Escarpolette, Ivo à la recherche de l’équilibre avec les vignes de Montpeyroux

L’année dernière quand je l’avais rencontré pour la première fois, j’avais éprouvé  ce vertige, de celui qui se lance dans le vide, et je l’avais surnommé par évidence, le funambule.

La prise de risque, volontaire, plus ou moins forcée, d’abord ! Et cette énergie haut perchée, en haut de ses fûts. Cette manière, habile, qu’il a, de grimper pour tirer un peu de jus de ses tonneaux.

Cette semaine, je l’ai retrouvé dans sa cave, armé d’une chaise longue et d’une longue barre de fer avec laquelle il fait tourner la vis de son mythique pressoir vertical. Le fil sur lequel je l’avais vu s’engager a disparu.
Calé dans sa cave, ses pieds sont maintenant bien plantés dans le sol. Il dégage une telle sérénité que ça m’a semblé facile de faire du vin. Une cuve, un pressoir, une barrique et des raisins. Et puis surtout, la vendange lui a donné des signes de confiance indiquant que la vigne se renforce, gagne en assurance. Chacun mûrit au rythme de l’autre. Le vigneron, la vigne, vers une entente parfaite.

Ivo en profite. En cave, il tente déjà de nouvelles cuvées comme cet assemblage à l’encuvage de Muscat et Macabeu. Je m’impatiente déjà de pouvoir en ouvrir une bouteille.Ca va lui prendre plus de 15 jours de réclusion cet exercice, vider les cuves, remplir les fûts, presser les raisins, attendre que ça cesse de couler. Une histoire d’homme seul, derrière une vieille porte verte ou bleue, on ne sait plus, dans le haut du village. En s’approchant, on entend par moment, le cliquetis du mécanisme de la vis du pressoir. Ca fait les bras ! 
En quittant Montpeyroux, je pense à toutes ces vignes qui valsent. Des propriétaires organisent des bals pour s’en débarrasser sans trop savoir comment faire. La pression immobilière gagne du terrain et les générations ne savent plus se transmettre le métier.La terre se vend pour y planter des bulbes, des clôtures bien droites avant d’y monter des murs en parpaing qui cachent des pavillons aux couleurs criardes et des piscines pleine d’eau bleue ou verte, on ne sait plus !

Vin bio nouvelle législation européenne : Principes Spécifiques

Le règlement CE n°889/2008 se poursuit en énonçant des principes spécifiques applicables en matière d’agriculture biologique :

a) préserver et développer la vie et la fertilité naturelle des sols, leur stabilité et leur biodiversité, prévenir et combattre le tassement et l’érosion des sols et nourrir les végétaux principalement par l’écosystème du sol;
b) réduire au minimum l’utilisation de ressources non renouvelables et d’intrants ne provenant pas de l’exploitation;
c) recycler les déchets et les sous-produits d’origine végétale ou animale comme intrants pour la production végétale ou animale;
d) tenir compte de l’équilibre écologique local ou régional dans le cadre des décisions en matière de production;
e) préserver la santé des animaux en stimulant les défenses immunologiques naturelles de l’animal et en encourageant la sélection de races et de pratiques d’élevage appropriées;
f) préserver la santé des végétaux au moyen de mesures préventives, notamment en choisissant des espèces et des variétés appropriées et résistantes aux nuisibles et aux maladies, en assurant dûment une rotation appropriée des cultures, en recourant à des méthodes mécaniques et physiques et en protégeant les prédateurs naturels des
nuisibles;
g) pratiquer un élevage adapté au site et lié au sol;
h) assurer un niveau élevé de bien-être animal en respectant les besoins propres à chaque espèce;
i) produire des produits animaux biologiques issus d’animaux qui, depuis leur naissance ou leur éclosion, et tout au long de leur vie, sont élevés dans des exploitations biologiques;
j) choisir des races en tenant compte de la capacité des animaux à s’adapter aux conditions locales, de leur vitalité et de leur résistance aux maladies ou aux problèmes
sanitaires;
k) nourrir les animaux avec des aliments biologiques composés d’ingrédients agricoles issus de l’agriculture biologique et de substances non agricoles naturelles;
l) mettre en œuvre des pratiques d’élevage qui renforcent le système immunitaire et les défenses naturelles contre les maladies et comprennent, notamment, la pratique régulière de l’exercice et l’accès à des espaces de plein air et à des pâturages s’il y a lieu;
m) exclure l’élevage d’animaux polyploïdes obtenus artificiellement;
n) maintenir, dans la production aquacole, la biodiversité des écosystèmes aquatiques naturels, et maintenir durablement la santé du milieu aquatique ainsi que la qualité des
écosystèmes aquatiques et terrestres environnants;
o) nourrir les organismes aquatiques avec des aliments provenant de l’exploitation durable de la pêche, telle que définie à l’article 3 du règlement (CE) no 2371/2002 du Conseil du 20 décembre 2002 relatif à la conservation et à l’exploitation durable des ressources halieutiques dans le cadre de la politique commune de la pêche (1), ou des aliments biologiques composés d’ingrédients agricoles issus de l’agriculture biologique et de substances non agricoles naturelles.