Peut-on tout écrire sur le vin sur Internet ? Une réaction en couleur au blog Anthocyanes

ShowViniste que je suis, vous comprendrez ma réaction et mon intérêt pour l’article lu ce jour sur le blog : Anthocyanes intitulé « non aux extrêmes ». Je vous en prie, comprenez-moi, je fais rarement ça et ma volonté n’est pas d’injurier ou d’avoir un quelconque manque de respect. Je suis et j’ai toujours été ShowViniste pour mettre en avant ce qui n’est pas dans la norme. Alors de fait, on peut me considérer dans l’extrême.

Tant pis, ça va ne pas vous plaire Ambroise Chambertin  mais il me semble que vous mélangez un peu tout dans votre message. Car c’est bien parce que Internet permet à n’importe qui de s’exprimer que vous trouverez de tout ! Tout le monde a le droit de s’exprimer !
Prendre parti et avoir ses préférences ce n’est pas être dans l’extrême ou alors nous y sommes tous mais dans ce cas l’extrême est un non sens. Dans cet immense réservoir de paroles qu’est le Net, c’est à chacun de faire le tri, de lire ce qui fait sens pour lui, selon ses envies, ses goûts etc… Vous y trouverez forcément le pire comme le meilleur et faudra bien vous y faire !  Lisez les commentaires et débats sur des sujets politiques et vous verrez que le monde du vin est encore assez préservé. Et pourquoi ne pas plutôt mettre en avant ces « écrivains du vin » qui certainement dispensent la bonne parole, celle de la sagesse, histoire de leur porter secours puisqu’ils viennent à mourir…

Ah j’oubliais, et si vous pouviez nous expliquer ces quelques phrases tirées de votre article, j’ai sincèrement du mal à les comprendre :

« Oui les vins en biodynamie ou biologique ont une réelle valeur ajoutée par rapport à leurs concurrents conventionnels, mais ils ne portent pas en eux la vertu que leurs défenseurs annoncent. »  C’est à dire ?

« Nous pouvons comprendre les pressions acerbes mises sur les journalistes par un rédacteur en chef aigri et plus enclin à garder son siège qu’à aimer ses lecteurs. » Vous parlez sans doute de la pression commerciale exercée à l’encontre d’une rédaction ?

Il faudrait faire un article aussi sur la difficulté de s’exprimer par écrit, les incompréhensions qui découlent de ces discussions par écran interposé, cette différence entre parler et écrire, et aussi entre parler, à mon niveau par exemple à 6 personnes maximales en moyenne ,et écrire à parfois plus d’un millier, ce n’est pas la même chose, ceux qui reçoivent le message n’en donnent pas le même sens. Je crois que notre monde balbutie encore sur le Web et souvent nous l’oublions ! Moi le premier.

Vinocap : tous les vins du Sud à déguster au Cap d’Agde

VinoCap Salon des Vins au Cap d'Agde
VinoCap Salon des Vins au Cap d'Agde

Du Samedi 21 mai 2011 au Dimanche 22 mai 2011 Lieu : Centre-port – 34300 Le Cap d’Agde

Tarifs : Verre de dégustation Vinocap donnant accès à l’ensemble des stands : 5 €

Une invitation à la découverte et à la dégustation des meilleurs crus de notre viticulture.La Communauté d’Agglomération Hérault Méditerranée, en partenariat avec l’Office de Tourisme du Cap d’Agde, organise la 2ème édition de ce rendez-vous où «tous les vins du sud sont à déguster», La Route des Vignerons et des Pêcheurs, association qui regroupe plus de 60 domaines et caves coopératives  du Cap d’Agde à Pézenas et l’association des commerçants du centre port (ADEC), sont les partenaires privilégiés de ce grand salon oenotouristique à ciel ouvert du Sud de la France.Près de cent exposants des terroirs de la région assureront la dégustation et la vente de leurs produits sur les quais du centre-port.

Samedi, 11h : inauguration de la 2ème édition de Vinocap « tous les vins du Sud à déguster » au son des fifres et tambours avec défilé des confréries languedociennes. Quais du Centre-port.VILLAGE ANIMATION, place du Barbecue :ESPACE CUISINE ET VINS avec le chef cuisinier Fabien Vie

Samedi et dimanche12h30-13h30 : dégustation et démonstration autour de recettes salées15h30-16h30 : dégustation et démonstration autour de recettes sucrées18h30-19h30 : dégustation et démonstration autour de recettes apéritives

ESPACE RENCONTRES AUTOUR DU VIN

Samedi14h30-15h30 : présentation de la dimension internationale de Noilly Prat et du fonctionnement des caves coopératives de Richemer (Agde-Marseillan) et de Molière (Pézenas).17h-18h : conférence et dégustation avec la sommelière Carole Milliez autour de l’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) Languedoc terroir de Pézenas, des vins alliant caractère et élégance.Dimanche11h-12h : conférence et dégustation avec Carole Milliez autour de l’AOC Picpoul de Pinet : c’est la mer !14h30-15h30 : Rencontres culturelles. « Art et histoire du vin » avec les historiens Jean Clavel et Jean Sagnes, découverte de l’exposition « Les monstres des vignes » du photographe Alain Reynaud17h-18h : conférence et dégustation avec Carole Milliez  autour des vins biologiques « une démarche durable et engagée ».

Doit-on avoir peur du Vin à la mode “biodynamie” ?

La biodynamie progresse. Avec elle, la mode, les avis, les blablablah et les tout-et-n’importe quoi !

En matière de vin, de suite, le sujet s’alourdit de notions primordiales comme la culture, le goût, et le terroir ! Cela devient très vite passionné et vif dans les commentaires. Il existe en plus une quantité impressionnante de distingués, entre ceux qui font du vin, bio ou non bio, et ceux qui le dégustent, le notent, le jugent, en parlent.C’est vrai, j’aime bien les discussions mais je fuis ces affirmations qui emballent tout le monde dans un même sac. Cela ne fait progresser personne et le marché reste immature vis à vis du produit.

Il serait tout de même souhaitable, surtout en matière de vin, de d’abord donner l’information aux consommActeurs. Qu’est-ce que la biodynamie ? Que peux-t-on attendre du vin réalisé par un domaine en biodynamie ? Cela nous aiderait tous à mieux comprendre la démarche, à savoir de quoi on parle, à ne pas fantasmer ou paniquer, c’est selon, sur l’emploi des préparats à la bouse de corne ou sur l’influence du calendrier lunaire. Il faudrait dès maintenant expliquer les conséquences que l’absence de souffre peut entrainer sur un vin. Pourquoi la biodynamie a un tel impact sur le monde du vin ? Pourquoi la viticulture traditionnelle emploie telle autant de produits chimiques, d’engrais, de pesticides, de désherbants par rapport aux autres secteurs de l’agriculture ?

Ensuite, que chacun déroule sa mécanique habituelle et qu’il nous fasse partager ses émotions de dégustations. Il convient de conseiller ce qui se fait de mieux, de recommander tel ou tel domaine en fonction de sa rigueur et de la beauté de ses produits, d’expliquer la différence qu’apporte la biodynamie dans les vins. Cela évitera les effets de mode avec le constat de certains dérapages. Le néophyte, dans le sens de celui qui ne connait pas, aura tout a gagné à faire la part des choses entre un vin expressif, étonnant, surprenant, qui amène une nouveauté en bouche, du fruit, des arômes précis, et, un vin tout aussi étonnant mais qui dégage son odeur si caractéristique de volatile.

Pour l’anecdote, j’ai déjà vu des bouteilles repartir en fermentation, sur une table d’exposition, par la chaleur d’un matin d’été, sur une place de marché Bio. Les bouchons montraient leur tête, en dépassant du goulot. Et pourtant, j’ai adoré ce vin, muscat de minervois petit grains, perlant, et très vite, sublimement aromatique.

Quelques domaines à découvrir :Alsace : Pierre Frick (Un puriste de la biodynamie avec également des vins sans souffre pour les aventuriers)Vouvray : Domaine La Mabilière (Vins très élégants, accueil soigné par ce charmant couple de vigneron)Bourgogne : Domaine Montchovet (Un amoureux de la nature bien avant la mode, et, du très bon vin)Domaine FontedictoLanguedoc : Domaine Fontedicto (De très beaux raisins, beaucoup d’efforts. )

Foire Bio à Barjac

Si vous avez vu ou entendu parler du film « Nos enfants nous accuseront », allez donc faire un tour ce Dimanche 26 Juillet 2009 de 9h30 à 18h30 à la FOIRE BIO de BARJAC.

Véritable marché de producteur Bio, vous aurez l’occasion de profiter des animations suivantes :

Projections-débats «Nos Enfants nous accuseront» 10h00 et 14h30
Ateliers : La Cuisine des Enfants, de 10h30 à 12h00
Atelier fabrication pain, de 9h30 à 12h30
Abeilles et pesticides. Toute la journée – Organisation de la ruche, alimentation des abeilles, menaces pesant sur leur vie..
de 11h00 à 12h00 et de 16h00 à 17h00 – Conférence « Les pesticides et leurs impacts sur les abeilles »
Atelier aromathérapie, de 14h00 à 17h00
Démonstration de distillation d’huiles essentielles, de 14h00 à 15h30
Atelier de fabrication d’huiles de massage, de 16h00 à 17h00

La foire Bio de Barjac cultive sa singularité
Pour que les visiteurs aient en face d’eux des personnes qui puissent parler des méthodes qu’ils utilisent pour cultiver, élever des animaux ou élaborer leurs vins, pains et autres produits transformés. C’est pour cette raison qu’il n’y a aucun revendeur sur cet évènement.
La foire Bio de Barjac n’est donc pas une foire éco-biologique mais une foire qui tient à garder un caractère authentique.
Un instant de rencontre entre ceux qui sont au départ de la création du produit et ceux qui vont l’utiliser ou le consommer le tout avec la garantie de la certification Bio.
C’est aujourd’hui la seule foire Bio du département et même du Languedoc Roussillon à fonctionner de la sorte.
Un succès grandissant
La foire Bio de Barjac a démarré petitement avec 16 agriculteurs Gardois qui ont bien voulu jouer les pionniers en 2005, puis 26 en 2007 pour arriver à 38 en 2007…
Sa réputation s’installe doucement et 50 exposants étaient présents en 2008.
La ville de Barjac de par sa situation, ses services ouverts le dimanche (dont le guichet bancaire) et grâce à son dynamisme sur la Bio constitue un atout supplémentaire pour la réussite de cet évènement.
Un simple moment de rencontre à partager
Avec simplicité c’est le maître mot qui convient à la Foire de Barjac, d’autres diraient « à la bonne franquette ».
La Foire Bio de Barjac tient à garder ce trait de caractère où les visiteurs peuvent tout à la fois rencontrer des personnes engagées au quotidien dans une démarche éthique mais sans forcer sur le caractère « revendicatif ».
Cela permet à la Foire Bio de Barjac de s’adresser à tous types de publics sans a priori et de faire passer des messages vers un large public.

Ras la Fraise : Manifeste Suisse contre les fruits hors-saison

Soyez solidaires, soutenez nos amis suisses !

En voilà qui ont bien raison. Un bon moyen de nous rappeler que la culture biologique se doit avant tout d’être une culture locale pour faire vivre une économie locale. Ce manifeste, même si il ne mentionne pas le bio, va dans le même sens.

A vous de voir si vous souhaitez signer :

Manifeste

Parce que les fruits et légumes hors saison ne sont pas bons

  • cultivés sous serre et hors sol, ils ne mûrissent pas au soleil, sont récoltés avant leur pleine maturité et ont peu de saveur.
  • leur mode de culture et les longs transports réduisent considérablement leurs bienfaits pour la santé en diminuant leur teneur en nutriments, vitamines et minéraux.

Parce que les fruits et légumes hors saison sont polluants

  • leur mode de culture est gourmand en énergie. Les cultures sous serres, souvent chauffées, consomment des énergies fossiles et sont à l’origine d’émissions de CO2.
  • ils nécessitent l’utilisation de nombreux pesticides et fongicides, responsables de pollutions de l’air, des sols et des eaux, nuisibles pour la santé des agriculteurs et des consommateurs ainsi que pour la faune et la flore.
  • ils viennent de loin et leur transport consomme pétrole et kérosène, dégageant de grandes quantités de CO2.

Parce que les fruits et légumes hors saison ne sont souvent pas éthiques

  • une grande partie d’entre eux vient d’exploitations agricoles où les conditions sociales et de travail des ouvriers sont catastrophiques.

Parce que les fruits et légumes hors saison nous coupent du rythme de la nature

  • ils nous font perdre le contact avec la nature et avec le rythme des saisons.
  • ils uniformisent nos assiettes tout au long de l’année, nous privant de la joie de retrouver la saison des fraises ou celle des tomates.

La Puannerie : Chambres d’hotes au coeur des chateaux de la Loire

Quel bonheur ! Associé le vin et l’accueil chaleureux de Michel et Danièle Devillers, installés au coeur du Val de Loire, dans leur chambre d’hote et leur très beau domaine viticole de la puannerie. Si Michel est davantage dans les vignes, Danièle prend soin des chambres et de ses hôtes.

Si vous cherchez un accueil personnalisé agrémenté de dégustation de vins d’une incroyable buvabilité, n’hésitez pas. J’ai encore un plaisir intense à boire les vins de Michel, gourmand, léger en alcool, fruité, gouleyant. Avec ses cuvées, on retrouve un vocabulaire populaire de la boisson facile et sans habillage. Il fait du bio, il travaille dans ce sens. A chacune de mes visites, je le rencontre toujours dans ses vignes, comme en ce moment, au rude travail de la taille, une casquette vissée sur la tête, ses lunettes sur le nez, habillé pour les grands froids et bardé de sa batterie pour l’aider au douloureux geste répétitif de la cisaille.
Situé au Cœur des Châteaux de la Loire, sur la Route des Vignobles.Venez vous détendre au calme d’une ferme vigneronne du 19° en pierre de tuffeau, dans des chambres lumineuses et agréables.

Détendez-vous au rythme de la vigne, dans un domaine préservé ou la nature règne. Ils vous inviteront à parcourir les chemins verdoyants de traverse au milieu des vignes et des prés en culture biologique, dans le respect de l’environnement. Une descente à la cave s’impose : le patron vous invite au pot d’accueil et à la dégustation. J’aime ce contact vrai. Y’a ni parfum, ni sourire de façade. Si l’homme vous ouvre sa porte, c’est qu’il vous fait confiance. Entrez, il fait bon vivre.

Domaine de la Puannerie
Michel et Danièle Devillers
3 route de la Puannerie
41400 Saint Julien de Chédon
tél 02 54 32 11 87 / 06 75 45 09 30

danieledevillers@orange.fr
domainedelapuannerie.site.voila.fr

La Puannerie : Chambres d’hotes au coeur des chateaux de la Loire

Quel bonheur ! Associé le vin et l’accueil chaleureux de Michel et Danièle Devillers, installés au coeur du Val de Loire, dans leur chambre d’hote et leur très beau domaine viticole de la puannerie. Si Michel est davantage dans les vignes, Danièle prend soin des chambres et de ses hôtes.

Si vous cherchez un accueil personnalisé agrémenté de dégustation de vins d’une incroyable buvabilité, n’hésitez pas. J’ai encore un plaisir intense à boire les vins de Michel, gourmand, léger en alcool, fruité, gouleyant. Avec ses cuvées, on retrouve un vocabulaire populaire de la boisson facile et sans habillage. Il fait du bio, il travaille dans ce sens. A chacune de mes visites, je le rencontre toujours dans ses vignes, comme en ce moment, au rude travail de la taille, une casquette vissée sur la tête, ses lunettes sur le nez, habillé pour les grands froids et bardé de sa batterie pour l’aider au douloureux geste répétitif de la cisaille.Situé au Cœur des Châteaux de la Loire, sur la Route des Vignobles.Venez vous détendre au calme d’une ferme vigneronne du 19° en pierre de tuffeau, dans des chambres lumineuses et agréables.

Détendez-vous au rythme de la vigne, dans un domaine préservé ou la nature règne. Ils vous inviteront à parcourir les chemins verdoyants de traverse au milieu des vignes et des prés en culture biologique, dans le respect de l’environnement. Une descente à la cave s’impose : le patron vous invite au pot d’accueil et à la dégustation. J’aime ce contact vrai. Y’a ni parfum, ni sourire de façade. Si l’homme vous ouvre sa porte, c’est qu’il vous fait confiance. Entrez, il fait bon vivre.

Domaine de la PuannerieMichel et Danièle Devillers3 route de la Puannerie41400 Saint Julien de Chédontél 02 54 32 11 87 / 06 75 45 09 30danieledevillers@orange.fr

La santé des sols est menacée

En 1989, Lydia et Claude Bourguignon créaient le laboratoire d’analyses microbiologiques des sols, le L.A.M.S. Depuis, ils n’ont de cesse de nous démontrer l’importance de la bonne santé des sols, des organismes vivants qui les composent et de la nécessité de les conserver en vie pour notre propre santé. Vous retrouverez ici le même discours entendu dans le film « Nos enfants nous accuseront » avec cette même démonstration d’évidence sur l’appauvrissement des sols.

Ci-dessous, quelques phrases extraites des différents reportages réalisés sur Claude et Lydia Bourguignon, en partie disponibles sur dailymotion.

« Les sols ont perdu 90% de leur activité biologique en 50 ans d’agriculture intensive. Normalement dans un sol, il y a 80% des êtres vivants et 20% à la surface. Le rôle de ses animaux, de cette biomasse, est de créer des galeries et donc de faire pénétrer l’oxygène et l’eau dans le sol. Et ils vont permettre la transformation de toutes les matières organiques en humus assimilables par les racines des plantes. Moins vous avez de vie dans le sol, moins les plantes vont être nourries correctement. On leur donne des NPK (Azote, Phosphore, Potasse), les 3 engrais chimiques vendus aux agriculteurs. Les plantes sont déséquilibrées. Elles se gorgent de plus en plus d’eau et deviennent de moins en moins nutritives. C’est comme un enfant qui ne mange que du gras et du sucre, il devient obèse. Vous avez des plantes qui ont l’air magnifiques mais en fait elles sont malades. Donc il faut les soigner avec des pesticides. Ces pesticides sont eux-mêmes des poisons qui achèvent la vie du sol.
Et donc les gens mangent des plantes malades, sont malades et mangent des médicaments. Comme ce sont les mêmes entreprises qui font les engrais chimiques, les pesticides et les médicaments, vous avez un système qui tourne très très bien.
Nous ne faisons plus de culture en Europe. Nous gérons de la pathologie végétale. C’est à dire que nous essayons de maintenir vivantes des plantes qui ne demandent qu’à mourir tellement elles sont malades. On ne mettait pas un pesticides sur les blés en 1950 en Europe. Aujourd’hui, c’est au moins 3 à 4 qui sont nécessaires sinon le blé il est pourri avant d’être arrivé dans le silo.
Mais ca ne se voit pas. On balance les produits. Après on se dit : « tiens le blé il est bien », comme on met trop d’azote, le blé il tombe, alors on lui donne des hormones pour raccourcir les tiges. Autrefois les blés faisaient 1 mètre 50. Ces hormones font avorter les arbres qu’il y a autour. Ça fait disparaitre toute la flore.
Mais les gens ne le savent pas. Autrefois, les champs c’étaient plein de coquelicots, plein d’espèces, il y avait une biodiversité.
Le sol c’est une vraie éponge donc si je gère mal, il est compact, il est serré. C’est pour cà, qu’il y a ce côté moelleux du sol forestier. En fait, il est aéré par la faune. Alors quand il va pleuvoir sur un sol resserré, l’eau ne va pas pouvoir rentrer et puis c’est l’érosion. Mais c’est plus facile d’accuser la pluie comme responsable des inondations  que de dire que c’est un système agricole qui les ont provoquées. Depuis 20 ans, on traverse les années les plus sèches des derniers 3000 ans en Europe et jamais il n’y a eu autant d’inondations. On a inventé avec l’agriculture intensive, les inondations en période sèche. C’est très fort ! »

Claude et Lydia ont quitté l’INRA et se sont mis à leur compte, parce que quand ils ont commencé à montrer que les sols mourraient biologiquement, on leur a demandé de se taire !  Ils estimaient que leur devoir de scientifiques, c’était d’alerter le monde agricole que la voie qui était choisie, n’était pas la bonne pour pérenniser l’agriculture.
« Nous sommes dans la société la plus confortable de l’humanité et les dépenses de sécurité sociale augmente de 6% par an. Y’a quand même des questions à se poser. Est-ce que les gens sont si bien nourris que ça pour être autant malades ! »
« L’argumentation habituelle c’est de dire que l’espérance de vie s’accroit, chaque année, davantage. Certes, mais ceux qui ont 80 ans aujourd’hui, n’ont pas connu l’agriculture chimique avant 50 ans. C’est tellement récent dans notre histoire. Comment expliquer que 17% des enfants en Europe sont obèses. »

Résidus de pesticides dans les vins bio : ça bouge enfin !

Oui, ça bouge, ça frémit. Il semble que l’étude de tests-achat commence à faire son effet. Le passage de la frontière est très lent entre la Belgique et la France mais on y arrive.

Cette étude (ici le détail) avait mise en évidence la présence de résidus de pesticides dans un échantillon de vins bio achetés en Belgique. Parmis, ces vins bio, il y avait un vin français, celui de la Chablisienne, cave coopérative en Bourgogne (ici article sur la chablisienne).
Je m’étais étonné de l’absence de toutes réactions que ce soit de la presse française, des acteurs concernés dans cette étude, c’est à dire ecocert et La Chablisienne, et des organes officiels de l’agriculture bio.
Il s’agit d’être vigilant, non pas pour à nouveau contraindre la viticulture, mais bien pour garantir un produit labellisé Bio. La consommation de ces produits bio est en pleine expansion. Il ne faudrait pas que sous l’effet de la demande du marché, les labels ne deviennent que des « arguments de vente » ! Il est donc nécessaire que la filière vin bio réagisse et fasse entendre sa voix !

Oui ça bouge, pour preuve, une petite brève publiée par Vitisphère à ce sujet en rappelant l’ouverture du salon Milesime bio à Montpellier. L’article n’est pas très engagé et la position semble de se mettre à distance mais c’est déjà pas mal pour un tel site qui est lu par l’ensemble de la profession.

Et puis, il y a cette réaction de La Chablisienne, prise sur le vif, lundi 19 janvier 2009 lors de la dégustation à Paris des grands vins de Bourgogne, par la journaliste Marise Sargis qui a rédigé ce billet en exclusivité sur son blog (Vin&Chère)

 

« La Chablisienne a deux hectares en agriculture biologique« , répond Hervé Tucki, ambassadeur de marque pour la coopérative bourguignonne qui rassemble 300 vignerons (photo ci-contre). « Le problème vient de ce que les parcelles sont étroites, tout en longueur et ont pu être contaminées par les voisins… » »Mais il serait dommage que ces résultats fassent abandonner la démarche…« , confie cet homme passionné.
On pourrait juste lui demander, au lieu de déjà nous parler d’abandonner cette démarche, forcément nécessaire, pourquoi ne pas mettre en place des procédures internes pour éviter ces contaminations. C’est dommage, en effet, d’avoir la volonté de produire bio et de constater un tel résultat sans réagir.

Vin bio nouvelle législation européenne : Contrôle

Le règlement n°889/2008 prévoit un système de contrôle indispensable pour le bon respect des règles de production et garantir le produit bio.

Les États membres établissent un système de contrôle et désignent une ou plusieurs autorités compétentes chargées des contrôles relatifs aux obligations fixées par le présent règlement.
La nature et la fréquence des contrôles sont déterminées sur la base d’une évaluation du risque d’irrégularités ou d’infractions en ce qui concerne le respect des exigences prévues dans le règlement. En tout état de cause, chaque opérateur, fait l’objet d’une vérification de la conformité au moins une fois par an.
L’autorité compétente peut:
a) conférer ses compétences en matière de contrôle à une ou plusieurs autorités de contrôle. Celles-ci offrent des garanties d’objectivité et d’impartialité suffisantes et disposent du personnel qualifié ainsi que des ressources nécessaires pour s’acquitter de leur mission;
b) déléguer des tâches de contrôle à un ou plusieurs organismes de contrôle. En pareil cas, les États membres désignent les autorités responsables de l’agrément et de la surveillance de ces organismes.

Par contre, ces mêmes autorités compétentes ne peuvent pas déléguer les tâches, aux organismes de contrôle, la supervision et l’audit d’autres organismes de contrôle et la compétence en matière d’octroi de dérogations (sauf si conditions particulières…et donc c’est en fait possible !).
Bien évidemment, les autorités compétentes sont chargées de :
a) veiller à ce que les contrôles effectués par l’organisme de contrôle soient objectifs et indépendants;
b) vérifier l’efficacité de ses contrôles;
c) prendre connaissance de toute irrégularité ou infraction constatée et des mesures correctives appliquées;
d) retirer la délégation donnée à l’organisme de contrôle lorsque celui-ci ne satisfait pas aux exigences visées

Les États membres veillent à ce que le système de contrôle tel qu’il a été établi permette d’assurer la traçabilité de chaque produit à tous les stades de la production, de la préparation et de la distribution, notamment afin de donner aux consommateurs la garantie que les produits biologiques ont été fabriqués dans le respect des exigences énoncées dans le présent règlement.
Les autorités et organismes de contrôle communiquent chaque année aux autorités compétentes, au plus tard le 31 janvier, une liste des opérateurs ayant fait l’objet d’un
contrôle au 31 décembre de l’année précédente. Ils fournissent chaque année, avant le 31 mars, un compte rendu succinct des activités de contrôle effectuées pendant l’année écoulée.