Réforme de l’OCM et plan national de modernisation de la viticulture

 

Réforme de l’OCM, plan national de modernisation de la viticulture, quelles conséquences pour la viticulture et le vin ?
Quelques précisions faites rapidement par Monsieur Etienne Montaigne, enseignant chercheur à l’Iamm, lors d’une conférence au salon Dionysud de Béziers du 6 Novembre dernier.
Rappel sur l’OCM :

Le vin est réglementé par une organisation commune de marché, appelée l’OCM, comme presque tous les produits agricoles. Elle distingue les vins en deux catégories selon qu’ils indiquent ou pas une indication géographique (IG). D’un côté, il y a les vins avec une Indication Géographique Protégée : les vins de pays et les vins de qualité (ex AOC renommé Appellation d’Origine Protégée) et de l’autre, ceux qui n’en ont pas, dits Vins sans IG, c’est à dire les « vins de table ».

Vous voyez, rien de plus simple. Il suffit juste de savoir manipuler et retenir les abréviations. Un réflexe de cadres et d’administratifs, costard, cravates, qui réinventent leur propre langage histoire de rendre leur discours plus élevé. Il nous reste jusqu’au 1er Août 2009 pour nous y faire.

Cette OCM décidée par le parlement européen a finalement été plus rapidement que prévu mise en place pour financer l’arrachage volontaire, soit 175000 ha sur 3 ans.Quelle ironie tout de même quand on pense que les concurrents plantent à tour de bras. Cette aide est proportionnelle aux surfaces de vignes de chaque pays. On a pu observer un succès immédiat avec 66% de l’arrachage réalisé en région Languedoc-Roussillon pour la France. “L’Europe a décidé, là, d’une opération coup de poing avec pour objectif d’éliminer les canards boiteux et d’assainir la situation avant une libéralisation du marché”, nous dit Mr Montaigne. Comme à chaque fois, ou presque, l’Europe dote les états membres d’une enveloppe qu’ils doivent employer comme ils le souhaitent. C’est donc une stratégie nationale à la carte qui s’impose pour restructurer et reconvertir les vignobles.

L’OCM est un vrai compromis, un pas vers une PAC “OCM compatible”.

Rappel sur le Plan Quinquénal de relance publié le 29 Mai 2008 :

C’est un plan de relance du ministère de l’agriculture pour la reconquête des parts de marché mondial et un accompagnement social des viticultures touchés par la crise économique.

Pas moins de 27 mesures ont été émises pour relever le défi de la mondialisation :
affirmer le potentiel de la filière à l’exportation en gagnant de nouvelles parts de marché,
adapter l’offre à la demande et notamment à celle des nouveaux consommateur,
améliorer la lisibilité des produits et valoriser l’image Franc,
renforcer la compétitivité des entreprises et leur réactivité devant l’évolution des marchés.

Le plan se donne des moyens financés par la fameuse cotisation volontaire obligatoire et la modification du contrôle de l’AOC.

Les grands principes du plan en résumé sont :
l’organisation de la filière, avec une simplification et une clarification de sa gouvernance au niveau national ;
la déconcentration de la concertation et des décisions au niveau des bassins de production, avec un transfert de compétences en faveur des interprofessions, des comités régionaux de l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) et des conseils de bassin ;
la réduction des contraintes réglementaires et administratives concernant la fixation des rendements, les pratiques œnologiques et les cépages autorisés ;
la restructuration des entreprises de vinification et de commercialisation, afin de faire émerger des unités suffisamment importantes pour s’imposer sur les marchés mondiaux ;
le développement de la promotion et de l’« œnotourisme » ;
la rénovation des dispositifs de formation initiale et continue des acteurs de la filière ;
l’optimisation et la mise en cohérence des efforts de recherche et d’innovation.

On a déterminé qui décide quoi et à quel niveau avec une gouvernance nationale et un office unique dans chaque bassin viticole qui regroupe les différents acteurs de la filière.

Enfin, pour faire simple, il y aura 3 segments de produits avec des contraintes de production croissantes en partant des Vins Sans Indication Géographique et en allant vers les Vins avec Indication Géographique dont le top en France seront les Vins AOC.

La Biodiversité dans l’Europe

A l’occasion de la conférence Biodiversité & Agricultures : Défis d’aujourd’hui, recherche de demain pour une agriculture durable, du 5 Novembre 2008 qui s’est tenue à Montpellier, Michel Barnier, Ministre de l’agriculture et de la pêche, la mise en place de l’IPBES, une plate-forme scientifique-politique intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystemiques, qui prendra la forme d’un GIEC de la biodiversité permettant aux Etats membres de dresser des constats partagés dans ces domaines, préalables indispensables à toute action commune.

Il parait en effet nécessaire  sur le plan européen, d’unir les efforts des Etats membres d’organiser un travail en commun, notamment pour faire de la recherche sur l’agriculture et de la protection de la biodiversité une priorité absolue de la science européenne à terme. L’agriculture doit nourrir le monde de façon sûre et diversifiée, elle ne doit jamais oublier le respect et la valorisation de la biodiversité, aujourd’hui de plus en plus menacée.

Le paradoxe est bien sûr que c’est grossièrement parlant, la recherche qui tue la biodiversité en matière d’agriculture. Pesticides, engrais chimiques, ogm, levures sélectionnées, enzymages, sont des créations de la recherche. Il va falloir une sacrée énergie pour inverser cette tendance dela recherche scientifique.

Certainement, que nous, citoyens et consommActeurs, sommes les plus influents pour ce changement. Celui qui consomme est celui qui passe commande ! Ne l’oubliez pas.

L’avenir appartient à celui qui boit Bio

La Biodiversité dans l’Europe

A l’occasion de la conférence Biodiversité & Agricultures : Défis d’aujourd’hui, recherche de demain pour une agriculture durable, du 5 Novembre 2008 qui s’est tenue à Montpellier, Michel Barnier, Ministre de l’agriculture et de la pêche, la mise en place de l’IPBES, une plate-forme scientifique-politique intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystemiques, qui prendra la forme d’un GIEC de la biodiversité permettant aux Etats membres de dresser des constats partagés dans ces domaines, préalables indispensables à toute action commune.

Il parait en effet nécessaire  sur le plan européen, d’unir les efforts des Etats membres d’organiser un travail en commun, notamment pour faire de la recherche sur l’agriculture et de la protection de la biodiversité une priorité absolue de la science européenne à terme. L’agriculture doit nourrir le monde de façon sûre et diversifiée, elle ne doit jamais oublier le respect et la valorisation de la biodiversité, aujourd’hui de plus en plus menacée.

Le paradoxe est bien sûr que c’est grossièrement parlant, la recherche qui tue la biodiversité en matière d’agriculture. Pesticides, engrais chimiques, ogm, levures sélectionnées, enzymages, sont des créations de la recherche. Il va falloir une sacrée énergie pour inverser cette tendance dela recherche scientifique.

Certainement, que nous, citoyens et consommActeurs, sommes les plus influents pour ce changement. Celui qui consomme est celui qui passe commande ! Ne l’oubliez pas.

L’avenir appartient à celui qui boit Bio

Des copeaux en infusion

On ne regarde jamais assez les documents officiels qui donnent les règles à suivre pour la profession. Vous en avez entendu parlé. On a désormais le droit en Europe, d’utiliser des copeaux de bois pour reproduire ce fameux goût de bois, aux arômes mondialement reconnaissables de vanille et de toasté.
La barrique neuve s’étant propager à l’ensemble des grands vins, ce goût de bois est devenu signe de qualité ! Pour gagner en temps et en argent, les copeaux sont très utiles si on ne recherche que la saveur !
Il faut aller voir du côté d’une jeune génération pour retrouver des vins élevés dans des vieilles barriques pour ne surtout pas rechercher les arômes du bois.

Alors voilà, ci-après l’annexe du règlement de la Communauté Européenne, n°1507/2006 du 11 octobre 2006 portant sur l’organisation commune du marché vitivinicole, en ce qui concerne les modalités d’utilisation des morceaux de bois de chêne dans l’élaboration des vins et de désignation et de présentation des vins ainsi traités.

ANNEXE XI bis
Prescriptions pour les morceaux de bois de chêne
OBJET, ORIGINE ET DOMAINE D’APPLICATION
Les morceaux de bois de chêne sont utilisés pour l’élaboration des vins et pour transmettre au vin certains constituants issus du bois de chêne.
Les morceaux de bois doivent provenir exclusivement des espèces du Quercus. Ils sont soit laissés à l’état naturel, soit chauffés de manière qualifiée de légère, moyenne ou forte, mais ils ne doivent pas avoir subi de combustion, y compris en surface, être charbonneux ni friables au toucher. Ils ne doivent pas avoir subi de traitements chimique, enzymatique ou physique autres que le chauffage. Ils ne doivent pas être additionnés d’un quelconque produit destiné à augmenter leur pouvoir aromatisant naturel ou leurs composés phénoliques extractibles.

L’utilisation de morceaux de bois de chêne dans l’élaboration des vins confère au produit un goût boisé similaire à celui qui peut être retrouvé dans un vin ayant été élaboré en fût de chêne. Il est dès lors difficile pour un consommateur moyen de déterminer si le produit a été élaboré avec l’une ou l’autre méthode d’élaboration. Le recours aux morceaux de bois de chêne dans l’élaboration des vins est économiquement fort intéressant pour les producteurs de vin et a un impact sur le prix de vente du produit. Il en découle un risque de tromperie pour le consommateur lorsque l’étiquetage d’un vin élaboré avec des morceaux de bois de chêne contient des termes ou expressions susceptibles de faire croire à celui-ci que le vin a été élaboré en fût de chêne. Afin d’éviter toute tromperie du consommateur et toute distorsion concurrentielle entre les producteurs, il convient d’établir des règles d’étiquetage appropriées.

Qu’on se rassurre donc, si du bois a trempé dans du vin, il ne permet pas de dire qu’il a été élevé en fût de chêne !

Ouf ! Merci Madame  Mariann FISCHER BOEL