Faut-il interdire de conduire un véhicule ?
Ce n’est pas pour se moquer mais si on remplace quelques mots, dans le texte, à l’endroit des conclusions du rapport de l’Institut National du Cancer sur l’état des lieux des connaissances scientifiques en vue de faire le point des connaissances sur la relation entre la consommation d’alcool et le risque de cancers, on obtient à peu près ce langage :
Ce pourrait être une étude épidémiologique établie à partir, cette fois-ci, des statistiques de la prévention routière.
En matière de prévention des accidents de la route, en l’absence de km roulé sans effet, la conduite régulière d’un véhicule n’est pas conseillée. Des actions d’information et de sensibilisation peuvent être renforcées: l’augmentation du risque étant significative même pour une conduite modérée et pour les passagers, avec un risque d’autant plus élevé que la conduite est élevée, il convient d’encourager les personnes ayant une conduite excessive à réduire les quantités roulées. De même, il convient d’encourager les personnes conduisant régulièrement des véhicules à réduire la fréquence de leur conduite. Dans l’état actuel des connaissances, il convient également de ne pas inciter les personnes abstinentes, à la conduite régulière et modérée de tout véhicule !
On pourrait ajouter que seul le risque d’accident a été étudié dans cette étude et que les bienfaits de la conduite n’ont pas été abordés comme par exemple de déterminer si l’utilisation des ambulances sauve des vies, si les camions de pompiers ont vraiment leur utilité, etc…
La conclusion, rapide ou non, abusive ou pas, c’est tout de même que de n’étudier un phénomène que d’un seul angle, peut aboutir à des conclusions extrémistes , que certains jugent ridicules. Il est vrai qu’une approche systémique des phénomènes n’est peut-être pas encore la règle générale pour l’ensemble de la communauté scientifique !!!