Du 50cl pour fêter les 50 vendredis du vin de pays du calvados

Le postulat de Monsieur Baraou était le suivant : « Pour le vendredi 26 octobre 2012, vous devrez rendre compte de vos dégustations de vins issus de bouteilles de 50 cl, cela va vous donner l’occasion de boire ces liquoreux que vous ne savez (ou ne voulez) jamais ouvrir, à moins que vous ne trouviez une de ces rares mises en 50 cl de rouges tranquilles (svp non issus de l’industrie viticole). »

A cela, je réponds :

arpents-du-soleil-orange-auxerrois
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Mais enfin Lolo, des 50 cl y’en a plus que tu ne le crois et pas seulement issues de l’industrie viticole, tu sais ! Tiens par exemple, te rappelles-tu de ce farfelu, disent certains, ce notaire, Monsieur Gérard Samson, à Saint-Pierre sur Dives, qui a ressuscité un carré de vignoble en pleine Normandie.
Malin, il a eu l’idée de mettre sa maigre production en bouteille de 50 cl ! Un bon moyen pour boire avec modération finalement.

Qu’est-ce qu’on y trouve dans ses bouteilles de 50cl ? Du vin de pays du Calvados d’abord ! Et puis 5 cépages en blanc et un pinot en rouge ! Très belle fraîcheur sur toute la gamme des blancs, avec le plaisir de déguster du Melon de Bourgogne, de l’Auxerrois ou bien encore du Muller-Thurgau. Les étiquettes distinguent les vins en fonction de couleurs précises. Une autre manière encore de simplifier l’approche pour le curieux et l’amateur de bouteilles.

les arpents du soleil en normadie à grisy

Mais pourquoi de la vigne en Normandie ?

« Certes c’est un défi mais de la vigne il y en a eu ici. Elle a disparu en partie à la Renaissance et complètement à la fin du 18ème siècle. On retrouve sa trace sur la carte de Cassini.» répond-t-il et poursuivant « l’endroit réuni plusieurs éléments décisifs, le sol, du Jurassique, nous sommes dans le bassin parisien, dans une configuration identique au terroir de Bourgogne, au même niveau géologique, calcaire fissuré permettant aux racines de plonger en profondeur plus facilement. Et puis il y a un micro-climat avec 25 jours de pluie de moins qu’à Caen, un vent fort qui sèche les feuilles et les baies de raisins. » C’est tout un tas d’indices, en somme, selon la même idée que les climats bourguignons.

« Mais vous savez, on est sur le fil du rasoir question maturité du raisin. » conclut-il.

C’est un homme de passion qui a donné réalité à son rêve avec une rigueur technique pour réussir son vin dans ses conditions. Pointilleux, tenant à être précis en toute chose, il est de ces gens qui vous demandent avec application votre nom et d’où vous venez en tenant à déterminer exactement où cela se situe.

vigne en normandieLes Arpents du Soleil, une étape originale pour découvrir davantage l’univers du vin, une autre idée de la Normandie !

Caveau ouvert toute l’année les lundi et vendredi de 14h à 18h30 et le premier samedi de chaque mois de 10h à 17h. Ouverture le samedi 1er mai 2010.

Les Arpents du Soleil

Mr Gérard Samson

14170 Grisy

Tel. : 02 31 40 71 82

www.arpents-du-soleil.com

L’Autre de Pignier, des bulles de Crémant du Jura pour se marier ou pas un vendredin (di) vin

Merci Stéphanie de http://unmetsdixvins.com ! Profiter des vendredis du vin pour trouver la petite bulle qui fera la fête au prochain mariage de son frère. Bravo ! Si on peut aider, pourquoi pas ! Ca donnera bien des envies et des idées pour les amoureux, futurs couples bientôt liés devant ou dans un hôtel ou ailleurs, paniqués (enfin ça dépend) devant l’ampleur de l’organisation.

Pour l’avoir vécu, on peut faire plus court qu’un an de préparation : 3 mois c’est possible.

 

Côté bulles, une adresse : Domaine Pignier à Montaigu dans le beau pays du Jura avec 3 cuvées de crémants dont L’Autre Brut Blanc, non dosé, sans SO2 à 12 € ttc. Beaucoup de simplicité et de pureté dans ces vins. L’Autre, quel beau nom pour une bulle lors de son mariage. Pensez à l’Autre, s’offrir à l’Autre, s’unir à cet Autre. Faire de sa vie, une aventure avec un Autre. C’est à la fois s’unir et s’en démarquer, le respecter, être deux sans fusionner, sans perdre l’altérité qui a donnée cette attirance, ce besoin d’être ensemble, et finalement de créer à deux un Autre. Alors, vous aimerez la finesse de cette bulle, sans intrants (ca vous changera de beaucoup de bulles). Elle restera légère et fraîche en bouche.

Vous trouverez sur place à Montaigu, dans la rue qui traverse le village, des gens charmants, accueillants, un caveau et une très belle cave avec un passage secret. Et si jamais en repartant du domaine, le coffre plein, vous vous perdez dans la campagne Jurassique, pas de panique (une idée fixe) servez-vous de votre GPS :

Abbaye de Fontfroide, des vins porteurs d’histoire(s) et d’oenotourisme

Une abbaye, plus que jamais, un lieu de passage, une halte pour les visiteurs, pèlerins hier, les touristes de nos jours (plus de 100 000 par an) accomplissent cette même procession vers le sud. La quête semble différente. Le soleil remplacerait-il de nos jours la spiritualité ? Pas toujours.L’abbaye de Fontfroide se rencontre sur la route entre Narbonne et les châteaux cathares, ancienne voie romaine, ancienne frontière avec l’Espagne, ancienne lutte de religion, ancienne résidence des moines Cisterciens partis en 1901. La vigne est restée. Si nécessaire pendant des siècles pour faire du vin pour dire la Messe, elle est encore là, tenace, vivace, accrochée au terroir depuis 900 ans !On y découvre qu’une abbaye, à l’époque des moines cisterciens, se conduisait sous le respect de la règle de Saint-Benoit. Un de ses chapitres parle notamment de la manière dont il faut boire le vin, autorisant à chacun une hémine (un quart de litre du temps des romains) de vin par jour, avec un supplément en cas de nécessités, fortes chaleurs ou travail exceptionnel. Mais elle rappelle d’être prudent car le vin fait déraisonner même les plus sages !Le message n’a pas changé !Aujourd’hui, les propriétaires ne manquent pas d’énergie pour donner de la vie toute l’année à l’abbaye : concert de musique classique et religieuse, festival de musique et histoire, fête des plantes, musée, avec en plus des visites, un restaurant, une boutique et un caveau de vente.Depuis 2004, le vin a pris une nouvelle dimension à Fontfroide avec la restauration du vignoble (35 ha) par Nicolas et Laure de Chevron Villette, tous les deux revenus d’une autre vie , elle avocate, lui directeur marketing, pour passer un BPA viticulture.Pour répondre à tous les besoins des visiteurs, le caveau dispose de 11 cuvées, toutes élaborées sur le même principe : « du fruit, de la fraîcheur, de la finesse » ; Le climat s’y prête et le lieu également certainement : « fontfroide ».
Le restaurant est ouvert du 1er Mars au 30 Novembre, alors prenez bien votre temps pour apprécier l’abbaye et ses vins. Vous serez ravis de l’accueil et de la qualité de la cuisine. La « Table de Fontfroide » : 1er Prix 2011 du Prix National de l’Oenotourisme dans la catégorie « restaurant dans le vignoble ».

Abbaye de Fontfroide
RD 613
11100 NARBONNE

http://www.fontfroide.com

Oenotourisme : Un moment dans les vignes du domaine Allegria avec Ghislain d’Aboville

Pique nique au domaine Allegria

L’oenotourisme, c’est quoi ? La question revient de temps en temps. Ce mot interpelle encore et il faut l’expliquer. La tendance enfle. Tout est oenotourisme. On ne peut plus faire un magazine de vins sans le consacrer à l’oenotourisme !

Ce serait le nouvel eldorado des vignerons ! Pas si sûr ! En attendant, il est légitime que dans les vignobles, le terroir sublime l’univers du vin. Les initiatives se multiplient pour faire rencontrer le touriste et le vin, du banal caveau à la chambre d’hôte en passant par les balades vigneronnes etc… Tant mieux… promenons-nous dans les vignes !

J’ai eu cette chance en rendant une visite à Ghislain d’Aboville du domaine Allegria, situé entre le village de Neffies et celui de Caux. Les vignes bordent un volcan depuis fort longtemps endormi et peu le savent, non qu’il dorme mais bien qu’il y a eu ici plusieurs volcans jusqu’à la mer à Agde. Sur ses 9 ha de vignes, Ghislain a la chance de disposer de deux terrasses baignées de soleil et face à l’horizon de la vallée. La vue est superbe. Il a pour ambition de créer ici une cave qui est déjà en construction pour accueillir en plus des vins, une table d’hôte. Il aura certainement d’ici la mise en route de ce projet principale d’autres idées pour animer le lieu et attirer les touristes jusque sur son vignoble. Pézenas est tout proche !

Ghislain est de ces hommes qui foule la terre avec franchise et assurance. Il a cette modernité qui dérange en débarquant dans le pays mais qui ouvrira des portes aux autres vignerons. C’est certain, il fera des émules et des envieux.

Pour disposer d’un certain capital, il partage ses vignes avec plus de 20 associés, amis et relations, qui sont de véritables ambassadeurs des vins, dont certains installés à l’étranger l’aide à la commercialisation. Coup double ! Et si le haut de gamme de l’oenotourisme était de devenir propriétaire d’une vigne et de déguster son propre vin !!!

Caveau des arches à Beaune, un restaurant de Bourgogne

La ville de Beaune se visite, en tournant autour si on reste dans sa voiture ou dans un car. On vient de loin, en passant par les vignes, en louchant sur le mont rachet, en se troublant devant la romanée-conti.La bourgogne tourne autour de Beaune et s’enivre d’histoires, de culture, brasse l’oenotouriste, l’embrasse et le chavire. On y prend du plaisir de différentes manières.J’ai choisi sa gastronomie, invité à déjeuner au Caveau des Arches. L’entrée n’a l’air de rien, le long du boulevard qui fait le tour de la vieille ville, une porte, un escalier, vous descendez, et vous découvrez deux salles de restaurant superbes, sous des voutes de pierre de bourgogne datant du 18ème siècle.

Caveau des Arches

Le chef, Marc Gantier est normand, sa cuisine est bourguignonne. J’ai suivi un menu imposé pour accompagner une vingtaine de cuvées différentes. Qu’importe ! Laissez-nous nous imposer des choix. Souvent, finalement, ça ouvre aussi bien sur l’extérieur que sa propre curiosité. ce fut encore le cas ici. Premier émoi, dans l’ordre, l’entrée, du poisson frais, un tartare bien accommodé : Ses pointes de citron et de vinaigre viendront jouer avec l’acidité des vins blancs.

tartare en entrée

Le plat parle du terroir : foie gras poellé sur un lit de purée de pomme de terre, un régal de saveur, de tendresse, de douceur en bouche. on cherche un vin souple, fin, aux tannins qui s’étirent vers le palais, à un velouté en écho sur un Corton 2003. L’assiette est assez grande pour y recevoir une  découpe délicate d’un magret de canard rosé, fondant en bouche. Rarement déguster ces deux plats en même temps avec autant de plaisir.

Foie gras poellé

Le dessert a suivi le même chemin. Belle rigueur de service pour amener, au nez, des parfums de chocolat chaud en croquant dans le fondant. Seule ma femme sait faire aussi bien. Un large sourire de coulis de fruit rouge sur l’assiette blanche, une feuille de menthe, quelque autres amuses bouches aromatiques et une belle boule de vanille. Chacun a sa place et la découverte du plat donne le temps de ressentir les aliments et leur mariage.

Fondant au chocolat

Le restaurant se trouve là :Voir la google carte