De caudalie au château smith haut lafitte, une ligne de vigne

Caudalie Spa Vinothérapie

Surtout ne pas cracher dans la soupe ou taper systématiquement sur les plus brillants.

Un séjour à Caudalie, au chateau Smith Haut Lafitte, une journée entière, 2 repas au restaurant sans n’avoir rien visité ni les caves, ni les soins de la vinothérapie. Tant pis ! Le tableau est dressé !

Château Smith Haut Laffite

On y arrive très facilement, c’est fléché depuis la sortie Marcillac de l’autoroute. C’est cool ! Pas de chichi à l’entrée, un parking, le château à gauche avec marqué dessus (oui je sais c’est comme le port salut…) en lettres blanches Smith Haut Lafitte, en face en gros, Caudalie !C’est bien là…

La première chose que les professionnels vous disent à propos de l’endroit, c’est l’envers…comme d’habitude…par connivence bien sûr, pour vous mettre en confiance… « Vous savez, il n’y avait rien avant, c’est du neuf pas de la rénovation ! »Ca brise un peu, le peu de rêve. Cependant faut avouer que ce n’est pas du tout mon genre. L’authenticité sans luxe me plait davantage. Alors évidemment, je ne suis pas à ma place. Beaucoup le penseront à me lire et ils auront raison !

bassin de caudalie

Puis voilà, on y découvre un parc divinement agencé, sculpture, bassin, cygne, ponton, barque isolée sur une minuscule île… ah comme c’est bucolique, charmant, mignon… tout y est… des bâtiments tout en bois revêtu, bar, salon privé, restaurant.

Aux repas, midi et soir, même table ronde, le soir lumière très tamisée, intimiste, plus propice à la complicité, des couples, des humeurs. Les plats sont raffinés sans être extravagants : un oeuf poché en entrée trempé dans une soupe de petits pois verts, deux ronds de foie gras le soir, une plancha de poisson qui ressemble plutôt à une rondelle de poisson, un magret de canard rosé, belle cuisson, rien à dire. Les desserts de même facture, un fondant au chocolat, un mille feuille à la fraise, des sorbets… c’est bon, pas de déception.

Mais voilà, (et je vous préviens de suite, je n’ai pas aimé…) les vins, de Bordeaux, m’ont déplu. Il y a certainement ici une grande partie de clientèle internationale. Du coup, (mais je peux me tromper), les vins sont dans cet étau resserré, aseptisé, du bois, de la planche comme on dit, du parquet sur lequel on glisse des arômes de vanille, de toast. Et c’est ainsi sur les blancs comme sur les rouges.Le soir, sur le dessert, un blanc moelleux est annoncé.  La cata ! Un nez de serpillère (ne me croyez pas, j’exagère forcément), la bouche laisse entrevoir une autre particularité, une finale amère assez désagréable.Pourtant il y en a des bons Bordeaux. On a su m’en faire déguster ! (Merci le civb)Je m’en retourne dans ce Languedoc, sans aigreur, n’ayez crainte, dans l’idée de m’ouvrir un de ces vins de table dont les arômes transpirent la passion de l’homme qui vous le partage ! Comme le domaine de Mouressipe près de Nîmes. Quel bonheur, quelle terre promise, une voie à suivre, des yeux à ouvrir.

Oeno-blogeur à Bordeaux : un dimanche au chateau du Payre en AOC Bordeaux

chateau du payre facade bordeaux

Dimanche matin de notre week-end oeno-blog à Bordeaux – Le soleil est au rendez-vous, le vent aussi. Le CIVB nous amène au Château du Payre, très beau domaine en agriculture raisonnée sous label Terra Vitis. Les vignes se situent en AOC Bordeaux, Premières Côtes de Bordeaux et Cadillac pour le liquoreux.
La Garonne n’est pas loin et nous devons grimper un peu pour atteindre le bourg où se nichent les bâtiments.
Un petit bout de femme nous accueille, très vite, auquel s’accroche un garçon un peu timide. Il faut dire que sur lui se pointent les objectifs de nos appareils photos. Ca doit faire bizarre.Valérie Labrousse nous emmène sur ses terres, au pied de ses vignes ; elle qui se tient debout, à l’extrémité même de la cinquième génération de femme vigneronne.

blog vin bordeaux chateau du payre

Elle, qui avait fait un autre choix que la vigne, est revenu dans le giron(de) familial pour poursuivre les efforts de ses ainées. Devant nous, 33 hectares de vignes sur les communes de Cardan et Rions, du travail pour une main d’oeuvre locale pas si facile à recruter et la particularité de vendre plus de 80% de ses vins en direct aux particuliers. D’ailleurs, à l’entrée, on trouve un caveau de dégustation très fonctionnel et quelques places de parking pour les clients de passage.

fabrice leglatin de vinsurvin au chateau de payre

Devant Valérie se tient quelques blogeurs, aux allures différentes.  « Mais c’est quoi exactement des oeno-blogeurs » nous demanda-t-elle. Si certains, comme éric ou fabrice, notent, questionnent, s’intéressent, d’autres, déjà, prennent un peu plus la mesure du temps, soupèsent poche droite et poche gauche, se donnent de la voix. Cependant, parce que le discours de Valérie est passionnant, nous suivons de concert ses pas et ses gestes. Nous irons également visiter la cave, très propre, dont l’arrière s’agrandit pour aménager un quai de vendange plus moderne et accessible avec un sous-sol pour le stockage du vin en barrique.

vigne chateau du payre coteaux de bordeaux et cadillac

Au passage, nous apprenons que pour le maintient en AOC, le domaine devra produire de sacrés efforts notamment sur l’espacement entre les rangs et sur la hauteur des fils. Le vignoble subit des contraintes constantes et il n’est pas rare, même en AOC Bordeaux, de voir des domaines soudainement à la vente.

Notre visite s’achève dans le salon où nous sommes reçus pour un repas, simple comme le répètent nos hôtes, mais surtout excellent et raffiné à notre goût. Quelques asperges blanches pour commencer et le papa de Valérie nous entraîne plus loin dans la bâtisse pour nous faire déguster, des magrets de canards qu’il est en train de braiser dans une cheminée-barbecue ou un barbecue-cheminée, on ne sait plus, la fumée des sarments de vigne gagnant la pièce. Au naturel, ravi de nous débotter ainsi, il nous découpe quelques tranches et chacun se délecte, tenant la viande rouge et chaude du bout de ses doigts. C’est délicieux. Me vient comme une atmosphère joyeuse de repas de famille.

vin de blog et blog de vin

Sur cette photo, la jeune femme au centre, est une oenologue, bien sûr, c’est pour cela qu’elle tient son verre ainsi. Il s’agit de Valérie Danan dont nous avons fort apprécié sa conversation et son rire. Elle était notre accompagnatrice, digne représentante du CIVB. Ils ont bien de la chance ces bordelais !!!
Le repas fut l’occasion de découvrir des vins de Bordeaux très accessibles et de comprendre l’intérêt de les laisser vieillir quand les années s’y prêtent. Nous avons ainsi dégusté un 2005, très chaud, en pleine puissance, qu’il faudra impérativement mettre à l’abri pendant 10 ans avant de se régaler. S’en est suivi un 1989 et un 1983, différents tous les deux, renversant, me procurant enfin ce plaisir d’attendre. Quelle récompense en effet que de patienter tant d’années pour ouvrir, au génie, de telles bouteilles. A mes côtés, Emmanuel Delmas, sommelier au Fouquet’s, sabre l’air de ses doigts. Il tient son verre comme il cueille une fleur fragile, précis dans ses gestes. Pour autant, il n’a pas cette exubérance italienne, et maîtrise aisément l’espace pour y dessiner les contours des vins qu’ils commentent. Quel bonheur de l’entendre dire que celui-ci dégage les effluves d’une boite à cigare, que cet autre respire l’encaustique des meubles, chez les antiquaires. Son phrasé rapide se bouscule presque, quand le mien reste muet. Tu vois, me dit-il, « c’est ça le vin, c’est exactement ça qu’il faut faire ! Y’a le fruit ! C’est du jus ! C’est parfait !  » Et à plusieurs reprises, je l’entends s’écrier, « c’est tendu ».

dessert fraise chocolat cannelé chateau du payre

Le dessert, quelques fraises, deux morceaux de cannelé, un carré de chocolat et un verre de Cadillac 1975. J’étais déjà né en 75 et j’aimais déjà les fraises ! Belle émotion, partagée, comme un air de famille encore qui revient. Le plaisir en bouche est somptueux. Des arômes de cire tapissent ma mémoire, et, nostalgique, tout en regardant la tablée, je laisse fondre le cannelé sur des notes de caramel. Bordeaux me surprend là où je ne l’attendais pas : sur la sincérité d’un vin, la simplicité d’une dégustation, la chaleur d’un accueil franc, sans détour. Je ferai de mon mieux pour mettre ce Bordeaux là en avant. Je veux dire ce Bordeaux qui, comme ces autres terroirs de mon coeur, sait paraître sans maquillage, sous la lumière du jour, droit dans ses vignes. Quand on vous dit que le vin c’est une terre et des hommes, il faut bien venir à leur rencontre pour mieux les déguster.

laurent baraou à Bordeaux au chateau du payre

Exercice de sauvegarde du vignoble par Laurent Baraou, toujours galant homme, faisant honneur à sa voisine, la maîtresse de ces lieux, en l’occurrence celle qui lui procure ce plaisir en bouche, sur ce fameux Cadillac 1975. Laurent était déjà « Nez » en 75 !

Si vous souhaitez en savoir plus sur le château du Payre, faites un tour par ici. Il y a aussi un accueil camping-car et des chambres d’hôtes. Une excellente adresse à ne surtout pas manquer, il y aura bien un vin à votre goût :

Soirée Oeno-blog à la Brasserie Bordelaise : Du chateau Tire pé à Olivier Dauga

Un peu de publicité parce que j’ai adoré cet endroit, l’accueil, le repas et les vins. La Brasserie Bordelaise se situe dans une rue piétonne, au 50 rue Saint Rémi,  près de la rue Sainte Catherine et du théatre. Si vous êtes de passage ou bordelais, n’hésitez pas, réservez à l’avance. Une immense table en bois dans la cave voutée donne le ton et l’ambiance, pour une soirée d’échanges et de rencontres à plusieurs. Soit vous restez vissé à votre banc et ne parlez qu’avec vos proches voisins, soit, n’y tenant plus, vous voyagez autour de la table, par étapes. C’est au choix.

 

cave voutée brasserie bordelaise à bordeaux rue saint rémi

C’est notre deuxième soirée entre gens de blog de vin, toujours suivant l’invitation du CIVB, et l’opération de séduction va fonctionner à fond. D’abord le lieu est magique et nous invite à prendre nos aises comme notre temps. Ensuite, nous sommes accompagnés de la responsable du marketing Europe du CIVB, Carole Demolis, sagement prise en main par le plus gentleman de nous tous, Laurent.

Laurent baraou carole demolis marketing civb bordeaux

Puis, nous avons la chance de rencontrer et d’avoir enfin du temps pour discuter et faire la connaissance de quelques vignerons et de leurs vins. J’ai pour voisin, Olivier Dauga, célèbre « Faiseur de vin« , imposant, plutôt costaud mais très chaleureux et rapidement disert sur les différents domaines qu’il conseille. Ses airs et son allure se démarquent de l’image traditionnelle du Bordeaux, revue plus tôt, dans l’après-midi, durant la dégustation des grands crus. L’homme est un original, ça me plait. Il se prénomme olivier, on est deux. Il me parle d’un domaine, le Chateau Grand Boise, dans les Bouches du Rhône, à Trets, et comme par hasard c’est un village que je fréquente avec amour depuis fort longtemps. Un bel endroit entre le massif de la Sainte-Baume et la Montagne Sainte-Victoire, où vous trouverez à l’endroit du chateau, une très belle vinothèque. (Sur la photo, en-dessous, olivier Dauga c’est le jeune homme à gauche avec son écharpe verte à paillettes. L’homme a du style. A droite, mon verre et mes verres…)

olivier dauga bordeaux faiseur de vin

Olivier Dauga fait des vins uniques qui exaltent avec franchise le plaisir, à travers le fruité généreux d’un raisin idéalement mûr au boisé fondu, associé à une étiquette moderne dans un monde où la consommation des vins est en pleine mutation.  Nous avons le même credo : Il y a un nouveau monde du vin !!!

La table se couvre, petit à petit, de bouteilles, pas toujours vides, tant on nous propose des cuvées différentes à déguster. J’amoncelle devant moi, avec la complicité de la serveuse, très affable, faisant preuve d’une pointe d’espièglerie professionnelle qui anime l’envers d’une soirée,  celles que j’ai préférées et qu’il me plait de noter des détails à partir de l’étiquette et d’y revenir de temps en temps par plaisir.

Le coup de coeur arrive enfin avec les vins du Château Tire Pé de David Barrault. Il a tout de ses vignerons qui travaillent par passion, les pieds dedans et les mains bien occupées. Celui-ci travaille dehors, au grand air, et cultive pas moins de 13 ha sur le terroir de l’Entre-Deux-Mers. Je suis charmé par les premières effluves de sa cuvée Malbec et très vite par la finesse et le fruité en bouche. C’est un vrai régal qui vient à point nommé sur le dessert. Il nous raconte que le nom du Château vient de la montée pour y parvenir. Les bêtes, et pourquoi pas les hommes aussi, en produisant un effort, y tirent un pet. C’est moins poétique que l’Angélus, n’est-ce pas ! David n’est pas forcément très à l’aise devant nous tous mais il nous touche par sa sincérité et son vin n’en finit pas de tourner sous mes narines. Je m’en abreuve doucement, tandis que la soirée s’achève. Il est 2 heures. Bordeaux bruisse encore de monde dans ses rues éclairées. Nous irons, pour certains d’entre nous, trainer une bonne heure de plus, pour parler encore.
Ce monde du vin me plait. Même ici, sur cette terre de Bordeaux, un frémissement se fait voir et des hommes tels qu’olivier Dauga et david Barrault feront école, c’est certain.  Un coup de chateau au CIVB pour l’essai transformé.

Week-end des grands amateurs des grands crus de Bordeaux 2009, La dégustation

tonneaux radoux bordeaux grands crus fut de chène

Voilà, c’était le 16 Mai, au Hangar 14 à Bordeaux.

Nous étions plusieurs « oeno-blogeurs » invités par le CIVB à participer à cet évènement assez surréaliste ;avoir la chance de déguster, en primeur, pas moins de 200 cuvées, 2 par propriétaires de Grands Crus.
Au prix moyen par bouteille, à moi seul, j’ai certainement mis en bouche pour plus de 2 500 euros ttc !!! Et le pire, c’est que j’ai pratiquement tout craché afin de pouvoir en découvrir un maximum ! Même un Angélus 2004, quand j’y pense, à 150 € la bouteille.
Il est certain que j’ai été davantage ébloui par cet alignement prestigieux de grands noms de vins de Bordeaux que par les vins en eux-mêmes (désolé pour les puristes) et par l’absence de rencontres véritables avec un artisan vigneron ! Ce n’est pas le lieu !

Collection de grands crus de bordeaux

J’ai tout de même été ravi de découvrir, à la suite, l’amplitude et l’harmonie de quelques Saint-Julien, dont le château Léoville-Barton ; la finesse d’un Gruaud Larose ; l’élégance d’un château Lagrange dont je ne connaissais jusque là que les fiefs ; l’équilibre d’un Saint-Emilion, le Clos Fourtet ; la fraîcheur de Margaux du Château Rauzan-Gassies et enfin l’exclusivité et le prix d’un Angélus, l’annonciation même d’une garde exceptionnelle.

Avant de terminer ces 3 heures de dégustations par une enfilade de Sauternes, je pris la pause, à côté de la modeste table du château Beau-Séjour Bécot. Il était remarquable que l’évènement rencontrait un certain succès et que, contrairement à ce que l’on pouvait s’attendre, il y avait une majorité de jeunes personnes, disons sous les 35 ans voyez-vous ! Et puis, pas que des messieurs, si il est vrai, que cela restait, apparemment, d’une certaine classe sociale.

femme vin bordeaux amateur

Le sprint final se déroula, tout en douceur, en sucrosité relative, accompagné par Kathryne, elle-même enchantée d’échanger quelques mots avec Monsieur Alexandre de Lur Saluces, ex-château Yquem, et propriétaire du château de Fargues.

lur saluces ex yquem fargues

L’invitation à cet évènement exceptionnel se poursuivit, en petit comité, dans une salle attenante, pour y rencontrer Madame Sylvie Cazes-Régimbeau, présidente de l’Union sylvie cazes présidente union grands crus bordeauxdes Grands Crus de Bordeaux. Il est assez difficile de reporter les propos tant nous n’étions pas du tout en phase. Elle, seule, certainement un peu fatiguée par la journée passée, ne sachant pas trop qui nous étions finalement, je veux dire des journalistes, des amateurs, des proseurs du vin ou des inquisiteurs, et nous, bienheureux, plusieurs, en meute, assistant à l’aplomb de certains, tous plus ou moins habitués à ne pas nous satisfaire du consensus de pensée, à regretter cette forte empreinte de bois dans la globalité de ces grands crus 2006, à constater que nous aurons bien du mal à acquérir et à attendre plusieurs années avant de pouvoir réellement apprécier, à leur juste moment, ces cuvées fantastiques. Et Madame Cazes de nous affirmer qu’en effet, « face à une clientèle un peu vieillissante et à une certaine perte de contact avec la jeune génération », ce genre de week-end avec tout ce qu’il comporte (dégustation, diner, soirée DJ, invitation oeno-blogeur) a pour but de donner une nouvelle image des grands crus de Bordeaux et de se rendre à nouveau accessibles. Enfin, elle nous rappela que l’élevage en barrique de bois neuf « apporte de la complexité, de la finesse et des éléments complémentaires (?) aux vins mais qu’il faut, bien entendu, attendre quelques années avant qu’un Bordeaux ne soit bon« .

Et pendant ce temps-là…il y a celui qui touche avec les yeux…des bouteilles de Smith Haut Lafitte

Julien Pichoff de findawine

Quand le CIVBordeaux invite des oeno-blogeurs à Bordeaux pour un week-end

Le CIVB (Comité Interprofessionnel des Vins de Bordeaux) a eu la bonne idée, marketing, certainement poussé par l’agence de communication « Le Public Système« , d’inviter 9 blogeurs, tagés « oeno-blogeurs », durant le Week-end des Grands Amateurs de Bordeaux. Si cela fait partie comme ils disent « d’une stratégie d’influence des blogeurs« , la règle du jeu au départ semble admise par chacun d’entre nous. Pouvons-nous réellement découvrir une autre image de Bordeaux ? Existe-t-elle ? Qu’y-a-t-il derrière la fascination et l’attraction pour les Grands Crus ?
Pour ma part, je viens là pour espérer que Bordeaux cache peut-être, aussi, de ces hommes et femmes que j’aime découvrir, de ces gens simples, dont la vie tourne autour du vin, de son expression naturelle et de l’authenticité de leur travail. Nous verrons bien…

bar a vin civb bordeaux

Première partie : La rencontre…

Prenez 9 blogeurs spécialisés dans le vin, réunissez-les autour d’une table, dans le bar à vin prestigieux du civb à Bordeaux, asseyez-les autour de 4 cuvées, quelques toasts et devant 3 jeunes femmes, les yeux grands-ouverts, désarçonnées et sans voix, et vous aurez une idée de notre première rencontre à cette invitation à Bordeaux.
Première surprise, tous les blogeurs se connaissent plus ou moins, et se comportent en apparence de la même façon. A peine assis, ils sortent tous, un crayon, un carnet et un appareil photo et se mettent à photographier tout ce qui passe : bouteilles, verre, jambes croisées, serveurs un peu éberlués, autres blogeurs, déco, plafond, etc…

eric bernardin blog a boire et a mangerEric (A boire et à manger) se montre tout de suite le plus besogneux, la tête dans le guidon, il est à fond, écrivant déjà quelques idées sur son bloc-notes pendant qu’il se met à photographier en gros plan les verres posés devant lui. Outre son visage, bienheureux et ses yeux rieurs derrière ses petites lunettes, sa voix porte quand il parle, et, quand il parle, on l’écoute, car on comprend très vite qu’il a une science certaine de plusieurs sujets dont le vin et l’histoire de Bordeaux. Une polémique s’engagera par ailleurs sur la date exacte d’une période difficile du vignoble. Il reste droit, net, précis. Ce n’est pas  lui qui lâchera l’affaire.

 

laurent baraouLaurent (Le blog de Baraou) a pris ses aises en quelques minutes et n’a pas même attendu que Catherine, notre organisatrice, dont le nom rappelle celui d’une déviance du vin, ne finisse son discours de bienvenue pour balancer déjà plusieurs bonnes petites interventions. Celui-là a le regard aiguisé des gens et des choses. Un vrai moulin à parole qui ne marche pas qu’à l’eau claire, parfois même au bon vin, nature ou tout du moins sincère. Ce ne sera pas le cas ce soir. Trop soufré ! Ca sera pour plus tard… Attention, à trop en boire de ces vins-là, vous finiriez en vrac, dans votre lit, à vous battre frénétiquement contre un dark vador imaginaire et envahissant. Si Laurent a de la bouteille (jeu de mot incontournable de tout bon œnologue), il nous servira plus d’une fois sa classe, son expérience, sa compétence et son indépendance. Un régal pour ceux qui aime les interviews qui « cazes ».

Je n’ai pas vraiment apprécié les vins à cet endroit, à part le clairet Château Pénin qui, à mon goût, était le seul vin approprié à ce moment.

Le bar à vin du CIVB confirme l’idée que l’on se fait du Bordeaux. On sort le grand jeu, l’endroit impose par son luxe, le vin est un objet de valeur. Ma foi c’est l’outil idéal pour  conforter chacun dans cette idée que Bordeaux est un vignoble d’exception. Il est vrai que comparé au Mas de Saporta à Montpellier, il y a une différence marquée de l’approche marketing et de la vision de chacun de ces organismes professionnels de l’image à donner.

(A suivre…)

Soirée Bar à Vin à Bordeaux : un moment de rencontre avec Laurent Baraou

la réserve de léoville barton

Il arrive, que même sans abus, tout en modération, on ne se rappelle pas exactement du lieu où l’on a passé un moment. C’est le cas de ce vendredi, où finissant la soirée avec Laurent Baraou et nos deux accompagnatrices du CIVB,  nous avons joué au petit jeu d’une dégustation à l’aveugle de 4 cuvées de vins de Bordeaux.
Néophyte complet en Bordeaux de ce style, j’avoue n’avoir que très peu contribué à un certain succès pour deviner les cépages et avancer un nom de terroir.  J’ai aimé cette introduction aux vins de Bordeaux, tout en douceur, dans l’obscurité, un peu chahuté par le bruissement du bar, déjà ravi de me trouver là, un peu plus qu’au spectacle puisque moi-même acteur, à m’ouvrir aux autres et me laisser saisir par la curiosité pour les vins comme pour les commentaires précis de Laurent.

Les deux cuvées que j’ai préférées, ce Saint-Julien, La Réserve de Léoville Barton, 2004, au-dessus, et cette confidence du domaine des rosiers en première côtes de blaye, en dessous.

confidences domaine des rosiers premières cotes de blaye

Tous les détails du début de soirée sur le blog d’éric