Je fais de la propagande pour une consommation responsable, festive et décontractée de vin

Bien sûr qu’il faut lutter contre la délinquance résultant directement ou indirectement de la prise de stupéfiants et de la consommation excessive d’alcool ! Mais comment ?

La MILDT, la Mission Interministérielle  contre la drogue et la toxicomanie a proposé le plan gouvernemental 2013-2017 de lutte contre la drogue et les conduites addictives lors d’un comité interministériel ce 19 Septembre. Passons (sans se presser) sur cet épisode de l’erreur de copié-collé de cette sulfureuse phrase (ci-dessous en gras), qui n’apparait plus désormais sur le document téléchargeable en ligne sur le site de la MILDT :

3.2.2 Mener des actions pédagogiques sur les dangers de la consommation de substances psychoactives au volant

Les dangers des consommations ou polyconsommations de substances psychoactives (telles que l’alcool ou le cannabis) au volant, sont encore trop souvent méconnus et sous‐estimés. Ils devront être portés à l’attention du public.

  • En menant des campagnes de communication et d’information spécifiques.
  • En sensibilisant les candidats au permis de conduire à la problématique des consommations dans le cadre de la préparation de l’épreuve du code de la route.
  • En retirant de la liste des activités autorisées par disposition légale la propagande et la publicité en faveur des boissons alcoolisées sur les services de communication en ligne (art. L.3323‐2‐9).
Et si on ne passait pas si vite sur ce point… Après une lecture attentive du plan, il saute aux yeux que cette phrase apparaissait à un endroit surprenant, pas vraiment adapté puisque le chapitre est consacré non pas à l’alcool mais aux substances psychoactives et en particulier à ses dangers de consommation au volant. Deuxième particularité de cette phrase, son contenu. Je veux dire les termes employés subitement très vagues et englobants : « les services de communication en ligne ». Jusqu’à présent dans le texte les mots « Internet » et « réseaux sociaux » ont été explicitement usités. Pourquoi cet emploi d’une telle expression « communication en ligne ». Qu’est-ce que ça signifie exactement ? Est-ce que ça permet d’y mettre, au gré des interprétations, plusieurs types de communication comme Internet, les réseaux sociaux, l’utilisation des mobiles, les applications etc… ? A mon avis, ça ne doit pas désigner ceux qui discutent entre eux via deux boites de conserve et un fil de fer tendu entre les deux.
Si on veut bien sortir de ce point, quelque peu bloquant me semble-t-il dans la démarche de la MILDT, il est bon de lire la lettre de mission du premier ministre, Jean-Marc Ayrault du 17 Octobre 2012, adressée à Madame la Présidente de la MILDT. On peut ainsi s’attarder sur une de ses recommandations à l’encontre des « services de communication en ligne » : « il conviendra notamment de prendre en compte les influences comportementales liées à internet et aux réseaux sociaux : il s’agit de facteurs d’autant plus importants qu’ils s’adressent à des sujets très jeunes et donc vulnérables.« 
On pourra aussi relever dans l’introduction, un paragraphe plein de bon sens sur la manière plus moderne de prévenir les conduites addictives sans justement rechercher l’interdit et provoquer donc sa transgression : « De la petite enfance à la post‐adolescence, la prévention des conduites addictives doit être conduite avec le souci constant d’empêcher, de retarder ou de limiter les consommations, sans proposer de réponses hygiénistes ou moralisatrices, dont on sait qu’elles sont inefficaces. Le seul interdit légal ne constitue pas un argument suffisant. Pour être compris, il doit s’intégrer dans une politique de promotion globale de la santé. Il doit surtout être accompagné d’un travail de renforcement des compétences psychosociales des jeunes et de celles de leurs parents. Dès que cela est possible, il faut aider les premiers à dire non, les seconds à ouvrir et maintenir le dialogue pour mieux fixer les limites. »
On pourra ajouter que la plupart d’entre nous qui parlons de vins, de vignerons, de tourisme dans les vignes, etc… sur l’ensemble des modes modernes de communication en ligne, nous le faisons d’une manière responsable, le plus souvent pour partager une émotion, une saveur, une rencontre, (et quelques fois aussi pour parler de soi). Apprendre à déguster du vin c’est apprendre à boire, c’est échanger et dialoguer, un sacré travail de « renforcement des compétences psychosociales ».
Pour en savoir plus :
MILDT :http://www.drogues.gouv.fr/site-professionnel/la-mildt/plan-gouvernemental/plan-gouvernemental-2013-2017/
Opération toutes caves ouvertes à Montpeyroux, c’est le 21 Avril, un dimanche

Si le temps n’est pas encore de l’affaire, je parle du beau temps bien entendu, du soleil, de la chaleur d’un après-midi, que ce temps donc  ne daigne pas encore nous rappeler que le sud c’est le soleil, le calendrier lui imperturbablement avance et progresse vers l’été.

Ainsi, vous n’aurez plus d’excuses pour ne pas sortir de chez vous, surtout ne pas rester larvé sur votre croûte de canapé, coincé entre deux bricoles en attente dans la maison, du genre changer l’ampoule de la cave ou résoudre enfin ce souci de grincement de lit, vraiment gênant.
Les week-ends refleurissent d’animations, de festivals, de salons en tout genre, et si votre genre c’est de temps en temps de mettre un nez profane ou non dans un verre mi-plein, alors oui, vous êtes verni, chanceux, veinard, béni etc…
Le 21 Avril, faites-vous ce petit plaisir d’un dimanche au milieu des vignes en pleine renaissance, tout juste rafraîchies par quelques bourgeons éclatants. Emmenez votre compagne à la campagne. Ca vous donnera des idées ! A Montpeyroux, village pittoresque d’un Languedoc viticole, les vignerons ouvrent leur cave comme ils disent. Le concept est simple. Généralement, dans ces villages où toutes les maisons du centre sont vigneronnes, il y a au rez-de-chaussée une grande porte en bois qui ouvre sur un garage ou une cave. Quand c’est encore la maison d’un vigneron, vous y verrez des cuves et des barriques, parfois un pressoir en travers et des vieilles cuves en ciment que des êtres censés raseraient assurément pour faire de la place.
Une fois la porte ouverte, le vigneron sort quelques grandes tables, de quoi faire un comptoir, y dépose des bouteilles et quelques effets qui lui sont personnels pour se donner une identité. Bien entendu, la trame commune, c’est le terroir de Montpeyroux.

Une opération caves ouvertes avec 21 vignerons solidement accrochés au même endroit de la terre, c’est forcément le gage pour les novices, d’une découverte qui ne manquera pas d’intérêts, le premier détour qui en appellera d’autres.

plan caves ouvertes montpeyroux

Les 21 Vignerons avec un numéro pour les retrouver. Sinon, vous avez tout ce qu’il faut sur http://www.montpeyroux-tco.fr

1. Domaine l’Aiguelière
Christine Commeyras – Teissedre
www.domaine-aigueliere.com

2. Domaine Alain Chabanon
Alain Chabanon
www.alainchabanon.com

3. Domaine d’Aupilhac
Sylvain & Désirée Fadat
www.aupilhac.com

4. Domaine Saint-Andrieu – Boisantin
Charles Giner,
www.saintandrieu-boisantin.com

5. Cave Coopérative de Montpeyroux
www.montpeyroux.org

6. Le Clos de l’Aven
Fabrice Ayala
www.leclosdelaven.fr

7. Domaine Divem
Gil Morrot
www.divem.fr

8. Domaine des Grécaux
Arnaud & Sophie Sandras

9. Domaine de l’Hortgrand
Marc & Cathy Cros
www.hortgrand.fr

10. Domaine La Jasse Castel
Pascale Rivière
www.jasse-castel.com

11. Domaine de L‛Escarpolette
Ivo Ferreira

12. Le Mas de Bertrand
André Bertrand
www.domainemalavieille.com

13. Mas d’Amile
Amélie d‛Hurlaborde

14. Mas de la Meillade
Bruno Salze

15. Domaine Puech Auger
Didier Crézégut
www.puechauger-languedoc.com

16.Domaine du Joncas
Pascal et Christiane Dalier
www.domaine-du-joncas.com

17. Villa Dondona
Jo Lynch et André Suquet
www.villadondona.com

18. Domaine de Clémentine
Christophe Raymond

19. Vignoble Vallat
Jean-François Vallat
www.vallat-languedoc.com

20. Domaine Cinq Vents
Christopher Johnson-Gilbert

21. Le Petit Domaine
Julie Brosselin et Aurélien Petit

François Morel speaks english sur france inter

C’est merveilleux ! Ca décomplexe de son anglais et au passage François (décidément y’en a des François !) se moque un peu, beaucoup, de la tendance à penser que la France est un pays de sauvage.
Et finalement, l’un comme l’autre, affublé d’un tel accent, se comprennent !
Pourtant, sous cette couche d’humour, je ne peux m’empêcher de penser que ce propos de François Morel reflète certainement une part de vérité. Avons-nous compris que résister seuls c’est s’éteindre ? On ne peut pas ignorer les mécanismes d’un monde qui évoluent avec ou sans nous. Savoir ou non se faire comprendre, partout sur cette planète, c’est l’enjeu.
Le monde du vin que l’on pourrait caricaturer au maximum selon ce bon principe qu’un paysan ne sort pas de sa campagne démontre qu’au contraire, la France peut réagir, exporter, défendre ses positions et réussir !!!

A votre santé :

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caves coopératives en Languedoc Roussillon un sacré inventaire du patrimoine

« La région Languedoc-Roussillon, après avoir possédé le plus grand vignoble du monde, occupe la première place mondiale dans le domaine de coopération par la concentration exceptionnelle de sociétés coopératives agricole de vinification sur son territoire :582 coopératives vinicoles recensées, réparties sur les quatre départements viticoles (Aude, Gard, Hérault et Pyrénées-Orientales) et 109 distilleries dans l’Hérault. Au fil des crises et des restructurations, il en reste un peu plus de 300 en fonctionnement, regroupées dans une fédération régionale active. »Vous trouverez 2 médias à ne pas manquer pour partir à la découverte de ce patrimoine :

caves coopérative en languedoc roussillon
caves coopérative en languedoc roussillon

L’ouvrage « Caves coopératives en Languedoc-Roussillon » : incontournable ! Avec des photos magnifiques et de très beaux textes.  Vous le trouverez ici en ligne sur Amazon avec livraison offerte en ce moment.Un site internet très bien réalisé par la région Languedoc Roussillon avec

Alors ne venez plus me dire que c’est moche, ou alors comme certains habitants dans ses villages qui oublient ces bâtiments comme repère et qui au lieu de vous indiquer le chemin en précisant la cave coopérative vous parlent du centre commercial !!! Des néo-ruraux qui habitent à la campagne, dans ses lotissements tout neuf, sans vie, sans histoire, aux maisons sans racines, à l’isolation déplorable, toutes équipées de la clim et de la piscine ! Et pendant ce temps-là, le centre de ces villages tombe en ruine le plus souvent !

Lancement de la campagne INPES contre l’alcool : discours de Nora BERRA, Secrétaire d’Etat chargée de la Santé

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« Boire un peu trop tous les jours… c’est mettre sa vie en danger »

La campagne est lancée par Madame Nora Berra, secrétaire d’état chargée de la santé. Elle s’attaque aux buveurs réguliers excessifs d’alcool soit 15 % des hommes et 3% des femmes. Il ne s’agit pas d’être ivre mais de boire régulièrement trop d’alcool sans prendre conscience ou sans admettre que c’est une consommation excessive qui conduit à des problèmes de santé notamment.De ce fait, cette campagne s’adresse aux hommes de plus de 40 ans puisqu’avant cet age, on n’observe pas ou très peu ce type de buveurs réguliers excessifs. Le danger se constate au-delà de 3 verres par jour pour les hommes et 2 pour les femmes. Madame Nora Berra ne mentionne pas de quel verre il s’agit. Certainement d’alcool ! Vous trouverez le détail à propos de ces fameux verres sur le site www.alcoolinfoservice.fr et aussi un test pour évaluer sa consommation d’alcool, si jamais vous pensez boire un peu trop tous les jours ou pour savoir si vous buvez trop peu tous les jours ou encore si vous buvez tous les jours sans savoir si c’est peu, si c’est trop…

verres-satndards

nora-berra-secretaire-detat-ministere-de-la-santeLe discours officiel de Madame Nora Berra, le 10 Mars 2011 :

La France est un pays où la consommation d’alcool est inscrite dans les habitudes et fait partie d’une certaine culture, d’une certaine normalité. Ce qui apparaît le plus souvent stigmatisé, et qui sensibilise le plus l’opinion publique, c’est la consommation excessive d’alcool, qui conduit à l’ivresse, à des comportements à risque, chez soi, dans l’espace public, sur la route.

Il faut savoir que l’alcool est responsable de 1 million 300 000 séjours hospitaliers. Et 100 000 contraventions pour conduite en état d’ivresse sont dressées par les forces de l’ordre tous les ans. Cela signifie que ces personnes verbalisées ont une alcoolémie oscillant entre 0,5 et 0,8 grammes par litre de sang. Et songez qu’à ce niveau, le risque d’accident est multiplié par 2.Cette dimension de l’alcoolisme est bien identifiée et reconnue de tous. Chaque année, on dénombre au total 37 000 décès par an à cause de l’alcool. Il s’agit de la 2ème cause de mortalité évitable. Aujourd’hui, ce qui nous intéresse plus particulièrement, c’est l’abus d’alcool qui ne conduit ni à l’ivresse, ni même à la perception d’un comportement à risque : ce sont les buveurs réguliers excessifs.

En effet, un quart des hommes et 9 % des femmes de plus de 40 ans consomment quotidiennement de l’alcool. Et la consommation régulière et excessive concerne 15% des hommes (dont 2% sont dépendants) et 3% des femmes.Selon les baromètres santé de l’INPES, la tendance inscrite depuis 2000 indique que, plus les hommes consomment régulièrement de l’alcool, plus ils ont tendance à en minimiser les conséquences, et à écarter le risque pour eux-mêmes. La consommation à risque pour la santé, ce serait ainsi toujours celle de l’autre, d’un niveau supérieur à sa propre consommation. C’est bien cet état d’esprit que notre campagne entend faire changer.Le point fort de cette campagne, c’est qu’elle nous interpelle toutes et tous parce qu’elle décrit notre réalité. Nous connaissons tous autour de nous des hommes dans la force de l’âge qui consomment au quotidien et en excès de l’alcool. Pas suffisamment pour être ivres mais certainement assez pour en supporter les conséquences à long terme.Il était donc légitime que cette campagne cible plus particulièrement les hommes de plus de 40 ans. Parce que la consommation régulière ou quotidienne d’alcool s’avère presque inexistante avant 40 ans. Cela ne veut pas dire que les plus jeunes ne consomment pas. Non, leur consommation est différente, plus ponctuelle.Nous devons donc nous mobiliser, pour sensibiliser les hommes de plus de 40 ans sur les risques d’une consommation régulière et excessive : au-delà de 3 verres par jour, ils sont en danger ! Quant aux femmes, elles ne doivent pas dépasser deux verres par jour.Notre campagne, intitulée « Boire un peu trop tous les jours… c’est mettre sa vie en danger », a pour but de sensibiliser très directement une frange importante de la population française, à travers une démarche de prévention ciblée. Elle s’articule autour d’un film télévisé de 30 secondes, que nous allons regarder dans quelques instants. Son but est de marquer les esprits, de faire prendre conscience à chaque homme adulte de sa propre responsabilité, dans son rapport à sa santé et à autrui.

Le spot renvoie à deux dispositifs d’information, d’aide et d’orientation, accessibles à tous :

1) Le site alcoolinfoservice.fr, qui est le site internet de référence sur l’alcool et la santé, destiné au grand public. Je tiens à préciser qu’il présente à chacun une information exhaustive, et qu’il propose un test en ligne que chacun peut faire pour s’autoévaluer (anonyme).

2) Enfin, la ligne écoute alcool, joignable au 0 811 91 30 30, est là pour informer, soutenir, conseiller et orienter les personnes en difficulté ou qui se posent des questions ainsi que leurs proches, 7 jours sur 7, et cela sur une grande amplitude horaire, de 8 heures à 2 heures du matin.

Mesdames et Messieurs,

Vous avez bien compris que sensibiliser nos concitoyens, c’est faire gagner la vie, c’est engager les personnes à prendre leurs responsabilités pour être de véritables acteurs de leur santé, de leur bien-être et de celui de leurs proches. Car, vous le savez, en cette année 2011 des patients et de leurs droits, on ne peut faire valoir ses droits, sans être vigilants sur ses propres devoirs, pour sa propre santé, pour celle de ses proches et pour celle de tous.L’un des droits des patients, c’est d’être aidés à se libérer des addictions. Au-delà de cette campagne qui vise à stimuler la responsabilité individuelle, je lance un appel à tous ceux qui souffrent de l’alcool, mais aussi à tous ceux qui pourraient en souffrir.C’est aussi pour cela que je voudrais exprimer tous mes remerciements et mes encouragements à l’INPES, mais aussi aux bénévoles, aux associations qui oeuvrent contre l’abus d’alcool.J’ai fait de la lutte contre ces addictions une des missions de mon ministère et un combat personnel. Vous connaissez mes prises de position contre le tabac, elles sont sans faille. Eh bien, j’ai exactement les mêmes contre la consommation excessive d’alcool. C’est la raison pour laquelle je tenais à lancer personnellement cette campagne.

Merci de votre attention.

Le vin est-il un produit à risque pour la santé ?

Le Credoc a publié une étude sur le vin, demandée par la Confédération des Vignerons Indépendants de France. Et là, le choc. Et Il en faut un pour chaque étude sinon ce n’est ni drôle ni rentable !
Le vin est reconnu par les français comme le deuxième produit présentant des risques pour la santé
A croire vraiment que la filière vin veut se faire du mal !
Je n’ai pas eu accès à l’étude dans tous ses détails mais son résumé donne quelques éclairages qu’il faut mieux lire à deux fois.
D’abord, quelle était la question ? : Selon vous les produits suivants présentent-ils aujourd’hui des risques pour la santé ?
Si 71% des français place la charcuterie en tête, un français sur deux cite le vin. Quel sens doit-on donner à cette réponse ?
Doit-on dire comme beaucoup que les français perçoivent le vin comme un produit alimentaire comportant des risques pour la santé ? J’ai des doutes !
La même étude a été faite en 2003 et en 2000. On peut suivre l’évolution. Chose étonnante en 2003, ils n’étaient que 26%.
Qu’est-ce qui peut expliquer cette évolution, plus du double, en 5 ans ? Il faut bien le reconnaitre, le vin a été particulièrement soumis à une évolution des mentalités du fait du renforcement de la répression routière et des nouveaux messages de santé publique comme celui concernant la consommation d’alcool pendant la grossesse. Le vin perdrait de son exception culturelle et se retrouverait perçu comme un alcool ordinaire. Mais à ce titre, on aurait aimé disposer des chiffres concernant l’alcool en général.
Puis en se penchant sur l’étude dans sa globalité, que penser des réponses données aux autres aliments :
En 8 ans, la volaille passe de 63 à 37% des Français considérant ce produit comme étant à risque pour la santé, la viande de boucherie de 68 à 35%, les fromages de 54 à 32% et le lait de 37 à 20%. A croire que ce n’est pas les récentes campagnes anti-ogm qui font de l’effet, ni la consommation en hausse des produits Bio, ni les études dénonçant les abus des pesticides et des engrais et la présence de métaux lourds dans nos aliments !
C’est étonnant tout de même cet effondrement de la perception de produit à risque pour la santé. Nous aurions une image plus qualitative et plus sécuritaire de ces aliments aujourd’hui ! Qu’est-ce qui peut bien l’expliquer ? Si quelqu’un a une idée ?

L’autre annonce « spectaculaire » de l’étude concerne le type de consommateur de vin. La société française a évolué et son rapport avec le vin également. Il n’est plus un aliment mais un produit de plaisir.
D’ailleurs, le vin tout venant est peu à peu remplacé par les AOC et vins de pays. Le vin de table est passé de 65 % en 1979 à 11 % de la production en 2005. En résumé, ce n’est plus l’ouvrier, le mineur et le paysan qui boit du vin. C’est le cadre qui le consomme maintenant, homme et femme !
Et oui, en passant, on découvre l’égalité des sexes aussi dans le vin, en affirmant que les femmes constituent aujourd’hui 45 % des consommateurs.

Pour en revenir à cet embourgeoisement du vin comme le dit le Credoc, il est vrai que vin et travail ne font plus bon ménage et que les politiques de sécurisation des postes de travail ont une réelle efficacité. Le vin n’est plus attaché à l’exercice d’un métier. Et puis les mineurs ont quasiment disparu, les travailleurs dans les champs aussi ! Et toute cette ancienne génération vieillissante laisse la place à une nouvelle plus sensible à l’augmentation qualitative du vin.
Alors voilà ! Du coup on consomme moins mais mieux ! Enfin, le croit-on !

Pour conclure, sortons notre tête de la bouteille et regardons maintenant quelles boissons nous consommons :

Si la consommation de vin baisse, celle des bulles et des alcools forts ne fait que progresser ! En effet, entre 2003 et 2007, si la consommation de boissons alcoolisées a baissé de 17%, celle des vins effervescents progresse de 36%, celle des spiritueux de 99% notamment pour les TGVR (Téquila, Gin, Vodka et Rhum), de 43% pour les whiskys et de 16% pour les anisés. Sinon, les consommations de boissons qui progressent le plus sont celles de thé (+64%), de chicorée (+112%), de boissons lactées (+64%) et d’eau en bouteille (+38%). Lors des repas principaux, déjeuner et dîner, le vin est de plus en plus concurrencé par l’eau en bouteille et les sodas. Mais je m’étonne ! Là où on nous dit que la consommation du vin est en baisse car il subit les assauts des ligues anti-alcooliques, de la loi Evin et des messages sanitaires, comment expliquer cette forte hausse des TGVR et des vins effervescents ? Pourquoi dans cette étude du Credoc demandée par la Confédération des Vignerons Indépendants de France, les TGVR ne sont pas soumis à la question principale du risque pour la santé ?

En conclusion, si on ne boit plus de vin quotidiennement mais avec modération, on consomme avec excès de l’alcool par à-coup, par trop plein, les jours de fête, classiquement avec des bulles et les autres moments, à la manière forte, identifiée sous le vocable de binge drinking, avec des spiritueux.
On peut même émettre l’idée que si le but recherché est bien l’effet de l’alcool, grisant et désinhibiteur, la nouvelle génération retrouve ce sucre si plaisant, si simple, si facile à reconnaitre comme dans pratiquement toutes ses pratiques alimentaires.
Nous sommes très loin du plaisir de la dégustation d’un vin, de la finesse de sa perception et de la complexité de ses saveurs.

Source : Credoc le vin, un produit à risques qui s’embourgeoise – Raphaël Berger – N° 216 – Novembre 2008

Quelle est la marque de vin français la plus vendue au monde ?

Pour répondre à cette question, d’abord quelques indices :

Elle appartient à un groupe fondé en 1979, qui est devenu un des tous premiers négociant français d’alcools et de vins au Monde.
Il est aujourd’hui le 1er vinificateur privé de France.
Il emploie plus de 1400 personnes dans 16 sociétés.
Son chiffre d’affaires annuel en 2007 est de 680 millions d’euros, dont 70 % à l’exportation.
L’un de ses principaux sites de production peut embouteiller jusqu’à 1 000 000 de bouteilles par jour.

Vous ne voyez pas ?

Pourtant ce groupe français a développé une stratégie de conquête très précise, mise au point autour de 4 axes principaux :

Technique : maitriser la vinification des vins soi-même de la vigne au verre.

Logistique : assurer sa propre logistique en choisissant ses implantations en des lieux stratégiques pour un transport multimodal adéquat et une forte présence européenne.

Coopératif : conclure des partenariats solides et à grandes échelles avec des structures de production de vin pour garantir un top niveau qualitatif et une traçabilité indispensable pour la vente en hyper et super marché au niveau mondial.

Vente : s’assurer d’une démarche marketing vin spécialisée et pragmatique avec la création d’une marque forte, identitaire, personnalisée, humanisée dans un souci de différence et de reconnaissance.

Ce groupe s’appelle GCF, les Grands Chais de France :

logo grands chais de france

et la marque qu’il exploite avec un tel succès : J.P. Chenet. Vous l’avez forcément déjà vu en rayon avec cette bouteille toute biscornue :

jpchenet rose

 

Comme nous le rappelle le groupe GCF, « la France est le premier pays producteur de vin dans le monde avec une région, le Languedoc-Roussillon, qui a réussi, par son ensoleillement unique, à rejoindre l’élite des vignobles français. Dans cette région, J.P. Chenet a rencontré le succès en 1984 en lançant sa bouteille hors du commun, preuve d’une ouverture d’esprit et d’une innovation débordante. Depuis ce jour, J.P. Chenet sélectionne les raisins issus des meilleurs terroirs de cette région pour produire des vins à l’équilibre parfait dont la réputation s’étend aujourd’hui à plus de 140 pays. »

J.P. Chenet est la marque de vin français la plus vendue au monde.Pour fêter cette bonne nouvelle, un jeu concours est organisé sur le site www.jpchenet.com avec à la clé quelques cadeaux intéressants. Il vous faudra bien entendu faire part de vos coordonnées qui seront utiles pour vous communiquer quelques messages publicitaires par la suite. Le b…à ba du jeu concours à la papa !
Ce que je ne comprends pas c’est pourquoi cette campagne se déroule sur le marché français. Pourquoi nous faire savoir, à nous français, que « de Sydney à Hong Kong en passant par Tahiti, le voyage se veut international et cette campagne exalte les vins et leur confère une image de rencontre, de rêve et de partage. »
Apparemment, un gros travail sur l’image du produit a été réalisé en amont afin de réhausser qualitativement la marque sur le marché français. On nous parle ainsi d’une marque « tendance » et « élégante » avec des codes couleurs tranchés et vifs.
L’objectif semble de toucher une clientèle plus jeune, plus féminine, très certainement citadine et de renforcer ses parts de marché en France !
C’est une bonne idée, n’est-ce pas, revenir en France, en pleine forme, en se payant un lifting, fort de ses conquêtes mondiales et de sa place de numéro un !!! Une bonne nouvelle pour notre balance commerciale qu’il ne faudrait pas oublier en ces temps de crise et de durcissement des mouvements anti-alcool.

Pénurie de vin en France : la SAQ joue la carte de l’humour

Pénurie dans l’Hexagone

 

saq foire aux vins français

« Coup de théâtre sur la France : tous les vins français sont maintenant à la SAQ au Québec. Fini le champagne, adieu le rosé, au revoir petit rouge : c’est au Québec qu’on retrouve dorénavant tous ces délicieux produits français. La nouvelle a été lancée sur les ondes de FVTV.
D’une région à l’autre, c’est le même constat : ce sont maintenant les Québécois qui peuvent savourer le vin français quand bon leur semble. On parle même d’un site, foireauxvinsfrancais.com, qui leur permettra d’en savoir plus sur l’art de vivre à la française, sur les régions vinicoles et même sur les accords vins et mets. « C’est le monde à l’envers », déclare Justin Pignon,vigneron.
Une source sûre nous a aussi révélé que les Québécois pourront obtenir plus d’information sur les vins français dans un magazine nommé Tchin Tchin, qui sera distribué cet automne à la SAQ. Les agents de voyage remarquent d’ailleurs une hausse marquée des réservations desvols vers le Québec. « Cette province a toujours été une destination populaire », mentionne Gustave Dupont, de l’agence Bon Vol. « Mais comme les vins de France sont maintenant tous au Québec, les Français font d’une pierre deux coups en réservant un séjour là-bas. Ils en profitent pour passer à la SAQ, de toute évidence ! Après tout, c’est là où se trouvent toutes nos bouteilles. »Hier après-midi, le nouveau bateau de croisière Le navigateur a été inauguré à Marseille. Après la bénédiction prononcée par le Père Leblanc, la marraine, madame Julie Bécotte, a baptisé le navire en brisant une bouteille de jus d’orange sur sa coque.« Comme tout le champagne est au Québec,nous avons dû improviser», explique monsieur Pierre Lamer, propriétaire du bateau, qui peut accueillir jusqu’à 200 passagers. Comment la France se remettra-t-elle de ce changement dans son paysage vinicole ? »

C’est beau l’alliance de l’humour et de l’intelligence.

C’est une campagne menée au Québec par la SAQ, l’importateur officiel des vins, élaborée en partie par la SOPEXA (Spécialiste du marketing et de la communication alimentaire ainsi que de l’Art de vivre, conçoit et met en place pour le compte de ses clients – entreprises et filières agroalimentaires- des campagnes de communication valorisant leurs produits et leurs marques made in France sur tous les marchés.)
Campagne média qui décline le message sur supports télé, radio et internet.

Foire aux vins français

Tiens, on retrouve Arrogant Frog sur le catalogue de la SAQ…

Pénurie de vin en France : la SAQ joue la carte de l’humour

Pénurie dans l’Hexagone

 

saq foire aux vins français

« Coup de théâtre sur la France : tous les vins français sont maintenant à la SAQ au Québec. Fini le champagne, adieu le rosé, au revoir petit rouge : c’est au Québec qu’on retrouve dorénavant tous ces délicieux produits français. La nouvelle a été lancée sur les ondes de FVTV.D’une région à l’autre, c’est le même constat : ce sont maintenant les Québécois qui peuvent savourer le vin français quand bon leur semble. On parle même d’un site, foireauxvinsfrancais.com, qui leur permettra d’en savoir plus sur l’art de vivre à la française, sur les régions vinicoles et même sur les accords vins et mets. « C’est le monde à l’envers », déclare Justin Pignon,vigneron.Une source sûre nous a aussi révélé que les Québécois pourront obtenir plus d’information sur les vins français dans un magazine nommé Tchin Tchin, qui sera distribué cet automne à la SAQ. Les agents de voyage remarquent d’ailleurs une hausse marquée des réservations desvols vers le Québec. « Cette province a toujours été une destination populaire », mentionne Gustave Dupont, de l’agence Bon Vol. « Mais comme les vins de France sont maintenant tous au Québec, les Français font d’une pierre deux coups en réservant un séjour là-bas. Ils en profitent pour passer à la SAQ, de toute évidence ! Après tout, c’est là où se trouvent toutes nos bouteilles. »Hier après-midi, le nouveau bateau de croisière Le navigateur a été inauguré à Marseille. Après la bénédiction prononcée par le Père Leblanc, la marraine, madame Julie Bécotte, a baptisé le navire en brisant une bouteille de jus d’orange sur sa coque.« Comme tout le champagne est au Québec,nous avons dû improviser», explique monsieur Pierre Lamer, propriétaire du bateau, qui peut accueillir jusqu’à 200 passagers. Comment la France se remettra-t-elle de ce changement dans son paysage vinicole ? »C’est beau l’alliance de l’humour et de l’intelligence.

C’est une campagne menée au Québec par la SAQ, l’importateur officiel des vins, élaborée en partie par la SOPEXA (Spécialiste du marketing et de la communication alimentaire ainsi que de l’Art de vivre, conçoit et met en place pour le compte de ses clients – entreprises et filières agroalimentaires- des campagnes de communication valorisant leurs produits et leurs marques made in France sur tous les marchés.)Campagne média qui décline le message sur supports télé, radio et internet.

Foire aux vins français

Tiens, on retrouve Arrogant Frog sur le catalogue de la SAQ…