J’aime, j’aime pas les foires aux vins

Difficile exercice finalement que de comprendre un marché et de se faire une bonne opinion d’un phénomène comme celui des Foires Aux Vins.

Ces Foires Aux Vins me font hérisser le poil mais grâce à elle, il faut se rendre à l’évidence : le vin se parle, le vin se voit, (à la télé), le vin se boit (bon ou pas, c’est celui qui boit qui juge), le vin se vend.Ok, un vigneron tout seul dans sa vigne c’est plus en accord avec l’idée de terroir et de produit « culturel » et « fraternel », qu’un rayon éclatant inondé des lumières des néons et d’appâts. Mais reconnaissons aussi la vitalité de ce secteur économique que représente le vin.

Ces Foires Aux Vins c’est une force incroyable pour le marché du vin. Ca n’existe pas dans les autres secteurs de l’agroalimentaire : il n’y a pas de Foire au lait, de Foire aux Fruits, Foire aux Légumes etc…Et il me semble aussi que les cavistes en profitent maintenant pour faire leur propre Foires Aux Vins, idem pour les sites marchands sur le net. Le mouvement fait tache d’huile.En fait, le marché du Vin est multiple et n’est pas linéaire ! La Grande Distribution fait sa Foire Aux Vins, en septembre, très bien. Mais tout l’été, ce sont les caveaux des vignerons qui ont fait portes ouvertes, et ca marche de mieux en mieux. Est-ce la même clientèle entre celui qui se rend chez un vigneron pour le rencontrer, pour prendre ce temps pour échanger et celui qui se jette sur un carton, bouscule son voisin pour saisir une caisse en bois dans un rayon ? Pas certain !Et trouve-t-on les  mêmes vins, les mêmes types de vin ? Faut-il les opposer ? Y’aurait-il de bon ou mauvais vin pour autant ? Peut-on reprocher à un consommateur de n’acheter du vin qu’au moment des Foires Aux Vins, de suivre les recommandations des guides, des articles de certaines revues ou encore de se fier à des médailles, à un prix, une appellation ? Je ne crois pas !Je ne le crois pas parce que je me rappelle avoir été ce novice du vin, urbain, trentenaire, francilien, cédant aux chants des sirènes médiatiques et publicitaires, compilant les prospectus des marques de la grande distribution. J’y allais même avec ma femme, pour faire un achat quasi rituel, faire une bonne affaire bien évidemment, trouver les bouteilles qui allaient se retrouver alignées dans ma cave toute neuve, parce que le vin se garde, enfin le bordeaux surtout, avec une belle étiquette, le prix aidant pour conforter cette idée tenace, c’est cher, donc ça a de la valeur, donc c’est forcément un grand vin… Jamais je ne voyais le vigneron qui avait fait ces vins ! Qu’importe, je ne voyais que le liquide et je trouvais ça bon !J’en ai encore de ces bouteilles et à chaque fois que j’en ouvre une, c’est la déception. A quoi c’est dû ? Mes gouts ont changé avec la découverte de ce que j’appelle ce nouveau monde du vin, sans aucun doute. Et les vins sont finalement morts, enfin je crois. Et surtout, elles font partie de ces bouteilles qui n’ont pas d’âme à mes yeux. Aujourd’hui, quand je choisis une bouteille dans ma cave, je connais le vigneron, j’ai passé du temps avec lui, j’ai essayé de le comprendre, j’ai pour certains partager des évènements avec eux comme une vendange. Alors quand j’ouvre la bouteille, j’ai toujours quelque chose à raconter. Il y a une atmosphère et j’adore ça !

Le vin est un de ses rares produits de consommation qui permet celà : la rencontre, le partage, la connaissance, l’apprentissage ! Profitez-en !

La face cachée du vin, un ouvrage qui lève le voile… Cul Sec

La face cachée du vin - Baraou - Septime

Il y a des bouquins qui sonnent un lecteur dès les premières pages. Celui-ci en fait partie ! On ne tergiverse pas. Pas le temps ! Comme si les auteurs avaient déjà assez attendu comme ça, pressés par l’urgence ou soulagés de le dire !

Pour ma part, c’est un livre qui manquait sur ma table et dans ma cave. Un livre de propagande sans doute diront certains ! Oui ! Un livre qui détaille et qui reprend tout ce que j’ai entendu et appris au fil de ces dernières années, lors de  chacune de mes rencontres avec ces vignerons sincères, francs, plantés dans ce terroir comme des marqueurs du temps, des témoins de nos abus.Si le message boire avec modération est bien passé, martelé, répété, affiché, légiféré, eux se battent pour défendre un vin sans intrants chimiques, sans produits de synthèse !!! Vous trouvez ça fou ?

Outre le fait de dévoiler les coulisses de ce monde du vin, ce qui finalement demeure assez rare, cet ouvrage a pour ambition de couvrir  et découvrir l’ensemble du marché du vin, de sa production à sa consommation, en passant par le marketing et la communication au sens large.

Les auteurs ne ménagent pas leur auditoire. C’est pas leur genre ! Il y a des vérités bonnes à dire, pas terribles à boire, une face cachée à dévoiler. L’objectif n’étant pas de diaboliser le vin mais d’éclairer le plus grand nombre sur des bonnes et des mauvaises pratiques.Le vin a plusieurs visages : industriel, artisanal, chimique, naturel, raisonné, raisonnable, insipide, voluptueux, luxe et pauvreté.On comprend que c’est un des derniers secteurs qui résiste, plus ou moins bien, à la mondialisation, à l’industrialisation, à la modernité. Cela tient aux hommes, ceux de la terre et ceux du commerce, ceux qui font vivre cette sublime idée de terroir et ceux qui font du Liquide.

Vous trouverez toujours des détracteurs de ces discours de vérité ; des spécialistes de la vigne, du vin, du marketing et de la communication. Et pourtant, on entend chez les vignerons, ceux-là même qui font le vin, ces mêmes mots. Et, certainement, parce que l’un et l’autre des auteurs maitrisent leur communication sur le net, ils ont cette audace de décortiquer aussi les moeurs de la presse et des « institutions ».

On appréciera ainsi le chapitre sur les critiques qui rappelle au passage quelques vérités sur leur influence supposée et insiste sur la nécessité pour la profession de se rendre sur le terrain, dirai-je le terroir, pour être pro-actif dans la découverte de nouvelles cuvées et vignerons. Au passage, faites un détour par la page 81. Ca s’impose avec ce titre : « Le journaliste du vin mérite-t-il sa carte de presse ? »…silence, on déguste !

Le démontage des petits mécanismes quotidiens du vin se poursuit sur les concours et les guides. Ca va droit au but. Au-delà de cette explication « commerciale » de la multiplicité des concours , (plus il y a de médaillés, plus cela rapporte pour l’organisateur), la médaille est un élément non négligeable participant à l’acte d’achat, ce que bien évidemment le producteur recherche. Elle se remarque, aide au choix dans un rayon de supermarché livrant aux béotiens ses 700 références en moyenne.

Lorsque vous aurez fini de lire la partie sur les guides, vous aurez compris qu’une seule et unique conclusion s’impose : « Le seul avis qui compte est le votre ». C’est pourquoi ils préfèrent les guides qui ne donnent ni note, ni palmarès comme celui de Sylvie Augereau, Carnet de vigne Omnivore – 3e cuvée un ouvrage qui partage, donne les clés pour ouvrir des portes sur le vignoble.

Finalement, la face cachée du vin se trouve un peu plus loin qu’en simplement tournant la bouteille, au-delà d’une étiquette et de quelques écrits. Il vous suffit de vous intéresser réellement aux vins. Tous les moyens sont bons : les caveaux, les salons, les cavistes qui reçoivent les vignerons, des ouvrages de témoignages, des blogs, etc… et aussi des dégustations de bouteilles, à l’aveugle c’est si amusant.

La face cachée du vin, un ouvrage Laurent Baraou et Monsieur Septime

Vin d’yeux : Photographies Philippe Quesnot Texte Sylvie Augereau Mise en page Michel Tolmer

Vin d’yeux : Photographies Philippe Quesnot Texte Sylvie Augereau Mise en page Michel Tolmer

Il y a des livres dont l’usage ne saute pas aux yeux. Dans une société où l’on doit à tout prix donner une raison aux choses, aux coups de folies et à l’inconnu, cet ouvrage remonte le courant et peut-être même le moral…

Le titre : Vin d’yeux
Bien sûr le jeu de mot fait sourire et puis on repense, chacun avec ses références, à ses personnages, au verbe haut, qui juraient souvent, s’en prenant au tout puissant. Un brin de nostalgie…

Les auteurs :

Les photographies, les trucages et les lunettes sont de Philippe Quesnot. Un homme qui s’amuse, c’est certain, mais qui, aussi, a de sa grâce à Grasse et de son utilité pratique, une boutique, sorte de supérette où l’on trouve aussi bien des magazines, des cigarettes, de la bonne ou de la mal-bouffe, et puis, un peu partout, des vins, de ceux qu’il a goutés, aimés et rencontrés le vigneron ou la vigneronne.

Les textes sont de Sylvie Augereau, crayonneuse de talent qui joue avec les mots, dans plusieurs magazines de vins, auteur de carnet de vigne et organisatrice du salon La Dive Bouteille à Deauville.
La mise en page est de Michel Tolmer, peintre et graphiste, qui tourbillonne autour de ce monde de vignerons libres et natures. Il a composé plusieurs affiches que l’on retrouve chez les uns et les autres ou au détour d’un salon.

michel tolmer dessin

Le contenu du livre : vous y retrouverez une bonne partie de ces farfelus du vin naturel, coiffés de drôles de lunettes dont les verres sont des yeux globuleux aux couleurs passées. Bien sûr, la belle plume de Sylvie donne à lire, à comprendre et à découvrir ces personnages qui font vivre un certain état d’esprit de la vigne et du vin.

Pour qui aime surprendre et se divertir, loin des annuaires ennuyeux, ce livre lui ira bien, le fera très certainement sourire et si jamais il en vient à rencontrer quelque uns de ces hommes et femmes du vin, il aimera les découvrir sous leur vrai visage et leur accueil toujours généreux.

Vin d’yeux : Photographies Philippe Quesnot Texte Sylvie Augereau Mise en page Michel Tolmer

Vin d’yeux : Photographies Philippe Quesnot Texte Sylvie Augereau Mise en page Michel Tolmer

Il y a des livres dont l’usage ne saute pas aux yeux. Dans une société où l’on doit à tout prix donner une raison aux choses, aux coups de folies et à l’inconnu, cet ouvrage remonte le courant et peut-être même le moral…

Le titre : Vin d’yeuxBien sûr le jeu de mot fait sourire et puis on repense, chacun avec ses références, à ses personnages, au verbe haut, qui juraient souvent, s’en prenant au tout puissant. Un brin de nostalgie…

Les auteurs :

Les photographies, les trucages et les lunettes sont de Philippe Quesnot. Un homme qui s’amuse, c’est certain, mais qui, aussi, a de sa grâce à Grasse et de son utilité pratique, une boutique, sorte de supérette où l’on trouve aussi bien des magazines, des cigarettes, de la bonne ou de la mal-bouffe, et puis, un peu partout, des vins, de ceux qu’il a goutés, aimés et rencontrés le vigneron ou la vigneronne.

Les textes sont de Sylvie Augereau, crayonneuse de talent qui joue avec les mots, dans plusieurs magazines de vins, auteur de carnet de vigne et organisatrice du salon La Dive Bouteille à Deauville.La mise en page est de Michel Tolmer, peintre et graphiste, qui tourbillonne autour de ce monde de vignerons libres et natures. Il a composé plusieurs affiches que l’on retrouve chez les uns et les autres ou au détour d’un salon.

michel tolmer dessin

Le contenu du livre : vous y retrouverez une bonne partie de ces farfelus du vin naturel, coiffés de drôles de lunettes dont les verres sont des yeux globuleux aux couleurs passées. Bien sûr, la belle plume de Sylvie donne à lire, à comprendre et à découvrir ces personnages qui font vivre un certain état d’esprit de la vigne et du vin.

Pour qui aime surprendre et se divertir, loin des annuaires ennuyeux, ce livre lui ira bien, le fera très certainement sourire et si jamais il en vient à rencontrer quelque uns de ces hommes et femmes du vin, il aimera les découvrir sous leur vrai visage et leur accueil toujours généreux.

Vive La Malbouffe, le guide !

Voici le premier guide enthousiaste de la malbouffe !
Comme elle est partout, il s’agit donc de positiver !
Le lecteur pourra ainsi, à coup sûr, choisir les tomates les plus insipides, apprendre à reconnaître les pommes qui ont reçu le plus de pesticides, se préparer à déguster les poulets javellisés importés des Etats-Unis, dénicher les produits les plus gras et s’extasier devant l’inventivité de l’agro-industrie.
Visitons cette France des abattoirs qui ne respecte pas les normes d’hygiène : des saumons d’élevage assaillis par les poux de mer, des élevages de veaux piqués aux anabolisants et hormones de croissance !
Découvrons les lobbies qui gavent vos enfants de sucreries et accompagnent souvent leurs pubs pour yaourt d’allégations santé fantaisistes !

Bon appétit à tous!

Illustré par les dessins de Wozniak, ce guide sera composé de textes courts et drôles reprenant des informations servies toutes chaudes dans la rubrique spécialisée d’un célèbre hebdomadaire satirique. Elles ne dépasseront pas la date de péremption, promis !

Achetez le guide Vive la Malbouffe en ligne 18,05 € ttc

source www.hoebeke.fr

Carnet de Vigne Omnivore : 200 vins 100% raisins

Il y en a qui ont des bibles, plus ou moins sacrées, d’autres des guides plus ou moins réputés, d’autres encore des maitres plus ou moins vénérés, ou alors des étalons, aiguilles ou non, des fils d’Ariane assez longs, des initiateurs et des initiatrices.
Moi, j’ai trouvé, au détour d’un astucieux conseil, dans le feutré d’une cave, en minervois, au domaine du loup blanc,  (merci Nicolas), un carnet, rouge, à l’écriture libre et à la prose enlevée.  On y trouve des notes mais pas de notes. Je veux dire des notes de dégustations, de l’écrit, du verbe, des avis, des conseils mais surtout pas des notes sur 20, sur le vin ou sur 100, comme celui de cet américain que beaucoup apprennent « par coeur » !
Côté pratique, vous y trouverez toujours une adresse, un téléphone, une photo et une idée du prix des vins.

Présentation de l’éditeur
Ce guide des vins a pris le parti de la vigne. Il met en avant une sélection de 200 vignerons qui se situent tous loin du productivisme, de la chimie et des méthodes lourdes de vinification qui constituent le standard des vins commercialisés en France et dans le monde. Il aurait pu s’appeler le guide des vins  » nature « , la biodynamie entrant parfois dans la danse. ; Mais l’étiquette ne fait pas le moine. Disons qu’ils sont seulement  » matures « . Comme le fruit, juste à point, qui porte en lui le vin. S’il faut attribuer une religion à ces vignerons, c’est celle du dehors. Si on les cherche, c’est là qu’on les trouvera. Ils vendangent manuellement quand le coût de la main d’œuvre a fait plier l’immense majorité du pays. Ils labourent et piochent quand la France s’affiche premier consommateur européen de pesticides. Ils balancent des hectolitres à l’égout plutôt que de se noyer dans la pharmacopée œnologique. Pour quel résultat ? Le plaisir de boire des vins 100 % raisin ! En les goûtant, vous comprendrez le bonheur du fruit en bouche, l’amplitude naturelle et la fraîcheur du raisin. En les goûtant, vous ne boirez plus jamais comme avant !

Biographie de l’auteur
Sylvie Augereau collabore à Omnivore depuis sa création. Spécialisée dans le vin, elle ne se contente pas de goûter : elle joue souvent du sécateur dans la vigne, accompagne tes vignerons en cave, pour mieux comprendre leur travail. Depuis toujours, elle note sur de petits carnets ses impressions, ses rencontres, ses émotions. C’est tout cela qu’elle vous fait partager dans ce Carnet de vigne, première cuvée. A lire sans soif, pour mieux boire.

Vous le trouverez ici sur amazon :