Retour en photo sur le Pavillon des Vins au salon de l’agriculture 2011

Le site Vin et société a mis en ligne un petit diaporama des animations sur le pavillon des vins au salon de l’agriculture. Les politiques ont semble-t-il répondu présent.

La plus belle des photos, je sais, y’avait pas de concours mais cette photo met tellement bien en lumière quelqu’un qui travaille en partie dans l’ombre (Voir la face cachée du vin) et qui vient de nous annoncer ce matin sur facebook vouloir tout vendre (maison, matériel et stock) !La réussite n’est pas toujours au rendez-vous de la volonté, si grande soit elle.Voilà, Monsieur Baraou dans ses œuvres :

Laurent Baraou

On aime aussi constater que le séduisant Emmanuel Delmas attire les foules :c2a9clotilde_richalet_2011_02_25_vendredi_sia_0008c2a9clotilde_richalet_2011_02_25_vendredi_sia_0007Les femmes sont présentes bien entendu !!!Miss Vicky Wine, Paloma (de profil et de la tenue !) et cette créature aux cheveux roses fluo, qui ça peut bien être ?c2a9clotilde_richalet_2011_02_23_mercredi_sia_0002c2a9clotilde_richalet_2011_02_25_vendredi_sia_0011et un journaliste, Egmont Labadie, qui vient de sortir « Les meilleurs adresses des amateurs de vins » qui tient son blog sur ce même site de terredevins, les zinzinsduzinc :c2a9clotilde_richalet_2011_02_23_mercredi_sia_0005Photos de Clotilde Richalet sur le site de vins et société

La face cachée du vin, un ouvrage qui lève le voile… Cul Sec

La face cachée du vin - Baraou - Septime

Il y a des bouquins qui sonnent un lecteur dès les premières pages. Celui-ci en fait partie ! On ne tergiverse pas. Pas le temps ! Comme si les auteurs avaient déjà assez attendu comme ça, pressés par l’urgence ou soulagés de le dire !

Pour ma part, c’est un livre qui manquait sur ma table et dans ma cave. Un livre de propagande sans doute diront certains ! Oui ! Un livre qui détaille et qui reprend tout ce que j’ai entendu et appris au fil de ces dernières années, lors de  chacune de mes rencontres avec ces vignerons sincères, francs, plantés dans ce terroir comme des marqueurs du temps, des témoins de nos abus.Si le message boire avec modération est bien passé, martelé, répété, affiché, légiféré, eux se battent pour défendre un vin sans intrants chimiques, sans produits de synthèse !!! Vous trouvez ça fou ?

Outre le fait de dévoiler les coulisses de ce monde du vin, ce qui finalement demeure assez rare, cet ouvrage a pour ambition de couvrir  et découvrir l’ensemble du marché du vin, de sa production à sa consommation, en passant par le marketing et la communication au sens large.

Les auteurs ne ménagent pas leur auditoire. C’est pas leur genre ! Il y a des vérités bonnes à dire, pas terribles à boire, une face cachée à dévoiler. L’objectif n’étant pas de diaboliser le vin mais d’éclairer le plus grand nombre sur des bonnes et des mauvaises pratiques.Le vin a plusieurs visages : industriel, artisanal, chimique, naturel, raisonné, raisonnable, insipide, voluptueux, luxe et pauvreté.On comprend que c’est un des derniers secteurs qui résiste, plus ou moins bien, à la mondialisation, à l’industrialisation, à la modernité. Cela tient aux hommes, ceux de la terre et ceux du commerce, ceux qui font vivre cette sublime idée de terroir et ceux qui font du Liquide.

Vous trouverez toujours des détracteurs de ces discours de vérité ; des spécialistes de la vigne, du vin, du marketing et de la communication. Et pourtant, on entend chez les vignerons, ceux-là même qui font le vin, ces mêmes mots. Et, certainement, parce que l’un et l’autre des auteurs maitrisent leur communication sur le net, ils ont cette audace de décortiquer aussi les moeurs de la presse et des « institutions ».

On appréciera ainsi le chapitre sur les critiques qui rappelle au passage quelques vérités sur leur influence supposée et insiste sur la nécessité pour la profession de se rendre sur le terrain, dirai-je le terroir, pour être pro-actif dans la découverte de nouvelles cuvées et vignerons. Au passage, faites un détour par la page 81. Ca s’impose avec ce titre : « Le journaliste du vin mérite-t-il sa carte de presse ? »…silence, on déguste !

Le démontage des petits mécanismes quotidiens du vin se poursuit sur les concours et les guides. Ca va droit au but. Au-delà de cette explication « commerciale » de la multiplicité des concours , (plus il y a de médaillés, plus cela rapporte pour l’organisateur), la médaille est un élément non négligeable participant à l’acte d’achat, ce que bien évidemment le producteur recherche. Elle se remarque, aide au choix dans un rayon de supermarché livrant aux béotiens ses 700 références en moyenne.

Lorsque vous aurez fini de lire la partie sur les guides, vous aurez compris qu’une seule et unique conclusion s’impose : « Le seul avis qui compte est le votre ». C’est pourquoi ils préfèrent les guides qui ne donnent ni note, ni palmarès comme celui de Sylvie Augereau, Carnet de vigne Omnivore – 3e cuvée un ouvrage qui partage, donne les clés pour ouvrir des portes sur le vignoble.

Finalement, la face cachée du vin se trouve un peu plus loin qu’en simplement tournant la bouteille, au-delà d’une étiquette et de quelques écrits. Il vous suffit de vous intéresser réellement aux vins. Tous les moyens sont bons : les caveaux, les salons, les cavistes qui reçoivent les vignerons, des ouvrages de témoignages, des blogs, etc… et aussi des dégustations de bouteilles, à l’aveugle c’est si amusant.

La face cachée du vin, un ouvrage Laurent Baraou et Monsieur Septime

Le vin, vraiment bon pour la santé ? un service public en direct sur France Inter avec isabelle giordano

France Inter le débat

Le thème de l’émission de radio d’Isabelle Giordano sur France Inter, demain mardi 21 Septembre 2010 de 10h06 à 11h00 :

Le vin, vraiment bon pour la santé ?

avec :Jacques DUPONT, journaliste au Point Spécial vin , auteur de « Choses bues » aux Ed.GrassetDenis SAVEROT, directeur de la rédaction de la revue « Vin de France », auteur de « In vino satanas » aux Ed. Albin MichelLaurent BARAOU, petit caviste co auteur avec Monsieur Septime de « La face cachée du vin » François Bourin éditeur

Un service public en direct, une parole libre très certainement et une belle opposition en perspective. Mais lequel de ces « vinologues » va faire craquer Isabelle Giordano ? Laurent Baraou va-t-il faire son numéro de charme habituel ? Ne sera-t-il pas bloquer par l’enjeu et la question cruciale ?

Michel Rolland, flying wine maker qui retourne souvent sa veste, est-il un provocateur ?

Michel Rolland

La lecture de l’article paru ce jour sur terredevins.com, à propos d’une conférence de l’oenologue Michel Rolland à l’INSEEC de Bordeaux, me rappelle les propos avancés par Monsieur Septime et Laurent Baraou dans « La Face cachée du vin ».

Qui peut croire que Michel Rolland est un provocateur quand il annonce que « Dans l’avenir, le vin devra faire pareil : s’adapter aux différents marchés. Il faut arrêter de croire, en France et particulièrement à Bordeaux, que nous avons le monopole de la définition du goût. »Bien au contraire, il annonce un fait ! L’avenir serait même déjà aujourd’hui.Dans « La Face cachée du vin », les auteurs écrivent : « L’expression d’un terroir et son lieu de production importent peu, seul compte le marketing mix, l’adéquation du produit avec son marché. C’est la mondialisation du vin: il n’est plus culturel mais produit de consommation de masse. »

Et quand il dit : « Il faut savoir regarder ce que veulent les consommateurs. Pourquoi ne pas faire un vin aromatisé à la fraise ? Pour moi, ce serait une horreur, mais il faut y penser… » Vous croyez là encore qu’il s’amuse à nous faire peur.Pas du tout, toujours dans le livre de Baraou et Septime, on trouve cette phrase : « Pour obtenir ce résultat (un vin en adéquation avec un marché analysé et ciblé), les levures sélectionnées, aromatisantes, sont les premiers outils du chimiste oenologue. »Bien évidemment, ce genre d’affirmation ne plait pas à tout le monde et en particulier aux oenologues.

Pour finir, là où il me semble que Michel Rolland provoque un peu, c’est à l’encontre de ses collègues quand il affirme : « Vous savez, dans mon métier, on retourne souvent sa veste ! J’essaie d’être esthète, mais je suis aussi œnologue. J’ai un goût personnel, mais mon métier m’a donné une double personnalité… »Pourrait-on parler alors d’une face cachée de l’oenologue ?

Article sur terredevins.com

Oeno-blogeur à Bordeaux : un dimanche au chateau du Payre en AOC Bordeaux

chateau du payre facade bordeaux

Dimanche matin de notre week-end oeno-blog à Bordeaux – Le soleil est au rendez-vous, le vent aussi. Le CIVB nous amène au Château du Payre, très beau domaine en agriculture raisonnée sous label Terra Vitis. Les vignes se situent en AOC Bordeaux, Premières Côtes de Bordeaux et Cadillac pour le liquoreux.
La Garonne n’est pas loin et nous devons grimper un peu pour atteindre le bourg où se nichent les bâtiments.
Un petit bout de femme nous accueille, très vite, auquel s’accroche un garçon un peu timide. Il faut dire que sur lui se pointent les objectifs de nos appareils photos. Ca doit faire bizarre.Valérie Labrousse nous emmène sur ses terres, au pied de ses vignes ; elle qui se tient debout, à l’extrémité même de la cinquième génération de femme vigneronne.

blog vin bordeaux chateau du payre

Elle, qui avait fait un autre choix que la vigne, est revenu dans le giron(de) familial pour poursuivre les efforts de ses ainées. Devant nous, 33 hectares de vignes sur les communes de Cardan et Rions, du travail pour une main d’oeuvre locale pas si facile à recruter et la particularité de vendre plus de 80% de ses vins en direct aux particuliers. D’ailleurs, à l’entrée, on trouve un caveau de dégustation très fonctionnel et quelques places de parking pour les clients de passage.

fabrice leglatin de vinsurvin au chateau de payre

Devant Valérie se tient quelques blogeurs, aux allures différentes.  « Mais c’est quoi exactement des oeno-blogeurs » nous demanda-t-elle. Si certains, comme éric ou fabrice, notent, questionnent, s’intéressent, d’autres, déjà, prennent un peu plus la mesure du temps, soupèsent poche droite et poche gauche, se donnent de la voix. Cependant, parce que le discours de Valérie est passionnant, nous suivons de concert ses pas et ses gestes. Nous irons également visiter la cave, très propre, dont l’arrière s’agrandit pour aménager un quai de vendange plus moderne et accessible avec un sous-sol pour le stockage du vin en barrique.

vigne chateau du payre coteaux de bordeaux et cadillac

Au passage, nous apprenons que pour le maintient en AOC, le domaine devra produire de sacrés efforts notamment sur l’espacement entre les rangs et sur la hauteur des fils. Le vignoble subit des contraintes constantes et il n’est pas rare, même en AOC Bordeaux, de voir des domaines soudainement à la vente.

Notre visite s’achève dans le salon où nous sommes reçus pour un repas, simple comme le répètent nos hôtes, mais surtout excellent et raffiné à notre goût. Quelques asperges blanches pour commencer et le papa de Valérie nous entraîne plus loin dans la bâtisse pour nous faire déguster, des magrets de canards qu’il est en train de braiser dans une cheminée-barbecue ou un barbecue-cheminée, on ne sait plus, la fumée des sarments de vigne gagnant la pièce. Au naturel, ravi de nous débotter ainsi, il nous découpe quelques tranches et chacun se délecte, tenant la viande rouge et chaude du bout de ses doigts. C’est délicieux. Me vient comme une atmosphère joyeuse de repas de famille.

vin de blog et blog de vin

Sur cette photo, la jeune femme au centre, est une oenologue, bien sûr, c’est pour cela qu’elle tient son verre ainsi. Il s’agit de Valérie Danan dont nous avons fort apprécié sa conversation et son rire. Elle était notre accompagnatrice, digne représentante du CIVB. Ils ont bien de la chance ces bordelais !!!
Le repas fut l’occasion de découvrir des vins de Bordeaux très accessibles et de comprendre l’intérêt de les laisser vieillir quand les années s’y prêtent. Nous avons ainsi dégusté un 2005, très chaud, en pleine puissance, qu’il faudra impérativement mettre à l’abri pendant 10 ans avant de se régaler. S’en est suivi un 1989 et un 1983, différents tous les deux, renversant, me procurant enfin ce plaisir d’attendre. Quelle récompense en effet que de patienter tant d’années pour ouvrir, au génie, de telles bouteilles. A mes côtés, Emmanuel Delmas, sommelier au Fouquet’s, sabre l’air de ses doigts. Il tient son verre comme il cueille une fleur fragile, précis dans ses gestes. Pour autant, il n’a pas cette exubérance italienne, et maîtrise aisément l’espace pour y dessiner les contours des vins qu’ils commentent. Quel bonheur de l’entendre dire que celui-ci dégage les effluves d’une boite à cigare, que cet autre respire l’encaustique des meubles, chez les antiquaires. Son phrasé rapide se bouscule presque, quand le mien reste muet. Tu vois, me dit-il, « c’est ça le vin, c’est exactement ça qu’il faut faire ! Y’a le fruit ! C’est du jus ! C’est parfait !  » Et à plusieurs reprises, je l’entends s’écrier, « c’est tendu ».

dessert fraise chocolat cannelé chateau du payre

Le dessert, quelques fraises, deux morceaux de cannelé, un carré de chocolat et un verre de Cadillac 1975. J’étais déjà né en 75 et j’aimais déjà les fraises ! Belle émotion, partagée, comme un air de famille encore qui revient. Le plaisir en bouche est somptueux. Des arômes de cire tapissent ma mémoire, et, nostalgique, tout en regardant la tablée, je laisse fondre le cannelé sur des notes de caramel. Bordeaux me surprend là où je ne l’attendais pas : sur la sincérité d’un vin, la simplicité d’une dégustation, la chaleur d’un accueil franc, sans détour. Je ferai de mon mieux pour mettre ce Bordeaux là en avant. Je veux dire ce Bordeaux qui, comme ces autres terroirs de mon coeur, sait paraître sans maquillage, sous la lumière du jour, droit dans ses vignes. Quand on vous dit que le vin c’est une terre et des hommes, il faut bien venir à leur rencontre pour mieux les déguster.

laurent baraou à Bordeaux au chateau du payre

Exercice de sauvegarde du vignoble par Laurent Baraou, toujours galant homme, faisant honneur à sa voisine, la maîtresse de ces lieux, en l’occurrence celle qui lui procure ce plaisir en bouche, sur ce fameux Cadillac 1975. Laurent était déjà « Nez » en 75 !

Si vous souhaitez en savoir plus sur le château du Payre, faites un tour par ici. Il y a aussi un accueil camping-car et des chambres d’hôtes. Une excellente adresse à ne surtout pas manquer, il y aura bien un vin à votre goût :

Soirée Bar à Vin à Bordeaux : un moment de rencontre avec Laurent Baraou

la réserve de léoville barton

Il arrive, que même sans abus, tout en modération, on ne se rappelle pas exactement du lieu où l’on a passé un moment. C’est le cas de ce vendredi, où finissant la soirée avec Laurent Baraou et nos deux accompagnatrices du CIVB,  nous avons joué au petit jeu d’une dégustation à l’aveugle de 4 cuvées de vins de Bordeaux.
Néophyte complet en Bordeaux de ce style, j’avoue n’avoir que très peu contribué à un certain succès pour deviner les cépages et avancer un nom de terroir.  J’ai aimé cette introduction aux vins de Bordeaux, tout en douceur, dans l’obscurité, un peu chahuté par le bruissement du bar, déjà ravi de me trouver là, un peu plus qu’au spectacle puisque moi-même acteur, à m’ouvrir aux autres et me laisser saisir par la curiosité pour les vins comme pour les commentaires précis de Laurent.

Les deux cuvées que j’ai préférées, ce Saint-Julien, La Réserve de Léoville Barton, 2004, au-dessus, et cette confidence du domaine des rosiers en première côtes de blaye, en dessous.

confidences domaine des rosiers premières cotes de blaye

Tous les détails du début de soirée sur le blog d’éric