Skyscanner compare les prix, les vins et d’autres choses encore ?

 

Faire parler de soi ! C’est essentiel, non ?Trouver une idée pour dire quelque chose !Quelque chose que les autres voudront bien reprendre et en parler autour d’eux !Communiquer pour exister !Nous y sommes tous réduits : « On ne peut pas ne pas communiquer ! » Vous connaissez ? Certes, acceptons ce principe. Mais doit-on pour autant en oublier l’essentiel : le message. Est-il plus important de dire que d’être entendu ?Il y a longtemps qu’en matière de communication, tout le monde s’égare. C’est même devenu un moyen de communication en soi qu’utilisent les bonnes et moins bonnes agences. On voit ainsi fleurir une ribambelle d’excuses plus ou moins sérieuses  comme des baromètres, des sondages, des comparatifs, des tests, des enquêtes etc… On y chercherait des réponses pour établir des stratégies de conquête de marché, de compréhension des consommateurs etc…Et souvent, en grattant, le rideau tombe. C’est le même phénomène que l’on observe avec les politiques qui publient des livres tous les ans, principalement pour être présents sur la scène médiatique. 

Voilà, mon état d’esprit à la lecture de ce communiqué de presse du site de comparaison de prix skyscanner évoquant les résultats d’un sondage pour désigner quelles compagnies servent les meilleurs vins à bord ! C’est à un tel point d’absurdité, que l’amalgame est de rigueur ! On nous parle « d’un sondage auprès d’un panel international d’experts en vin » pour nous préciser que ce panel se compose de 10 personnes ! Et le plus affligeant c’est que plus loin dans ce communiqué, on trouve cette phrase « les résultats dévoilent certes quels vins la majorité des voyageurs préfèrent… » Les experts parlent pour la majorité des gens !

 A part ça, le résultat, on s’en fout.

Non, le vin Bio n’est pas enterré !

A la suite de la décision de la commission européenne de retirer le projet de réglementation de vin biologique, (lire l’article) le syndicat des vignerons bio d’aquitaine réagit par un communiqué de presse incisif en annonçant que le vin bio n’est pas mort. Il nous rappelle d’abord quelques bases sur les pratiques des vignerons bio actuels et bien évidemment souligne l’initiative déjà opérationnelle d’un vin certifié bio par la charte de la FNIVAB.Depuis bien longtemps déjà, les vignerons Bio raisonnent, dans les faits, leur vinification. Le faible usage de produits œnologiques exogènes, la diminution des doses de SO2, la limitation des interventions sur le vin sont appliqués spontanément par les vignerons Bio : ce qui se fait à la vigne se continue donc au chai, pour permettre l’expression la plus pure et la plus optimale du raisin, fruit de la rencontre entre un homme et son terroir.Certains vignerons s’engagent d’ailleurs volontairement à appliquer un cahier des charges national, la Charte Vins Bio F.N.I.V.A.B. (Fédération Nationale Interprofessionnelle des Vins de l’Agriculture Biologique. Les conditions posées par celle-ci sont claires : liste limitée de produits œnologiques, interdiction de l’usage d’OGM, traçabilité stricte. Le respect de ce cahier des charges est contrôlé tous les ans par un organisme agrée totalement indépendant. La Charte Vins Bio F.N.I.V.A.B. offre donc d’ores et déjà une garantie claire au consommateur, celle d’une démarche Bio de la vigne au verre.C’est la raison pour laquelle le Syndicat des Vignerons Bio d’Aquitaine n’est pas spécialement inquiet du retrait du projet de règlement européen. Sur le terrain, les faits parlent déjà pour nous. Il eut certes été préférable de les traduire dans une règlementation commune, que nous continuons à appeler de nos vœux, mais nous souhaitons, en tant que professionnels du Vin Bio, à rassurer le consommateur : le Vin Bio a toujours existé, il existe encore. Et il existera demain de plus en plus, puisque les consommateurs sont de plus en plus en demande d’un vin « vrai », élevé dans le respect de l’environnement et du travail des hommes, et, surtout, qui offre un grand moment de plaisir.

L’Europe ne s’accorde pas pour le vin bio

logo bio AB europe

L’info a été publiée aujourd’hui sur le site de vitisphere, le projet européen de définition du vin bio a échoué. Il s’agissait de définir les régles de vinification pour passer du statut actuel « vin issu de raisin de l’agriculture biologique » au statut révé : « vin bio » !!!

Il semble donc que l’Europe n’a pas su trouver un terrain d’entente, notamment sur le taux maximal de soufre. Pourtant, le projet semblait bien mené. Nous en  avions parlé ici Orwine, et là aussi Conférence lors de Millésime Bio.Il est vrai qu’entre le Nord et le Sud de l’Europe, le climat est à ce point différent que l’on peut comprendre les désaccords. Mais que c’est désolant.On retiendra les commentaires du  Commissaire à l’Agriculture et au Développement rural, Dacian Ciolos :« Les conditions pour l’instauration de ces nouvelles règles ne sont pas réunies dans une majorité d’Etats membres. Je ne suis pas prêt à accepter un compromis sur les standards biologiques qui enverrait un mauvais signal aux consommateurs sur l’importance que la Commission attache à la politique de qualité. J’espère que l’industrie et la recherche pourront faire des progrès et que la Commission pourra revenir avec une proposition ».

Quel avenir pour le vin bio ?