beaujolais villages bernard pivot
Beaujolais Villages Cuvée Bernard Pivot : Bon élève du Savour Club !

Parmi les rares bouteilles que je reçois par la Poste pour dégustation, celle-ci m’a de suite intriguée. Je me suis de suite demandé si ce vin serait de bonne tenue et au moins aussi plaisant que l’homme peut l’être ou l’avoir été pendant toutes ces années dans ses émissions de télé qui ont construit, enfant puis adolescent, mon rapport à une certaine culture du livre !

A bien y regarder, si je ne connais pas plus que ça le bonhomme, j’ai le souvenir de ses « Apostrophe » comme des shows télé ne faisant pas toujours dans le sérieux et le cul serré. Il serait fort justement  naturel de déguster une cuvée Bernard Pivot qui puisse se boire facilement, sans fatiguer le palais, sans ennuyer les convives pendant un repas. Au contraire, elle apporterait un brin de fantaisie sur une table de partage.
Le Beaujolais et par extension le Gamay (cépage exclusif du Beaujolais) sied entièrement à cette exigence. Il est de ce vin de plaisir, de gourmandise qu’on aime à se resservir. Fruité, léger, ne faisant que 12,5°, il enchante agréablement la bouche et accompagne ces petits plats de brasserie comme une saucisse lentille, une bavette grillée ou un petit pot au feu sans prétention.

beaujolais villages bernard pivot
beaujolais villages bernard pivot

Sur l’étiquette de cette cuvée, on peut lire ces quelques mots de Monsieur Bernard Pivot :
« C’est à Quincié que j’ai découvert l’école, la beauté de la nature, l’amitié, la gourmandise, les Vendanges. C’est à Quincié que j’ai été initié au plaisir de déguster du bon vin. Durant toute ma vie, le beaujolais-Villages aura été dans ma cave, sur ma table et dans mon coeur. Je suis heureux aujourd’hui que ce beaujolais-Villages qui porte mon nom soit aussi dans votre verre. »
Vous aurez remarquait, bien sur, c’est truffé de fotes d’orthographes ! On le croyait au-delà de tous soupsçons  et bien le voiçi démasqué !!! Si Bernard Pivot a su choisir une très bonne cuvée avec les vignerons de Quincié en Beaujolais(http://www.signe-vignerons.coop), par contre, il a zéro en dictée !!!

Pour trouver des bouteilles du Monsieur de la télé : rendez-vous sur place à Quincié ou sur le site Internet du Savour Club qui eux n’hésitent pas et annoncent carrément : « Un nom célèbre pour un vin exceptionnel ! » A vous d’apprécier non ?

 

Pour information, Bernard Pivot c’est aussi :

Dictionnaire amoureux du Vin.

1 Comité de Défense du Beaujolais !

Soirée Oeno-blog à la Brasserie Bordelaise : Du chateau Tire pé à Olivier Dauga

Un peu de publicité parce que j’ai adoré cet endroit, l’accueil, le repas et les vins. La Brasserie Bordelaise se situe dans une rue piétonne, au 50 rue Saint Rémi,  près de la rue Sainte Catherine et du théatre. Si vous êtes de passage ou bordelais, n’hésitez pas, réservez à l’avance. Une immense table en bois dans la cave voutée donne le ton et l’ambiance, pour une soirée d’échanges et de rencontres à plusieurs. Soit vous restez vissé à votre banc et ne parlez qu’avec vos proches voisins, soit, n’y tenant plus, vous voyagez autour de la table, par étapes. C’est au choix.

 

cave voutée brasserie bordelaise à bordeaux rue saint rémi

C’est notre deuxième soirée entre gens de blog de vin, toujours suivant l’invitation du CIVB, et l’opération de séduction va fonctionner à fond. D’abord le lieu est magique et nous invite à prendre nos aises comme notre temps. Ensuite, nous sommes accompagnés de la responsable du marketing Europe du CIVB, Carole Demolis, sagement prise en main par le plus gentleman de nous tous, Laurent.

Laurent baraou carole demolis marketing civb bordeaux

Puis, nous avons la chance de rencontrer et d’avoir enfin du temps pour discuter et faire la connaissance de quelques vignerons et de leurs vins. J’ai pour voisin, Olivier Dauga, célèbre « Faiseur de vin« , imposant, plutôt costaud mais très chaleureux et rapidement disert sur les différents domaines qu’il conseille. Ses airs et son allure se démarquent de l’image traditionnelle du Bordeaux, revue plus tôt, dans l’après-midi, durant la dégustation des grands crus. L’homme est un original, ça me plait. Il se prénomme olivier, on est deux. Il me parle d’un domaine, le Chateau Grand Boise, dans les Bouches du Rhône, à Trets, et comme par hasard c’est un village que je fréquente avec amour depuis fort longtemps. Un bel endroit entre le massif de la Sainte-Baume et la Montagne Sainte-Victoire, où vous trouverez à l’endroit du chateau, une très belle vinothèque. (Sur la photo, en-dessous, olivier Dauga c’est le jeune homme à gauche avec son écharpe verte à paillettes. L’homme a du style. A droite, mon verre et mes verres…)

olivier dauga bordeaux faiseur de vin

Olivier Dauga fait des vins uniques qui exaltent avec franchise le plaisir, à travers le fruité généreux d’un raisin idéalement mûr au boisé fondu, associé à une étiquette moderne dans un monde où la consommation des vins est en pleine mutation.  Nous avons le même credo : Il y a un nouveau monde du vin !!!

La table se couvre, petit à petit, de bouteilles, pas toujours vides, tant on nous propose des cuvées différentes à déguster. J’amoncelle devant moi, avec la complicité de la serveuse, très affable, faisant preuve d’une pointe d’espièglerie professionnelle qui anime l’envers d’une soirée,  celles que j’ai préférées et qu’il me plait de noter des détails à partir de l’étiquette et d’y revenir de temps en temps par plaisir.

Le coup de coeur arrive enfin avec les vins du Château Tire Pé de David Barrault. Il a tout de ses vignerons qui travaillent par passion, les pieds dedans et les mains bien occupées. Celui-ci travaille dehors, au grand air, et cultive pas moins de 13 ha sur le terroir de l’Entre-Deux-Mers. Je suis charmé par les premières effluves de sa cuvée Malbec et très vite par la finesse et le fruité en bouche. C’est un vrai régal qui vient à point nommé sur le dessert. Il nous raconte que le nom du Château vient de la montée pour y parvenir. Les bêtes, et pourquoi pas les hommes aussi, en produisant un effort, y tirent un pet. C’est moins poétique que l’Angélus, n’est-ce pas ! David n’est pas forcément très à l’aise devant nous tous mais il nous touche par sa sincérité et son vin n’en finit pas de tourner sous mes narines. Je m’en abreuve doucement, tandis que la soirée s’achève. Il est 2 heures. Bordeaux bruisse encore de monde dans ses rues éclairées. Nous irons, pour certains d’entre nous, trainer une bonne heure de plus, pour parler encore.
Ce monde du vin me plait. Même ici, sur cette terre de Bordeaux, un frémissement se fait voir et des hommes tels qu’olivier Dauga et david Barrault feront école, c’est certain.  Un coup de chateau au CIVB pour l’essai transformé.