La guerre AOC Vin Naturel

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La dernière mésaventure médiatisée d’un refus d’agrément de l’INAO relance l’affrontement entre ceux qui suivent la ligne de la norme, du parti, et ceux qui prennent des chemins détournés, les originaux, les emmerdeurs.
Le monde du vin dans la tourmente s’éclabousse un peu plus d’agitations inutiles. Une crise économique provoque forcément des tensions. Les liens se resserrent autour d’une force centrale, rassurante, mobilisatrice, une sorte de rouleau compresseur qui écraserait devant lui la menace d’une faillite du système. La France en créant son système d’AOC, au début du siècle dernier, avait trouvé là, déjà, car l’histoire se répète, un moyen judicieux de segmenter l’offre de vin et de donner une lecture qualitative du vin accessible pour les consommateurs. L’INAO, l’Institut National de l’Origine et de la Qualité a fait évoluer les AOC pour un renforcement du contrôle et des agréments. Il faut se séparer des brebis galeuses qui tirent vers le bas les AOC. Soit!

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Le jury doit principalement établir un examen organoleptique qui a pour finalité la vérification de l’appartenance du vin à la famille de l’AOC afin de répondre à cette simple question : “le vin appartient-il à cette AOC ?” Bien évidemment, d’un côté, on espère que cela supprime les vins médiocres mais d’un autre côté cela risque d’exclure les originaux. En conséquence, on observe les premiers dégats, peut-être plus ou moins attendus, avec le rejet de vignerons réputés, appréciés à l’export.
Ainsi Jean-Paul Brun, propriétaire du domaine Les Terres dorées dans le Beaujolais, s’est vu refusé tout une cuvée pour défaut organoleptique constaté incompatible avec l’AOC Beaujolais. Comme par hasard, c’est un vin naturel, en pleine terre beaujoloise, qui cartonne à l’étranger…
Il y en a d’autres comme lui qui suscite soit l’incompréhension soit la jalousie. Tout ceci n’est qu’un phénomène “naturel” qui finira bien par s’auto-réguler. On verra qui prendra le pouvoir ou si le pouvoir change de camp. De les toutes façons, c’est le marché qui fera sa sélection, c’est à dire, nous tous, buveurs de vins.

Contient des Sulfites mais aussi du vin !

On m’a redemandé, récemment, pourquoi sur les étiquettes des bouteilles de vin, il y a cette fameuse mention “Contient des Sulfites“ ou « Contient du SO2« .

contient du souffre

Comme nous ne sommes pas tous diplômé de chimie, il est vrai que le manque d’information et d’explication sur cette mention, alimente certains fantasmes qu’il convient de réfréner sérieusement.
Cette mention est un bon exemple de mesures prises par les autorités compétentes pour prévenir le grand public d’un danger potentiel, alors que ce même grand public, en ignore entièrement la signification. D’où des confusions et quelques raccourcis rapides chez certains. Les sulfites, ou SO2, ou encore, de son petit nom scientifique, l’anhydride sulfureux, sont des substances couramment utilisés dans la vigne et dans la cave. Et ce, depuis des siècles, sous d’autres formes bien sûr qu’aujourd’hui. C’est le produit miracle du vigneron car il protège la vendange de l’oxydation, bloque la fermentation des raisins, et, stabilise le vin.
Il est utilisé à différentes étapes de l’élaboration d’un vin.
Depuis le 25 Novembre 2005, une directive européenne rend obligatoire la mention “contient des sulfites” ou “E220″ sur l’étiquette du vin, du même côté que les autres mentions obligatoires que sont la dénomination du vin, le titre alcoométrique, le volume, l’embouteilleur, le lieu d’embouteillage, le numéro de lot et le message de prévention pour les femmes enceintes. Ceci si le taux de sulfites est supérieur à 10 mg par litre.

C’est simplement parce que le sulfite est, pour certain, une substance allergène, dont ils doivent se prémunir, même à très petite dose. Cela ne veut pas dire que le vin n’est pas bon, ou qu’il est bourré de substances non naturelles ou encore qu’il va donner mal à la tête.
Par contre, c’est le véritable excès d’emploi des sulfites qui entraine un gout de piquette et un gros mal de tête le lendemain. Mais ce sont pour des doses bien supérieures à 10 mg/l. Au pire, cela peut aller jusqu’à 160 mg/l pour les vins rouges et 210 mg/l pour les vins blancs. Y’a de la marge, voyez-vous !

En clair, cette mention, pour la plupart des consommateurs, n’a aucune utilité, puisqu’elle n’indique pas la dose contenue de sulfite. Elle ne sert que pour ceux qui sont allergiques et qui, de toutes façons, ne boivent pas de vin car même un vin sans ajout de SO2 en contient naturellement quelques mg.

soufre éttiquette

Faites-vous ce plaisir, chercher donc des vignerons qui utilisent avec parcimonie le SO2. Il en existe de plus en plus, notamment les adeptes de la biodynamie et des vins naturels. C’est au moins le signe qu’ils respectent au maximum le raisin et la vendange et qu’ils maitrisent leur cave.
Et surtout, n’oubliez pas, le sulfite, ce n’est pas que pour le vin ! D’ailleurs, vous pouvez le trouver dans des aliments comme les céréales, la semoule de maïs, le müesli, la
charcuterie, les hot dogs, les saucisses, la choucroute, les nouilles, le riz, les épices, le thé, les confitures, la marmelade, les boissons gazeuses, les mélanges montagnards…etc…

Faites donc un essai  :

showvin

Vinisud 2008, le e-commerce du vin s’emballe.

Nous avons assisté à une conférence très intéressante sur le commerce en ligne des vins, organisée à l’occasion du salon ViniSud 2008 qui se tenait à Montpellier le 20 Février.

1855 Le directeur de 1855.com

Les e-marchands les plus importants étaient présents : 1855.com, Chateauonline, wineandco, rougeetblanc, wine4u.
Pour résumer, le marché de la vente de vin sur internet, bien que en pleine croissance de 30% par an, n’en est encore qu’à ses balbutiements. Outre un chiffre d’affaires globale encore minime, les sites marchands ne proposent à la vente aujourd’hui que les vins « faciles » à vendre : les icônes, les sélections des guides… soit des vins selon une fourchette de prix allant de 20 à 30 euros. Sachant que 75% des vins en France se vendent à moins de 3 euros principalement en grande surface, il faudra évidemment s’attaquer à ce segment.
Autre fait à retenir : Le frein majeur de la vente de vin sur internet réside dans l’impossibilité de pouvoir goûter le vin avant de le commander. A 300 euros le panier moyen, cela peut paraître , en effet, aventureux d’acheter un vin sans le connaître et sans savoir si il convient.

Le principe de l’abonnement vin de la boutique ShowVin.com, qui permet de goûter les vins et d’en faire découvrir de nouveaux, répond avec succès à cette demande des consommateurs.

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