Riberach, hôtel, cave, restaurant. Le paradis de l’amateur de vin et du bien vivre en Roussillon

Cet hôtel 4 étoiles abrite un mystère. Vous le comprendrez certainement en arrivant sur place. Il a su redonner une âme en ce lieu sur lequel il est bâti. Il est emblématique de la mutation du vignoble du Roussillon.

Etrangement, selon la route par laquelle vous allez atteindre le village de Belesta, vous prendrez différemment la mesure du bâtiment. En arrivant par le haut, vous n’apercevrez que la partie émergée de l’hôtel, l’entrée et la boutique. Pas moyen de se rendre compte de l’espace intérieur, de ce qu’il renferme. Par contre, en pénétrant par le bas du village, les courbes de Riberach suivent les lignes de la roche à flan de paroi. On aperçoit aisément les terrasses exposées à un soleil que l’on vient provoquer et cette grande baie vitrée cathédrale qui divise l’hôtel en son centre.

hotel de riberach belesta cave cooperative couloir hotel de riberach belesta cave cooperative luxe chambre roussillonhotel de riberach belesta cave cooperative luxe piscine roussillonEn passant la réception, vous vous engagez inévitablement dans un escalier donnant vers le cœur de l’hôtel. Le vide vous attire automatiquement. Il vous aspire. Vous devisez en haut d’un immense hall cathédrale qui accueille le restaurant au rez-de-chaussée. Des lignes de forces se dessinent sur les murs, de couleur rouge grenat. L’œil expert reconnaitra les formes d’une cave coopérative. De part et d’autres de la salle de restaurant, 3 baies vitrées. La première donnant sur l’extérieur et un point de vue reposant. Les deux autres de chaque côté mènent vers les chambres abritées dans les anciennes cuves de la cave. Chacune a été percée d’une porte et d’une fenêtre. Mais dans le couloir, une atmosphère particulière se ressent avec les trappes des cuves toujours en place en bas des murs, ainsi que les vannes. En entrant dans les chambres, vous aurez le plaisir de pénétrer dans un autre univers. Beaucoup de clarté, des matériaux nobles, un choix harmonieux des couleurs et de l’ameublement, l’ensemble invite au repos et à la détente. Des petites attentions comme une bouteille de vin mise à disposition pour déguster les vins de Riberach mettent automatiquement un sourire aux lèvres des hédonistes que nous sommes.
En ouvrant la porte-fenêtre pour profiter du panorama, vous découvrirez un lieu invitant au farniente, la terrasse, et en contre-bas, une piscine naturelle, subtilement entourée d’une végétation adaptée, la forme rappelant la coquille d’un escargot. Par beau temps, vous n’y résisterez pas, tout comme les hirondelles qui virevoltent au-dessus de la piscine et fusent à la surface en l’effleurant. Une baignade originale dans un cadre grandiose.

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Le restaurant « La coopérative » est de même facture, mené par le chef Laurent Lemal, avec des plats raffinés et originaux comme les asperges et patatra, la daurade marbrée de petite pêche de Méditerranée ou le carré de cochon Tirabuixo. Menus à 30 €, 36€, 54 € et 69 € / Carte 41 € à 65 € hors boissons / Menu découverte enfant 15€.

La salle est superbe, très bien mise en scène, dans ce décor authentique de cave.
Les noms des vins à la carte, que l’on retrouve en vente au caveau, sonnent bien. Une belle sélection des côtes du Roussillon, Collioure, Côtes Catalanes, Maury, Banyuls et autres vins de table. De quoi ravir l’épicurien qui est en vous comme l’amateur éclairé et en attente de saveurs.

Vous l’aurez compris, Riberach a été conçu pour contenter une clientèle exigeante en lui apportant une pause idyllique et originale dans un cadre inattendu et exceptionnel. Un concept réussi qui redonne vie au village de Belesta et vous donne les clés pour apprécier un territoire magnifique entre châteaux Cathares, Méditerranée et Pyrénées.

Crédit Photos : Olivier Lebaron Photographies

Les Dionysiades en Agly-Verdouble, une route des vins au coeur du vignoble de la vallée de l’Agly à Belesta

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer ? Pour une question d’identité certainement, parce que ces noms Agly et Verdouble, veulent dire quelque chose du pays, nom des cours d’eau, de la vie qui descendait des montagnes vers la mer, des châteaux Cathares vers les rives de la méditerranée, des origines de l’homme, celui de Tautavel il y a plus de 450 000 ans…
Entre Espagne et Corbières, l’arrière pays de Perpignan a quelque chose a dire encore !!!

Son vin parle pour lui ! Sa vigne lutte contre la garrigue, s’érode comme les hommes s’effacent, en friche, délaissée, décharnée, retournée pour toucher une dernière prime avant la mort. Alors bien évidemment, les Dionysiades, quel drôle de nom tout de même, pour remettre dans ce paysage, de la vie, d’une autre manière forcément, plus dilletante, plus touristique, plus légère et frivole. Pour vous emmener goûter de ce terroir, de ces appellations marquées par l’histoire et l’usure du temps.

Au programme de ces 20ème Dyonisiades le 19 Mai 2013 : Un programme complet sur ce magnifique village de Belesta, une vue superbe, un hotel-restaurant incroyable dans les anciennes cuves de la cave coopérative, de quoi vous faire une autre idée du vin, du patrimoine, des vignerons passeurs de temps, artisans du paysage.

La remise officielle des amphores  » Néolithiques  » réceptacles de Vins Doux Naturel Ambré et confectionnés par le potier de Rasiguères en 2003.
Une cuvée spéciale sera élaborée et offerte pour l’occasion.
Des découvertes gustatives
Un marché de terroir (dégustation-vente)
Toute la journée, dégustation-vente, rencontres avec les vignerons de la Vallée de l’Agly, les producteurs et les artisans. Des assiettes terroir seront à la vente dans lesquelles vous retrouverez les produits des agriculteurs présents sur le marché : huiles d’olives et dérivés, fruits, escargotine, fromages de chèvre, canards, miel, confitures, glace fermière et croquants, rousquilles…

Le 20ème concours de dégustateurs en partenariat avec le Conseil Interprofessionnel des Vins du Roussillon (C.I.V.R) et des initiations gratuites à la dégustation. Les participants vont avoir l’agréable opportunité de faire travailler leurs sens du goût et de l’odorat. Il s’agira pour les amateurs et initiés de tester leurs connaissances en dégustation. Les participants devront se soumettre à une série de questions QCM sur les différents vins de l’Agly. Les vignerons, les entreprises, les clubs, les associations ou un groupe d’amis pourront, s’ils le souhaitent, constituer une équipe (5 personnes minimum) pour concourir dans la catégorie de leur choix (initiés ou amateurs). Spécialement pour les néophytes, des initiations commentées à la dégustation seront animées et proposés gratuitement.

Le déjeuner terroir organisé par le chef Laurent LEMAL du restaurant la coopérative. Cette année un menu original mettra en valeur les produits du terroir. Le repas sera accompagné de vins offerts par les vignerons. En partenariat avec les étudiants du CFPPA de Rivesaltes (cs commercialisation des vins).

Une mise en valeur du patrimoine
Une balade-découverte accompagnée autour de Bélesta. Pour ceux qui aiment la marche, une balade à la découverte des paysages sera proposée par l’association  » le pari du lac  » avec une visite commentée de la grotte de Bélesta. Une importante sépulture collective néolithique (une trentaine de personnes) a été découverte dans cette grotte, bien connue des bergers. Sous la direction de Françoise Claustre, les archéologues ont poursuivi les fouilles et ont mis au jour les vestiges d’un habitat Néolithique et de l’Âge des métaux.

Atelier-découverte jeune public
Pour le jeune public, des ateliers-découvertes gratuits seront proposés par l’équipe du Château-Musée : atelier parure, atelier poterie, atelier dessin sur les plantes néolithiques…

Parcours ludique de découverte du patrimoine
Accessible à tous, un parcours patrimoine élaboré spécialement, permettra aux participants de satisfaire leur curiosité sur la vie de la vallée, et de découvrir de magnifiques sites incontournables au cœur du village : le Château-Musée, l’église, le cœur médiéval préservé, mais aussi les artistes locaux et les traditions locales…

Des visites et des animations toute la journée
Des visites du Château-Musée toute la journée: visites libres ou guidées à des tarifs préférentiels : 4,50€ (1 entrée payante + 1 entrée gratuite) ou pour 3,50€/personne.

Animations musicales toute la journée par la New Orleans Jazz Band et les Salanc’Aires.

Pour en savoir plus, l’officiel est sur le site de Dyonisiade et le programme avec le bulletin pour réserver il est ici en pdf, suffit de cliquer sur les mots suivants pour le voir apparaître dans une nouvelle fenêtre, c’est moderne : Le programme de la 20ème Dionysiade Agly -Verdouble

caves coopératives en Languedoc Roussillon un sacré inventaire du patrimoine

« La région Languedoc-Roussillon, après avoir possédé le plus grand vignoble du monde, occupe la première place mondiale dans le domaine de coopération par la concentration exceptionnelle de sociétés coopératives agricole de vinification sur son territoire :582 coopératives vinicoles recensées, réparties sur les quatre départements viticoles (Aude, Gard, Hérault et Pyrénées-Orientales) et 109 distilleries dans l’Hérault. Au fil des crises et des restructurations, il en reste un peu plus de 300 en fonctionnement, regroupées dans une fédération régionale active. »Vous trouverez 2 médias à ne pas manquer pour partir à la découverte de ce patrimoine :

caves coopérative en languedoc roussillon
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L’ouvrage « Caves coopératives en Languedoc-Roussillon » : incontournable ! Avec des photos magnifiques et de très beaux textes.  Vous le trouverez ici en ligne sur Amazon avec livraison offerte en ce moment.Un site internet très bien réalisé par la région Languedoc Roussillon avec

Alors ne venez plus me dire que c’est moche, ou alors comme certains habitants dans ses villages qui oublient ces bâtiments comme repère et qui au lieu de vous indiquer le chemin en précisant la cave coopérative vous parlent du centre commercial !!! Des néo-ruraux qui habitent à la campagne, dans ses lotissements tout neuf, sans vie, sans histoire, aux maisons sans racines, à l’isolation déplorable, toutes équipées de la clim et de la piscine ! Et pendant ce temps-là, le centre de ces villages tombe en ruine le plus souvent !

Sélection de vin pour les fêtes de fin d’année, du choix pour faire plaisir

sélection vin noël
sélection vin noël

Les fêtes approchent ! Ce matin, j’ai passé, finalement, un long moment dans ma cave. Déjà, il est fait plus chaud que dehors, un peu moins de 14°.

L’objectif ? Sélectionner les vins qui vont nous accompagner la semaine de Noël. Bon, il y aura des spécialistes de la Bourgogne qui viendront avec des caisses de Chablis et certainement de bonnes vieilles cuvées. Je me rappelle d’un Chassagne Montracher plus vieux que ma propre carcasse. Ah si on pouvait à nouveau le déguster cette année 😉

Il faut faire des choix, j’ai choisi :

Un Mas Jullien, rouge, Languedoc, les états d’âme, du grenache. Un vigneron dont j’aimerai raconter la très belle rencontre de cet été pendant que l’on se versera un verre. Son portrait ici.

La Préceptorie de Centernach, 2001, une bouteille oubliée, du Roussillon trop rare, l’union des familles Parcé et Legrand autour de la cave coopérative du village de Saint Arnac. De la poésie !

Prieuré Saint Jean de Bébian, rouge, 1998, Languedoc, une année extra du domaine ! J’ai hâte de le boire à nouveau en parlant de la beauté de l’endroit, de Pézenas (une obsession !), de Karen Turner et Pierre Etienne Chevalier. Mon dernier passage est raconté ici.

La Folie, du Vouvray demi-sec sublime de Sébastien Brunet. Un vin idéal pour les accords mets-vins avec sa subtile sucrosité.

L’Agoulle, domaine du Mas Blanc, un Collioure pour rebondir avec la bouteille de la Préceptorie ! Aucune idée du nectar ! Une cuvée surprise pour laisser de la place à l’inconnue ! Je sais juste que c’est du grenache sur schiste et c’est déjà un bon départ !

Beaujolais Nouveau de Lapierre, en magnum ! De quoi bien démarrer les repas quand la table est envahie de têtes chercheuses de bon moment !

Reportage vidéo sur le vin bio sur Public Sénat dans l’émission Les pieds sur terre

Emission de Public Sénat
Emission de Public Sénat
Encore considéré il y a peu comme l’apanage de quelques soixante huitards, le vin bio rencontre aujourd’hui un succès grandissant. Direction le village de Tornac, dans le Gard, le département de France où le nombre de viticulteurs bio augmente le plus vite en France. Alors pourquoi les producteurs font-ils le choix du bio? Qu’est-ce qui différencie un vin bio d’un vin conventionnel. Ce vin est-il aussi bon qu’un vin classique ?« On nous prédisait qu’on arriverait pas à s’en sortir parce que on n’arriverait pas à maîtriser l’enherbement, parce qu’on aurait des maladies, parce que nos rendements étaient trop faibles, parce qu’en plus c’était une mode, ca ne se vendait pas… » Jacques Blanc, vice président de la cave coopérative de Tornac dans le Gardhttp://www.publicsenat.fr/vod/les-pieds-sur-terre/le-vin-bio/66497

Saint Vincent, Saint Blasi et Carnaval

Février venu, le temps des fêtes traditionnelles d’hivers se réveille imperturbablement. Tandis que des villages se meurent, perdent leur identité, laissent en ruine les vieilles maisons du centre pour mieux investir des quartiers neufs, périphériques, distants, froids, décharnés, déboisés, « rond-pointisés », d’autres luttent, retrouvent des racines, rallument des consciences, regroupent des plus jeunes.

Si la cave coopérative n’est plus un repère dans la cité, « dorénavrant », c’est bien le supermarché qui prend la place avec ces boutiques de marques qui nivellent les envies, les habits, les apparences, et laissent les âmes du pays sans appartenance, sans lien.

Saint-Vincent de tournante par ci, carnavals par là, toutes ses fêtes païennes redonnent vie et conscience. Elles ont toutes un sens tiré du passé.

Saint Blasi et Carnaval à Pézenas

Elles nous invitent à communier, à être en union avec un autre qui danse avec ou à côté de nous, sur cette même musique lancinante ou bien trinquant, chacun son verre, le même vin. Les années filant, filantes comme des étoiles, la foule qui s’y retrouve grossie. Loin d’un folklore stérile pour touristes ennuyeux, loin d’un cortège pour parents d’élèves « photonumérisés », des vieux viennent à nouveau, bras dessus bras dessous battre le pavé avec des plus jeunes, d’autres enfilent des masques d’hommes sauvages revêtus d’oripeaux, chacun se laissant gagner par la ferveur d’un moment qui se partage, au sein de la vieille ville, embringués dans des charivaris plus ou moins sages, ravis de reconnaître une mélodie entêtante, heureux de retrouver les mêmes scènes de passage, de marquage du temps, d’empreinte.
Le vin nous secoue de la même temporalité, de la vigne effeuillée l’hiver, parsemée de bois mort, taillée, semblable à un cimetière militaire, qui renaît verte, se charge de fruits aux vendanges, jusqu’à la mise en bouteille d’une nouvelle cuvée, nouvelle naissance, nouveau millésime à déguster.

Ce qui dure nous relie au passé tels sont la fête, le vin, les hommes.

Voir la vidéo du reportage du 13h de TF1 :

http://videos.tf1.fr/jt-13h/le-carnaval-de-pezenas-tout-de-blanc-vetu-5696422.html

Le vignoble s’arrache à sa terre et oublie son histoire

Finalement, ce qui m’énerve ce n’est pas tellement de savoir qui a raison si le vin bio existe ou pas.

Non ! ce qui m’exaspère c’est la perte de sens dans ce quotidien et l’oubli de notre vignoble :

raisin-rougeTiens en exemple, pendant une anodine réunion annuelle d’association sportive dans mon village de l’hérault, au cœur de cette immense vignoble, dont la terre respire encore de la culture millénaire de la vigne.

La convivialité du moment s’accompagne comme toujours et partout d’un apéritif, léger grignotage, assortiments de jus de fruit, de soda simili cola coca, et de plusieurs bouteilles de vins, blanc et rouge.

Bien évidemment, celui qui choisit les vins se fend toujours d’un « alors, qu’est-ce que vous en pensez ? Il est pas mal ce blanc de la cave coopérative ? »

Sur la table… le résultat de ceux qui oublient leur identité et leur histoire : Un sauvignon blanc et un chardonnay.

« Ca vient de la coopérative ! Ils en ont bien du mal à vivre et à vendre leurs vins, pourtant, il n’est pas mauvais, hein ?! »
Qu’est-ce que l’on peut dire pour ne pas fâcher ? Alors, on passe pour le renfrogné de service, jamais content !

« Mais vous savez que le chardonnay et le sauvignon ne sont pas des cépages du Languedoc. Que les gars ils font ça parce qu’on leur a dit que dans le monde, le consommateur ne boit que du chardonnay et du sauvignon. Alors ils ont arraché, beaucoup, et continuent de le faire, leurs cépages d’origines, leur identité, je vous dit, comme la marsanne, la roussanne, la clairette, le grenache. »

Et après ils s’étonnent que l’hémisphère sud soit capable de faire les mêmes vins mais pour moins chers ? Et ce sont les mêmes qui pleurent parce que dans les vieux villages, plus personnes ne boit de leur vin, plus personne ne fête la vigne, la machine a remplacé les bras !

Et dans ces mêmes villages, les néo-habitants qui viennent graviter autour, dans des lotissements décharnés, pour y construire des villas mal isolées, chauffées et refroidies à la clim, et des piscines pas plus grandes que le terrain qui en fait le tour, ces gens-là vont à la fête du village parce que c’est la fête de l’école des petits et quand ils ont besoin de vins, il y a tout ce qu’il faut dans le hard-discount du coin. Ils ne participent plus de la vie du village qui se meurt en son centre.

Quand on vous dit que le vin ce n’est pas qu’une boisson, c’est aussi une culture et une histoire. En voilà un bel exemple. Le lien entre la terre, la vigne, le vigneron ou la cave coopérative et l’habitant a bel et bien disparu.

Alors oui, on passe encore pour des grincheux quand on rappelle à ses concitoyens que le vrai vin c’est celui d’un vigneron qui respecte son histoire, sa vigne et celui avec qui il le partage. Faites l’effort de la rencontre, vous y gagnerez.

Flash-Détente

cuves métal barbara heide copyright

La mode en cave, en matière de vinification, est à la détente, façon flash !!! Ce n’est pas un scoop mais la méthode, et surtout l’investissement matériel, se répand de plus en plus.
Chaque grosse structure se doit apparemment d’être à la pointe de la technique en matière de vin. C’est là une des conséquences de la poussée du nouveau monde que de vouloir à ce point devancer la demande.
Le coût important de cet équipement étonne dans ce monde soit-disant en crise. Il faut croire que l’investissement matériel parle davantage aux adhérents que la créativité et la mise en place d’un plan marketing digne de ce nom. Le marketing, on le sait dans ces milieux là, c’est pour les « parisiens« . Manquerait plus que ça fasse vendre !

cuves metal2 Barbara Heide Copyright

Alors, la flash-détente, c’est quoi au juste ?
Une petite méthode qui consiste à chauffer la vendange à près de 75°C avant de la refroidir en moins d’une seconde à 30°C par mise sous vide d’air. Le procédé entraîne l’éclatement des cellules des baies de raisins avec pour principale résultat recherché un gain en arômes et en coloration. Un autre avantage pour des structures qui traitent une quantité gigantesque de raisin est la réduction du temps de cuvaison nécessaire pour la vinification du vin.
C’est une affaire de chiffre de techniciens, d’ingénieurs aussi et de gestionnaires. Il y a un résultat tangible immédiat, un retour sur investissement, un accroissement du goût et de la couleur du vin sans pour autant travailler différemment dans la vigne, sans avoir besoin de conduire chacun des adhérents vers un mieux qualitatif.
En résumé, on appelle ça un raccourci.