Inscription au Salon des Vins de Mâcon 2009

 

Si vous êtes un joyeux oenophile, un amateur philanthrope, un dégustateur avertis, une fine bouche, et pourquoi pas une amoureuse de bonnes cuvées, du genre qui parle en savourant le vin, donne des mots sur des bouteilles anonymes, couvertes d’un manteau de papier brun, ou du style légère, gourmande, croustillante, radieuse à la table, parfois un peu triste, de ces nombreux messieurs qui composent le jury du concours des grands vins de Mâcon, notez bien sur vos agendas la date du 18 Avril 2009. Si ce n’est pas déjà fait, n’oubliez-pas de vous inscrire, d’indiquer vos préférences régionales, vos couleurs en quelque sorte !
S’il parait vraiment que le consommateur de vin se féminise, s’il vous plait, venez nombreuses, participez aux jurys, nous n’en serons que plus ravis de nous y rendre chaque année.

Si vous êtes vignerons, vigneronnes, faiseurs de vins assurément, la date limite du dépôt du dossier d’inscription approche. Il s’agit du 28 janvier.  Cela vous en coutera 42 euros par échantillon et cela peut vous en rapporter beaucoup, le jour de l’ouverture de la chasse à la médaille, sur les bouteilles des AOC. J’en ai vu, dans des rayons, bien fournis, ne sachant pas faire de choix, se laisser mener l’envie par la dorure d’un label. Comme il est agréable de se laisser guider dans cet océan de bouteilles.

La vente de vin en Angleterre par Tim Aktin

Tim Aktin, journaliste anglais spécialisé dans le vin et expert en dégustation, vient de publier ces trophées du vin sur le site internet guardian. Pour mémo, Tim Aktin est président du concours « Top 100 Vin de Pays » organisé par l’ANIVIT*. Ce concours, lancé en 2004, a pour objectif de rassembler les Vins de Pays disponibles sur le marché britannique et de les soumettre à un jury impartial composé de professionnels reconnus, qui après dégustation à l’aveugle et délibération, éliront les 100 meilleurs vins.
Tim a quelques influences sur le marché britannique, sachant qu’il est aussi correspondant pour The Observer et qu’il intervient dans Wine & Spirit, Woman & Home et The economist’s Intelligent Life.

J’aime beaucoup son article dans The Observer du 07 Décembre 2008 dans lequel, avant de nous déclarer ses trophées 2008, il expose brièvement l’évolution de la situation du marché du vin en Angleterre. On sort ainsi de notre vision d’exportateur français. Que dit-il ?
Simplement que faire fortune avec le vin devient impossible ! A la suite de l’augmentation des taxes sur les bouteilles, du dumping des supermarchés low-cost qui introduisent de plus en plus de vins à bas prix, de la faiblesse de la Livre et de l’augmentation des coûts de production, le marché est de plus en plus tendu et quelques sociétés se retrouvent à genoux dans « la merde » (en français dans le texte !).
Il fait remarquer, tout de même, et c’est fort intéressant, que l’introduction de vins à moins de 3 £ la bouteille entraine le marché britannique vers une baisse qualitative ! Et que la pire des conséquences, c’est de voir que les meilleurs producteurs ne viennent plus sur le marché britannique à cause de cette baisse trop importante de leur marge. Ce qui est regrettable aussi pour la diversité de l’offre produit sur le marché.
Vous comprenez pourquoi c’est de plus en plus difficile de se maintenir sur l’Angleterre, que l’on soit producteur de vin Français ou d’un autre pays. Vous comprendrez aussi pourquoi j’ai réagi à cet article publié sur le site du journal Sud Ouest.

Concernant ses trophées, il distingue l’Italie pour la hausse continue de la qualité de ses vins et, bonne nouvelle, ne manque pas de citer également le vignoble du Languedoc-Roussillon !  Il a d’ailleurs remis le prix « Winery of the Year » au Domaine Paul Mas, mes voisins de Pézenas, pour l’excellente gamme de vins et la diversité des cépages en ressortant les 2 cuvées suivantes :
2007 Paul Mas Marselan, Vin de Pays d’Oc (£ 5,49, 13,5%).
2007 La Forge Cabernet Sauvignon, Vin de Pays d’Oc (£7.98, 13.5%).

Un autre vin du Languedoc est également remarqué comme meilleur vin en-dessous de 5£. Il s’agit de La Différence Viognier / Muscat 2007, Vin de Pays d’Oc (£ 4,98, 13%).Si vous le reconnaissez, ce serait bien de l’indiquer dans les commentaires ou de m’envoyer un email. Personnellement, je ne sais pas d’où il vient.

Bien évidemment, son palmarès distingue d’autres vins français et d’autres régions viti-vinicoles dans le monde mais c’est agréable de voir que la région du Languedoc-Roussillon tire vers le haut et se fait remarquer autrement que par des manifestations et autres agitations.

. *ANIVIT : Association Nationale Interprofessionnelle des Vins de Table et des Vins de Pays.

Miss France Laetitia Bléger : La beauté du vin

 Beauté divine diront certains…

Laetitia Bléger,Miss France 2004, a cette chance d’être fille de vigneron. Ses parents exploitent un domaine en Alsace, le domaine du Windmuehl à Saint-Hippolyte.Ils lui ont offert un bel écrin, Précieux, vin blanc sec d’Alsace, aux arômes de fruits mûres sur des notes de miel.

Pour l’occasion, la communication s’appuie sur un site internet dédié : « Precieux By Laetitia » indépendant de celui du domaine de ses parents, beaucoup plus classique et conventionnel. Le site de Laetitia déroule un message très précis, en usant de visuels impeccables, extrèmement bien réalisés. La tonalité est parfaite. C’est féminin, esthétique, sobre, net, raffiné avec un vocabulaire suave et précieux. L’idée maitresse vous envahit, vous êtes dans un moment de rencontre, dans la séduction, sous le charme de Laetitia et de son vin.

Félicitations !!!

Les femmes se montrent de plus en plus présentes dans ce nouveau monde du vin. J’ai comme davantage d’affinité naturel pour un vin précieux que pour un vin de chasseurs ! Allez savoir pourquoi !
Petit rappel : Laetitia a été la présidente du 2ème concours Féminalise. Concours organisé en Avril avec exclusivement des femmes dans le jury, soit 250 dégustatrices. Poussez-vous Messieurs, avec le sourire, ces dames prennent leur place !

Concours Challenge Millesime Bio

17 Novembre 2008 – Mas de Saporta – Montpellier (34)

2ème Concours Challenge Millésime Bio organisé par l’AIVB-LR

480 échantillons, nous attendent, à l’étage du Mas, bien au chaud, protégés chacun des regards par un habit de carton souple et ondulé.  Le départ était fixé à 9h30 et je crois bien avoir attendu près d’une heure à ma table J. Ce n’est pas que je sois du genre impatient mais je comprend de suite le problème qui va se poser à nous, le jury. La salle est chauffée et les bouteilles sont ouvertes. Le blanc, le rosé comme le rouge ! Nous risquons de trouver plusieurs échantillons un peu lourd en alcool. Hé oui, si la fraîcheur n’est pas au rendez-vous, la dégustation ne sera pas terrible.

millésime bio 2008

Dommage, me voilà à devoir juger 11 cuvées de rosé de Provence et de Tavel ! Ca va être difficile. Autour de la table, des gens du milieu, ouverts, capables d’échanger sur le vin. C’est déjà ça. Nous sommes 5 dont une femme. L’ambiance studieuse ne trouble pas nos commentaires sur les vins. Un par un, couleur, nez, bouche, l’ensemble, à noter sur 20.
A partir de 12 c’est la médaille de bronze assurée, de 14 c’est l’Argent et au-delà de 16 c’est l’Or convoitée
Mais attention, on n’a pas le droit de décerner plus de 33% de médailles ! De plus, les médailles d’or font l’objet d’une deuxième dégustation pour décerner 5 mentions spéciales en catégorie vins rouge, rosé, blanc, mousseux et liquoreux.
La consigne n’a pas été énoncée oralement mais on peut lire sur le petit fascicule donné à l’entrée que « le jury ne doit pas rechercher la typicité du vin mais plutôt rechercher les vins qui plaisent… »

Pourquoi pas mais je me demande qui nous sommes pour doter de médailles ce qui nous plait. Cela plaira-t-il aux consommateurs ? C’est quand même un peu biaisé puisque nous sommes tous de près ou de loin liés à la filière vin. Le consommateur, lui, non ! Après tout, je n’en sais rien. Il y a peut-être dans la salle une majorité de consommateurs représentatifs, un panel…

Revenons vite aux vins, ceux que nous dégustons, les rosés de Provence et les Tavel. Je vais aller vite parce que je ne voudrais pas être trop négatif. Nous avons décerné 2 médailles de bronze, l’un à un tavel et l’autre à un rosé de Provence. Disons que qualitativement, tous les produits étaient à la hauteur. Nous avons eu un seul défaut d’oxydation sur un vin. Tout le reste peut se boire les yeux fermés. Mais il faut croire que nous étions plusieurs à en attendre un peu plus…comme du fruit…des arômes gourmands…de la couleur et de la constance. Ce ne fût pas vraiment le cas. Tous un peu pâles, à part le Tavel. Ce doit être la mode des rosés de Provence, rose pâle, arôme amylique, bonbon anglais quoi, mais sans aucune exubérance, sans chaleur, sans écart de conduite. Comme une envie de vin bio pour y trouver des arômes 100% fruits, de la nuance, de la nouveauté.

On aurait dit qu’ils avaient tous été faits par le même oenologue…

Vivement le salon Millésime Bio à Montpellier le 26,27,28 janvier 2009, il y aura du choix et du vigneron.

Féminalise concours de vin au féminin

Les concours de vins se multiplient. Plusieurs apparaissent naturellement sur la tendance féminine, comme ici avec Féminalise.
Belle prouesse de la part de l’organisateur Didier Martin de réunir ainsi 250 dégustatrices, pour juger pas moins de 1750 échantillons de 700 producteurs différents issus de toute la France. Du coup, je n’ai pas pu y participer, à moins de me travestir. Quelque peu habitué à l’exercice, ce concours me semble intéressant également par la disposition des tables et sa méthodologie. Au lieu de déguster de concert entre jurés, ici, ces dames réunies par deux sur une même table, comme dans une grande salle de classe, ne goûtent pas le même vin que leur voisine. Impossible donc d’influencer la découverte à l’aveugle des vins. Il est vrai que souvent, une ambiance propre à chaque table s’installe dans les concours, menée par le chef de table ou par celui qui a le plus de volubilité. Ca peut jouer sur la note et l’impression que nous laisse le vin.  Très bel exercice donc  !

salle dégustation concours féminalise

Cette année, le concours a été présidé par Laetitia Bléger, Miss France 2004, fille de vigneron récoltant implanté en Alsace. Elle connait son sujet et n’a pas été invitée pour jouer la potiche.
Quand le charme accompagne le vin …:

Laetitia bleger miss france 2004 feminalise

Crédit Photo : site internet de Féminalise