Lettre de l’association pour l’honneur du vin au Midi Libre

dangereux

Monsieur le Président du directoire de Midi Libre, Monsieur le Directeur de la publication,

J’ai pris connaissance avec étonnement de l’article cité en référence paru aujourd’hui dans «Femina» Midi Libre.

Cet article est un tissu de fausses informations, d’erreurs factuelles et d’interprétations erronées.Il concerne la production de vin, activité agricole principale du Languedoc, et porte atteinte au commerce des vins ressource essentielle de nombreux habitants de notre région.

Par ailleurs, l’association «Honneur du Vin» a engagé une action judiciaire contre la Direction Générale de la Santé du Ministère de la Santé et contre les affirmations de l’INCA (Institut national du Cancer) action judiciaire en cours d’instruction, alors que la journaliste affirme «Ces conclusions viennent conforter la dernière expertise de l’Institut National du Cancer (Inca) qui montre que non seulement les boissons alcoolisées-dont le vin- ne protègent pas des cancers, mais que même à petites doses, elles augmentent les risques».

Je vous recommande la lecture du rapport réalisé par 3 Montpelliérains spécialistes de la question, publié dans un périodique scientifique: Cahiers de nutrition et de diététique (2009) 44, 239—245 Critical analysis of the National Institute of Cancer report ‘‘Alcohol and risk of cancers’’: What are the questions that should be raised? Marie-Annette Carbonneau , Alain Carbonneau ,François d’Hauteville, UMR 204 « prévention des malnutritions et des pathologies associées », UFR de médecine UM1, IURC, 641, avenue du Doyen-Gaston-Giraud, 34093 Montpellier cedex 5, France b Montpellier SupAgro, 2, place Viala, 34060 Montpellier cedex 1, France

Voici quelques réactions aux affirmations contestées de l’INCA:

-Professeur C. Cabrol, cardiologue mondialement connu, ancien président du Conseil National de l’alimentation: Les consommateurs de vin ont moins de maladies cardiovasculaires que les autres, c’est le paradoxe français qui étonne les Américains et que nous ont expliqué les chercheurs français.

-Professeur David Khayat, cancérologue et ancien président de l’INCA: Le premier verre de vin n’est pas dangereux, l’excès oui!! La conclusion de l’INCA sur la dangerosité du premier verre de vin s’appuie sur une monstrueuse erreur de traduction: No threshold was identified, qui signifie pas de seuil identifié, que l’INCA a traduit par: il n’existe pas de seuil, donc danger dès le premier verre.

-Professeur Norbert Latruffe, Laboratoire de biochimie métabolique et nutritionnelle, Université de Bourgogne-INSERM UMR 866, Dijon: Il existe par conséquent une consommation de vin en-deçà de laquelle il n’y a pas de risque. De plus, les polyphénols du vin (par exemple le resvératrol) ralentissent fortement la croissance de cellules tumorales humaines Ces résultats ont été confirmés par des centaines de publications internationales. D’un autre côté, de façon intéressante, l’éthanol va favoriser l’absorption des polyphénols en augmentant la fluidité membranaire.

-Professeur Henri Pujol, ancien président de la ligue contre le Cancer: La question à laquelle vous me demandez de répondre est la suivante: La consommation modérée de vin est elle identifiée comme porteur de risque de cancer? Pour moi la réponse est claire , ce risque personnel n’est pas, actuellement démontré de façon suffisamment rigoureuse. (11/2009)

-Professeur Bernard Debré, célèbre urologue: Je suis révolté par une étude sans queue ni tête, sans réel fondement scientifique.

-Professeur Michel de Lorgeril, Midi Libre du 19/02/2009: L’inexpérience (l’inculture) des rédacteurs du rapport de l’INCA sautent aux yeux de quiquonque a travaillé sur ces sujets.

-Professeur de Leiris: Sur le danger présenté par le premier verre de vin consommé, énoncé par la ministre de la santé: Or, en l’occurrence, elle lance des affirmations non fondées, sans doute à la demande de ses conseillers, cela me choque !! (Le Figaro 20/02/2009)

Le «Journal of Epidemiology and Community Health» démontre qu’une faible consommation d’alcool ou de vin par la femme enceinte n’expose pas son enfant à des dommages ultérieurs irréparables comme voudraient le faire croire les ligues anti-vin françaises, qui ont obtenue l’apposition obligatoire d’un signe distinctif sur les étiquettes. Cette étude montre même qu’un ou deux verres par semaine ou par occasion, avait un effet positif sur le niveau cognitif moyen des enfants âgés de 5 ans, qui présentent moins de problèmes comportementaux ou d’hyperactivité que les enfants nés de mères totalement abstinentes.

Le «Royal Collège of Obstetricians and Gynaecologists», qui réunit 12 000 praticiens dans 100 pays, a ainsi reconnu que la consommation d’un ou deux verres une ou deux fois par semaine était acceptable. Est-ce que la ministre française de la Santé voudra bien reconnaître, un jour, que la politique de prohibition menée par son ministère est absurde, inefficace et anti économique ??

Quant aux propos sur l’élaboration et l’ajout de sucre dans les vins, contenus dans l’article de Femina en question, ils démontrent la totale incompétence de la journaliste dans ce domaine: le sucrage des vins est absolument prohibé dans le Midi de la France depuis 1907, et les efforts œnologiques réalisés à notre époque portent sur la réduction de tout produit chimique dans l’élaboration et la conservation des vins, et leur remplacement par une hygiène totale dans tout le processus. Il faut aussi indiquer que le Languedoc est la région viticole française où les progrès de la production de raisins bio sont les plus importants.

Souhaitant que tenterez, à l’avenir, de mieux contrôler le contenu des périodiques que vous distribuez à vos lecteurs, je vous prie d’agréer Messieurs, mes bien cordiales salutations.

Jean Clavel, secrétaire de «Honneur du Vin»

http://www.honneurduvin.com

http://1907larevoltevigneronne.midiblogs.com

Lire le contenu de l’article de Christelle Ballestrero dans le magazine fémina distribué dans les quotidiens en France dont Midi Libre.

ballestrero vin et santé fémina
Vin et Santé, la fin du mythe. Par Christelle Ballestrero, votre coach forme dans le Magazine Fémina

Attention à vous, on nous ressort l’artillerie lourde, de l’info exclusive ! Il parait qu’il y a de l’alcool dans le vin ! J’veux pas faire mon « Mélanchon », c’est joli ce nom finalement, mais il y a des professionnelles qui dérapent. La preuve :

ballestrero vin et santé fémina

 

Vous connaissez le magazine gratuit fémina ? Mais si vous savez ce petit rien qui embellit les journaux quotidiens, le dimanche, avec le supplément télé. Ambiance du genre, au ptit déj, papa se tape les infos fraîches du journal, les enfants jettent un oeil sur le programme télé de la semaine, et maman, cette chère ménagère de moins d’un age certain, dévore son ptit mag gratos avec un croissant au beurre. C’est dimanche. Y’a plein de conseils sympas dedans : comment rester désirable après 20 ans de mariage, l’amitié mixte ca existe ?, depuis la retraite mon mari a changé…

Et bien ce week-end, dans la rubrique Mieux-Etre, votre coach forme, Christelle Ballestrero, vous dit tout sur le vin ! Ca commence très mal ! Vlan dans le titre : « Vins et Santé, la fin d’un mythe« . Et ca enchaine sur le même ton dans le sous-titre « Vous pensiez qu’un ou deux verres de vin rouge par jour étaient bons pour le coeur ? erreur…« Ca y va franco sur l’accroche; pas de nuance, tout dans le tape à l’oeil !Et l’article débute par ces mots : « Mauvaise nouvelle pour tous ceux qui imaginaient protéger leur santé en dégustant du bon vin de façon modéré… »

Mais c’est quoi le problème ?Une nouvelle étude remet en question le fait que les petits buveurs soient en meilleur santé que, les abstinents et les gros buveurs, grâce à l’alcool ! Il y aurait peut-être, une explication du côté d’une différence de niveau socioprofessionnel et activité physique.Voilà ! Donc en fait cette étude n’affirme rien ! Bien…Et notre coach forme de rebondir sur la « dernière expertise de l’INCA » pour rappeler que l’alcool à petite dose augmente le risque de cancer. il faudra lui dire à Christelle Ballestrero qu’il y a justement quelques soucis à propos de cette étude. Faut regarder sur le site de l’association l’Honneur du vin . Et pensez pas que c’est un coup des lobbies du vin !

Mais la démonstration de compréhension ne s’arrête pas là ! La voilà partie sur l’augmentation du taux d’alcool dans les vins avec pour référence les forts taux d’alcool des vins du Languedoc bien sûr. Heureusement que les vignerons du midi ne lisent pas Fémina en plus de leur Midi Libre favori ! Ca gâcherait sérieusement leur jour de repos !

Vous m’excuserez, un long extrait de l’article va venir. C’est à un tel point d’amalgame qu’il faut mettre l’intégrale : »Selon ce scientifique (le professeur Michel Bourzeix),  alors que, il y a cinquante ans, le taux d’alcool avoisinait les 8 à 9°, aujourd’hui, il est difficile de trouver un vin de table au-dessous de 12°. Et les appellations sont de plus en plus nombreuses à proposer des 13, 14, voire 15°, comme les vins du Languedoc.L’explication ? Pour des raisons économiques, on a considérablement raccourci la durée de macération des raisins avec, à la clé, un vin de moins bonne qualité, auquel on doit ajouter des produits chimiques et du sucre de betterave (qui élève le taux d’alcool) pour le stabiliser et lui permettre de se défendre contre les bactéries, entre autres.Ces taux d’alcool élevés sont non seulement regrettables pour notre santé,  mais favorisent aussi l’accoutumance.Faut-il donc cesser de boire définitivement ? C’est une décision personnelle, à chacun de trouver un équilibre entre plaisir et hygiène de vie. Néanmoins les vins les plus alcoolisés devraient être considérés comme des vins festifs, à déguster de façon ponctuelle, et non comme des vins de table que l’on consomme plus régulièrement.« 

Voilà, voilà, c’est fini, vous pouvez rouvrir les yeux. Bon alors, vous faites quoi ce dimanche ?

Pour les curieux, l’article dans son jus en pdf ici

Un vigneron de Sauvian (34) se fait voler 2 ha sur pied en pleine nuit

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C’est hallucinant ! L’info vient d’être diffusée sur france 3 Languedoc Roussillon.

Il y en a qui sont prêts à tout ! Pendant la nuit, ce vigneron s’est fait voler 30 tonnes de raisins sur pied, soit 2 ha vendangés de nuit à la machine. Pourtant, ce n’est pas discret, le bruit, la lumière, les traces sur le sol !Et bien évidemment, on en déduit que c’est un vigneron qui a fait le coup !

Mais que va-t-il en faire ? C’est du cabernet-sauvignon, pas encore à maturité ! Un incroyable !

Fête vivante du patrimoine à Pézenas : Fête des fifres et des tambours

fête du patrimoine à Pézenas

Loin de la capitale, plus près de la méditerranée et du soleil, calée dans les vignes du Languedoc, Pézenas (dans l’Hérault, ce département qui cache l’Aude, voir article précédent) se fait capitale mondiale (et oui ! c’est à la mode ! j’en connais qui n’aime pas, qui n’aime rien à par eux-même), (je ne règle pas des comptes ! je solde ou alors je vendange !) du fifre et du tambour.Ca va faire un peu de bruit. Juste de quoi nous secouer après ce tumulte estival et nous rappeler que cet hiver nous ferons la fête !

Le temps d’un week-end, venez partager danses, musique et traditions dans une ambiance festive et conviviale, en compagnie du Poulain de Pézenas, animal totémique et emblématique de la ville, classé au patrimoine mondial par l’UNESCO.

10 groupes ont répondu à l’invitation des Amis du Poulain :La Ripataoulère de Gans (Gironde)Les Joyeux Larigots (Var)Les Fifres et Tambours de St Tropez (Alpes Maritimes)Les Mortraires de Lantiponne (Alpes Maritimes)Les Fifres et Tambours de Nostro-Dame de Signes (Var)Les Fifres et Tambours de Gémenos (Bouches du Rhône)De Kust Broeders de Dunkerque (Nord)Les Fifres et Tambours d’Ivrea (Italie)Saboï de Saint Rémy de Provence (Bouche du Rhône)Les Fifres du Quercy.

 » En 1991, Pézenas avait accueilli la Xème édition de la fête des Fifres et Tambours. Après avoir été invités à Gémenos et à Signes ces dernières années, les Amis du Poulain et la Ville de Pézenas organisent cette manifestation et ont convié pas moins de dix groupes français et étrangers pour l’édition 2010.

Ces deux jours de fête ont pour but de faire connaître notre belle Cité au patrimoine exceptionnel, sa richesse culturelle, son charme et la gentillesse de sa population. C’est également un moyen de perpétuer et transmettre notre passion du Fifre et du Tambour.

Ce week-end sera un moment de festivité, de partage, d’amitié, de convivialité pour et dans la ville de Pézenas.

Les Amis du Poulain remercient tous les partenaires, les commerçants ainsi que tous les bénévoles qui ont par leurs contributions financières, leurs dons et leur  temps, aidé à la réalisation de la fête des Fifres et Tambours à Pézenas.

Un grand merci à tous ! « 

Le Président des Amis du Poulain.

Au Programme…

Samedi 18 Septembre :=> 14h00 à 17h00Départ Cour d’Honneur de la Mairie « Passo Carriero » de tous les groupes dans les rues de la Ville.=> 21h30Départ Cour d’Honneur de la MairieSortie du Poulain et déambulatoire musical de tous les groupes dans les rues de la Ville.

Dimanche 19 Septembre :=> 10h00 à 12h00Départ Cour d’Honneur de la MairieDéambulatoire musical de tous les groupes dans les rues de la Ville.

=> 14h30 à 16h30Départ Cour d’Honneur de la MairieDéambulatoire musical de tous les groupes dans les rues de la Ville.

=> 17h00Théâtre de Verdure (Parc Sans Souci) – Entrée gratuiteReprésentation sur scène de tous les groupes et interprétation de l’air « Le Figurier » créé spécialement par les Amis du Poulain pour ce rassemblement 2010.

Renseignements : Service Culturel Ville de Pézenas : 04.67.90.19.06.

Le Prieuré Saint Jean de Bébian, une lumière du Languedoc

Le Prieuré Saint Jean de Bébian

Le temps de l’été, la nouvelle équipe du Prieuré Saint Jean de Bébian ouvre ses portes en grand, chaque jeudi soir à partir de 18 h. Profitant de l’exposition photo dans leur mur de Marc Déotte sur l’architecture des caves coopératives en Languedoc, Karen Turner et Pierre-Etienne Chevalier prennent le temps de vous recevoir autour d’un verre et de quelques tapas.

Apéritif prieuré saint jean de bébian pézenas

Karen Turner Prieuré Saint Jean de Bébian

Depuis la reprise du domaine, un travail de fond a été accompli aussi bien dans les vignes et la cave par Karen que dans la gestion de l’entreprise par Pierre-Etienne. Le prieuré se refait une santé, jour après jour et reprend possession de son patrimoine. Il a encore bien d’autres projets comme celui de faire revivre le lieu avec pourquoi pas un accueil en chambre d’hôte.

Les vins sont déjà au rendez-vous et les résultats se font sentir dès cette année.

Le prieuré saint jean de bébian – pézenas – route de nizas- www.bebian.com – 04 67 98 13 60

VinoManiac.tv de passage au mas foulaquier en pic saint loup, languedoc

Sébastien souffre de la chaleur du sud et explique avec application la fraîcheur des vins du Mas Foulaquier, domaine à découvrir en terroir de Languedoc, au nord de Montpellier dans l’aire d’appellation Pic Saint Loup !C’est en anglais mais c’est assez accessible pour ceux qui se débrouillent in english et puis c’est éducatif tout comme c’est divertissant.[viddler id-3f5bb8d8 h-288 w-437]

De caudalie au château smith haut lafitte, une ligne de vigne

Caudalie Spa Vinothérapie

Surtout ne pas cracher dans la soupe ou taper systématiquement sur les plus brillants.

Un séjour à Caudalie, au chateau Smith Haut Lafitte, une journée entière, 2 repas au restaurant sans n’avoir rien visité ni les caves, ni les soins de la vinothérapie. Tant pis ! Le tableau est dressé !

Château Smith Haut Laffite

On y arrive très facilement, c’est fléché depuis la sortie Marcillac de l’autoroute. C’est cool ! Pas de chichi à l’entrée, un parking, le château à gauche avec marqué dessus (oui je sais c’est comme le port salut…) en lettres blanches Smith Haut Lafitte, en face en gros, Caudalie !C’est bien là…

La première chose que les professionnels vous disent à propos de l’endroit, c’est l’envers…comme d’habitude…par connivence bien sûr, pour vous mettre en confiance… « Vous savez, il n’y avait rien avant, c’est du neuf pas de la rénovation ! »Ca brise un peu, le peu de rêve. Cependant faut avouer que ce n’est pas du tout mon genre. L’authenticité sans luxe me plait davantage. Alors évidemment, je ne suis pas à ma place. Beaucoup le penseront à me lire et ils auront raison !

bassin de caudalie

Puis voilà, on y découvre un parc divinement agencé, sculpture, bassin, cygne, ponton, barque isolée sur une minuscule île… ah comme c’est bucolique, charmant, mignon… tout y est… des bâtiments tout en bois revêtu, bar, salon privé, restaurant.

Aux repas, midi et soir, même table ronde, le soir lumière très tamisée, intimiste, plus propice à la complicité, des couples, des humeurs. Les plats sont raffinés sans être extravagants : un oeuf poché en entrée trempé dans une soupe de petits pois verts, deux ronds de foie gras le soir, une plancha de poisson qui ressemble plutôt à une rondelle de poisson, un magret de canard rosé, belle cuisson, rien à dire. Les desserts de même facture, un fondant au chocolat, un mille feuille à la fraise, des sorbets… c’est bon, pas de déception.

Mais voilà, (et je vous préviens de suite, je n’ai pas aimé…) les vins, de Bordeaux, m’ont déplu. Il y a certainement ici une grande partie de clientèle internationale. Du coup, (mais je peux me tromper), les vins sont dans cet étau resserré, aseptisé, du bois, de la planche comme on dit, du parquet sur lequel on glisse des arômes de vanille, de toast. Et c’est ainsi sur les blancs comme sur les rouges.Le soir, sur le dessert, un blanc moelleux est annoncé.  La cata ! Un nez de serpillère (ne me croyez pas, j’exagère forcément), la bouche laisse entrevoir une autre particularité, une finale amère assez désagréable.Pourtant il y en a des bons Bordeaux. On a su m’en faire déguster ! (Merci le civb)Je m’en retourne dans ce Languedoc, sans aigreur, n’ayez crainte, dans l’idée de m’ouvrir un de ces vins de table dont les arômes transpirent la passion de l’homme qui vous le partage ! Comme le domaine de Mouressipe près de Nîmes. Quel bonheur, quelle terre promise, une voie à suivre, des yeux à ouvrir.

Pugibet, de la Plume et du Diable du chardonnay, Domaine La Colombette

La Colombette est un domaine en marche, qui marque la tendance, tiré par le père et le fils, François et Vincent Pugibet, que l’on pourrait tout à fait présenter comme des vignerons inventeurs ou des innovateurs de vins !

Cuvée Désalcoolisée Plume

Si les racines familiales ancrent fortement le domaine depuis plus d’un siècle sur cette terre du Libron, près de Béziers, aux portes des premières collines de l’arrière pays, c’est bien vers l’avenir que les Pugibet regardent.La phrase clé pour comprendre leur démarche : « Le cépage, la qualité de travail et l’imagination du vigneron sont plus importants que le terroir »

Vincent et François Pugibet

Leur atout c’est l’innovation pour atteindre un objectif précis. L’envie de toujours tester des procédés et des techniques pour obtenir la meilleure qualité comme de décrocher par 2 fois le titre de meilleur Chardonnay du monde.Adeptes des vins accessibles, faciles à boire, ils se sont notamment engagés dans la voix de moins en moins controversée de la désalcoolisation pour redonner au vin sa place sur la table au quotidien. Vous trouverez ainsi leur fameuse cuvée Plume à 9°, disponible dans les 3 couleurs, récemment médaillée au concours « Wine Innovation Awards », bien loin de l’image stéréotypée des vins de soleil corsés, sur-mûris et fort en alcool. De la même manière, ils investissent depuis peu dans le vin « bio » et la plantation de cépages résistants dont vous entendrez certainement parler prochainement.Un petit institut de recherche à eux seuls disent certains !Oui des vignerons chercheurs, des hommes dans leur temps, des entrepreneurs qui ouvrent des portes, laissent entrevoir des évolutions majeures de leur métier et évoluent avec la liberté d’imaginer les vins que nous aimerons consommer.

Domaine La ColombetteAncienne Route de Bédarieux34500 Béziers04 67 31 05 53www.lacolombette.fr

Vinisud 2010, des nouvelles frêches

Coup de folie en rhône

La crise marque encore de son empreinte une telle réunion du marché mondiale, rendant fébriles les participants à chaque temps morts, chaque vide dans une allée ou sur un stand. Pourtant pour beaucoup, Vinisud est un succès et au soir du dernier jour, j’en ai vu plus d’un fatigué, épuisé mais ravi.

J’ai aimé le dynamisme des vignerons du Rhône, doués pour mettre une sacrée ambiance, autour du batteur m’a t on dit de trust, à côté des femmes vignes rhône bien installées et ravissantes dans ce monde d’hommes !

Le Pic Saint Loup s’est distingué avec un atelier de dégustation et d’accords mets et vins, toujours autant courtisé avec de belles locomotives comme Clavel, Orliac etc…

empreinte vignerons pic saint loup

Les vignerons du Pic Saint Loup ont les mains dans le terroir, creusées, travaillées par le temps, et pourtant agiles, précises, délicates quand elles saisissent un verre et y versent du vin.

vignerons du pic saint loup

Le Languedoc a son président star, Môsieur Georges Frêche, qui s’emballe à l’approche des élections régionales, encouragés par ces Parisiens qui pensent qu’avoir un accent c’est ringard, tout juste bon pour s’amuser le temps d’un été. Il n’a pu s’enfrêcher de sortir son bon mot du jour : « Oui, je suis Sarkosiste, pas nicolas, mais carla ! »

Rhône Vignerons

On peut tout de même dénoncer l’absurdité d’un parking avec un accès unique, entrainant un bouchon de dingue, le soir, de plus d’une heure pour les exposants pour arriver à en sortir. Le parc expo étant en plus entouré de routes en travaux, barrées, qui laissera sans doute une très mauvaise réputation au salon pour les visiteurs étrangers.On rêve d’une organisation à l’allemande et des infrastructures de Prowein !!!

Le vignoble s’arrache à sa terre et oublie son histoire

Finalement, ce qui m’énerve ce n’est pas tellement de savoir qui a raison si le vin bio existe ou pas.

Non ! ce qui m’exaspère c’est la perte de sens dans ce quotidien et l’oubli de notre vignoble :

raisin-rougeTiens en exemple, pendant une anodine réunion annuelle d’association sportive dans mon village de l’hérault, au cœur de cette immense vignoble, dont la terre respire encore de la culture millénaire de la vigne.

La convivialité du moment s’accompagne comme toujours et partout d’un apéritif, léger grignotage, assortiments de jus de fruit, de soda simili cola coca, et de plusieurs bouteilles de vins, blanc et rouge.

Bien évidemment, celui qui choisit les vins se fend toujours d’un « alors, qu’est-ce que vous en pensez ? Il est pas mal ce blanc de la cave coopérative ? »

Sur la table… le résultat de ceux qui oublient leur identité et leur histoire : Un sauvignon blanc et un chardonnay.

« Ca vient de la coopérative ! Ils en ont bien du mal à vivre et à vendre leurs vins, pourtant, il n’est pas mauvais, hein ?! »
Qu’est-ce que l’on peut dire pour ne pas fâcher ? Alors, on passe pour le renfrogné de service, jamais content !

« Mais vous savez que le chardonnay et le sauvignon ne sont pas des cépages du Languedoc. Que les gars ils font ça parce qu’on leur a dit que dans le monde, le consommateur ne boit que du chardonnay et du sauvignon. Alors ils ont arraché, beaucoup, et continuent de le faire, leurs cépages d’origines, leur identité, je vous dit, comme la marsanne, la roussanne, la clairette, le grenache. »

Et après ils s’étonnent que l’hémisphère sud soit capable de faire les mêmes vins mais pour moins chers ? Et ce sont les mêmes qui pleurent parce que dans les vieux villages, plus personnes ne boit de leur vin, plus personne ne fête la vigne, la machine a remplacé les bras !

Et dans ces mêmes villages, les néo-habitants qui viennent graviter autour, dans des lotissements décharnés, pour y construire des villas mal isolées, chauffées et refroidies à la clim, et des piscines pas plus grandes que le terrain qui en fait le tour, ces gens-là vont à la fête du village parce que c’est la fête de l’école des petits et quand ils ont besoin de vins, il y a tout ce qu’il faut dans le hard-discount du coin. Ils ne participent plus de la vie du village qui se meurt en son centre.

Quand on vous dit que le vin ce n’est pas qu’une boisson, c’est aussi une culture et une histoire. En voilà un bel exemple. Le lien entre la terre, la vigne, le vigneron ou la cave coopérative et l’habitant a bel et bien disparu.

Alors oui, on passe encore pour des grincheux quand on rappelle à ses concitoyens que le vrai vin c’est celui d’un vigneron qui respecte son histoire, sa vigne et celui avec qui il le partage. Faites l’effort de la rencontre, vous y gagnerez.