VdVin de l’infini, que sera sera le vin de demain ?

(ce titre se pourrait être une belle mélodie de chanson, non ?)

C’est quoi cette question ?  Il angoisse le Doc ADN (voir le thème des VdV sur son blog) ou bien ! De quoi peut-il bien avoir peur ?

Ca fait plus de 2000 ans que l’on fait du vin, quasi de la même manière puisqu’il s’agit toujours d’empêcher que le jus de raisin ne meure en vinaigre mais bien qu’il ressuscite en vin !

Ca fait bien 2000 ans que les hommes se font plaisir à déguster le fruit de la vigne pour célébrer la vie et marquer le temps qui passe. Ca ne changera pas !

Ca fait au moins 2000 ans que la vigne abreuvent les hommes et les femmes, qu’elle embellit la terre et se laisse dompter par des générations de vignerons.

Qu’importe la technologie, les produits d’hypothèse, les groupes de froid, la thermo-vino-carburation, la pasteurisation évangélique, l’osmose perverse, la la la micro oxydégénération, tout ça donne toujours du liquide qui sera fort fort bien venu, vendu et bu !

Qu’importe, Doc, le vin a toujours suivi les hommes, dans ses invasions barbares, au fil de l’eau, dans ses colonisations, dans ses exodes, dans ses guerres et tout ses travers, le vin est toujours là, nécessaire, impérieux, libre, vivant, planétaire.

Qu’importe son ADN, le vigneron fera toujours du vin pour transmettre un savoir, savoir-faire et savoir-vivre, pèlerin de l’espace, conquérant du bonheur, il est celui qui fait la boisson du bonheur, le sang de la terre !

Regarde bien ce paysage, devant cette magie, on fera toujours de belles choses et de très bons vins !

vignes canigou la tour de france

Georges Frêche voit l’avenir du vin en bio, un parfum de campagne

Georges Frêche à Millésime Bio

Discours de Monsieur Georges Frêche, président du Conseil Régional du Languedoc Roussillon, lors de la première journée du salon Millésime Bio, organisé pour la deuxième année consécutive à Montpellier.

Installé au centre du hall, sous un immense panneau Sud de France, la marque ombrelle des produits du Languedoc Roussillon, Georges Frêche prononce à la volée des phrases sans détour. devant une assemblée captive. Ces quelques morceaux choisis vous donneront un bel aperçu de l’orientation de la région et de l’état d’esprit du moment :

« Ce salon est un succès tout simplement parce que l’avenir de l’agriculture de la région, c’est vous ! Le Bio c’est évident ! Dans 20 ans, on ne dira plus l’agriculture biologique. On dira l’agriculture tout court et ils seront tous à 100% Bio !Il faut être intelligent pour survivre. C’est pourquoi on finance les exploitations qui veulent passer en bio. Plus de 6 Millions et demi d’euros. On a aussi avec Sud de France export mis en place les conventions d’affaires avec des acheteurs internationaux. On installe la viticulture Bio en Chine ! Le développement est fulgurant.Mais on finance aussi la recherche sur les jus de fruit. On doit trouver autre chose que le jus d’orange qui vient d’ailleurs. On doit faire du jus de raisin moins sucré.Dans 2 ans, tous les lycées de la région auront une cantine bio !
Moi, je dis toujours : demain, j’ai 20 ans ! Faut regarder l’avenir. Le passé c’est le passé, c’est fini, ca ne m’intéresse plus. Et bien l’agriculture biologique, c’est l’avenir ! Avec le projet Aqua Domitia, on va amener 1% de l’eau du Rhône jusque partout dans la région et ce sera la première région à se protéger de la variation d’approvisionnement en eau.Avec le goutte à goutte, on sauver la viticulture.Parce que la vigne c’est elle qui fait la beauté de la région.
Aider la vigne c’est aider les viticulteurs et ceux qui veulent faire du tourisme. Nous avons une région magnifique.La Bio est un chemin de l’avenir et nous accompagnerons ceux qui nous ouvrent la voie. »

Salon du Beaujolais Nature La Beaujoloise 2009

A vos agendas : Lundi 20 Avril 2009, à partir de 10 heures et souvent jusqu’au bout d’une longue nuit, vous retrouverez le fameux salon off du Beaujolais, organisé par 3 petits vignerons : Mathieu LAPIERRE, Christophe PACALET et Cyril ALONSO.

Comme l’an passé, les entrées seront gratuites. Tous les visiteurs disposeront d’un verre à dégustation et pourront se restaurer à midi d’une assiette de saucisson chaud. Pour le vin, il suffit de tendre son verre, de s’ouvrir avec un sourire, de chercher une place et de se laisser envoûter par cette ambiance de grande brasserie. Le soir, le diner est payant, prévoyez d’acheter des tickets à 25 €.

Cette année, la Beaujoloise nous propose la crème des jus de raisins :

Du Champagne : champagne prevost et champagne alexandre

Des Jus du cru : jean paul brun, marcel Lapierre, domaine valette, Yvon metras, domaine overnoy-houillions, fanfan ganeavat, pierre marie chermette, georges descombes, jean foilliard, max breton, phillipe jambon, domaine denogent, l’ancestra, christophe pacalet, karime vionnet, jean claude lapalu, Xavier begnier, nicolas testard, et bien d’autres…

Et puis, il y aura d’autres surprises avec 2 autres vignerons de la Champagne, 4 du Jura, quelques spécialités culinaires de leurs régions et 9 autres vignerons du Beaujolais. Ce qui fera un total de 40 vignerons (4 du Jura, 4 de la Champagne, 6 du maconnais et 26 du Beaujolais).

Attention, en 2009, l’évènement se passera au château de Sermezy à Charenta, dans le 69, le grand luxe !!! Oui mais ce sera plus précisément dans l’ancien manège à chevaux du château ! Ouf ! On sera en pleine nature !

Domaine Fontedicto de bernard et cécile Bellahsen

bernard bellahsen

Le domaine accumule les accents de diversité. Le tracteur est banni des vignes depuis le départ de cette aventure. La terre, sur de petites terrasses exposées au nord, rapporte quelque fois d’immenses huîtres fossiles, témoins d’un temps lointain où une mer chaude, tropicale, immergeait l’endroit. A côté de la cave, un four à bois ronronne et cuit le pain fait avec les céréales du domaine. Cécile et Bernard accomplissent toutes les démarches de la bio-dynamie avec une sacrée réputation en dehors de nos frontières. C’est bien connu, nul n’est prophète en son pays !

porte cave

Au début de l’aventure, avec leurs quelques hectares de vignes, en s’installant sur cette petite butte près de Caux, ils ne faisaient que du jus de raisin. Tout de suite, l’originalité a été de prendre à contre sens les pratiques de la culture moderne, ne cherchant pas à contraindre la vigne en utilisant toute la panoplie du parfait petit chimiste. Bien au contraire, ce sont eux qui se sont adaptés aux cépages et aux aléas climatiques.
Dans un champ, près du caveau, deux chevaux, sans vapeur ni moteur à essence, accompagnent le travail du sol. Ce n’est pas une fantaisie mais une réelle compréhension de son métier d’agriculteur. Comme le souligne Bernard : “avec un animal de trait, il y a forcément un respect du sol, une souplesse de la terre. Tous tes sens sont en éveil, tu respires l’odeur de la terre, tu en ressens la structure, les pieds dedans !”

 

cheval fontedicto

Observateur quotidien, attentif et militant de son milieu naturel, il pratique une agriculture bio-dynamique qui prend soin de la terre en écartant toute utilisation de pesticides, d’engrais chimiques et autres artifices. De ce fait, il faut en permanence écouter la vigne et le vin qui chacun, à leur rythme, respirent, vivent de concert avec leur environnement, évoluent selon les cycles qui influencent la terre. On peut très certainement les prendre pour des farfelus à les voir concocter des préparations à base de poudre de corne, d’ortie, de pissenlit ou bien encore de valériane. Mais l’intelligence, la force de l’homme, n’est-elle pas justement cette capacité à s’adapter à son milieu. En voilà un bel exemple, tout à fait à l’opposée de la culture intensive où l’exploitant, petit ou gros, ne raisonne que selon le productivisme, le rendement et la rentabilité.
Depuis un an, en plus de faire des grands vins, Bernard et Cécile ont créé le Moulin de Fontedicto et, selon toujours la même démarche, font du pain ! Ils produisent leur propre blé, tendre, d’une variété rustique régionale, très bien adaptée au climat et au sol. N’allons pas chercher une autre variété ou modifier ses gènes si c’est pour au final contraindre le milieu, par la force, de s’adapter à la plante !
Ils ont bien sûr construit leur propre four à bois, retaper de vieilles machines du siècle dernier pour trier les grains, une fois la récolte faite à la mi-juillet, et commercialisent maintenant eux-mêmes la farine et différents pains (nature, au sésame, au tournesol, au lin…).

Le Languedoc dissimule derrière des a priori persistants, plusieurs grands vins méconnus. Venez voir derrière les choses, dans Les Coulisses, vous y gagnerez en plaisir et en étonnement. Etre curieux, c’est le début du bonheur.