflaunès, le repaire de Julien Chapel n’est signalé que par un panneau à l’entrée du domaine familiale. Passionné, accueillant, souriant, Julien reçoit les visiteurs dans sa cave, pleine à craquer de barriques posées sur la terre. Le temps a fait de lui un homme simple, occupé par ses vignes, accaparé par ses vins, distrait il y a peu par la naissance de son premier fils. Il aime la puissance de cette terre qui lui donne des vins charpentés et solaires. Plus la vigne est belle et plus son raisin fera ce vin plaisant, gourmand, fidèle du Pic Saint Loup. Il a, de surcroît, cette facilité, ou tout du moins le fait-il croire, de jouer avec les différentes facettes de son terroir et vinifie notamment les parcelles de son vignoble séparément.

Avec 20 ha de vignes composées principalement de Syrah, Grenache, Mourvèdre et Carignan, il élabore des cuvées remarquées comme ce « Voilà le Printemps » tout en fraicheur en bouche, soulignée par des arômes de petits fruits rouges et d’épices. Vin idéal par beau temps, sur une terrasse, pour accompagner un barbecue ou une salade qui s’évapore l’été venu. Il y aussi , plus connue, sa cuvée « Troisième mi-Temps« , pas forcément réservée aux joueurs de rugby mais surtout aux amateurs de bonnes tables. Un vin tout en gourmandise avec des notes de fruits noirs et des arômes de garrigue.

Domaine Saint Daumary
Rue des Micocouliers
34270 Valflaunès
Tel. : 04 67 55 21 94
julien.chapel@orange.fr

Clos Fantine, du Naturel en Appellation Faugères

Comme un voyage, au centre de la terre

Cette fois-ci, je vous incite à vous débarrasser de vos a priori, de tout ce qui peut gêner à la compréhension d’un nouvel univers, à vous mettre à nu, prêt à entendre ce qui sera la norme, demain, quand les hommes auront enfin mûri.Je vous emmène, comme en voyage, au centre de la terre, sur un sol tapis de schistes, pierres plates, effilées, émiettées, aux reflets bleus et gris, dans le vignoble de Faugères. La méditerranée, derrière vous, au-delà de Béziers, souligne l’horizon. Devant, les premiers contreforts des Cévennes torturent le paysage, fait de vallons et de coteaux, traversé de ruisseaux en contrebas, coloré de chênes et de garrigue, couvert de ceps, toujours alignés, en rang serrés. L’hiver perdure et certaines vignes, toutes ébouriffées dans le vent, n’ont pas encore perdu de leur chevelure.Si l’appellation a ses classiques, il suffit de s’écarter de la grand’route pour découvrir un domaine atypique comme le Clos Fantine, au lieu-dit La Liquière. Le père, postier de son état, à la belle époque, a démarré l’aventure en investissant dans les vignes de sa terre natale.

Aujourd’hui, sur 24 ha, ses 3 enfants, Carole, Corine et Olivier, éprouvent le métier comme un artiste travaille l’expression de son talent : par intuition. Néanmoins, ils ont déjà des certitudes comme celle-ci: « C’est la nature qui commande et c’est à l’homme de savoir s’y adapter et de comprendre qu’il forme un tout avec elle, sans se prendre pour un prédateur ». Chaque saison, ils se mettent à l’épreuve avec leurs vignes et pratiquent le vin au naturel. Ce n’est pas un retour au passé. Ce n’est pas fuir le progrès. Ce n’est pas seulement refuser l’usage de pesticides et d’engrais. C’est, au contraire, une volonté farouche d’aller de l’avant et d’expérimenter des procédés naturels pour la culture de la vigne. A ce point qu’ils vont, par exemple, jusqu’à ne pas utiliser de cuivre pour traiter ce fichu mildiou, qui, plus que jamais, en 2008, a sérieusement compromis la production de raisins à travers tout le pays. Seul le carignan nécessite, selon eux, un traitement avec de la fleur de soufre et une algue, le Lithotame.

Au printemps, ils ont pu observer que le tapis végétal, c’est-à-dire l’herbe, les fleurs, en émergeant, donne une couleur particulière au sol qui sera différente en fonction du climat de l’année. Violette ce sera le signe de bactéries. Vert celui des champignons etc…

Ils considèrent les parcelles comme le sous-bois d’une forêt, autonome, et le raisin comme un fruit sauvage, en équilibre dans la nature depuis des millénaires. Si, en traversant les vignobles d’aujourd’hui, bien peignés, figés, tout débarrassés d’incertitude, on remarque aisément les efforts et les effets des hommes, on ignore ce monde invisible pour nos yeux. Ce vivant que l’agriculture moderne s’acharne à exterminer.

Dans le monde du Clos Fantine, c’est le vers de terre qui donne son authenticité au vin, ce sont les champignons qui naissent dans le sol qui vont permettre la vinification en cave. Mais quel travail, ils se donnent là, ces trois là, à écouter et observer les vignes : « On coupe le raisin à la main, on le sent, on le touche, on voit quand le raisin doit être vendangé ou pas. On veut garder la fermeté de la nuit, la fraîcheur du fruit, son acidité naturelle, ce qui va relever le vin, en bouche, le faire s’éterniser sur le palais »

Les jus, en cuve, prennent leur temps pour fermenter, jusqu’à 2 ans. Impensable pour beaucoup de faiseurs de vin, quand, pour eux, les techniques modernes les autorisent à finir un vin en moins d’une semaine.

La gamme du domaine se répartit en 4 vins rouges, entre 8 et 20 euros, dont 2 AOC et 2 vins de table. A l’ouverture des bouteilles, pensez à carafer le vin. Le naturel, sans soufre ajouté ou en très petite quantité, exige en contrepartie de garder le gaz carbonique qui se dégage à la fermentation pour une meilleure conservation. Le carafer, c’est l’aérer. C’est-à-dire ôter le gaz qui donnera toujours en bouche ce « frisant », plaisant pour certains et surprenant pour ceux qui le goutent pour la première fois. Mais le carafer, c’est aussi lui donner de l’oxygène, le placer dans l’ambiance du repas et le faire vivre avec vous. Boire c’est partager une énergie !

Le Clos Fantine vous donne le choix entre des cuvées fidèles aux règles de l’appellation Faugères comme la cuvée Courtiol, subtil assemblage différent chaque année, et des cuvées d’expression, plus personnalisées, plus atypiques, en liberté sur la table. Mon conseil : Laissez-vous tenter par chuuuuu…t, un pur Mourvèdre, de différents millésimes, ou par La Lanterne rouge, frissonnante de fruit.

VinoManiac.tv de passage au mas foulaquier en pic saint loup, languedoc

Sébastien souffre de la chaleur du sud et explique avec application la fraîcheur des vins du Mas Foulaquier, domaine à découvrir en terroir de Languedoc, au nord de Montpellier dans l’aire d’appellation Pic Saint Loup !C’est en anglais mais c’est assez accessible pour ceux qui se débrouillent in english et puis c’est éducatif tout comme c’est divertissant.[viddler id-3f5bb8d8 h-288 w-437]

Les Fusionels : le vin par amour en AOC Faugères

arielle jem harris demets les fusionnels aoc faugères languedoc

Savez-vous que le vin assemble aussi bien les cépages que les cultures, les genres et les deux visages du monde.
Prenez par exemple une belle champenoise qui s’en va en Australie, armée tout autant de ses diplômes en œnologie à Beaune qu’en commerce international à Paris, et faites-lui rencontrer un jeune vigneron dans les vastes paysages de vignes. Ensemble, ils vont chercher le meilleur endroit pour réaliser leur rêve et trouveront ce paradis, ici, en Languedoc, sur le réputé terroir de Faugères. Ils leur faudra attendre pas moins d’un an et demi avant de trouver les parcelles idéales, en altitude, sur un sol couvert de schistes.
Puis ils décident de nommer leur aventure et leur domaine : Les Fusionels, choisissent un emblème bien à eux : une statue symbolisant l’union de leur passion commune et se lancent aussitôt dans leurs premières cuvées.
Premier essai transformé avec deux médailles au concours des grands vins du Languedoc-Roussillon : le bronze avec la cuvée le rêve, un pur grenache velouté et fruité, et l’or avec la cuvée les intemporelles. L’aventure se poursuit par la construction d’un chai de 1300 m² sur deux étages à Cabrerolles, sur le sommet de l’appellation Faugères, entaillant une partie de la roche. Ainsi, bien à l’abri, les vendanges seront traitées par gravité et une grande salle de dégustation avec vue sur le vignoble et jusqu’à la mer et les Pyrénées devrait magnifier les vins.
Saviez-vous qu’il existe encore et toujours, sur ce vignoble du Languedoc, que beaucoup s’acharne à déraciner, des âmes passionnées bien décidées à relever le défi de la mondialisation. S’il ne fait aucun doute que Les fusionnels vont se faire une belle place au soleil, ne perdez pas l’occasion d’être séduit en dégustant leurs prochaines cuvées. Sachez, vous aussi, tourner avec ce nouveau monde du vin.
Arielle et Jem Harris
Les Fusionels
AOC Faugères
www.les-fusionelsfaugeres.com

Ortas ou Rasto ou Rasteau : la cave a sa marque

On aime ou on n’aime pas le marketing. Certains diront, qu’à force, on abuse le consommateur, on lui invente une histoire. D’autres prétendront, qu’au contraire, on lui apporte de la lisibilité et on lui facilite son acte de décision et d’achat par un signe clair de reconnaissance.

C’est le cas de la cave de Rasteau qui a lancé, il y a 3 ans déjà, sa marque ombrelle (il fait soleil dans le sud) : ORTAS. Bel anagramme simplifié de Rasto ! Quand on y va dans le marketing chez les vignerons, on y va sans détour !
Ce qui amusant, c’est ce complexe qui s’en suit où la cave se justifie et donne une explication symbolique du choix du nom en indiquant que
Ortas est constitué de trois symboles positifs :

  • l’Or
  • l’As
  • le T solide et protecteur, pivot du nom comme dans l’appellation RASTEAU.

Ca tire un peu du côté du sens, tout de même, et puis Ortas ca finit surtout comme fadasse, godasse…, et ce n’est pas vraiment très classe.
Je préfère, et de loin,  lire ceci sur leur site internet  : « Un terroir exceptionnel, un écrin de toute beauté ».

Et voir ça, de près sur leur stand à Vinexpo Bordeaux : des abricots posés sur des assiettes, simplement, dans un décor sombre. Un must ! Bravo !

stand rasteau ortas vinexpo bordeaux 2009

Defaix Daniel-Etienne : du chablis tout cru

daniel etienne defaix chablis vinexpoDaniel-Etienne Defaix dilue de la tendresse autour de lui et dans ses vins. La voix de l’homme apaise. Son regard rassure. Les mots qu’il emploie donnent à la rencontre un sentiment agréable de bien-être et d’humanité. Je suis en confiance et dans ces cas-là, on espère sensiblement lui en donner, un peu, en retour.

Accompagné de Laurent Baraou, de bû, je découvre ce faiseur de « petites grenouilles« , des têtards de grand cru, aux mains pleines de bouteilles, toujours à faire gouter de ses vins de Chardonnay. Il va jusqu’à nous servir un Chablis premier cru Vaillon 1983. C’est un peu de sa terre que l’on met en bouche en s’attendrissant d’une telle complexité.
On devine ce soin apporté à la fermentation en préservant les levures indigènes et ce long travail de bâtonnage des lies fines qui pendant 18 mois enrichi le vin.

La crise durant, le chablis souffre, Daniel-Etienne tout autant. Et pourtant, il résiste, ne licencie personne, s’accroche. Son dynamisme se remarque : logo soigné, une symbolique claire, porte ouverte, un nom, un homme, un terroir, des vins d’exceptions. Mais voilà, la France boit moins. Les grands hôtels et les bons restaurants ne commandent plus et se délestent un peu de leur stock. Ca fait rentrer de la trésorerie.

defaix baraou lebaron vinexpo bordeaux

Daniel-Etienne a le sens de l’accueil à Chablis. Alors, outre son domaine, vous y trouverez un restaurant/Bar à vin, la « Cuisine au vin » (difficile de faire plus explicite !), et un hôtel de 38 chambres : Aux lys de Chablis…le Lys étant le nom d’un des terroirs de l’appellation. Bel exercice de style, vouloir tout nous donner, le pain, le vin et le couvert, en un même lieu, une même scène… Cet homme veut nous faire plaisir et il tient à ce que l’on revienne dans son village de Chablis, découvrir tous les secrêts de sa carte. En repartant, faites un détour par le village d’Irancy, et faites le plein de rouge cette fois-ci, pour ne froisser personne.

 

daniel etienne defaix chablis vinexpo bordeaux

Vous trouverez facilement le restaurant dans le village de Chablis et si vous n’êtes pas trop loin de ce fameux repère de bû, rendez-vous chez Laurent Baraou, il en a pris plusieurs bouteilles pour les amis de passage.

La renaissance des appellations : L’enjeu urgent de la biodynamie – Conférence à Vinexpo Bordeaux

La Renaissance des AppellationsReturn to Terroir

Mardi 23 juin 2009Dégustationde 10h à 18h au Palais des Congrés de Bordeaux LacConférences« L’enjeu urgent de la Biodynamie »« The urgent issue of Biodynamic Agriculture »Nicolas Joly

Salle H1/H2 du Palais des Congrès11h30-13h en français – 15h-16h30 en anglaisPalais des Congrès – Bordeaux Lac(Face au Parc des Expositions) – Parking – Palais des Congrès

Demain, la Biodynamie fait sa communication officielle durant Vinexpo Bordeaux 2009.  Ce sera l’occasion de découvrir un nombre impressionnant de cuvées de ce style, venues du monde entier. Et oui, nous ne sommes pas les seuls à vouloir vivre plus sainement.En attendant de vous donner un aperçu de la dégustation et de la conférence, je vous invite à lire le texte de Nicolas Joly, vigneron passionné, passionnant et impliqué.

« L’hiver, la Terre nous montre ce qu’elle devient quand le soleil l’a un peu abandonné. Cette image permet à chacun de comprendre que toutes les qualités d’un vin – couleurs, arômes, capacité à vieillir – sont d’origine solaire, au sens large du terme.En laissant la nature faire son oeuvre, le viticulteur en biologie, prend soin de ne pas déranger la descente harmonieuse de ces forces qualitatives dans la vigne et son raisin. La viticulture en biodynamie franchit une étape supplémentaire. Elle reconnait que ces forces de vie appartiennent à un monde intangible, énergétique et qu’elles agissent sur la vigne au fond un peu comme des fréquences. On comprend alors qu’on peut agir pour renforcer la descente de ces forces qualitatives par des quantités de préparations naturelles qui sont infimes puisqu’elles n’ont comme fonction que d’être des relais ou des catalyseurs. Ainsi quelques grammes par hectare d’un préparât à base de quartz augmente la photosynthèse (n’oubliez pas que le même quartz peut faire tourner nos montres !). On est à l’inverse d’une agriculture conventionnelle dont l’usage abusif de produits chimiques très toxiques perturbe ce lien qualitatif : une bonne utilisation de la biodynamie sur une vigne peut donc exacerber les originalités de son sol et de sonmicro climat. Ces phénomènes accentuent avec force l’expression naturelle des grands terroirs. Les viticulteurs membres de l’association Renaissance des Appellations répondent tous à notre charte de qualité et sont tous certifiés en agriculture biologique. »Nicolas Joly(Pour en savoir plus)

La renaissance des appellations : L’enjeu urgent de la biodynamie – Conférence à Vinexpo Bordeaux

La Renaissance des Appellations
Return to Terroir

Mardi 23 juin 2009
Dégustation
de 10h à 18h au Palais des Congrés de Bordeaux Lac
Conférences
« L’enjeu urgent de la Biodynamie »
« The urgent issue of Biodynamic Agriculture »

Nicolas Joly

Salle H1/H2 du Palais des Congrès
11h30-13h en français – 15h-16h30 en anglais
Palais des Congrès – Bordeaux Lac
(Face au Parc des Expositions) – Parking – Palais des Congrès

Demain, la Biodynamie fait sa communication officielle durant Vinexpo Bordeaux 2009.  Ce sera l’occasion de découvrir un nombre impressionnant de cuvées de ce style, venues du monde entier. Et oui, nous ne sommes pas les seuls à vouloir vivre plus sainement.
En attendant de vous donner un aperçu de la dégustation et de la conférence, je vous invite à lire le texte de Nicolas Joly, vigneron passionné, passionnant et impliqué.

« L’hiver, la Terre nous montre ce qu’elle devient quand le soleil l’a un peu abandonné. Cette image permet à chacun de comprendre que toutes les qualités d’un vin – couleurs, arômes, capacité à vieillir – sont d’origine solaire, au sens large du terme.
En laissant la nature faire son oeuvre, le viticulteur en biologie, prend soin de ne pas déranger la descente harmonieuse de ces forces qualitatives dans la vigne et son raisin. La viticulture en biodynamie franchit une étape supplémentaire. Elle reconnait que ces forces de vie appartiennent à un monde intangible, énergétique et qu’elles agissent sur la vigne au fond un peu comme des fréquences. On comprend alors qu’on peut agir pour renforcer la descente de ces forces qualitatives par des quantités de préparations naturelles qui sont infimes puisqu’elles n’ont comme fonction que d’être des relais ou des catalyseurs. Ainsi quelques grammes par hectare d’un préparât à base de quartz augmente la photosynthèse (n’oubliez pas que le même quartz peut faire tourner nos montres !). On est à l’inverse d’une agriculture conventionnelle dont l’usage abusif de produits chimiques très toxiques perturbe ce lien qualitatif : une bonne utilisation de la biodynamie sur une vigne peut donc exacerber les originalités de son sol et de son
micro climat. Ces phénomènes accentuent avec force l’expression naturelle des grands terroirs. Les viticulteurs membres de l’association Renaissance des Appellations répondent tous à notre charte de qualité et sont tous certifiés en agriculture biologique. »
Nicolas Joly
(Pour en savoir plus)

Vins de Faugères : L’appellation Nature Schiste s’offre une nouvelle identité visuelle

logo faugères nature schiste

L’appellation Faugères met le paquet sur la communication en Mai. Nouveau souffle pour cette AOC Sud de France et nouvelle identité visuelle, recentrée sur son terroir homogène, avec comme accroche : “Faugères, l’appellation Nature schiste”.

N’allez pas croire que toute l’appellation est en vin nature ! Mais le message est clair car nombreuses sont les entreprises qui se sont engagées vers l’agriculture biologique et d’autres qui souhaitent adhérer à cette démarche. Les propositions de bannir le désherbage intégral et d’interdire les engrais chimiques sont en cours de réflexion.En précurseurs, les vignerons de l’appellation (51 caves particulières, 1 cave coopérative) ont bien compris les atouts d’un territoire préservé, qu’ils continuent à protéger dans une perspective de viticulture durable respectueuse de l’environnement. Un choix auquel sont de plus en plus sensibles les consommateurs et qui valorise l’image de leurs vins. C’est aussi un choix économique sur des terroirs qui ne permettent que de petits rendements (une des moyennes les plus faibles de France : 36hl/ha).

Pour rappel, le sol de Faugères est composé à 80% de schistes gréseux issus de la compression des argiles à l’ère primaire, sol parmi le plus ancien du monde. Il a pour particularité de retenir l’eau et la chaleur, et apporte la bonne acidité à des vins qui offrent des tanins fins et élégants dès leur jeunesse.Les vignes, installées sur des coteaux en forte pente à une altitude moyenne de 250 m, se composent de terrasses pour en limiter l’érosion.

En Mai, si les professionnels seront sollicités via des animations notamment à Montpellier, le grand public aura l’occasion de venir à la rencontre de l’appellation à travers d’un Week-end “Fleur de vigne” le 16 et 17 Mai 2009. Les vignerons nous invitent à des randonnées pédestres, accompagnées de guide, les samedis et dimanche matin.7 parcours sont proposés (un par commune de l’appellation), dans le cadre du Printemps du Languedoc (CIVL). L’occasion de découvrir des espaces naturels parmi les plus beaux de notre région et des crus merveilleux lors des dégustations de vins dans les caveaux.Rendez-vous le matin à 8h30, au Parc de la source à Laurens, déjeuner autour de produits du terroir vers 13h, guide et repas compris : 12 €/adulte, 8 €/enfant – de 10 ans.Pré-inscription conseillée 04 67 23 47 42 ou SI (+ d’info sur les hébergeurs) 04 67 98 54 73

Je vous conseille quelques domaines visités :

Château La LiquièreLe clos fantineLe domaine des fusionels – Domaine Balliccioni