Domaine de Valensac, du bien-être au cœur du Languedoc authentique

Il est des découvertes de domaine comme des parenthèses, inattendues. Valensac se pose ainsi, isolé sur une vaste étendue de vignes, le long du fleuve Hérault, entre le village de Florensac et celui de Bessan. Au détour d’une route départementale improbable tant la destination semble incertaine, il se laisse enfin effleurer. Derrière 4 platanes, une superbe façade de bâtisse vigneronne accueille un visiteur forcément ravi par sa découverte.

L’Art et le vin, un assemblage
Le cœur du domaine se dévoile véritablement en passant, le dos courbé, la tête vers le bas, par une de ses minuscules et étroites ouvertures taillées dans une non moins immense porte de cave. Si le bâtiment date du siècle dernier, à l’intérieur, les cuves en inox sont récentes, posées les unes contre les autres, le long des murs, sous une splendide charpente de bois apparente. C’est beau et c’est réellement surprenant. Sur chacun des 2 murs aux extrémités de la cuverie, une fresque en céramique reproduit un tableau appartenant à l’ancien propriétaire. D’un côté, une toile « viticole » de l’artiste François Boisrond qui date de 1997, que l’on retrouve aussi sur l’étiquette de la cuvée F. Boisrond, un bel assemblage de blanc avec une majorité, et c’est là encore une surprise, de riesling. De l’autre, une œuvre colorée, fantasque et complexe du peintre Hervé Di Rosa qui se reflète sur le métal des cuves.

Les vins Pays d’Oc Indication Géographique Protégée
Le domaine géré depuis 10 ans par Edwige Thuillé produit exclusivement des vins Pays d’Oc Indication Géographique Protégée. Une gamme classique de monocépage vous permet de déguster les vins à un prix très abordable (5 euros), chardonnay et sauvignon en blanc, merlot et cabernet-sauvignon en rouge. Laissez-vous tenter également par les 3 cuvées de la gamme « Entre Nous » tout à l’image de la gérante, Edwige, simple, sans complexe et croquant : un rouge 100% petit verdot à 7,5 €, un blanc sauvignon et petit manseng à 6 € et un rosé de grenache à 5,5 €.

Les saveurs du sud
Aux alentours, à 10 mn, réservez votre table à la Pacheline à Marseillan-port, pour y savourer les huitres de l’étang de Thau et quelques coquillages, avant de flâner le long des quais, bordés quelque fois par de longues péniches qui viennent du canal du midi. Au loin, le trait de sable du lido souligne un horizon ensoleillé, tandis que la brise vous apporte le souffle du large, le bien-être d’un Languedoc authentique !

Domaine de Valensac
RD28
34510 Florensac
valensac@orange.fr
Tél : 06 72 62 39 05

Millesime Bio, La Colombette annonce la fin des traitements chimiques pour la vigne

Vincent Pugibet ne fait pas dans la demie mesure. Pas son style ! Remarqués par la qualité de leur Chardonnay puis par leur cuvée Plume désalcoolisée à 9°, le domaine de la Colombette près de Béziers dans l’Hérault a depuis deux ans une démarche originale consistant à planter des cépages résistants aux maladies.

En plein reportage de France 3 sur le salon professionnel des vins bios, Millésime Bio, Vincent déclare : « c’est vrai qu’aujourd’hui ça nous permet d’avoir des vignes sans aucun traitements c’est à dire évidemment sans molécule de synthèse, mais y’a aussi pas de cuivre, pas de soufre y’a rien, rien de rien ! Vous pouvez revendre vos appareils de traitement, y’a plus rien. Ca fait une vraie différence ! »

A voir à partir de 1mn :

vincent pugibet millesime bio cepage resistant

Et sur le site du domaine de la Colombette, on peut lire ceci :

« Aujourd’hui la viticulture classique bio n’amène pas de solution. Entre viticulture Bio et traditionnelle, seul le remède change. Dans le premier cas on utilise du soufre et du cuivre issu respectivement du raffinement du pétrole et du recyclage de câbles électriques. Dans l’autre, on emploie les molécules de synthèse de la phytopharmacie. Dans les deux cas, on ne s’attaque pas au fond du problème. En croisant simplement nos Vitis ancestrales avec des Vitis sauvages, on obtient naturellement une résistance durable aux maladies.
Le développement et l’utilisation de cépages résistants à l’oïdium et au mildiou permet de réduire de 80 à 100 % les fongicides utilisés en viticulture. Ils permettent de supprimer l’exposition des agriculteurs aux pesticides. Ils assurent l’absence de résidus dans les vins pour les consommateurs. Ils ne modifient et ne détruisent pas le milieu naturel. »

Photos ©Olivier Lebaron Photographies : plantation des cépages résistants au domaine de la Colombette

Lire aussi article publié sur La Feuille de Vigne : http://www.lafdv.fr/std/183-au-combat-les-pugibet-plantent-des-cepages-resistants-aux-maladies-de-la-vigne 

 

Domaine de Montcalmès, Frédéric Pourtalié, Vigneron en Languedoc
Si la route pour se rendre jusqu’au village de Puéchabon, dans l’Hérault, est quelque peu sinueuse depuis Aniane, la conduite du domaine de Montcalmès est quant à elle toute droite !Un blanc, un rouge !

Ne cherchez pas d’autres cuvées ! Les Pourtalié, père et fils, font dans l’essentiel. Dans la vigne, la même attitude. Ils travaillent sur deux terroirs différents, d’un côté le galet-roulé, de l’autre le calcaire. 3 cépages en rouge : grenache, syrah, mourvèdre. 3 cépages en blanc : marsanne, roussane, chardonnay. Et chaque année, un nouveau millésime.

Voilà, le décor est planté. Avec ces paramètres, la cave est une succession de 4 grandes salles pour la vinification en barrique, une centaine de pièces, avec un élevage parcellaire très identitaire. A la dégustation, au pied des fûts, c’est un réel étonnement de constater la différence entre un grenache sur galet-roulé et un grenache sur calcaire, de même pour la syrah !

Le grenache 2008, sur terroir galet roulé est très gourmand, très frais, avec une dominance de cerise sans le côté confituré. Sur la langue, une dentelle très fine. La parcelle se situe juste à la sortie des gorges de l’Hérault, en plein courant d’air.

Le grenache 2008, sur terroir calcaire, se fait désirer. Il donne moins au premier abord avec un peu d’amertume en fin de bouche. « Il sera parfait pour le vieillissement et apporter la structure au vin »nous dit frédéric, le fils Pourtarlié. C’est lui qui en 1998 décide de reprendre le domaine, de passer en cave particulière, et de mettre à profit ce qu’il a appris de ses paires (Laurent Vaillé de la grange des pères pour n’en citer qu’un) et acquis de son père sans doute.

Avec sa sœur et son cousin, le projet a franchi une nouvelle étape et le domaine est maintenant bien calé sur des rails prometteuses.

La dégustation se poursuit sur la syrah 2008, au rendement incroyablement bas de 12 hl à l’hectare, nez floral avec un style plus nordique. Sur ce sol pauvre de galet roulé, l’eau passe et ne reste pas et la chaleur se concentre sur les pierres. Les raisins se font rares.

Le mourvèdre existe uniquement sur galet roulé à Montcalmès. Frédéric précise : « Le mourvèdre se plait les pieds dans l’eau et la tête au soleil. La vigne sur cette parcelle va en profondeur. » Le 2008 est animal avec une chair très gourmande. Il apportera la complexité au vin.

Vous l’aurez remarqué, à aucun moment l’on ne parle d’arômes de vanille ou de note toastée si typique de l’élevage en fût. Si avec des barriques neuves, les vins se parfument de bois, avec des barriques de 1 ou 2 vins, c’est à dire ayant déjà servi à élaborer 1 à 2 millésimes, les vins s’élèvent sans ce marquage de chauffe et de chêne. Quelques unes viennent de la Romanée Conti.

L’assemblage s’effectue toujours dans les mêmes proportions : 60% syrah, 20% grenache et 20% mourvèdre. Chaque cépage et chaque sol apportant ses qualités au millésime final.

En 10 ans, tout en discrétion et en régularité, le domaine a conquis bon nombre d’amateurs et, bien né, on le classe déjà parmi les grands vins du Languedoc. Si il n’est pas encore équipé d’un caveau pour recevoir les visiteurs de passage, vous pouvez prendre rendez-vous, on vous recevra avec plaisir.

Bon à savoir : le blanc c’est uniquement 2500 bouteilles. Il n’y en aura pas pour tout le monde assurément.

Domaine de Montcalmès

Chemin du Cimetière

34150 Puéchabon

Tél : 04.67.57.74.16

gaecbh@wanadoo.fr

Portrait d’un oenotouriste en 2010 selon WineTourisminFrance

Quoi de mieux que de rencontrer des oenotouristes en se baladant dans le vignoble du Rhône, entre Cairanne et Sablet, un appareil photo dans une main, un verre dans l’autre.

Claude Gilois

André et Claude

Claude et Lincoln

Quand un oenotouriste rencontre un oenotouriste, qu’est-ce qu’ils se racontent ?

André Deyrieux du site internet WinetourisminFrance.com a lancé le trophée de l’oenotouriste l’année dernière, en récompensant Lincoln Siliakus, journaliste australien qui est parti à la rencontre des vignerons , au guidon de son solex, de Chablis en Bourgogne à Sablet en Vaucluse, avec pour obsession : « mais c’est quoi ce terrouar ? »Visages de Terroir-Portraits of Terroir de Chablis a Sablet a Solex

En 2010, André Deyrieux a décidé de remettre le prix de l’oenotouriste à Claude Gilois et Ricardo Uztarroz, auteurs de l’ouvrage Tour du monde épicurien des vins insolites

Ricardo est journaliste à l’AFP, basé à Lima. Claude a créé sa société d’importation de vins du monde en France. Les deux nous livrent des récits surprenants sur des vignobles aux quatre coins de la planète. Un grand voyage d’ouverture, de découverte et de curiosité pour un univers qui cultivent la vigne aux limites des climats et de l’altitude. Et si l’oenotouriste était un aventurier, un globe-trotteur, un flying wine lover ?

Le tourne au verre - cairanne

En attendant de faire un tour du monde, nous avons diner au restaurant – bar à vins de Cairanne, « le tourne au verre ». Un endroit très agréable dans le village, une superbe boutique avec une sélection de vins atypiques et quelques très beaux magnums, des vieilles vignes de gauby par ci, du Silex de Daguenau (un must de fraîcheur et d’équilibre) par là, une charmante sommelière pour vous guider dans vos choix. La cuisine est généreuse, raffinée et délicieuse. Bref, une adresse à garder dans vos oenotes !

Et si je n’ai pas aimé le vin que Claude a présenté comme un des meilleurs chardonnay du monde, un Kistler 2006, Mc Crea Vineyard, (trop boisé à mon sens et trop amer en final), André nous a fait découvrir ensemble le domaine de Viret à Saint Maurice sur Eygues qui se caractérise par des vins issus de la cosmoculture (on expliquera tout cela plus tard), une absence d’intrants chimiques à la vigne comme en cave et une partie de sa production réalisée dans des amphores ! Des vins très intéressants pour vous convertir aux vins naturels !

Pugibet, de la Plume et du Diable du chardonnay, Domaine La Colombette

La Colombette est un domaine en marche, qui marque la tendance, tiré par le père et le fils, François et Vincent Pugibet, que l’on pourrait tout à fait présenter comme des vignerons inventeurs ou des innovateurs de vins !

Cuvée Désalcoolisée Plume

Si les racines familiales ancrent fortement le domaine depuis plus d’un siècle sur cette terre du Libron, près de Béziers, aux portes des premières collines de l’arrière pays, c’est bien vers l’avenir que les Pugibet regardent.La phrase clé pour comprendre leur démarche : « Le cépage, la qualité de travail et l’imagination du vigneron sont plus importants que le terroir »

Vincent et François Pugibet

Leur atout c’est l’innovation pour atteindre un objectif précis. L’envie de toujours tester des procédés et des techniques pour obtenir la meilleure qualité comme de décrocher par 2 fois le titre de meilleur Chardonnay du monde.Adeptes des vins accessibles, faciles à boire, ils se sont notamment engagés dans la voix de moins en moins controversée de la désalcoolisation pour redonner au vin sa place sur la table au quotidien. Vous trouverez ainsi leur fameuse cuvée Plume à 9°, disponible dans les 3 couleurs, récemment médaillée au concours « Wine Innovation Awards », bien loin de l’image stéréotypée des vins de soleil corsés, sur-mûris et fort en alcool. De la même manière, ils investissent depuis peu dans le vin « bio » et la plantation de cépages résistants dont vous entendrez certainement parler prochainement.Un petit institut de recherche à eux seuls disent certains !Oui des vignerons chercheurs, des hommes dans leur temps, des entrepreneurs qui ouvrent des portes, laissent entrevoir des évolutions majeures de leur métier et évoluent avec la liberté d’imaginer les vins que nous aimerons consommer.

Domaine La ColombetteAncienne Route de Bédarieux34500 Béziers04 67 31 05 53www.lacolombette.fr

Le vignoble s’arrache à sa terre et oublie son histoire

Finalement, ce qui m’énerve ce n’est pas tellement de savoir qui a raison si le vin bio existe ou pas.

Non ! ce qui m’exaspère c’est la perte de sens dans ce quotidien et l’oubli de notre vignoble :

raisin-rougeTiens en exemple, pendant une anodine réunion annuelle d’association sportive dans mon village de l’hérault, au cœur de cette immense vignoble, dont la terre respire encore de la culture millénaire de la vigne.

La convivialité du moment s’accompagne comme toujours et partout d’un apéritif, léger grignotage, assortiments de jus de fruit, de soda simili cola coca, et de plusieurs bouteilles de vins, blanc et rouge.

Bien évidemment, celui qui choisit les vins se fend toujours d’un « alors, qu’est-ce que vous en pensez ? Il est pas mal ce blanc de la cave coopérative ? »

Sur la table… le résultat de ceux qui oublient leur identité et leur histoire : Un sauvignon blanc et un chardonnay.

« Ca vient de la coopérative ! Ils en ont bien du mal à vivre et à vendre leurs vins, pourtant, il n’est pas mauvais, hein ?! »
Qu’est-ce que l’on peut dire pour ne pas fâcher ? Alors, on passe pour le renfrogné de service, jamais content !

« Mais vous savez que le chardonnay et le sauvignon ne sont pas des cépages du Languedoc. Que les gars ils font ça parce qu’on leur a dit que dans le monde, le consommateur ne boit que du chardonnay et du sauvignon. Alors ils ont arraché, beaucoup, et continuent de le faire, leurs cépages d’origines, leur identité, je vous dit, comme la marsanne, la roussanne, la clairette, le grenache. »

Et après ils s’étonnent que l’hémisphère sud soit capable de faire les mêmes vins mais pour moins chers ? Et ce sont les mêmes qui pleurent parce que dans les vieux villages, plus personnes ne boit de leur vin, plus personne ne fête la vigne, la machine a remplacé les bras !

Et dans ces mêmes villages, les néo-habitants qui viennent graviter autour, dans des lotissements décharnés, pour y construire des villas mal isolées, chauffées et refroidies à la clim, et des piscines pas plus grandes que le terrain qui en fait le tour, ces gens-là vont à la fête du village parce que c’est la fête de l’école des petits et quand ils ont besoin de vins, il y a tout ce qu’il faut dans le hard-discount du coin. Ils ne participent plus de la vie du village qui se meurt en son centre.

Quand on vous dit que le vin ce n’est pas qu’une boisson, c’est aussi une culture et une histoire. En voilà un bel exemple. Le lien entre la terre, la vigne, le vigneron ou la cave coopérative et l’habitant a bel et bien disparu.

Alors oui, on passe encore pour des grincheux quand on rappelle à ses concitoyens que le vrai vin c’est celui d’un vigneron qui respecte son histoire, sa vigne et celui avec qui il le partage. Faites l’effort de la rencontre, vous y gagnerez.

Defaix Daniel-Etienne : du chablis tout cru

daniel etienne defaix chablis vinexpoDaniel-Etienne Defaix dilue de la tendresse autour de lui et dans ses vins. La voix de l’homme apaise. Son regard rassure. Les mots qu’il emploie donnent à la rencontre un sentiment agréable de bien-être et d’humanité. Je suis en confiance et dans ces cas-là, on espère sensiblement lui en donner, un peu, en retour.

Accompagné de Laurent Baraou, de bû, je découvre ce faiseur de « petites grenouilles« , des têtards de grand cru, aux mains pleines de bouteilles, toujours à faire gouter de ses vins de Chardonnay. Il va jusqu’à nous servir un Chablis premier cru Vaillon 1983. C’est un peu de sa terre que l’on met en bouche en s’attendrissant d’une telle complexité.
On devine ce soin apporté à la fermentation en préservant les levures indigènes et ce long travail de bâtonnage des lies fines qui pendant 18 mois enrichi le vin.

La crise durant, le chablis souffre, Daniel-Etienne tout autant. Et pourtant, il résiste, ne licencie personne, s’accroche. Son dynamisme se remarque : logo soigné, une symbolique claire, porte ouverte, un nom, un homme, un terroir, des vins d’exceptions. Mais voilà, la France boit moins. Les grands hôtels et les bons restaurants ne commandent plus et se délestent un peu de leur stock. Ca fait rentrer de la trésorerie.

defaix baraou lebaron vinexpo bordeaux

Daniel-Etienne a le sens de l’accueil à Chablis. Alors, outre son domaine, vous y trouverez un restaurant/Bar à vin, la « Cuisine au vin » (difficile de faire plus explicite !), et un hôtel de 38 chambres : Aux lys de Chablis…le Lys étant le nom d’un des terroirs de l’appellation. Bel exercice de style, vouloir tout nous donner, le pain, le vin et le couvert, en un même lieu, une même scène… Cet homme veut nous faire plaisir et il tient à ce que l’on revienne dans son village de Chablis, découvrir tous les secrêts de sa carte. En repartant, faites un détour par le village d’Irancy, et faites le plein de rouge cette fois-ci, pour ne froisser personne.

 

daniel etienne defaix chablis vinexpo bordeaux

Vous trouverez facilement le restaurant dans le village de Chablis et si vous n’êtes pas trop loin de ce fameux repère de bû, rendez-vous chez Laurent Baraou, il en a pris plusieurs bouteilles pour les amis de passage.

Jambon : du Beaujolais en tranche !

la tranche jambon gamay

Jambon ! Fier de son nom, Philippe s’amuse à le décliner sur ses cuvées. La Tranche pour le rouge et le Jambon Blanc pour le Chardonnay. Rassurez-vous, il ne ressemble pas à ce portrait, là, sur cette étiquette du Gamay ! En fait, voilà à quoi il ressemble, quand il fait le bel esprit sur un salon, comme la Dive Bouteille à Deauville.

Philippe Jambon Beaujolais vin naturel

Depuis 1997, l’année de son installation, parti de rien, il a toujours travaillé ses vignes et ses vins avec la même rigueur : aucun pesticide et aucun engrais chimique afin de garantir l’authenticité de son terroir. Avec 3,5 hectares, il a atteint la limite de l’équation du vin naturel :

travailler plus pour produire moins !

Sans chimie, il faut bien se rendre à l’évidence, le risque est énorme mais le résultat en vaut le coup. A Chasselas, Philippe Jambon nous régale d’un Nouveau Beaujolais. Chacune de ses bouteilles est vivante et le vin, comme un poisson dans l’eau, se plait à évoluer. Regardez bien ! Les étiquettes de La tranche en Gamay et de La Grande Bruyère en Chardonnay ne comportent pas la mention “contient des sulfites”. Et bien sûr, l’indication “vin de table” c’est une invitation à les découvrir et à partager ce plaisir avec des amis.
En 2008, Monsieur Jambon a vu passer la grêle sur ses vignes. Ne reste que 5 hl/ha au lieu de 30 à 40 hl/ha. Le manque a gagné va peser sur l’exploitation. Il y a des stocks à vendre c’est certain mais la perte sera sèche !!! Du coup, les cuvées sont encore plus rares que jamais.
Mon conseil : tombez sur une bouteille de son blanc, chardonnay très fin, sans soufre, une petite merveille. Il en a !

Film sur le Petit et Grand Chablis à la Chablisienne

La Chablisienne signe le premier film d’animation (voir le film) en 3 dimensions présentant le vignoble de Chablis et ses crus. Ce film pédagogique, d’une durée de 4 minutes, permettra aux amateurs du monde entier de mieux comprendre l’univers des vins de Chablis et de découvrir la richesse de ses appellations.

 

Même si à Chablis on cultive un seul cépage (le Chardonnay), le chablisien est un terroir complexe avec sa vingtaine de villages, ses vallées, sa grande variété de pentes et d’expositions, ses deux grands types de sols (Portlandien et Kimmeridgien)… A Chablis, la notion d’origine prend tout son sens. Depuis que l’homme y cultive la vigne et confectionne des vins, il a méticuleusement appris à lire ce territoire, à en extraire les “pépites” (ces micro-climats qui font des grands vins uniques). La Chablisienne a voulu expliquer cette réalité, simplement, sans refuser la complexité.

En créant ce film, La Chablisienne confirme sa position de leader de Chablis, offrant la plus large gamme des appellations du vignoble avec trente crus différents : des Petits Chablis, des Chablis, 11 Premiers Crus, 6 Grands Crus ainsi que le célèbre Château Grenouilles, unique château de la colline des Grands Crus (soit au total 25% de la production du vignoble).

« La réalisation d’un film court en 3D disponible sur le web est une réponse adaptée à un enjeu qui nous paraît essentiel : faire preuve de pédagogie pour donner de la valeur à notre travail”, confie Damien Leclerc, Directeur Général de La Chablisienne.
En 2007, dans le même esprit, La Chablisienne avait créé et commercialisé une valisette découverte du vignoble (6 vins différents, du Petit Chablis au Château Grenouilles). Elle réaffirme ainsi sa capacité d’innovation et son rôle moteur dans la communication du vignoble.

Communiqué de presse Drink Media Wire – La Chablisienne

logo Depuis 1923, La Chablisienne est une coopérative basée à Chablis en Bourgogne qui regroupe aujourd’hui près de 300 vignerons. Le vignoble de 6800 hectares, réparti de part et d’autre de la rivière « le Serein », s’étend sur 20 communes. Sur les 4700 ha déjà plantés, La Chablisienne représente à elle seule près de 25 % du vignoble. Elle est présente dans toutes les appellations.

La production de l’ensemble du vignoble est, selon les années, d’environ 250.000 hectolitres. Ce qui fait du Chablis le plus important producteur de vins blancs de Bourgogne. Les vins sont issus d’un seul cépage, le Chardonnay, qui trouve dans les sols chablisiens matière à une grande finesse d’expression.

Nous en avons parlé à l’occasion du test sur les résidus de pesticides dans le vin (voir article), publié par la revue test-achats de décembre 2008 . n° 526. Il avait notamment mis en évidence la présence de résidus de pesticides (du pyriméthanil) dans la cuvée « La Source 2004 », pourtant certifiée Bio .
Je n’ai encore lu encore aucune réaction de la part de La Chablisienne à propos de cette étude, certes publiée en Belgique, dont personne ne parle en France !!!

Gilles Azam Les Hautes Terres de Vignes Bio en AOC Limoux

La fête souvent s’accompagne de petites bulles, effervescentes, pétillantes, aromatiques. Si beaucoup ne jure que par le Champagne, ma raison et mon besoin de curiosité m’ont amené à découvrir l’excellence du Crémant. J’ai souhaité vous dresser le portrait d’un vigneron très attachant, recroquevillé dans son village natale, tout près de Limoux, là où le vin pétillant a été inventé (avant le Champagne !).

J’ai connu plusieurs Roquetaillade. L’un était un château en Gironde. Celui-ci, près de Limoux dans l’Aude, abrite un village perdu sur son rocher, perché à 350 m d’altitude, tout entouré de 120 ha de vignes. Ici, pas plus de 16 habitants au km². Y’a pas foule. Je me demande même si il n’y a pas plus d’éoliennes, là-haut, sur la crête, face au village, que d’âmes qui filent, dans ces ruelles étroites, et, sombres en hiver.

roquetaillade aude limoux azam

Près du château (il y a toujours un château et une église comme vous le savez, dans une commune de France), en rangs serrés, collées les unes aux autres, des caves, souvent vinicoles laissent s’échapper, parfois, des visiteurs d’un jour portés par de petites bulles invisibles.
Au pays de Limoux, la Blanquette et le Crémant sont rois !

azam gilles vigneron limoux

Chez Gilles Azam, vigneron, au domaine des Hautes Terres, le Crémant s’appelle Joséphine. C’est le prénom de sa fille. Pétillante, certainement !
Prolongeant la certification Bio de ses vignes et de ses raisins, il poursuit au maximum cette rigueur, ce respect du vivant, jusque dans la cave et ses quelques cuvées. Faire du Bio c’est déjà se rajouter du travail par rapport aux autres, mais le faire sur le Crémant, c’est vraiment en vouloir, faire un effort.
Joséphine est un assemblage particulier de chardonnay, chenin et mauzac. D’habitude pour le crémant, le chenin est mis de côté. Gilles a un faible pour le chenin.
La méthode champenoise demande du temps : 9 mois d’élevage en fût suivi de 24 mois de fermentation en bouteille posée sur des lattes. Plus la fermentation se glisse dans le temps et plus les bulles seront fines. Ce n’est qu’une fois ces deux années achevées, que Gilles dégorge les bouteilles. En d’autres termes, une fois que la fermentation est finie, les lies mortes se sont déposées sur la paroi de verre. Il va alors en quelques jours, basculer les bouteilles, le cul vers le haut, afin de faire descendre les lies dans le goulot. Un mouvement rotatif de la bouteille accélère la glissade des lies, au fur et à mesure qu’elle se redresse à l’envers. Gilles parle alors de « poignettes », réalisées plusieurs fois par jour, à intervalles réguliers, où la bouteille fait à chaque fois 1/6 de tour. Le coup de main du vigneron !
Depuis son installation en 1999 dans son village natal, il a racheté la cave de son grand-père et s’efforce de retrouver la taille du domaine de son arrière-arrière-arrière grand-père, bien avant la grande guerre. Gilles garde les pieds sur terre. Comme il le dit : « Je suis en Bio parce que j’essaye de faire le plus propre possible…et avant tout il ne faut pas décevoir son client ». Avec ses 7 ha de vignes, les Hautes Terres produisent 20% de Joséphine (Crémant), 45% de Louis (AOC Limoux blanc) et 20% de Maxime (AOC Limoux rouge) et le reste en vin de pays, soit à peu près 25000 bouteilles.
J’en ai pris quelques unes…

azam louis limoux bio